La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !
Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...
Bon jeu !
L'Ombre de Londres
Bienvenue sur l'Ombre !
La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !
Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...
Bon jeu !
L'Ombre de Londres
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Forum RPG - Londres au XIXème siècle. Incarnez Vampires, Loups-Garous, Lycanthropes, Homonculus, Chimères, Alchimistes, Hunter...et choisissez votre camp dans une ville où les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses...
Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 19/10/2015 Race : Humain Classe sociale : Aristocrate Emploi/loisirs : Violoncelle et parfums Age : 29 ans Age (apparence) : 27 ans Crédit Avatar : Light by EM-MIKA sur Deviantart.
Sujet: @ Ludovik Dickins - Aristocrate - 29 ans Mar 20 Oct - 2:09
Ludovik Dickins
Au toucher je perçois le monde Au goût j'apprécie la vie A l'ouïe je me fie A l'odorat je te reconnais
Fiche d'identité
Prénom: Ludovik Nom: Dickins Surnom: Les mauvaises langues, qui n'ont pas compris que l'étiquette ne le permettait pas, l'appellent entre-eux « l'aveugle », ce qui reste péjoratif dans leurs bouches de viles commères. Sexe: Homme Âge réel: 29 ans Âge d'apparence: Entre 26 et 29 ans. Ludovik paraît un peu plus jeune que son âge à cause de son visage angélique. Origine: Le jeune aveugle est né en Angleterre d'un père anglais et d'une mère allemande. Classe sociale: Aristocrate. Il descend d'une prestigieuse famille dont les membres sont reconnus dans le monde de la musique. Emploi: Ludovik fait partie de cette classe qui ne travaille pas mais qui hérite des privilèges et des ressources familiales. Cependant, il faut noter qu'il joue du violoncelle et qu'il concocte des parfums non seulement pour son plaisir personnel mais aussi pour ravir les sens de ses contemporains. Il ne veut en tirer aucune gloire véritable mais se rendre utile ou, au moins, agréable.
Race: HUMAINE
Essence: Ludovik est un être humain sans pouvoir particulier et sans affinité avec le monde de la nuit. Si l'on devait lui accorder quelques particularités, cela concernerait son handicap: le jeune homme est effectivement aveugle de naissance et, parce qu'il est né sans ce sens, ses quatre autres se sont particulièrement développés. Ludovik entend donc très bien, voire trop bien (cela lui pose parfois des problèmes auditifs), il possède un odorat des plus fins, un toucher des plus efficaces et un sens du goût digne des plus grands chefs cuisiniers.
Description physique
Taille: Le jeune musicien mesure 1,71 m. Poids: Léger, il ne pèse que 63kg et ne mange pas beaucoup, ce qui ne l'aide pas à prendre du poids et de la masse. Yeux: Ses yeux sont d'un bleu cristallin. Aveugles, ils ne peuvent réellement fixer les objets ou les personnes qui l'environnent sans se trouver un peu décalés. Souvent, il les détourne non loin de ses interlocuteurs pour éviter de les gêner. Cheveux: Ludovik possède des cheveux d'un magnifique blond doré. Longs jusqu'à la taille, ils sont légèrement ondulés et nombreux, ce qui fait que, s'ils ne sont pas attachés en catogan, leur légèreté les ébouriffe très rapidement.
Description détaillée: Ludovik a l'allure anglaise de son père, ce qui en fait un homme très distingué dans son maintient et ses manières. Sa taille moyenne et sa finesse lui donnent en outre l'apparence d'un jeune homme élancé, un peu fragile, bien loin de celle des robustes ouvriers ou des bourgeois empâtés qui parcourent la capitale. Il a une stature noble, le visage allongé, le nez droit, une bouche délicate, une peau de pêche et des mains de pianiste. De sa mère allemande, il a hérité ses beaux yeux bleus à l'éclat cristallin et ses longs cheveux d'or qui retombent jusqu'à ses hanches en une cascade ondoyante et lumineuse. Les seuls éléments qui pourraient briser un temps soit peu son charme d'éphèbe, ce sont ses oreilles, qui s'avèrent un peu grandes et décollées, ainsi que ses sourcils broussailleux qui lui donnent parfois un air sévère. Certains trouveront ces détails amusants, d'autres dommage, mais la plupart des jeunes femmes y voient des imperfections mineures qui accentuent l'attrait qu'il peut exercer sur elles.
