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Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42]

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Shanoa Wingheart
Citoyen de l'Ombre
Shanoa Wingheart
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MessageSujet: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeLun 26 Oct - 20:51

[HRP/ A lire après le RP "Requiem Vivant"/HRP]

Shanoa s'était réveillée assez durement à cause du soleil qui venait la caresser de ses rayons ardents. Elle avait passé la nuit à se perfectionner dans la magie et au maniement d'armes dans le sous sol de son manoir. Par ailleurs, la pièce avait été réaménagée pour lui permettre un entraînement intense, entre acrobaties, mannequins de bois ou cibles. Elle s'était mise en tête de maîtriser au mieux sa rapière en argent noir et à sa garde un plume et son pouvoir de voler. Elle s'entraînait au sous sol pour ne pas éveiller les soupçons des passants qui la prendrait pour une folle à lier de veiller si tard, et qu'il fallait qu'elle ne se fasse pas repérer par les créatures si elle voulait les avoir par surprise ou pire, que d'autres hunters ne la croient de leur côté.

Elle se fit habiller par ses domestiques. Elle voulait sortir pour se changer les idées.Sa voiture l'emmena vers le Trafalgar square. Elle s'y promena regardant à droite et à gauche les autres passants qui discutaient entre eux ou qui marchaient seuls, la tête regardant le sol ou droit devant eux. La jeune femme trouvait que cette diversité de personnalité, de comportements étaient des plus intéressants. Chaque homme ou femme possédait un langage du corps ou du visage qui leur était unique. Elle se demanda subitement : qui pouvait être un être surnaturel parmi la population normale ? Elle se tenait toujours sur ses gardes, touchait parfois son épée cachée sous sa robe de soie qui était en ce jour grise argentée avec un large ruban qui lui serrait la taille et créait derrière un merveilleux nœud élégant. Le fait de l'avoir toujours avec elle était un avantage car elle était la seule à le savoir. De plus, cela lui évitait de se servir de la magie pour l'invoquer, ce qui paraîtrait plus naturel à la société qu'une femme usant de ses pouvoirs dans un monde qui condamnait la sorcellerie et surtout pour une femme de sa condition.

Un jeune homme tendit un journal qu'elle prit volontiers. La une n'avait pas changé: Tout le monde recherchait une certaine Sarah Spencer. Elle réussi à se trouver un banc et commença à lire l'article. La femme avait disparu depuis un petit moment déjà et personne ne sait où est-ce qu'elle à pu se cacher. Shanoa avait entendu parler de Mlle Spencer comme étant une femme très respectée mais ça s'arrêtait là. Elle se demanda pour quelles raisons se serait -elle fondu dans l'ombre ? Voulait-elle échapper à quelqu'un, à quelque chose ? Au fond elle voulait essayer de la retrouver car cette "fugue" n'avait rien d'ordinaire pour elle et peut être qu'elle pourrait en apprendre plus mais elle ne savait pas par quoi commencer. Pourquoi pas faire un tour dans la ville endormie pour quelques repérages ? Elle pourrait mettre à profit son entrainement et la tunique qu'elle avait confectionner pour arpenter sans risques Londres sans être gênée par une robe trop lourde et à  cerceaux. Aussi pensa-t-elle,  essayer de glisser délicatement le sujet dans des salons pour pouvoir tisser telle une araignée a vie petit à petit de cette femme et connaitre la vérité. Enfin, cela demandait beaucoup de discrétion pour ne pas se faire voir par ceux qui la pourchassent. Pendant qu'elle lisait et réfléchissait à son plan d'action, elle baissa plusieurs fois son journal pour inspecter la foule.

Le jour mourrait lorsqu'elle se rendit compte  de l'heure. Le ciel était devenu plus sombre et la foule quittait petit à petit la place.
Cependant,elle sentie qu'elle était observée, cet effet pesant lorsque quelqu'un vous regarde. Elle se retourna mais ne vit personne en particulier car la masse de personne était tellement importante qu'il lui était presque impossible de visualiser un être en particulier. Ne se sentant plus tranquille, il lui vint une idée. Elle s'approcha de la ruelle qui relier le Trafalgar square au quartier le moins fréquenté : Chinatown. Elle était sombre et noire, il fallait vraiment le vouloir pour y pénétrer, surtout pour une femme de la haute société. Il était connu pour ses trafics en tout genre et ses jeunes asiatiques. Lorsqu'on rentrait dedans, on pourrait se croire sur un autre continent.
Elle entra et longea les immeubles pas toujours  entretenu comme il se devait mais on pouvait y voir des centaines de lampions accrochés aux balcons des troisièmes étages des habitats. La nuit était tombée et les lampions avait été allumés pour éclairer le chemin de leur faible lumière colorées.

Le long de cette étroite rue, se trouvaient plusieurs femmes en tenues légères et plutôt aguichantes. Le quartier était aussi réputé pour cette longue file d'attente de femme à la recherche du 7eme ciel avec quiconque aurait le porte-feuille bien rempli. Plus elle avançait, plus elle sentait le nombres de paire d'yeux se tourner sur elle. L'Aristocrate baissa les yeux tout en les levant de temps en temps, mais elle croisait toujours à ce moment là ceux d'une prostituée. Elle jetait derrière elle des coups d'oeil pour savoir si elle était vraiment suivi ou qu'elle commençait à psychoter sur la moindre ambiance douteuse.

Elle vit quand même certains hommes, bien vêtus chercher une fille de joie pour une nuit au septième ciel et le plaisir charnel. Elle fronça les sourcils. Pour elle l'amour ce n'est pas que ce plaisirs de la chair, uniquement physique. C'est un acte que font les personnes qui s'aiment vraiment d'un amour ardent. N'ayant jamais connu ceci, elle ne pouvait savoir ce que cela procurait comme sentiment et quelle recherche ces homme-là recherchait avant tout chez une femme qui leur donnait leur corps pour seulement quelques livres.  Elle ce projeta mentalement une image d'elle attendant celui qui voudrait bien d'elle. Elle secoua la tête et frissonna a cette idée. Elle savait que cette partie de la ville était habitée pour la plupart par des asiatiques venus faire leur vie sans le sou et qui essayer de gagner leur vie convenablement en effectuant certains marchandages au goût douteux ou comme ici avec ces jeunes courtisanes.


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Dernière édition par Shanoa Wingheart le Ven 18 Déc - 18:45, édité 1 fois
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Azami Monoko
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeMer 28 Oct - 19:11

[HRP/ Venant du poste "En dépit de ma rage, je reste comme un rat en cage"/HRP]

Sous ses éternels lampions, Chinatown était en activité constante. Ce quartier, bâti sur la misère et l'espoir des asiatiques expatriés, vivait de son marché le jour et de ses charmes la nuit. Il était réputé pour ses produits exotiques et ses drogues, pour ses tissus de qualité et son thé aromatisé. C'était un havre de convivialité pour les Chinois, un rêve éveillé pour les parvenus en manque de sensations, un lieu de perdition pour les innocents. Parfois, une nouvelle âme s'y égarait et nul ne pouvait prévoir ce qu'elle deviendrait.

Le visage dissimulé derrière son éventail aux couleurs chamarrées, la Divine observait une jeune femme qui venait de pénétrer sur ce qu'elle appelait son "territoire". Cela faisait un moment qu'elle la dévisageait. Sa démarche semblait hésitante et ses regards s'attardaient sur les bruits qui la suivaient sur les pavés. L'inquiétude déformait ses jolis traits. Elle venait de la haute bourgeoisie, voire même de l'aristocratie. Sa robe de soie brillait sous son manteau, comme les écailles d'une jeune anguille.
Que faisait-elle donc dans ces ruelles mal famées? Ce n'était ni l'heure, ni le lieu pour espérer une paisible balade...

Dans son dos, la Chinoise sentit Lin Fin frôler son kimono d'or et pourpre.


- Xiong-Mao est revenue...

Azami sourit. Ses grands cils papillonnèrent de joie et ses iris noisettes quittèrent un instant sa nouvelle attraction pour glisser sur ceux de son gardien.

- Vérifiez la marchandise.

Le jeune Chinois fit une courbette et disparut dans une rue adjacente.
De nouveau seule, la maquerelle ramena son attention sur les passants qui allaient et venaient sous les lampions. Adossée contre l'angle d'un magasin depuis longtemps fermé à cette heure, elle attendait que son indic ne vienne lui transmettre quelques nouvelles croustillantes dont elle pourrait exploiter la fibre. Ce dernier tardait, mais elle ne s'en inquiétait pas le moins du monde. L'Antre des Anges était fermée cette nuit et ses filles étaient toutes rentrées. L'opium que son commerce devait recevoir était arrivé et il n'y avait aucun nuage à l'horizon, du moins dans son programme car le ciel, lui, s'amusait à cacher la lune derrière des lambeaux disparates.

Azami soupira. Elle avait perdu de vue la jeune femme à la robe de soie. Dommage, elle l'avait intriguée. Mais n'était-ce pas elle là-bas au loin? La Chinoise tendit son cou parfumé à la verveine et rit doucement. Oui! C'était elle! D'un coup sec, elle ferma son éventail et le glissa dans la manche droite de son kimono. Puis, elle redressa l'un de ses pics à cheveux, ramena sur ses épaules son manteau noir par-dessus les motifs dorés de son habit traditionnel et se mit en route. Elle ne comptait pas discuter avec la jeune femme, mais sa curiosité la poussait à la suivre pour découvrir où elle se rendait.
Doucement, la maquerelle se faufila entre les badauds qui erraient, souvent à moitié ivres, entre les restaurants, les pubs et les maisons closes ouvertes ce soir. Certains la connaissaient bien, mais ils se contentaient de la saluer d'un signe de tête ou d'esquisser une courbette quand elle passait devant eux. C'est qu'Azami était une femme influente à Chinatown et tout le monde savait qu'elle était toujours très occupée. Il valait mieux éviter de la déranger dans ses affaires, c'était évident. D'ailleurs, ses hommes de mains avaient déjà sévèrement puni les inopportuns qui avaient osé l'ennuyer.

Bientôt, la Chinoise se retrouva derrière la jeune femme, à quelques mètres seulement. Elle faisait mine de se promener elle aussi et saluait d'un regard complice les filles qui aguichaient les passants. Même si elles étaient concurrentes, Azami reconnaissait en elles des consoeurs. Elle savait à quel point leurs conditions n'étaient généralement pas enviable. Malheureusement, elle ne pouvait pas prendre sous son aile toutes les pauvres filles qui vendaient leur corps.

Alors qu'elle songeait à ce genre de chose, la maquerelle fut surprise par deux hommes qui arrêtèrent la femme qu'elle suivait. Ralentissant le pas, elle tendit l'oreille. C'étaient deux dandy, vêtus plus richement qu'ils ne le devraient, aux vues des souliers abîmés qu'ils portaient et qui contrastaient avec leurs vestes neuves aux boutons rutilants. Sans doute des voleurs, ou des arrivistes. Ils rôdaient dans ces ruelles pour trouver quelques compagnes nocturnes. Cette beauté enrobée de soie grise avait attiré leur oeil malavisé.


- Alors ma belle? On se promène? Dis-moi, tes prix doivent être extraordinaires non? Fit le premier dont le chapeau melon jetait une ombre sur sa moustache couleur rouille.

Le second s'était placé derrière la demoiselle pour lui couper toute retraite. Azami se tenait à moins d'un mètre de lui.


- Hé, Marvin! A nous deux, on peut se la payer. Fais pas ton radin! Clama-t-il d'un air concupiscent.

- Pourquoi payer? Elle va se sentir redevable bientôt...

Azami retira de sa coiffure un de ses pics à cheveux et se glissa auprès de l'homme qui lui tournait le dos. Doucement, elle lui égratigna le poignet en passant et lui fit face.

- Aie! Non, mais! Hé! Tu m'as griffé ou je rêve?

- Oh! Excusez-moi, je suis si maladroite...

L'homme adoucit son regard tandis qu'il parcourait de haut en bas la Chinoise. Son complice émit un petit rire gras qui en disait long sur ce que son imagination projetait dans son esprit. Mais, soudain, celui que la maquerelle avait égratigné blêmit et se mit à tituber. Azami le poussa en arrière et il tomba comme un sac. Le premier homme ouvrit de grands yeux ronds et poussa un cri tandis que la maquerelle attrapait la jeune femme par la main et l’entraînait dans une ruelle.

- Vite! Suis-moi!


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Shanoa Wingheart
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeMer 28 Oct - 23:42

Plus elle avançait, plus elle était mal à l’aise. Pourquoi avait-il fallu qu’elle emprunte la seule rue où tout pouvait se passer ? Seulement, elle avait sa chère épée qui l’accompagnait et elle n’hésitera pas à s’en servir si le besoin est. La nuit tombée, les intersections étaient noires et donc, on ne pouvait savoir si des hommes ayant un peu trop bu se cachaient dans la pénombre. . Les femmes sur les côtes de la rue continuaient à la dévisager. Elle savait que certaines faisait uniquement ce boulot dans le seul but de survivre. Elle qui avait vu le jour dans un manoir et avait reçu une éducation digne de son rang et avait eu de la chance d’avoir un héritage à la mort de ses parents.

Au bout d’un moment, elle  tourna sa tête par –dessus les épaules et vit une chinoise se promener derrière elle. Elle était habillée de ses tuniques colorées asiatiques en soie. Elle portait aussi des pics pour garder son chignon et était maquillée. Malgré les quelques millisecondes d’observation, Shanoa avait une bonne mémoire visuelle. Cela faisait un petit moment qu’elle la voyait d’un coin de l’œil.  Elle pensa qu’elle se promenait juste. La jeune femme ne s’inquiéta donc pas de cette présence.  Elle avançait toujours dans la ruelle sombre lorsque deux hommes sortis de l’ombre. Elle s’arrêta et eu un mouvement de recul.  Malheureusement  elle était prise en cisaille. Les deux hommes étaient vêtus bizarrement.  Elle en déduisit qu’ils avaient du voler ces vêtements car même en étant  habillés comme ils l’étaient, leur attitude trahissait leur origine. La jeune femme se retourna et commença à prévoir un plan au cas où cette situation tournerait mal.
L’homme avança d’un pas et l’aborda en la prenant pour une prostituée. Elle grimaça à cause de l’odeur de l’alcool qui sortait à chaque mot. Elle le regarda, levant un sourcil et eu un rire nerveux.

- Oui je me promène pourquoi, c’est interdit par une loi de se promener si tard ?! Pour répondre à ta question, premièrement je ne suis pas ce genre de femme, et puis je suis sûre que tu n’aurais pas de quoi payer. »Dit-elle calmement.

Pendant qu’elle parlait, elle regardait autour d’elle un moyen de s’échapper. Hormis deux murs de chaque côté, elle n’avait aucun endroit ou grimper et où partir. Ces gars là avaient bien choisi leur coup.  C’était peut être eux qui l’avaient suivi, et ça ne l’étonnerai pas.
C’est alors que l’autre homme rappliqua.  Plus les dialogues avançaient, plus Shanoa ramenait sa main vers l’endroit où se cachait sa fidèle rapière. C’était pour des occasions comme celle-là qu’elle aimait avoir son arme sur elle.

- Vous ferez mieux d’aller voir d’autres femmes, elles sont là pour ça, elles vous attendent, vous et votre argent, pas moi. Je vous conseillerai de me laisser passer et personne ne le regrettera. »

Mais les deux dandys ne l’entendait pas de cette oreille, s’ils ne pouvaient l’avoir avec de l’argent, ce serait par la force. Elle voulu le gifler mais il lui agrippa le poignet et l’amena contre lui. L’odeur du whisky fraîchement consommé était insoutenable pour l’aristocrate.
Derrière elle, la chinoise avait selon les dires du deuxième agresseur, griffé. Elle s’était excusée d’être si maladroite. Pendant une seconde, elles se regardèrent dans les yeux, comme deux complices. Si les deux hommes la pensait maladroite, Shanoa elle, avait réfléchie autrement. Son hypothèse se vérifia lorsque la victime commença à avoir des vertiges et à tanguer. Au bout de 10 secondes, il s’effondra.  L’homme qui la tenait par le poignet resserra l’étreinte, il regarda en poussant un cri  la chinoise qui prit par le bras la jeune femme. Mais l’homme ayant plus de force l’attira et la plaqua son dos contre son torse :

« Mais où tu vas toi, on n’a même pas encore commencé, tu sauras que les petites filles comme toi ne doivent pas tarder le soir, puis t’as l’air jeune, je doute que tu es déjà eu une expérience, je vais alors être le premier ma mignonne!»

Elle se débattit  tandis que son harceleur approcha son visage pour l’embrasser langoureusement. Par ailleurs ses mains baladeuses remontaient de la taille vers la poitrine de la femme. Elle donna un coup de coude dans le ventre et avec son talon, frappa la chaussure. Elle réussi à se  libérer et prit la main de sa sauveuse et couru avec elle vers ladite ruelle. Pendant leur fuite, elle se demanda pourquoi cette femme qui la suivait de près lui avait ouvert une échappatoire.

- Merci beaucoup de m’avoir aidé, mais pourquoi ? Et est-ce que vous m’avez-vous suivie ? Et qui êtes vous ? »

Tout en courant, elle se retourna pour voir si cet homme abject était à ses trousses et s’il avait appelé du renfort.  Elle entendit soudain des voix masculines augmentant petit à petit :

- Elle est là quelque part avec une chinoise, trouvez moi cette garce que je lui fasse regretter d’avoir mis les pieds ici ce soir, elle sera à moi ce soir, de gré ou de force, mais trouvez là ! »

Les cris montaient et étaient amplifiés par les rues presque  vides. En effet, les femmes aux décolletés plongeants étaient appuyées contre le mur. Elles ne semblaient pas s’inquiéter, ce devait être un scénario fréquent lors de trafics qui finissaient en règlement de compte.
Elle se dit que si elle n’avait aucun moyen de lui échapper, elle dégainera son arme restée cachée et s’en servirai. En évaluant la situation, il était nul nécessaire d’invoquer sa magie. Elle ne réservait se sort qu’aux créatures de la nuit s’étant révélé à elle.
Sa seule préoccupation était de savoir pourquoi cette femme d’origine asiatique l’avait-elle aidé et que demanderait-elle en retour ?


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Azami Monoko
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeMer 11 Nov - 13:36

Dans le quartier rouge de Chinatown, mieux valait se méfier des lanternes chatoyantes. Si l'on n'était pas un habitué des lieux, on risquait de s'y brûler les ailes, tel le papillon de nuit près des chandelles. Les gens ne mettaient les pieds dans cette partie de la capitale que pour s'offrir quelques plaisirs exotiques ou acheter des produits rares, bibelots comme drogues, mais personne ne s'y "promenait". Il fallait avoir un but pour traîner en ces lieux. Il fallait faire partie d'une famille chinoise du coin ou appartenir à un gang réputé. Il était vrai que, parfois, les bourgeois et les aristocrates s'y perdaient pour échapper à leur vie morose, l'espace d'une nuit ou deux. Mais peu en ressortaient indemnes. C'était surtout un quartier d'ouvriers en manque de caresses, de bourgeois déshérités au profond désir de s'abîmer et de trafiquants plus sournois les uns que les autres.
Chinatown pillait les riches, vidait les poches, déliait les langues ou les coupait, étalait ses charmes dans la soie et la crasse, au milieu des lampions et des odeurs de poissons fris, ce n'était pas un quartier où l'on pouvait se promener, en tous cas de nuit.

Azami Monoko régnait en maîtresse sur son domaine. Elle s'était fait une réputation auprès des clients et des gangs des environs, ce qui lui donnait certains pouvoirs. Cependant, elle était parfaitement consciente qu'à l'instar de n'importe quelle âme on pouvait lui trancher la gorge à un coin de rue. C'était la raison pour laquelle elle ne sortait jamais seule.
La maquerelle avait en effet trois gardes du corps personnels qui se relayaient pour veiller sur elle quand elle mettait un pied en dehors de son antre. C'était utile, voire vital, d'autant plus qu'elle avait récemment trempé dans une sale affaire de trafic qui lui avait fait quelques ennemis puissants.
Mais ce soir, la belle Chinoise avait quitté son gardien et sa place. Ce soir, elle se retrouvait seule, au milieu d'une course-poursuite endiablée dont elle n'était même pas, à la base, le sujet. Et tout ça pour quoi? Pour sauver l'honneur d'une passante dont elle ne connaissait rien? Oui, il y avait de quoi se poser des questions. Cependant, quand elle se réfugia dans une ruelle avec la jeune femme, elle lui sourit, d'un air assuré, afin de la mettre en confiance:


- Faut-il une raison pour sauver une jeune femme de l'abominable orgueil des hommes? Lui demanda-t-elle pour répondre à sa première question. Puis elle leva les yeux au ciel. En plus j'ai horreur de ces imbéciles qui cherchent à obtenir nos charmes sans vouloir payer.