Vêtements: Notre jeune musicien a été élevé dans une famille particulièrement soucieuse des apparences et de la bienséance. Ainsi, il n'est pas étonnant que Ludovik fasse tant attention à ses vêtements et qu'il oblige son personnel, notamment son valet, à prendre soin de les préparer avec la plus grande attention. Chemises blanches taillées sur mesure aux jabots impeccables, vestons de toile ornés de fils d'or ou d'argent, parfaitement cintrés, boutons de collection, rubans de soie, pantalons droits et bouffants sortis des plus grands teinturiers, bottes cirées aux semelles épaisses du plus beau cuir, importées d'Italie...Si Ludovik ne porte jamais de bijoux, ses tenues sont irréprochables et d'une élégance rare.
Particularités: Si les cheveux d'or de Ludovik attirent l'oeil, c'est surtout son regard qui perturbe autrui. Aveugle de naissance, il ne peut pas vous fixer dans les yeux, ni cibler avec précision les objets qui l'environnent. Il a souvent les prunelles dans le vide, son handicap oblige.
Caractère
Caractère: Ludovik est un jeune homme tout à fait avenant. En effet, malgré son handicap qui l'empêche de toucher autrui avec ses yeux, il sait facilement démarrer une conversation et faire preuve de sociabilité. C'est un aristocrate parfaitement bien éduqué, qui respecte toutes les étiquettes (autant que faire se peut), et dont les manières et la bienséance plaisent à tous ceux qui le rencontrent. Distingué, propre sur lui, capable de participer aux débats et de présenter ses poèmes avec dignité, le bel aveugle sait s'attirer les faveurs et la bienveillance du beau monde. Respectueux, désintéressé, galant et bon musicien, il possède en outre de nombreuses qualités morales et physiques qui laissent derrière lui l'image d'un jeune homme fort convenable. Cependant, il faut noter que Ludovik est également très maladroit à cause de son handicap et qu'il a tendance à s'attrister et à s'excuser à l'excès lorsqu'il commet une erreur ou brise quelque chose. Cela infantilise son aura et le fait parfois passer pour un benêt qui ne sait pas quoi faire de son long corps un peut trop étiré. De plus, sa naïveté le pousse souvent au ridicule et il accumule en son cœur bien des rancœurs qu'il exprime parfois brutalement, sans que l'on s'y attende, d'un ton incisif et froid. Ludovik n'est pas orgueilleux, mais on peut facilement le croire lorsqu'il vient se poster devant vous pour vous renvoyer aux règles de vie que vous venez de transgresser en sa présence. D'ailleurs, quand il parle de musique ou de poésie, on songe souvent qu'il n'a que ça pour se vanter et qu'il étale le peu de talent qu'il possède pour briller. Ludovik n'a pas une vie facile et beaucoup semblent l'oublier. Son caractère a été forgé par l'amour excessif d'une mère coupable et par la froideur démesurée d'un père vexé dans son amour propre. Il a hérité d'eux une grande partie de sa personne.
Loisirs: Notre beau blond collectionne les flacons de verre et les parfums. Il adore parcourir de ses doigts hyper-sensibles les surfaces lisses, bombées ou ondulées de ces objets glacés et sentir les odeurs que leurs bouchons laissent échapper lorsqu'il les enlève. Ce qu'il aime par-dessus tout, c'est inventer un nouveau parfum en mélangeant les huiles essentielles que lui ramènent quelques amies lorsqu'elles rentrent de voyage. Ludovik apprécie également la lecture. Évidemment, incapable lui-même de lire quoi que ce soit à cause de ses yeux morts, c'est son valet qui lui procure ce plaisir en lui lisant les œuvres qu'il choisit. La musique est également une passion qu'il cultive à travers le violoncelle. Cet instrument le fascine et c'est pour lui un véritable bonheur que de pouvoir glisser ses doigts sur ses cordes pour faire vibrer l'air de ses notes parfaites.
Religion: Croire en Dieu est, à cette époque, presque une obligation et nombreux sont les pauvres erres qui ne croient que pour éviter de servir de gibier aux fanatiques. Beaucoup croient même par attrition, par peur d'être punis au moment du Jugement Dernier et de finir en Enfer. Ludovik ne fait pas partie de ces gens-là. Pour lui, croire en Dieu est une évidence. Élevé par des parents profondément chrétiens, catholiques et pratiquants, il a été baptisé à sa naissance et a toujours suivi la doctrine de sa paroisse. Son précepteur lui a fait réciter les Évangiles et l'a habitué aux leçons moralisatrices de l’Église. Le jeune aristocrate a même été enfant de choeur, jusqu'à ce que son handicap ne vienne l'empêcher de progresser davantage. Aujourd'hui, il se rend tous les dimanches à la messe et prie avec ferveur. Certains imaginent qu'il demande toujours à Dieu de lui permettre de voir ses créations et de laver son âme malade, mais ils se trompent lourdement: Ludovik ne prie que pour la bonne santé de sa famille.