Une pensée pour Liam, ou du moins Van, effleura Azami. Lui, il ne payait pas concrètement...Mais elle savait qu'il l'aiderait au moindre problème de santé chez ses filles. Avoir un amant à la fois charmant et utile n'était pas donné à tout le monde. Mais pouvait-elle réellement lui faire confiance? Cela était encore à prouver. Pour l'heure, là n'était pas le problème.

Doucement, la Chinoise laissa Van dans un coin de ses pensées et lâcha la main de la jeune femme pour vérifier à l'angle de la ruelle où étaient leurs poursuivants. Elle vit du mouvement et entendit des cris lugubres. Aussi décida-t-elle de pousser sa compagne en avant pour qu'elles continuent leur route.


- Avancez, il faut nous éloigner encore. Ils semblent décidés à nous attraper. Mieux vaut éviter de rester là...

Pendant qu'elles avançaient furtivement, prenant le soin de vérifier chaque rue avant de s'y engouffrer, Azami entretint la conversation. Elle n'avait guère envie de répondre à toutes les questions que lui posait la jeune femme mais, après l'avoir aidée, elle ne pouvait décemment l'abandonner dans un coin sans lui apporter quelques réponses.

- Je vous ai observée du coin de l'oeil. On ne peut pas dire que vous passez inaperçue avec votre robe en soie...Vous feriez mieux de faire attention dans ce genre de quartier. Ici, les seuls bourgeois que l'on croise sont des hommes...

Plaquant soudainement son bras sur la poitrine de la belle, Azami la poussa contre un mur pour la forcer à se cacher derrière une caisse de bois vermoulu.

- Chuut...Il y en a un là-bas...Fit-elle en s'accroupissant avec la jeune femme. Lentement, elle sortit de sa manche le pic à cheveux qui lui avait servi à endormir l'un des hommes et se tint prête à agir s'il venait à s'aventurer de leur côté. Je ne vous ai pas réellement "suivie", continua-t-elle, j'étais simplement intriguée, et je pense que j'ai bien fait de venir voir votre robe de plus prêt...

Le sourire de la maquerelle se fit à la fois amical et ironique. Elle se demandait encore comment sa compagne s'en serait sortie sans son aide. Cette dernière avait l'air un peu frêle et il était évident qu'elle ne venait jamais à Chinatown. Sans doute se serait-elle perdue avant de se faire attraper et violer sans ménagement, voire pire...

- Je m'appelle Azami, Azami Monoko. Ici, j'ai mes petites habitudes dirons-nous...Le regard noisette de la Chinoise plongea dans celui de la jeune femme. Et vous? Que faites-vous donc dans un endroit pareil? Si vous cherchez de l'exotisme, ce n'est guère l'heure...A part du thé et des éventails, vous ne trouverez ici que des filles de joie. Mais peut-être cherchez-vous du travail? Si c'est le cas, je peux vous renseigner...

Azami doutait fortement que la belle ne soit venue pour se trouver une maquerelle à servir mais la perspective n'était pas absolument aberrante. Peut être même qu'elle venait trouver du plaisir...ce ne serait pas la première fois que ses filles accueilleraient une femme plutôt qu'un homme. Les riches ne savaient jamais quoi faire de leur argent...


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Shanoa Wingheart
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeVen 13 Nov - 14:31

Pendant sa course, Shanoa regretta de ne pas avoir mis sa tunique de Hunter ce soir- là. Mais d'un autre côté, elle ne s’attendait en ce moment à être poursuivie par deux Hommes au but infect. Elle avait eu l'impression d'être suivies, bah maintenant c'était chose faite et le quartier était en train d'être retourné pour la retrouver...
Heureusement qu'elle était accompagnée par cette ravissante chinoise qui avait l'air de bien connaître les lieux. Sans aucun doute, l'aristocrate aurait fini par arriver dans une impasse et avoir du mal à se battre avec cette longue robe de soie grise qu'elle portait sur elle.
Arrivées dans une ruelle sombre, les deux femmes reprirent leur souffle et répondit aux questions -Non, c'est vrai, y en a t-il beaucoup ici dans les parages ? dit elle en souriant
- Ces hommes ne respectent pas les femmes, il y en a ici qui ont besoin de leur argent pour survivre et certains refusent de payer quoique ce soit, Ils se croient vraiment rois ces personnes-là, si je le pouvait, je n'hésiterai pas à leur faire payer.

La ruelle dans laquelle elles étaient était totalement sombre. On voyait à peine la lumière d'un lampadaire, rien de plus. Des bruits de rats se firent entendre. Elle ne cria pas comme la plupart des femmes de sa catégorie. Elle savait que si elle leur faisait rien de mal, ils n'attaquerait pas. Elle se mit derrière l'asiatique qui était pendant ce temps en train d'observer les alentours pour avoir un rapide aperçu de l'avancée de la bande. Elle se retourna et poussa Shanoa à continuer dans la ruelle.
Apparemment d'après elle, ils voulaient vraiment l'avoir.
Shanoa leva les yeux au ciel : Un vampire, des hommes ivres voulant la violer... Qui donc aurait envie d'un tableau pareil sérieusement ? De plus, elle ne semblait avoir aucun avantage, oui elle prenait soin d'elle, mais elle avait trouvé plus jolies femmes aux alentours, alors pourquoi cela tombait toujours sur elle ?!

- Je vous suis, je n'ai pas envie de perdre ma virginité comme cela, certainement pas avec eux ! Dit elle en paraissant déterminer à les semer.
Elle avait parlé peut être un peu trop brut mais au point où elle en était, rien ne la dérangeait en ce moment.

Tandis qu'elle marchait, elle se demanda comment la chinoise avait-elle pu arriver à temps. Elle ne lui avait pas répondu de suite mais cela l'intriguait, il lui semblait l'avoir vu la suivre de près avant la rencontre avec les deux dandys.
C'est alors que sans attendre, la réponse vint d'elle même.

- Il est vrai que la classe à laquelle j’appartiens ne vient pas dans ce genre d'endroit.

Puis en rigolant, elle ajouta :
-Je crois l'avoir remarqué et sait pourquoi ils sont ici, j'aurais peut-être du choisir un meilleur quartier, j'y réfléchirait la prochaine fois.
Soudain, elle fut plaquée par son interlocutrice à la poitrine et toutes deux se baissèrent derrière une vieille caisse. Celle-ci sentait l'humidité et la bois moisi. Une odeur fort difficile à supporter.  Au toucher elle glissait et collait, mais Shanoa n'était pas du genre maniaque et lorsque sa vie presque en dépendait, elle n'hésiterait pas à poser ses mains dessus pour garder l'équilibre.
Tout fut silence et on pouvait entendre des bruits de pas qui se rapprochait dangereusement d'elles.La chinoise sorti de sa manche un de ces pic avec lequel on attache sa chevelure. Quant à elle, elle ne pu résister longtemps et souleva sa robe gracieusement et mit sa main gauche sur la garde.
Aux mots de la femme, Shanoa rigola silencieusement, seuls ses yeux et son sourire pouvaient attester de cela.
-  je suis flattée que ma robe vous plaise tant que ça,Vous voudriez avoir la même, je pourrais vous donner le nom de son créateur si vous voulez.  Répondit elle avait le même ton léger.

Au regard de sa complice, Shanoa voyait bien qu'elle la croyait faible, et sans défense.  Elle faisait cette impression mais elle s'avérait être une guerrière sans pareil lorsqu'on la connaissait vraiment et savait les heures d'acharnement sur un même mannequin en bois à répéter sans relâchement le même mouvement. Oui la chinoise l'avait bien aidée, mais sans doute se serait elle débrouillée autrement. Peut être aurait -elle usé de sa magie ou de sa rapière et les aurait mis à terre, mais pourquoi refaire l'histoire, cela avait été ainsi.

L'Asiatique se présenta et d'elle même, Shanoa comprit qu'il s'agissait d'une prostituée. Peut -être même la chef, la maquerelle comme ils appellent cela dans leur milieu.

Shanoa répondit a la question qui lui fut posée :
-J'avais l'impression d'être épiée et pour en être convaincu, j'avais décidé de venir ici, pour voir si cela était du à mon imagination ou alors était réel. Il faut avoir de vraies motivation lorsqu'on vient ici. Je vous rassurerais peut-être ne vous disant que je ne suis pas venue ici m'adonner à la luxure ou bien la consommer.
La jeune femme tiqua lorsque Azami lui demanda si elle cherchait du travail, c'est à dire venir ici pour combler de plaisirs les hommes comme ceux auxquels elles avaient aux trousses. Elle répondit, esquissant une sourire désapprobateur :
- Veuillez m'excuser si je refuse, mais si c'est être aux services d'hommes aussi répugnants que ceux qui veulent me violer ici même, pour seulement quelques livres, je préfère le faire avec l'homme qui partagera ma vie sentimentale.

Les bruits de pas cessèrent et le silence revint. L'aristocrate se rappela, qu'elle portait un pantalon en dessous de sa robe. Elle l'avait d'ailleurs en cachette de ses domestiques qui l'aurait forcé à l'enlever. Elle retira son épée de son fourreau et découpa la robe d'un geste sec et bien exécuté. Le bas de sa robe tomba à ses pieds. Ne resta que le haut de la robe qu'elle prit soin de rentrer les lambeaux qui dépassaient dans son pantalon noir moulant. Elle allait être plus à l'aise maintenant pour courir et se battre si le besoin est.

Pendant dix minutes, elles restèrent ici, entendant des allers-retours de pas. Soudain, un bruit se fit entendre près de la jeune guerrière. Elle se retourna et essaya d'y trouver une silhouette d'un rat, C'est alors qu'un homme bondit sur elle  l'attrapa et hurla :
- C'est bon je l'ai chef, je la tiens ! Au fait, quand vous aurez fini avec elle, je prendrais le relais !

Shanoa se débattit et chercha un mur sur lequel prendre appui avec les jambes. Elle trouva son bonheur et couru sur le mur verticalement avant de se jeter en arrière, faisant lâcher prise a son agresseur. Elle retomba accroupie sur ses pieds tel un félin, sans bruit et fit glisser rapidement sa jambe droite sous les pieds de l'homme qu'elle fit tomber et pour finir, la hunter lui trancha quelques muscles de son tibia, de sorte qu'il ne puisse pas se relever de suite. Shanoa se releva, remettant ses sa chevelure sombre en place et le regardant d'un regard a faire froid dans le dos et lui annonça :
- Vous aurez du abandonner vos recherches, si cela ne tenait qu'à moi, tu périrais de ma lame ici et maintenant, à moins que j'attende que les autres arrivent pour t’exécuter, Ils sauront à qui ils ont affaire ; Mais je vais leur faire la surprise un par un. Dit elle en posant ses yeux sur le sol, ne dédaignant même pas de le regarder.
L'Homme gisant de douleur au sol, releva sa tête et cracha à la figure de la femme qui venait de le mettre au sol en quelques secondes. Une humiliation pour lui si son chef venait à savoir.
- Petite traînée. Tu crois que tu vas t'en sortir ? Si j'étais toi je me rendrais et j'accepterai mon sort parce qu'on va te traquer jusqu'à te trouver et tu va regretter de ne pas t'être donnée à nous plus tôt.
Dit il en rigolant fort et grave. Elle détourna la tête, le regard sur le sol et d'un coup sec, donna une violent coup d'escarpin dans le visage dette vermine.
- Alors je vous attendrais avec plaisirs.

Cependant, les autres allaient les encerclés. Elle tourna la tête vers Azami et lui dit :
- Vite fuyons avant que les autres ne rappliquent ici.


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Dernière édition par Shanoa Wingheart le Mer 18 Nov - 14:10, édité 1 fois
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Azami Monoko
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeMer 18 Nov - 11:21

Accroupie derrière une caisse en bois avec une inconnue, Azami analysait la situation. Elles se trouvaient dans une des ruelles perpendiculaires à la petite rue des vendeurs de breloques. A cette heure, tout était fermé, et il leur faudrait traverser deux rues entières pour rejoindre les allées marchandes ou les lanternes rouges. Malgré l'obscurité qui pourrait les dissimuler, il était risqué de s'y jeter maintenant.
Combien d'hommes étaient à leur poursuite? De cela la Chinoise n'était pas certaine. Au moins deux hurluberlus avaient tenté de prendre de force la jeune femme en robe de soie, mais ils avaient appelé des renforts, ce qui supposait qu'ils étaient en réalité en bande organisée. Peut-être même qu'à la base ils étaient entrés dans le quartier pour kidnapper des prostituées? Tout semblait possible dans ce monde de barbares et la menace n'était pas à prendre à la légère.

En soit, Azami ne craignait pas ces hommes. Elle avait en effet plus d'un tour dans son sac et, avant de se sentir réellement en danger, il lui faudrait les pieds et les poings liés. Entre ses charmes qu'elle entretenait à la perfection, ses poisons et son poignard fétiche, elle avait de quoi les repousser. Au combat au corps à corps, elle était assurée de gagner. Peut être était-ce un soupçon trop prétentieux, mais la Chinoise considérait que la brutalité de ces singes prouvait assez leur stupidité...
Cependant, elle n'était pas seule et la jeune femme qu'elle accompagnait n'était sans doute pas de celles qui savaient se battre. Comment réussir à la sauver sans qu'il ne lui arrive malheur? Si elle décidait de traverser les rues en courant pour rejoindre les siens, la jeune femme serait attrapée voire pire. C'était du moins l'impression qu'elle en avait en cet instant. La maquerelle préférait donc fuir plutôt que d'affronter les bandits tête baissée. Il valait mieux rester prudente.

L'oreille tendue, elle écoutait donc les cris des hommes qui les cherchaient toujours et répondait en murmurant aux questions bien légitimes que se posait l'aristocrate.
Elle n'avait pas grand chose à dire au sujet de sa filature, puisque pour elle cela n'en avait pas été réellement une. Sa curiosité l'avait poussée à la suivre un peu, histoire de comprendre pourquoi une telle dame s'était aventurée dans le quartier des prostituées, et pour en rire. La belle avait été un divertissement soudain pour la maquerelle. Sa robe soyeuse attirait l'oeil et sa démarche hésitante intriguait les esprits les plus assagis. Même si elle était en pleine transaction pour récupérer de l'opium, Azami n'avait pas pu s'empêcher de lui emboîter le pas. Trouvant inutile de lui révéler tout, la Chinoise concentra son récit sur sa robe. Que cela la fasse passer pour une simple frivole était son dernier des soucis.


- Je l'aime beaucoup, oui, mais sur vous. Voyez-vous, je ne porte que des vêtements asiatiques. Fit-elle quand la belle lui proposa de lui présenter son tailleur.

Puis, la Chinoise se présenta, afin de rassurer la jeune femme en lui montrant qu'elle était prête à lui offrir à la fois son nom et son prénom. Qu'avait-elle à cacher? A part son commerce de drogues, ses poisons et quelques cadavres de hauts-bourgeois dont son nom n'était pas entaché grâce à la subtilité de ses agissements, la maquerelle n'avait pas de mystères à entretenir. Elle se sentait encore libre d'agir et de parler comme bon lui semblait d'autant que ses ennemis la connaissaient déjà.
En réponse, la belle ne déclina pas son identité. Elle lui avait déjà donné son point de vue sur les hommes qui utilisaient les femmes pour satisfaire leurs plaisirs sans même les payer et lui avait également révélé qu'elle était vierge. Maintenant, elle lui expliquait qu'elle n'était absolument pas venue en ces lieux pour trouver un travail. La jeune femme avait eu un tic désapprobateur en abordant le sujet de la prostitution et s'était excusée. Azami en avait doucement sourit. Qu'elle considère que se prostituer était se rabaisser n'étonnait guère la maquerelle. On jetait généralement sur ses filles soit des regards pervers soit des regards critiques. Elles en avaient toutes l'habitude. La petite aristocrate ignorait tout de leur façon de faire et il était normal qu'elle se fourvoie. Même si cela était tentant, la Chinoise n'insista pas. Lui expliquer que ses filles étaient sans doute les mieux traitées de Londres et qu'elles vivaient dans un luxe qui défiait toute imagination ne lui aurait rien apporté. Qu'elle conserve de leur commerce ce genre de vision, ce serait mieux pour elle.


- Ne vous en faites pas, je le comprends d'autant plus que vous venez de me dire que vous étiez vierge. Nous autres, prostituées, avons l'habitude d'être considérées comme partie intégrante de la lie de la société. Nous avons conscience que notre métier peut choquer les bonnes âmes. Azami sourit de nouveau à la jeune inconnue. Vous avez raison de croire encore en l'amour. A chacun sa voie.

Le silence se fit et les deux jeunes femmes restèrent cachées derrière leur caisse pendant de longues minutes. Mais, alors que la maquerelle sortait discrètement son pic à cheveux de sa manche, l'aristocrate se mit à découper sa robe. Interdite, Azami l'observa.

- Que faites-vous?

C'était déjà étrange que cette jeune femme sorte de sous ses jupons une rapière mais qu'elle se mette à trancher la soie de sa robe pour laisser apparaître un pantalon lassa la maquerelle sans voix. L'habit ne fait pas le moine, c'est bien connu! Mais de là à voir une aristocrate à l'apparence fragile s'habiller comme un homme et sortir une lame d'exception...La Chinoise commençait à réaliser que la belle n'était pas si faible que ça.

- Belle épée...Souffla-t-elle en riant d'excitation.

Enfin une aristocrate qui n'était pas que poudres et dentelles! Finalement, avait-elle réellement eu besoin de son aide tout à l'heure? La maquerelle se mettait à en douter. Peut être qu'il était temps de sortir de leur cachette dans ce cas.


- Je vois que vous êtes aguerrie, je vous avais mal jugée. Nous pouvons peut être rejoindre les lanternes rouges, j'y ai quelques "amis" qui m'attendent et qui pourront mettre un terme définitif à cette poursuite.

Un bruit attira alors l'attention des deux jeunes femmes qui restèrent accroupies derrière leur rempart de fortune. Azami s'était tue. Un homme approchait, mais sans le voir, il était difficile d'évaluer sa distance.  
Dans un cri de gorille, il se jeta soudain sur l'aristocrate. La maquerelle sursauta et se releva d'un bond. Mais c'était trop tard: l'homme avait attrapé la jeune bretteuse et il lui était impossible d'intervenir sans risquer un drame. Heureusement, la belle ne manquait pas de ressources et, en s'aidant d'un mur, elle réussit à se dégager de l'étreinte de son assaillant et à le jeter à terre. D'un coup de lame, elle l'empêcha de se relever. Azami arriva derrière elle en souriant de toutes ses dents. Ah oui, ça s'était fort!
L'homme cracha sa colère sur celle qui l'avait immobilisé et cette dernière lui répondit d'un ton mordant avant de lui écraser son escarpin dans la figure. La Chinoise gloussa de satisfaction.


- Fufufu! Une surprise, oui! Que leur chef vienne, il va en avoir une belle!

Décidant de quitter les lieux comme le suggérait la jeune combattante, Azami lui fit signe de la suivre.

- Par ici! Courrons!

Maintenant que la belle était en pantalon, il était plus facile pour elle de s'engouffrer dans les ruelles et de courir à toutes jambes. De son côté, la maquerelle avait l'habitude de son kimono dont l'ouverture centrale, une fois la ceinture à moitié déliée, lui permettait bien des folies.
En quelques minutes à peine, les deux jeunes femmes avaient rejoint les rues marchandes et il ne leur manquait plus qu'à contourner quelques ruelles pour arriver devant l'Antre des Anges, le repère d'Azami.


- Les lanternes! Allons-y!

Mais elles n'eurent pas le temps d'atteindre leur objectif. Un gars de la bande leur barra la route, pistolet au poing.