Qualités: Ludovik est avant tout un bel homme. Lorsqu'il entre dans un salon, les femmes se cachent derrière leurs éventails pour cacher leurs rougeurs. Le fait qu'il soit aveugle ralentit considérablement ses chances de se marier un jour mais il est certain que s'il se laissait aller aux douceurs qu'offre Volupté il aurait maintes occasions d'occuper ses nuits. Heureusement, Ludovik est un parfait gentleman, élevé dans l'idée que les femmes méritent d'être considérées comme des trésors dont il faut prendre soin sans risquer de ternir leur éclat. Il est courtois, galant, parfaitement bienséant. A ses yeux qui ne voient pourtant que les ténèbres, la dignité d'autrui est un bien précieux que le respect et les lois préservent du mal. Le jeune aristocrate a grandi en cultivant les notions essentielles que sont celles de l'honneur et du respect. En plus d'être le fruit d'une excellente éducation qui lui confère une grande noblesse d'âme, Ludovik est un grand mélomane devenu excellent au violoncelle. Cet instrument le fascine, même s'il ne peut malheureusement que suivre à l'oreille les partitions et qu'il ne peut pas apprendre et pratiquer seul. C'est en outre un poète, capable de composer des vers merveilleux qu'il dicte à son valet lorsque sa Muse le visite. Il publie un peu, dans les feuillets des artistes du Spirit, et fait mettre en calligraphie ses compositions.
Défauts: A cause de son handicap, Ludovik a tendance à être maladroit, à renverser des objets et à rater quelques courtoisies. Heureusement, la société le pardonne plus ou moins et il n'est jamais réellement inquiété pour ses écarts, d'autant que son valet l'aide à éviter de casser vases et assiettes. Hormis cette triste réalité, le jeune aristocrate a des soucis auditifs. En effet, parce que son ouïe s'est fort développée avec le temps pour remplacer le sens de la vue, il fait de l'hyperacousie: certains sons aiguës le blessent car, selon leur fréquence, les ondes sonores frappent son tympan avec trop de force. Cela l'oblige parfois à quitter un salon ou une représentation théâtrale. Il peut arriver qu'il vous demande soudainement de baisser d'un ton alors que vous parlez normalement. Le valet de Ludovik souligne également régulièrement dans son journal intime que son maître est particulièrement naïf. Malgré la bonne éducation que lui ont offert ses parents et surtout son précepteur, Ludovik croit trop facilement tout ce qu'on lui dit et tombe aisément dans les pièges que lui tendent ses comparses. On l'humilie à loisir dans les conversations et il du mal à saisir l'ironie et le cynisme. Les hommes le moquent d'autant plus qu'il fait très efféminé non seulement à cause de son physique qui touche à celui d'un éphèbe mais aussi à cause de ses manières exagérées et de son amour des parfum. Ludovik possède en effet toujours un petit mouchoir parfumé dans sa manche gauche et parle volontiers de ce genre de sujet avec les femmes. Amoureux de la bonne tenue, de la propreté et des politesses, il semble parfois oublier qu'un homme c'est aussi celui qui protège les dames et sait tenir une épée...
Background
Résumé
- Ludovik est né en 1813 à Douvres, d'une mère allemande et d'un père anglais. Il est aveugle et manque de finir à l'orphelinat mais sa mère refuse de s'en séparer. Dans la famille, ils sont tous musiciens, chrétiens catholiques et pratiquants. - Sa sœur, Ophélia, naît en 1817. Son père s'enferme dans un mutisme exaspérant et devient de plus en plus austère. - En 1819, alors qu'il vient d'avoir 5 ans, sa mère décide de le placer entre les mains d'un précepteur pour qu'il puisse recevoir une éducation adaptée. Elle doit s'occuper de sa petite sœur et ne peut gérer son handicap en même temps. - Ludovik apprend tout de son précepteur et commence à comprendre qu'il est différent. Il souffre de sa solitude et regrette de ne pas pouvoir monter à cheval ou donner de l'épée comme ses petits camarades qui disparaissent peu à peu de sa vie avec le temps. - Le jeune aristocrate trouve du réconfort dans la musique que sa mère lui enseigne les mardis et samedis soirs. Il se perfectionne dans le violoncelle et ses parents lui en offrent un pour ses 10 ans. Il ne s'en séparera plus. - Vers ses 14 ans, il se lie d'amitié avec un des enfants des domestiques. Il se nomme Nash Rosenbach et il devient son valet attitré et se met à le servir avec zèle. Ensemble, ils forment un duo inséparable. Ludovik semble apprécier la vie différemment depuis qu'il l'a rencontré. - Il se met à écrire des poèmes et à jouer du violoncelle en public. Il rencontre des médecins pour ses yeux mais doit se rendre à l'évidence qu'il ne jouira jamais de la vue. Il se résigne et passe un pacte avec Nash: désormais, c'est lui qui remplacera ses yeux. Le contrat est scellé en toute amitié mais Nash prendra son serment à cœur et deviendra réellement indispensable à son maître. - En 1839, Ophélia entre dans un couvent de Pleymouth. Son départ touche profondément Ludovik qui ne supporte plus son père. - En 1841, il fait un voyage à Londres pour jouer une pièce de Bach et tombe amoureux du Royal College of Music où il a été invité et où l'on a loué ses talents. C'est un ami de sa mère, Sam Gates, qui lui avait conseillé de l'y retrouver. - En 1842, Ludovik emménage à Londres pour suivre les cours de M. Gates et s'ouvrir à la vie mondaine, la vraie. Cela l'effraie, mais Nash est avec lui...