- C'est fini les filles! Rendez-vous ou je crève votre jolie peau...

A la vue de l'arme, Azami ralentit le pas et attrapa le bras de sa complice pour l'arrêter. Derrière elles, deux autres hommes arrivèrent en courant et se tinrent là pour leur barrer toute retraite. La maquerelle posa son dos contre celui de la jeune aristocrate. Elles étaient encerclées cette fois...

- Bien, bien...Fit une voix lugubre tandis que des applaudissements surgissaient d'une ombre. Bravo...Vous avez réussi à avoir un de mes gars...Bravo...On ne me l'avait encore jamais faite celle-là!

C'était le "chef" de la bande. Le visage grimaçant, il écarta ses hommes pour se poster devant le duo ravageur.

- Un pantalon? Hé beh...On ne peut pas dire que vous soyez mon genre...Mais je saurai m'en contenter...Un peu de plaisir avant la mort...c'est pas un beau cadeau que je vous fait là?

Azami tenait toujours fermement son pic à cheveux. Elle regrettait de n'avoir que celui-ci dans les mains. Un narcotique...c'était bien utile, mais pas assez violent pour ce genre d'individu. Elle avait encore son poignard enduit de venin caché dans sa large ceinture de tissu, mais elle savait qu'au moindre geste elle recevrait une balle entre les deux yeux.
Il fallait gagner du temps...


- Je ne vous ai jamais vus par-ici...Fit-elle soudain au chef en lui jetant un regard provoquant. Vous et vos hommes...qu'est-ce que vous êtes réellement venus chercher?

L'homme leva un sourcil et considéra la Chinoise avec dédain.

- Ça ne te regarde pas la catin.

- Oh que si...

Le regard d'Azami brilla d'une lueur d'espoir et elle eut bientôt le sourire jusqu'aux oreilles. Derrière les hommes du chef se tenaient maintenant quatre ombres qu'elle ne connaissait que trop bien. Un grand soulagement l'envahit. Lin Fin, Ushi Hon, Phelan et le serveur de l'Antre pointaient maintenant leurs pistolets et leurs couteaux sur les tempes des hommes. Le chef blêmit lorsqu'il se rendit compte que sa situation avait changée du tout au tout. Azami posa une main sur l'épaule de la jeune aristocrate.

- C'est fini! Murmura-t-elle pleine de joie.

Dans leur chance, les deux jeunes femmes s'étaient assez rapprochées de l'Antre pour que les hommes d'Azami ne les retrouvent. Depuis que Lin Fin était parti accomplir sa mission auprès de Xiong-Mao, Phelan avait attendu le retour de sa maîtresse à l'angle d'une rue. Voyant que cette dernière ne revenait pas, il s'était rendu sur les lieux de la transaction et ne l'avait pas trouvée au point de rendez-vous. L'alerte avait été donnée à l'Antre et les gardiens d'Azami étaient sortis pour la chercher. Les cris des bandits et les murmures des Chinois qui les avaient vus passer les avaient facilement aiguillés jusqu'à leur maîtresse.

Désarmés et brutalement mis à genoux, les quatre hommes furent marqués au couteau sur le dos de leur main droite d'un bâton surmonté d'un arc de cercle. Pendant que Lin Fin et Ushi Hon s'occupaient de cette basse besogne, Azami donnait quelques explications à sa compagne.


- Ce symbole, gravé à jamais dans leur chair, les désigne comme les ennemis de l'Antre, mon "gang" si vous préférez...Il leur promet une mort lente s'ils reviennent traîner dans ce quartier. Haussant les épaules, elle rit un peu. Disons que je ne suis pas une prostituée ordinaire...

C'était au tour du chef. Il hurlait à plein poumons qu'il les tuerait tous s'ils le touchaient et qu'il était le fils d'un bourgeois très connu du côté de Bath. Immobilisé par Ushi Hon, il se mit à pleurer de rage tandis que Lin Fin s'appliquait à lui appliquer sa lame sur sa peau.
Azami lui lançait un regard noir plein de dégoût et de joie.


- Estimez vous heureux qu'on ne vous tranche pas la gorge. C'est pas l'envie qui nous manque...

Le chef se débattit davantage et insulta la maquerelle à plusieurs reprises. Ushi Hon lui mit un coup de genoux dans l'estomac, histoire de le calmer et de lui offrir un peu de sa propre colère. Le souffle coupé, l'homme se mit à gémir.

- C'est la bourgeoise qu'on voulait...

Azami serra les dents.

- Vous pouvez lui répondre miss...c'est le moment ou jamais.Fit-elle à l'aristocrate en pantalon. Je risque de lui couper la langue.

Après cette aventure, inviter la jeune femme à boire un thé ne serait pas de refus. Sans doute aurait-elle ne nombreuses questions auxquelles la maquerelle ne pourrait se permettre de répondre, mais Azami elle-même voulait savoir comment une femme de son rang pouvait bien se retrouver affublée d'un pantalon sous sa robe...


Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Azami_11
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Shanoa Wingheart
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeMar 15 Déc - 22:57

Pour la première fois depuis longtemps, Shanoa avait peur. Bien qu'elle soit devenue une bretteuse hors pair, grâce aux heures passées à s'acharner sur un mannequin, répétant le même mouvement sans cesse jusqu'à ce qu'il soit exécuté à la perfection. Il fallait alors qu'elle pointe le bout de son nez dehors pour se faire agresser par les premiers ivrognes qui passaient.
Après avoir courues pendant un long moment, elles purent rapidement échanger quelques mots.
La jeune chinoise déclina l'offre de Shanoa, baissant les yeux pour montrer a l'aristocrate qu'elle préférait ses vêtements venu de son pays.


-Merci beaucoup, c'est l'une de mes préférées. Je tiens aussi à vous dire que ce vêtement vous va à ravir.

Puis ce fut au tour des présentations. L'asiatique se révéla  être une de ces femmes qui dirigent les prostituées de ce quartier. L'aristocrate avait refusée la proposition de la chinoise. Elle savait que si elle avait accepté, tout le monde l'aurais évité et elle ne voulait en aucun cas revivre toute seule maintenant qu'elle avait retrouver le goût de vivre et de rencontrer des gens. Azami répondit alors ce qui mis encore plus en confiance la jeune femme
-Je suis contente que vous comprenez ma position, peut être que si j'étais née dans d'autres conditions moins favorables, aurais -je acceptée ? Je sais que certaines d'entre elles ne font pas ça par pur plaisirs mais par survie. Je sais que beaucoup d'entre vous gagnent plus que certains aristocrates, vivent dans un excellent environnement luxueux, je n'en doute pas. Mais ma vie est pour moi très confortable et  je n'ai besoin de rien de plus, ma fortune est assez grande pour moi toute seule pour toute une vie.
- Il faut toujours y croire, comme on croit en l'espoir, car de nos vies nous en somme le guide. J'ai passées de rudes épreuves, mais j'ai su voir dans le noir une lueur, une porte de sortie...

dit elle avant que leur fuite ne reprennent son cours. Elle regardait souvent en arrière, de peur que ces hommes ne soient derrières elles. Au détour d'une ruelle sombres, elles avaient réussie à se cacher derrières des caisses ayant prit l'humidité et dégageant une odeur pestilentielle. Mais entre cette odeur à retourner l'estomac et maintenant un homme enragé ne la poursuivant que pour assouvir son envie charnel et sexuel, d'autant plus que la jeune femme n'avait jamais fait l'acte avaient faits briller les yeux du dandy, il  n'y avait aucune hésitation.

Lorsqu'elle déchira sa robe, la chinoise eut un air étonnée. Ne détournant pas ses yeux, elle donna l'explication :

- Cette robe est très belle mais elle n'ai pas pratique dans ce genre de situation, courir avec cette robe me ralenti, je me suis rappelée que je portais un pantalon dessous.dit elle tout en se concentrant sur la découpe de sa robe. Elle souris lorsque son interlocutrice complimenta sa rapière :
-Merci. Il s'agit d'une lame fine et légère, je la porte en toute occasion sous mon vêtement. Ça peut  toujours servir dans des situations comme celle-ci. Je l'ai imaginée moi même et le maître d’œuvre l'a forgée.

C'est alors qu' Azami lui avoua qu'elle avait eu des doutes quant à la fragilité de la jeune femme. Posant une main sur son épaule, Shanoa répondit en souriant :

-  Je vous comprends.Très peu de personnes savent que je sais manier l'épée, ce n'est pas une chose courante dans le milieu féminin de l'aristocratie. Je la cache donc et d'extérieur je ne suis qu'une jeune femme frêle et vulnérable. Maintenant que je peux me déplacer librement nous pouvons essayer, mais faisons vite avant que ces hommes nous encerclent.

Cependant un de ces hommes avait réussi à leur tendre un piège et avait attrapé Shanoa. Mais
la jeune hunter savait se débrouiller et en moins de deux il se retrouva au sol, les ligaments de l'une de l'une de ses jambes tranchés.
La maquerelle était arrivée après la bataille. Elle n'avait pas eu le temps de dégainer que l'agresseur était mis à terre.
Azami n'aurais jamais cru que Shanoa était capable de cela. Elle avait eu le même regard que la brute. Si tous la pensait fragile, elle pouvait s'avérer être un redoutable adversaire.
Rengainant son épée, elle prit le bras de l'asiatique et commença à courir, laissant seul le larbin qui commença a crier pour donner l'alerte :

- Vite, les autres vont rappliquer d'un moment à l'autre, emmener moi, guidez moi a travers ces ruelles dont d'entre nous deux vous êtes la seule a les connaître dans les moindres recoins.

Les rues s'enchaînèrent, a droite, a gauche, chaque tournant était une surprise et personne ne savait s'il y avait là un des hommes  les recherchant.
Il ne leurr manquait qu'une seule ruelle avant d'atteindre leur objectif. Une longue rue large et rectiligne. Elles s'y engouffrèrent mais elles furent prises en cisaille.

-Et mince... fit la jeune bretteuse.
Cette fois, il fallait juste prier pour qu'un miracle puisse arriver. Elles étaient dos à dos face a deux groupes.
Un cercle se forma et il n'y avait aucun échappatoire, toute tentative échouerai à coup sûr.
Des applaudissement virent de derrière ce cercle humain et les femmes avaient déjà reconnu cette voix.
Shanoa se mit à rire en mettant ses mains sur sa taille, dont l'une sur le pommeau de sa rapière.