Histoire
Spoiler:
Je me nomme Nash, Nash Rosenbach, et je suis domestique chez les Dickins. Mon maître se nomme Ludovik, Ludovik Dickins, c'est le fils aîné de cette famille. J'ai trouvé en lui un homme exceptionnel. Il m'a beaucoup appris et m'a toujours considéré avec le plus grand des égards possibles, mais je crois que ce que l'on vit aujourd'hui est bien plus fort que tout ce que peuvent normalement vivre un simple domestique et son maître. Ludovik Dickins est mon maître, je suis son obligé, mais Ludovik Dickins est aussi mon ami et j'aimerais vous raconter ici son histoire...
Mon maître est né en 1813 à Douvres, d'un père anglais et d'une mère allemande. Lui qui promettait d'être le fils héritier d'une riche famille de musiciens est malheureusement né aveugle. Son père, M. Harold Dickins, a voulu le placer à l'orphelinat lorsque sa femme et lui ont réalisé qu'il ne pourrait jamais voir le monde comme eux. Mais l'amour d'une mère surmonte tout, même les handicaps les plus difficiles à vivre, et Miss Sofia Dickins a refusé de se séparer de son fils. Mon père m'a toujours dit que cette femme avait du cran.
Il m'a raconté comment elle avait pris à cœur l'éducation de son fils et combien ces longues soirées passées auprès du petit blondinet qu'il était alors ont pu lui coûter. Éduquer un jeune aveugle quand on se retrouve seule pour le faire est compliqué et douloureux. Mon jeune maître appréhendait le monde à sa manière, c'est à dire en touchant tout, en levant son petit nez vers le ciel pour respirer ce qui l'entourait, en goûtant les objets qu'il manipulait avec maladresse. Oui, il était maladroit et son équilibre n'a jamais été parfait. D'ailleurs, Ludovik n'a marché qu'à partir de deux ans et il ne pouvait pas faire deux pas sans se blesser. Quelques pièces lui ont donc rapidement été fermées et les escaliers se sont retrouvés condamnés. Toute la maisonnée s'est vite adaptée pour garantir sa sécurité, sauf son père qui le regardait toujours de haut en grognant dans sa moustache. Le jeune garçon a également mit du temps à apprendre à parler parce qu'il ne comprenait pas toujours très bien ce qui lui arrivait. Son environnement l'affolait parfois. Encore aujourd'hui, je sens parfois une hésitation naître en lui et je dois murmurer dans le creux de son oreille que tout va bien afin qu'il se rassure et avance droit devant lui.
Mon père m'a aussi raconté qu'à ses cinq ans, après plusieurs traitements inefficaces offerts par des charlatans pour lui redonner la vue, Miss Dickins a refusé de continuer dans cette voie et a engagé un précepteur, le bon Marc Donell. Ophelia, sa petite fille, était née deux ans auparavant et commençait à demander plus de soins. Il allait falloir l'éduquer elle aussi. Cependant, Monsieur Dickins était devenu si amer de ne pas avoir eu de fils digne de perpétrer son nom, qu'en plus d'être irascible, intolérant et à la limite du fanatisme, il avait décidé qu'il ne l'aiderait pas à s'occuper des bambins. Aussi était-il temps pour elle de placer son enfant entre des mains expertes pour assurer son avenir. Marc Donell était réputé pour ses travaux avec de jeunes enfants perturbés et mon maître lui fut confié: il habiterait avec les Dickins le temps d'apprendre à leur fils à se tenir en société et à avancer malgré son infirmité.
Mon jeune maître a donc grandi en famille mais il fréquentait bien plus son précepteur que son père dont il a fini par se détacher. Sa mère l'éduquait toujours à la musique, tous les mardis soir et les samedis, mais elle fut obligée de laisser son enfant grandir sans elle. Sa sœur jouait parfois avec lui dans le jardin mais leurs rencontres se faisaient rares. Ludovik se sentait seul, d'autant que les quelques amis qu'il s'était faits se trouvaient à l'escrime quand il récitait son catéchisme ou faisait du cheval quand il devait recommencer ses comptes parce qu'il n'arrivait pas à visualiser les choses...
D'après mon père, la vie de Ludovik Dickins n'a rien eu de palpitant. Il n'a jamais pu faire d'études comme les autres, il a toujours vécu avec sa famille et son précepteur. Avec l'âge, l'amour de sa mère l'a étouffé, la distance de son père l'a blessé et la dévotion de sa sœur l'a longtemps déstabilisé. Il n'a jamais eu de vrais amis, car toutes ses connaissances de jeunesse ont évolué loin de lui qui devait rester en arrière à cause de son handicap. Il a presque tout appris de son précepteur et a beaucoup souffert de sa solitude. Aussi la musique est-elle devenue sa seule façon d'exprimer ses questions intérieures. Même Harold Dickins semblait avoir compris qu'un certain mal rongeait son fils. Un jour, mon père a vu son cœur de pierre s'assouplir. C'était à ses 10 ans, moi je n'en avait que six, mais je m'en souviens comme si c'était hier: mon maître a reçu le plus beau violoncelle qu'il m'ait été donné de voir (il le possède toujours et c'est un plaisir de le voir jouer). C'est Harold qui l'a fait fabriquer et c'est sans doute le seul véritable geste paternel dont ait été capable cet homme.
De mon côté, j'observais Ludovik lorsqu'il venait près de la cabane de jardin. Je devais désherber les rosiers pour éviter qu'ils ne s'étouffent ou arroser les fleurs dans les plates bandes sur la terrasse. Lui, il se promenait régulièrement avec Madeline et profitait du moindre rayon de soleil qu'offraient les saisons, comme si sa peau pouvait boire leur nectar tiède. Lorsque je suis venu au monde, mon père était cuisinier chez les Dickins depuis des années. Rien de plus normal à ce que moi aussi je finisse à leur service. Je ne me plaignais pas, car nous étions traités avec humanité et nous ne souffrions ni de la faim, ni du froid. Pas comme certains. Et puis, nous étions entiers... Je regardais cet enfant qui errait les mains devant lui et se raccrochait les pieds à la moindre racine. Il était riche, il souriait, mais était-il véritablement heureux? Je l'avais déjà vu pleurer dans les lauriers. Il réclamait Johan et Louis, ses amis partis pour Oxford. Je comptais. Nous avions en tout quatre ans d'écart. Pourtant, je faisais déjà sa taille. Le pauvre. Je ne l'ai jamais jalousé.
Vers ses 14 ans, je l'ai vu tomber sur les graviers. Madeline l'avait laissé seul, le temps de chasser un gros chat qui avait osé venir uriner sur le vase préféré de Madame. Sans réfléchir, je me suis précipité pour l'aider à se relever. Ludovik n'a rien dit, il s'est laissé faire sans vraiment réagir. De son côté, Madeline a cru que je l'avais culbuter et j'ai reçu sur le crâne un sacré coup de parapluie. C'est là que Miss Dickins est arrivée et que j'ai vu que Ludovik cherchait à me fixer de ses yeux vides.
- C'est Nash, Maman. Il m'a aidé. Il m'a relevé.
Ces mots devaient rester gravés dans ma mémoire jusqu'à ma mort. Oui, je l'avais aidé! Oui, je l'avais relevé! Parce qu'un homme n'a besoin que de ses jambes pour avancer, la vue n'est qu'un accessoire.
- Que dirais-tu de le garder près de toi mon chéri, pour qu'il t'aide à éviter les obstacles? Il a presque ton âge tu sais. Il te ressemble un peu.
Je me redresse et je retiens mon souffle. Je serais heureux de servir directement mon petit maître! Mon père serait fier de moi!
- S'il le veut, oui.
Mon regard a dévié sur les graviers. J'ai rougi, je me suis mis à me tripoter les mains et j'ai marmonné un bref: « Je veux bien... »
C'est ainsi que notre amitié a débuté. Car si je suis effectivement devenu le valet attitré du jeune Dickins ce jour-là, j'ai été bien plus par la suite. Je l'ai aidé à marcher, je l'ai relevé, je l'ai habillé et puis je ne l'ai plus jamais quitté. Après notre rencontre, mon père m'a dit qu'il n'avait jamais vu le petit Ludovik aussi radieux. Y ai-je réellement été pour quelque chose? Il s'est mis à écrire des poèmes et à jouer du violoncelle en public. Et puis, il s'est mis en tête de recouvrer la vue. Il a rencontré plein de médecins et il m'a fait chercher dans des livres scientifiques des solutions miracles qui n'existent pas. Oui, Ludovik paraissait plus heureux que jamais, jusqu'à ce qu'il se rendre à l'évidence qu'il ne jouirait jamais de la vue...