- C'est à dire qu'il n'a pas aimé mon côté sauvage. Mais il gardera quand même une trace et le souvenir de moi. Dit elle en posant son regard provocateur sur cet infâme humain.
Il se déplaça et se révéla à la lueur d'un lampadaire. Il marcha lentement pour se poster devant la jeune aristocrate. Il l'inspecta de haut en bas. Il paraissait un peu déçu.
Il s'en approcha un peu plus et gifla la hunter.Il lui prit les poignets et la força à le regarder dans les yeux. Il sentait doublement l'alcool, il avait du boire pour contenir sa colère.
Elle tourna son visage mais l'homme lui tint le visage droit pour l'admirer.
Les yeux de Shanoa mêlaient colère et inquiétude.
-Ne suis-je pas d'une grande clémence ! Hurla-t-il a quelques millimètre du visage de la belle.
-Répond moi et peut être que je serais moins brutal avec toi et que je renoncerai à te donner en guise de récompense à mes hommes pour leur fidélité.

La chinoise essaya de détourner la conversation. Elle ne les avait jamais vu dans le coin, ce qui étonna l'aristocrate. Mais le chef avait mieux à faire ? Il avait dans ses mains l'objet de sa convoitise et demanda à u de ses larbin de pointer d'un pistolet le crâne de la prostituée.
Shanoa essaya de se débattre, en vain, la poigne était trop forte, elle pouvait même entendre les battement de son cœur.

-Lâchez moi, je vous en supplie à genoux!
-Calme toi dit le jeune homme en caressant délicatement la joue de la fille puis ses lèvres; embrasse moi et je serais le seul à t'avoir pour les jours prochains. Il s'approcha, mais Shanoa commençait à avoir des larmes de peur couler, elle evita le baiser et regarda en l'air pour  contenir ses larmes.
L'alcoolique se colla contre les vêtements et ses mains baladeuses venaient défaire le lacet du bustier.

- C'est que tu sens sublimement bon, j'aurais presque envie de te ramener chez moi pour te garder en vie et pouvoir t'avoir à moi quand je le voudrais.
Mais avant qu'il est pu continuer son action, le regard du chef changea et desserra les poignets de Shanoa qui retourna auprès de Azami. Elle posa la mains sur l'épaule de la jeune femme qui la regarda et regarda au loin. La maquerelle venait de dire la phrase qui signait l'arrêt de ce cauchemar.
Ses gardes du corps l'avaient retrouvée. En peu de temps, tous furent mis à genoux et les vigiles les marquèrent de leur signe. La hunter regarda cette scène sans afficher d'émotion. Son regard était neutre et elle observait la manière dont les hommes d'Azami gravait à vif. Celle-ci expliqua leur geste. Il s'agissait d'un symbole qui leur permettrait à l'avenir s'ils venaient à retourner dans ce quartier de leur promettre une mort certaine.

- Vous êtes très vigilante et structurée. J'avoue que je n'aurais pas pensé à cette marque.
Ce fut alors au tour de celui par qui tout ceci été arrivé. Lors qu'il se mit à pleurer, Shanoa ne pu se retenir de rire aux éclats.
Celui-ci frappé à plusieurs reprises par l'un des homme de l'Antre après qu'il ai eu des propos dur envers la chinoise. Il cracha n'avoir voulu que la bourgeoise. Azami parut lassée de cet homme répugnant. Elle donna a la guerrière une ultime réplique.
Elle s'approcha alors de l'homme et s'assit pour pouvoir le regarder dans les yeux :

- Quelle décadence, vous faîtes peine à voir. Vous, un aristocrate de la même condition que moi êtes tombé bien bas, Malheureusement vous vous êtes jeté sur la mauvaise personne. Croyez moi que l'envie de vous transpercer de ma lame me démange mais que je suis une personne avec des valeurs. Je pense que vous en avez assez eu pour ce soir. S'il vous venait à l'esprit de me retrouver, je vous réserverai le même sort que ces hommes. Mais permettez que je dépose un baiser sur votre joue,vous avez réussi a me divertir et je me suis bien amusée ce soir.
Elle s'avança pour lui donner un baiser quand il tourna la tête pour caresser l'espoir de l'avoir sur la bouche. Ce qu'il eu malgré elle.
- Ah je t'ai eu, tu as aimé ça hein ?! Avoue le.
Elle se releva sans dire mot, s'essuya les lèvres contre les manches de son bustier argenté, dégaina son épée et l'enfonça avec force dans le pied de celui-ci. Il cria de douleur.
-Je déteste les hommes qui coûte que coûte essaye d'avoir plus que ce qu'on leur propose.
Elle se retourna et avança vers la jeune femme en kimono.
-Laissez le en vie pour cette fois, ce n'est qu'un gamin, il ne mérite pas une mort rapide, laissons le dans son déclin croissant. Dit elle en le regardant d'un coin de l'oeil.

Tous regagnèrent leur poste et les agresseurs furent emmenés en dehors du périmètre de la chef du gang.

-Et bien, quelle soirée ! J'aime les aventures avec de l'action, mais j'en pensait pas autant dans une seule nuit. Que diriez vous d'aller nous rassasier ? Cette course poursuite m'a mis l'eau à la bouche et nous pourrions discuter pour faire plus ample connaissance si vous le souhaitez.

Son cœur battait la chamade. Elle n'avait pas eu cette poussée d'adrénaline depuis longtemps. Cerla l'avait confronté à la dure réalité de l'action, car même si ce n'était pas un de ces monstres qu'elles chassaient, elle avait du faire face à de dures conditions. Qu'aurait -elle fait si les hommes de main n'étaient pas venus ? Aurait-elle été déshabillée publiquement et violer sans ménagement avant d'être soit abattue de sang -froid ou retenue prisonnière pour assouvir les besoins charnels de cet être quand il le souhaiterai ? La leçon qu'elle retiendrai était que même seule, il y a parfois des situations ou la solitude peut s'avérer être désavantage. Après, elle n'avait pas voulu se servir de sa magie devant l'asiatique mais peut être aurait -elle utilisé un de ses sorts... Qui sait ?
Dans tous les cas, elle devrait dans les jours qui venaient perfectionner sa défense.


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Azami Monoko
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeMer 23 Déc - 13:19

Ce n'était pas la première fois qu'Azami était poursuivie par des hommes en chaleur. Ce n'était pas non plus la première fois qu'elle « sauvait » une jeune femme des avances incongrues de tels prédateurs, ni la première fois qu'elle devait son salut à ses compagnons de l'Antre. Mais jamais encore elle n'avait eu aussi peur pour la virginité d'une femme, ni pour sa propre vie si près de chez elle. Prise au piège en compagnie de Shanoa, la Chinoise s'était demandée si, cette fois, elle n'allait pas devoir assister à un viol et si on n'allait pas lui glisser une lame sous la gorge ou lui tirer une balle dans le coeur.
Heureusement, la belle maquerelle pouvait toujours compter sur ses poisons et sur ses sbires. Rien n'était jamais réellement désespéré, surtout si près de l'Antre. L'arrivée de Lin Fin et de ses amis avait complètement changé la donne, et les deux jeunes femmes avaient été sauvées in extremis. Azami s'en félicitait. Cependant, il était clair qu'à l'avenir elle prendrait plus de précautions. Ce soir, on lui avait prouvé qu'avec quelque malfrats et une paire de pistolets, elle pouvait se retrouver impuissante. Cela ne lui plaisait pas du tout...

Face aux bandits, la maquerelle fut impitoyable. Elle lassa d'abord ses sbires les désarmer et les mettre genoux à terre, histoire qu'ils se retrouvent aussi impotents que des vers et qu'il comprennent enfin qu'ils ne s'étaient pas attaqué à n'importe qui. Puis, elle regarda ses hommes les marquer au couteau, sans jamais faire mine de les arrêter. La cohérence dans leurs gestes experts et la nette complicité qui se déployait entre eux-tous montraient assez bien le rapport étroit qu'ils entretenaient les uns avec les autres. Il était clair que ce genre de « cérémonie » était monnaie courante dans ce gang. L'Antre n'était pas à prendre à la légère.

Finalement, tous les bandits furent maîtrisés et marqués. Leurs armes furent récupérées et leur « chef », qui tentait désespérément de se dédouaner, reçut lui aussi sa marque avant d'être amené devant les deux jeunes femmes. Ce qu'il crachait sur Shanoa ne plut pas à Azami et elle la poussa à répondre une ultime fois avant de le faire disparaître de leur vue.
Mais ce que fit la belle aristocrate à cet instant choqua quelque peu la maquerelle. En effet, plutôt que de se contenter de lui envoyer une réplique cinglante qui se voudrait humiliante, ou de lui mettre un bon coup sur le coin du nez, Shanoa s'approcha de lui et tendit ses lèvres pour l'embrasser sur la joue. Il l'avait « amusée » et elle lui en était reconnaissante. Quel était donc cet étrange cinéma ? Pourquoi lui offrir un tel « cadeau » alors que ses intentions étaient des plus déplorables ? Ce petit jeu, sans doute intéressant dans d'autres circonstances, fit tiquer la Chinoise qui désapprouvait fortement l'idée.


- Vous ne devriez pas vous en approcher comme ç...

Malheureusement, elle n'eut pas le temps d'intervenir que l'homme faisait déjà glisser sa bouche puante sur celles de la jeune femme. La belle sortit alors son épée et tout le monde se figea. C'était à elle d'agir, son honneur était à nouveau bafoué par ce crétin et nul ne devait le punir à part elle. Le hurlement que poussa l'homme lorsqu'il sentit s'enfoncer dans son pied la point effilée de la lame d'argent fit sourire la maquerelle. Shanoa avait fait une erreur mais elle se rattrapait bien.
L'aristocrate demanda à ce que son agresseur soit laissé en vie, pour qu'il rumine toute cette affaire et continue de plonger dans les tréfonds de sa propre déchéance. Azami l'accorda. De toute façon, elle ne comptait pas les tuer, du moins pas maintenant. Elle laissait toujours une chance, une seule, à ceux qui osaient venir perpétrer des exactions sur son territoire. Passée cette étape, s'ils revenaient et que ses hommes trouvaient sur eux la marque, ils étaient morts.

Venant se positionner aux côtés de Shanoa, la Chinoise regarda l'homme de haut et lui fit une grimace de dégoût.


- Si un tel baiser peut vous satisfaire, alors vous me faites vraiment pitié...J'ose espérer que vous n'aurez pas la stupidité de revenir rôder dans les parages.

L'homme lui sourit d'un air effronté et cracha sur le bas de son kimono. Azami leva un sourcil pendant que Lin Fin et Ushi Hon lui donnaient un coup en choeur.

- Emmenez-les ! Je ne veux plus voir leurs sales têtes de dégénérés ! Clama la maquerelle en montrant du doigt la rue adjacente. Et s'ils se débattent un peu trop à votre goût...je vous laisse carte blanche.

Le regard des bandits s'agrandit et leur « chef » grogna une insulte avant de se laisser emmener par les sbires de l'Antre. Ushi Hon souriait. Leur maîtresse attendait d'eux qu'ils ne les tuent pas, mais ce qu'elle venait de dire leur laissait ne nombreuses autres possibilités...

Pendant que ses hommes disparaissaient avec leurs « invités » dans la brume qui se levait, Azami se tourna vers Shanoa.


- Oui, c'était une soirée intéressante. Mais je ne doute pas qu'il y en ait de plus passionnantes à vivre. Le sourire de la maquerelle se fit plus sympathique. Enfin, nous avons échappé au pire. Allons donc nous installer chez moi pour discuter.

Accompagnée du barman, les deux jeunes femmes n'eurent pas loin à aller pour trouver l'Antre. C'était un bar qui faisait l'angle de deux rues qui se croisaient. Sa devanture défoncée ne donnait guère envie d'y entrer, d'autant que les lanternes rouges ne brillaient pas ce soir. Sur une planche de bois était peintre l'enseigne : « L'Antre des anges », à la peinture carmin, entourée d'or. Une petite grue était dessinée à sa droite.
Le barman ouvrir la porte d'entrée en deux coups de clés et laissa Azami passer devant. La maquerelle invita la jeune aristocrate à la suivre. Armées d'une lanterne flamboyante, les deux jeunes femmes glissèrent vers le fond de la pièce composée de tables en bois et de tabourets bancals. Une tenture sombre, entre le noir et le rouge cerise, ondoya bientôt devant elles et un homme sortit de l'ombre.


- C'est moi. Fit simplement la Chinoise. Le gardien s'inclina et fit pivoter un mur derrière la tenture. Azami s'engouffra dans le tunnel qui descendait en un long escalier sous terre. J'espère que tout cela ne vous angoisse pas trop. Ma petite cachette doit rester « secrète », du moins aux yeux des autorités...

C'était un endroit obscur et effrayant. Mais bientôt, la maquerelle emmena Shanoa dans d'autres couloirs, bien plus accueillants. Les tapis au sol, les torches flamboyantes aux murs et les gravures érotiques qui recouvraient ces derniers donnaient aux lieux un aspect plus oriental et chaleureux, même si c'était aussi mystérieux que l'entrée d'un genre de secte prête à tous les sacrifices en terme de pudeur.
Azami franchit alors une tenture et fit entrer Shanoa dans la pièce principale de l'Antre. C'était un immense salon, plein d'alcôves, où se trouvaient des couchettes et des tables, des poufs, des services à thé et des sets à fumer. Le comptoir brillait de son bois verni et plusieurs hommes en noir se tenaient près de ce dernier, gardiens intemporels des lieux. La Chinoise ne dit mot, mais son regard dut exprimer de nombreuses choses car, quand elle s'avança devant eux, ils s'écartèrent et s'inclinèrent autant pour elle que pour Shanoa.
Enfin, une large porte de bois, ouvragée avec goût, s'ouvrit devant elles et Azami invita la belle aristocrate à entrer.


- Bienvenue chez moi, Shanoa. Installez-vous sur les poufs, près de la table basse, je vais vous préparer du thé.

Les hommes les laissèrent entre elles, du moins en apparence, et la porte fut refermée derrière eux. La pièce était entièrement tapissée de tentures rougeoyantes, des lanternes brillaient en tous sens et une impression de chaleur envahissait quiconque pénétrait en ces lieux. Derrière quelques paravents trônait un immense lit à baldaquins, et une porte dissimulée là encore derrière un long morceau de tissu carmin, donnait sur une cuisine personnelle où Azami disparut.

La maquerelle revint avec un plateau chargé d'un thé vert brûlant et de biscuits à la cannelle. Elle s'installa non pas sur un pouf mais s'agenouilla directement sur le tapis, avant de servir avec doigté sa jeune invitée. Une aura de tranquillité se dégageait d'elle : le pire était passé, elle se trouvait désormais dans sa chambre, elles étaient en sécurité. C'était l'apaisement après l'orage.
Au début, le silence s'installa, comme si la Chinoise avait besoin de retrouver le calme de sa demeure. Puis, lentement, la conversation se fit.


- Alors...commença Azami en frôlant de ses lèvres les bords de sa tasse, et si vous ma parliez de cette épée ? Et de ce pantalon dissimulé sous votre robe...?

Elle démarrait fort, mais ces questions lui brûlaient les lèvres depuis leur cavale. Comment une jeune aristocrate avait-elle pu en arriver à avoir sous ses jupons une telle arme et un vêtement d'homme ? Qui craignait-elle ? Il y avait de quoi s'interroger. Certes, Azami n'était pas une femme très « normale » elle non plus, mais elle venait d'un milieu extrêmement pauvre et avait traversé bien des épreuves avant d'en arriver là. Shanoa avait du sang noble dans les veines...

- Vous vous battez bien, pour une femme et une aristocrate. Continua la maquerelle en reposant sa tasse sur la table basse. Mais dites-moi...Lorsque vous vous êtes mise à supplier ce porc, c'était pour ruser ou vous étiez sérieuse ? Je vous avoue que j'ai été un peu surprise, peut être même déçue.


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Shanoa Wingheart
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeLun 28 Déc - 11:44

Alors que Shanoa devait être épuisée, elle avait une forme extraordinaire. Cela était sûrement dû à l'adrénaline de rester en vie. Elle avait eu peur pour sa vie, pour sa réputation, pour Azami. Plus elle pensait à ce qu'elle venait de vivre, plus elle se dit qu'il lui fallait passer un cran supérieur son entraînement et affronter les ruelles pour pouvoir se débrouiller lorsque les événements ne tournent pas en sa faveur. S'être retrouvée coincée si près de la fin, elle aurait pu utiliser ses pouvoirs, mais elle ne voulait pas que les gens la craignent ni la fuient. Devant la chinoise,, elle n'avait pas oser, mais peut être aurait-elle du ? De toute façon, l'action était passée et rien ne pourra changer.

Shanoa ne savait pas ce qu'il lui avait fait le plus peur ? le fait d'être violer, ou de mourir d'une balle dans le crâne ? Elle ne pouvait départager.

Pendant que les hommes d'Azami mettaient à terre les agresseurs, elle fit un rapide coup d'oeil vers la maquerelle. Celle-ci semblait préoccupée mais affichait un sourire de soulagement.  La jeune aristocrate pensait que même en côtoyant certains homme en chaleur comme elles venaient de voir, elle n'avait jamais eu aussi peur. Elle voyait de l'inquiétude dans les yeux de l'asiatique. Oui même en ayant des gardes du corps, elle n'était jamais en sécurité totale.

Lorsque Shanoa approcha ses lèvres pour donner un baiser à cet homme qui était venu pour ce donner du plaisir, La chinoise eu un air comme si elle ne comprenait pas les actes de la hunter. Elle la mis en garde, mais hélas trop tard. Shanoa se releva sans dire mot, Le silence recouvrit la scène. Tout le monde regardait Shanoa, tandis que le dandy se remuait, fier de se qu'il avait volé. Le regard de la jeune femme changea radicalement. Il était passé de la douceur, de calme, de la pitié à un regard fusillant quiconque croisait son regard. Il y brûlait une envie de se venger. Le regardant, elle retira lentement son épée. On n'entendit que l'acier de l'épée glisser le long de son fourreau. La lame vers le bas, elle suspendit son action. Son souffle se fit plus lent mais plus profond, elle le regarda sans cligner des yeux. Soudainement, un une fraction de seconde, elle planta la lame dans le pied de cet infect humain.  

On aurait cru assister à une exécution, la jeune femme avait voulu le tuer mais son bon sens lui demandait de le laisser en vie. Personne ne dit mot, hormis le blessé qui hurlait et proférait des menaces et des insultes à son égard. Elle  secoua son épée pour enlever le sang souillé et remis son arme à sa place. Azami vint se poster auprès d'elle et accorda la faveur de Shanoa. Toutes deux regardèrent les hommes de l'Antre emmener les agresseurs loin des jeunes femmes.

Azami annonça que même si cette soirée était passionnante, elle n'était en aucun cas à revivre.


-Je suis d'accord avec vous, Jamais je n'aurais cru avoir affaire à  de tels hommes... dit elle pensive.

La chinoise amena la hunter dans l'Antre. La façade n'avait rien d'extraordinaire, elle était entourée par deux bâtiments lambda. Elles entrèrent grâce au barman. Un homme surgit du noir. Shanoa mis sa main sur la garde de sa rapière mais se radoucit lorsque Azami lui  parla calmement. Il ouvrit par ailleurs un passage secret pour rentrer dans le repère de la chinoise. Cela lui rappelait son manoir et la tapisserie qui cachait le sous sol, son lieu d'entraînement.

- Ne vous en faite pas, je sais que vous ne faite pas généralement dans la légalité mais je dois vous avouer que j'ai moi aussi des activités quelques peu illicites...
dit-elle en s'engouffrant dans le passage.

Il y avait de la poussière mais il avait l'air d'être fréquemment emprunté. Cette cachette déboucha sur d'autres couloirs, éclairés par des torches qui donnaient une lueur orangé aux tapisseries et fresques oriental.les murs comportaient des fresques érotiques. Shanoa examina ce lieu étrange. On aurait dit qu'elle allait être sacrifiée  pour un rite. C'est yeux balançait de droite à gauche suivant scène et l'histoire qu'elles racontaient.

- Très originale votre décoration. Dommage qu'elle soit cloîtrée dans de si petits couloirs.