Alors, il s'est résigné. J'ai tenté de consoler ses pleurs et il s'est réfugié dans mes bras.
- Je serai vos yeux, si vous le voulez bien...
Il a relevé la tête, a hésité et puis, son sourire a éclairé ma journée. Il a ravalé ses larmes et m'a tendu une main fraternelle.
- Je veux bien...
Nous avons scellé un pacte et ce pacte nous a rapprochés comme jamais. Nous étions désormais indispensable l'un à l'autre. Il était mon maître, j'étais son serviteur, il était ma voix, j'étais son regard.
Notre complicité s'est cependant arrêtée aux frontières du « convenable ». Un aristocrate et un valet ne peuvent jouer trop longtemps au chat perché et aux devinettes sans que le beau monde ne cherche à les séparer. La mère de Ludovik a été claire avec moi. Aimable, mais claire. Je ne devais pas faire de son fils mon « ami » mais bien conserver à l'esprit que c'était mon « maître ». Ludovik lui-même semblait avoir compris que la société nous imposait ces distances et il n'a jamais transgressé les lois édictées par cette dernière, du moins en public. Entre nous, dans sa chambre, lorsque je le lavais et l'habillais, il se confiait aisément à moi et me donnait plus d'importance que n'importe qui. Je le vouvoyais toujours, et je l'appelais « maître », mais dans mon cœur je le voyais comme mon ami. Un ami précieux, un ami d'un rang plus doré que le mien aux yeux des autres, mais un ami quand même. Nous avons affronté le monde ensemble, nous avons grandi ensemble, nous mourrions ensemble.
Et puis, est arrivé ce jour où Ophélia, sa sœur, est entrée dans un couvent. Elle lui a fait ses adieux et il lui a promis d'aller la voir à Pleymouth à chaque Toussaint. Elle avait décidé de donner sa vie à Dieu, c'était louable, mais j'ai bien vu que Ludovik s'était senti abandonné. Sa sœur était d'un grand soutien pour lui. Elle le défendait face à son père devenu particulièrement désagréable ces dernières années. Il ne cessait de tout lui mettre sur le dos et de tenter de nous séparer. Il ne supportait pas d'avoir eu pour fils héritier un « aveugle incompétent » qui allait jusqu'à « se compromettre avec un domestique ». Monsieur Dickins rejetait d'autant plus son fils que Ludovik avait la fâcheuse tendance à apprécier les parfums et qu'il prenait des manières de dandy. Son teint de pêche et ses longs cheveux dorés commençaient à l'exaspérer. Où était donc passé son héritier? Il ne lui en restait qu'une poupée à moitié estropiée!
C'est pour éviter ce genre de propos qu'en 1841, mon maître nous a préparé un voyage à Londres. Il devait y jouer une pièce de Bach, pour un ami de sa mère, Sam Gates. Cette folle aventure l'a rendu fou de la capitale et de son Royal College of Music. On y a loué ses talents et il s'est senti reconnu. Et puis, loin de son père, il respirait enfin et imaginait pouvoir se faire une nouvelle vie, une vie où son infirmité ne le condamnerait pas à l'inactivité. Mon maître a ainsi passé le reste de l'année à préparer notre départ. Nous avons aménagé à Londres au mois de janvier 1842. Il disait que c'était pour suivre les cours de M. Gates mais je savais que c'était pour s'ouvrir à la vie mondaine, la vraie. Cela m'effraie, mais du moment que je suis avec lui...
Éducation
- La musique: Privé du sens de la vue, notre jeune aristocrate a un rapport particulier avec tout ce qui touche au son et aux sensations tactiles. La musique lui procure d'intenses joies qu'il ne saurait exprimer complètement. Pour lui, la couleur d'un instrument s'entend. Son timbre, sa force, son âme le transcende et le mène au bonheur absolu. Il joue lui-même du violoncelle et en possède un qu'il entretient avec ferveur. Malheureusement, il est obligé d'apprendre en écoutant les autres et en reproduisant ce qu'on lui répète. Il ne peut pas lire une partition, ni en composer, sans l'aide de quelqu'un. Il sen sent parfois impuissant face à son infirmité.
- Les sciences: Ludovik sait son algèbre et possède de solides connaissances de chimie. Le problème étant que son handicap l'empêche de poursuivre dans ces voies.
- L'Alchimie: Il n'en sait que ce que les journaux en racontent. Pour lui, c'est une science étrange dont les principes restent particulièrement obscurs.
- Les langues: Ludovik parle l'anglais et l'allemand. Malheureusement, il ne peut ni lire, ni écrire. Il doit tout faire passer par la dictée.
En société
Famille: Le jeune dandy a encore ses deux parents qui habitent à Douvres et sa sœur cadette qui est dans un couvent de Pleymouth.
- D'origine allemande, Sofia Dickins a été une bonne mère, même si le handicap de son fils lui a causé bien des soucis, elle l'a toujours aimé et aidé à surmonter toutes les épreuves de la vie. C'est elle qui lui a choisi son précepteur et qui lui a donné le goût de la musique. Aujourd'hui, elle est toujours aussi attentive à ses besoins et lui écrit régulièrement. C'est grâce à elle que Nash Rosenbach est devenu son valet et son meilleur ami. Ludovik lui doit beaucoup. Elle a maintenant 47 ans et tousse beaucoup à cause d'une série d'allergies qui l'ont prise ces dernières années.
- Harold Dickins est un homme austère, blessé dans son orgueil de n'avoir pu engendrer qu'un fils aveugle et une fille. Pour lui, il n'a pas su se donner d'héritier, ou du moins d'héritier valable. Si sa femme ne s'y était pas opposée, Ludovik aurait sans doute fini dans un orphelinat. Son infirmité l'a toujours révulsé. Heureusement, avec le temps, il s'est attaché à son garçon et lui a tout de même assuré un avenir. Ludovik figure en première ligne sur son testament, même si personne ne le sait. Harold a aujourd'hui 49 ans et se porte bien.
- La jeune Ophélia Dickins est une petite sœur aimante et dévote comme un ange. C'est une femme qui a su s'abolir des possessions terrestre pour vivre dans la simplicité, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Elle a quatre ans de moins que son grand frère, ce qui lui donne aujourd'hui 25 ans. Très tolérante, elle a accepté son handicap et l'a toujours aidé à se faire bien voir par leur paternel quelque peu impatient. Elle n'a même jamais critiqué les habitudes efféminées qu'il prenait avec l'âge ni remis en question ses goûts pour le luxe et les vêtements tirés à quatre épingles. Ils n'ont pas le même caractère, mais ils s'entendent très bien. Il y a quelques années, elle a intégré un couvent à Pleymouth et lui a fait promettre de venir toujours la voir à la Toussaint. Ils s'écrivent régulièrement, sans pour autant étaler leurs sentiments respectifs, sans doute par pudeur.
Ennemis: Ludovik n'a pas véritablement d'ennemi. Les gens l'ignorent ou l'admirent, mais personne n'a de grief particulier envers lui. Certains aristocrates s'amusent à le titiller et à se moquer de son handicap et de sa naïveté, mais aucun n'irait jusqu'à croiser le fer avec lui: « Ce n'est qu'un pauvre aveugle, après tout... »
Alliés: Son valet, Nash Rosenbach, le sert avec zèle et remplace ses yeux morts. Ce jeune homme de 25 ans l'accompagne partout pour l'aider à gérer son handicap. C'est un ami d'enfance qui donnerait sa vie pour lui. Le contraire est valable, mais nul ne s'en doute.
Situation: Ludovik n'a encore jamais rencontré de créatures de la nuit. Il est sensible aux nouvelles sanglantes qui se répandent dans les journaux depuis quelques années mais il n'a jamais croisé de tueur. Peut être est-ce parce qu'il déteste sortir le soir? En tous cas, son valet semble tenir à sa sécurité et lui déconseille certains lieux. En sait-il plus que lui sur ces meurtres des plus étranges? Lui lit-il tout ce qui se trouve dans les journaux? Ludovik sent parfois qu'il tente de le protéger plus qu'il ne le désire. Toujours est-il que jusqu'à présent seules des rumeurs de contes pour enfants lui sont parvenues.
Localisation sur l'Ombre
Votre demeure: Ludovik est arrivé à Londres en Janvier 1842. Son installation est toute récente mais il a réussi à acheter une grande maison victorienne au coin de Trafalgar Square. Elle possède un petit parc, peut reluisant comparé à ce que peuvent s'offrir les aristocrate de sa condition, mais en attendant de trouver mieux, il y a posé ses bagages.
Endroits les plus fréquentés: Ludovik fréquente surtout les bords de la Tamise car il adore sentir sur sa peau le vent imprégné de vase. S'il était plus téméraire, il s'offrirait même un voilier pour pouvoir prendre le large et sentir les embruns déposer leur sel sur ses lèvres. Mais c'est un jeune homme responsable et craintif qui ne sait que trop bien ce qui pourrait lui arriver s'il tombait à l'eau. Comment retrouver la berge sans aucun point de repère? Hormis les quais et les promenades près du fleuve, Ludovik aime errer dans les parcs et au zoo car ce sont des lieux où il peut entendre énormément de choses et s'imprégner de la société et de la nature. Mais son lieu favori reste le Royal College of Music où il joue du violoncelle tous les lundis, mercredis et samedis, pour entretenir ses connaissances et laisser son oreille capter ce que son regard ne saurait apprécier dans une galerie d'art...
But(s)
Ludovik ne le dit pas mais il rêve en secret de recouvrer la vue et de devenir un grand musicien reconnu. Il aimerait également que l'on fasse de ses poèmes un véritable recueil relié. Pour l'heure, il se contente de s'entraîner au violoncelle et d'écrire quand l'inspiration lui vient pour accumuler des essais. Quelque part, il cherche également à combler un vide qui grandit en son cœur: jamais il n'a connu l'amour et il a peur d'être hermétique à cette notion. Jusqu'à présent, aucune femme n'a réussi à faire battre son cœur.
Armes et équipement
Armes: Comme la plupart des nobles de son genre, Ludovik a hérité d'un magnifique fleuret ouvragé et d'un pistolet à percussion. Malheureusement, son handicap ne lui a jamais permis de véritablement maîtriser les armes et il préfère éviter de porter sur lui quoi que ce soit qui puisse blesser autrui. Son valet garde son pistolet pour lui lorsqu'il sort et les autorités ont accepté que ce dernier s'en serve pour défendre son maître en cas de besoin extrême.
Objets personnels: Ludovik ne possède pas d'objet particulier qu'il porterait sur lui. Il n'a ni bijoux, ni armes, ni souvenirs familiaux dont l'importance marquerait un quelconque besoin de les conserver avec lui. Cependant, si vous possédez une bouteille de parfum, une fiole d'huile essentielle, n'importe quel récipient en verre qui peut être apprécié par ses longs doigts au toucher aiguisé, alors vous pourrez peut être voir un jour sa magnifique collection de parfums et de flacons. Et si vous avez l'occasion de l'écouter jouer du violoncelle, vous pourrez constater à quel point il tient à son instrument fétiche.
Pouvoirs
Ludovik ne possède aucun pouvoir. Il ne s'est jamais approché des sciences occultes et il semblerait qu'il ne possède pas le gène de la Lycanthropie.
Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 19/10/2015 Race : Humain Classe sociale : Aristocrate Emploi/loisirs : Violoncelle et parfums Age : 29 ans Age (apparence) : 27 ans Crédit Avatar : Light by EM-MIKA sur Deviantart.
Sujet: Re: @ Ludovik Dickins - Aristocrate - 29 ans Lun 21 Mar - 0:51
RP joués
~ Les aventures de Ludovik Dickins ~
- Requiem vivant [26/04/42] Ludovik Dickins se rend au Royal college of music pour jouer du violoncelle. Dans la salle qu'il occupe d'habitude à cette heure, il rencontre la jeune Shanoa Wingheart qui joue un requiem en l'honneur de son fiancé assassiné. Ludovik la complimente sur sa mélodie et partage un morceau de musique avec elle. Après une promenade sous la pluie, Ludovik propose d'inviter la jeune femme à dîner prochainement et cette dernière accepte. Ils se séparent en très bon termes.
- Direction Saint Paul [27/04/42] Ludovik envoie une missive à Shanoa Wingheart pour l'inviter à dîner chez lui après une promenade du côté de Saint Paul. La jeune femme accepte.
- Au nom du père [28/04/42] Alors que Ludovik fait découvrir à Shanoa le sommet de la basilique de Saint Paul, un homme les attaque. Pendant que Nash, son valet, occupe le bandit, Ludovik tente de s'enfuir avec la jeune femme mais il fait une chute dans l'escalier et s'assomme. Nash, lui, est jeté dans le vide et se rattrape de justesse à une corniche. Shanoa enlève alors le bas de sa robe pour retrouver son pantalon et sort sa rapière pour faire face à son attaquant qui n'est autre qu'un Vampire dont elle aurait tué le père. Nash intervient au moment où la bataille est en la défaveur de la jeune femme et tire dans le genoux de l'homme. Ce dernier finit par s'enfuir et le trio rentre chez lui afin de se remettre de ses émotions. Ludovik s'en sort avec un cran. Il ne sait pas que Shanoa possède rapière et pantalon. Nash, lui, a demandé à la belle d'éviter de mettre davantage en danger son maître.