Enfin, Azami poussa une tenture et les deux femmes se retrouvèrent dans un salon des plus somptueux. Des hommes se tenaient là, ils devaient sûrement surveiller les lieux au cas où. Il y avait dans cette salle toute les couleurs représentant l'Orient. Teinte rougeâtre, bleu foncé etc...
Des  coussins étaient étalés un peu partout autour des tables où résidaient des services à thé en argent. Le cadre était cependant ordonné et chaque détails était à leur place. La propriétaire invita la jeune femme à s'asseoir tandis qu'elle demandait d'un signe de la main aux hommes de les laisser en intimité.

- Votre salon est sublime, il vous ressemble dit elle en souriant avant de prendre place.

Shanoa fut stupéfaite, les hommes ne disaient rien et obéissaient. C'était elle la chef, ce qui était inattendue pour une femme qui devait se soumettre à l'homme. Avant le mariage, la fille est sous l'autorité du père, c'est lui qui choisi l'époux, peu importait l'âge qu'il avait, c'était le titre et l'argent avant tout. Ensuite, c'était le mari qui avait le droit sur elle. Heureusement, les parents de Shanoa lui avait permis une certaines liberté et de pouvoir se fiancé a Benjamin. Cela, ne posait pas de problème car il était aristocrate et respecté par tous. Mais elle avait connue plus strict et certains parents n'hésitaient pas à annoncer qu'elle avait trop de liberté et qu'elle était trop cultivée pour une fille de son âge.  Azami s'absenta le temps de préparer le rafraîchissement. Pendant ce  temps, elle admira l’agencement de ce lieu plein de mystère. Des sculptures semblaient la fixer du regard. L'hôtesse revint avec un plateau chargé de thé fumant et le posa sur la table  avant de s'asseoir à son tour. Un thé vert à la senteur  exquise était posé là.
Dans cet Antre, c'était un autre monde. L'aristocrate admirait cette asiatique qui avait réussi à s'imposer.

- C'est admirable que tout ces hommes vous obéissent au doigts et à l'oeil. Dans mon monde, les femmes ne doivent pas atteindre le savoir d'un homme et se taise. Elles ne sont bonnes qu'a faire des enfants et rester au manoir...

Un silence religieux s'installa mais pas pour longtemps. En effet Azami posa des questions  et leur façon d'être posées révélaient qu'elles avaient été mûrement réfléchies.  
Elle voulait savoir qui avait-elle en face, car une aristocrate vêtue d'un pantalon et d'une épée n'était pas vraiment courant. Shanoa hésita à dire la vérité. Elle bu une gorgée de ce thé en le savourant pleinement en ferlant les yeux. Elle profita de ces quelques secondes pour réfléchir à sa réponse. Elle ouvrit son regard et de sa voix douce révéla :


- Croyez vous aux légendes ? Ce que je vais vous dire va peut être vous sembler invraisemblable mais il s'agit de la stricte vérité. Je suis ce qu'on pourrait appeler un Hunter. Il a dans ce monde des créatures surhumaines. Ils se servent des humains comme nourriture. Les hunter ont donc pour missions de les tuer afin de protéger la race humaine. Bien sûr je fais tout ceci dans le secret le plus intime. Si je vous révèle ceci, c'est que j'ai confiance en vous et que je pense que vous tiendrez mon secret à l'abri des oreilles indiscrètes.  Peut être connaissiez vous leur existence avant moi ? Ce pantalon me permet de grimper sur les murs et les toits plus facilement et je garde toujours une arme, souvent cette épée qui m'a été offerte par mon père pour la fin de mon apprentissage en escrime. C'est moi qui ai dessiné le rendu. Le forgeron n' a eut qu'a suivre mes indications. dit elle en reprenant une gorgée de ce délicieux met.
-Je vous remercie du compliment. Je me suis entraînée très dur pour me perfectionner, mais je dois dire que je dois redoubler d'effort car je n'ai pas été à la hauteur ce soir. J'ai été prise au dépourvu et cela m'a troublé... En réalité il y a un an de cela, mon fiancé est mort des mains d'un vampire et il est apparut comme est apparut ce dandy assoiffé. Je pense que cela à du réveiller des souvenirs.

Shanoa rebut une gorgée pendant qu'Azami poursuivait son interrogatoire. Elle demanda si les supplications de Shanoa était une ruse ou bien réelles. La jeune chasseuse, réfléchie. Si elle disait que c'était vraiment la peu qui l'avait mise à genoux, elle décevrait cette femme qui avait l'air admiré par le fait qu'une femme noble puisse se battre comme un homme.

-J'ai essayé de trouver un échappatoire. Je pensait que si je le suppliait assez, il me prendrait en pitié et n'aurais pas envie de violer une pleurnicheuse. Si j'avais riposté avec mon épée ou vous avec  vos pics empli de poison. Nous serions morte toutes les deux. J'ai pensé qu'il s'agissait de la dernière chance. Je tiens à remercier vos hommes qui m'ont permis d'éviter ce viol devant tant de monde. C'est vrai que dans mes supplications, il y avait une infime partie qui était réelle. Je viens à peine de revivre, mon deuil m'a contraint à rester chez moi, hors de la vue des habitants londoniens. Je ne voulait pas que ce regain de vie  face place à cette mort si rapide....
Shanoa avait dit tout cela dans les yeux de la maquerelle.  Elle voulait lui faire comprendre qu'elle n'était pas une simple guerrière de l'ombre mais aussi une femme qui avait retrouvé goût à la vie et qui voulait retrouvé le lendemain celui par qui elle avait décidé de tout recommencer.


-Savez-vous si les vampires ou autres monstres viennent part ici ? Car j'aimerai que vous me rendiez un service : J'aimerai que vous m'enseignez l'art de la séduction. Premièrement parce que je n'ai aucune expérience en ce domaine et que j'aimerai pouvoir approcher les créatures plus subtilement et pouvoir les avoir par surprise. Les hommes ne sont attirés que par les formes et les aspects, je voudrais donc mettre en valeur mes atouts physiques pour les attirer dans mon piège.
Je sais que ce que je demande est assez inattendu, mais j'ai longuement réfléchi. La traque seule ne me permettrait pas de chasser la majorité de personnes.  J'imagine que beaucoup rôdent ici, car personne ne se soucient de vous, veuillez m'excuser pour cette formulation mais une ou deux personnes qui disparaissent, cela ne fait pas les grands titres.Aussi, pourquoi ne pas me faire passer pour l'une de vos filles de joie pour les approcher plus facilement je ne ferai cela qu'avec eux, pas à plein temps. Cependant, j'aimerai ne pas me montrer dehors pour ne pas nuire à mon rang. Bien sûr si vous voulez que je vous paie il n'y aura pas de soucis, mais je voudrais pouvoir être plus efficace.


Elle prit un regard étonné, comme si elle même ne savait pas trop comment ceci était arrivés. Et puis, y avait-il vraiment des créatures par ici, elle en doutait en un peu. Était-elle vraiment convaincu de ce qu'elle disait ? Non,mais il lui fallait cela pour continuer à se perfectionner dans la chasse.[/i]


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Azami Monoko
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeDim 24 Jan - 2:22

Retrouver l'Antre était un soulagement intense pour Azami. La Chinoise s'y sentait parfaitement bien. Certes, c'était un lieu que beaucoup jugeaient malsain et dangereux, à cause notamment des drogues qui y étaient consommées et des filles de joie qui y exerçaient leur métier sous l'oeil attentif de quelques "dragons" intransigeants, mais pour elle, c'était son foyer, un lieu de plénitude, rassurant et douillet. C'était son nid, là où elle avait fait son cocon pour passer de l'état de chenille à celui de papillon. Elle y rayonnait depuis quelques années. Dans ses kimonos carmins et or, derrière ses paravents et ses éventails de soie, celle que l'on appelait aujourd'hui « La Divine » et qui n'était hier encore qu'une « catin », une « jolie rose » à mettre dans un vase, dirigeait un univers entier. Ce monde, qu'elle menait avec autant de bienveillance que de rigueur, était devenu le sien. Il avait remplacé la misère, la solitude et la souffrance par une aisance dont elle avait toujours rêvé depuis que ses parents l'avaient vendue, par l'admiration et le dévouement d'un gang tout entier, ainsi que par une forme de cynisme qui l'aidait à combattre les pires situations. Ses sbires étaient droits et fidèles, ses filles l'aimaient autant qu'elle les aimait et rien, ni personne, ne pourrait venir briser l'harmonie qui régissait ces lieux. C'était un jardin où l'on oubliait passé et futur pour ne songer qu'au présent. C'était un rêve où l'on plongeait pour laisser les sensations prendre le contrôle du corps ou les vapeurs aphrodisiaques libérer l'esprit de tous ses soucis.

L'Antre des Anges portait bien son nom.

En y pénétrant, la maquerelle avait respiré cette paix pour laquelle elle s'était encore si sauvagement battue. Le bar qui lui servait de couverture était un sas qu'elle adorait passer. Une fois les tentures franchies, c'était son temple qui lui était rendu. Ses gardiens, respectueux et entraînés, étaient à ses yeux des piliers aussi rassurants qu'agréables à croiser, et ce long couloir un peu glacé symbolisait les cruels aléas de la vie dont on se débarrassait une fois les gravures érotiques atteintes. Tout faisait sens pour Azami. Les flammes qui léchaient les murs et déployaient leur éclat sur ces fresques orientales leur donnaient un aspect onirique et surnaturel : c'était l'entrée du visiteur dans les douceurs orientales d'un songe éveillé.
Shanoa, elle, découvrait l'Antre pour la première fois. Rien d'étonnant à ce qu'elle se pose quelques questions quant au chemin qu'il fallait emprunter pour atteindre les tréfonds de cette cachette. Azami l'entraînait à sa suite avec une sympathie affichée.


- C'est normal que les couloirs soient étroits: ils sont un de nos moyens de défense. Comprenez que si la maréchaussée nous découvrait, peu d'agents auraient le temps d'apercevoir ne serait-ce qu'un pan de tissu. Nous serions déjà loin qu'ils seraient encore perdus ou prêts de se faire égorger par mes hommes... La maquerelle jeta un regard amusé à Shanoa. Encore une fois, je ne veux pas vous effrayer, mais ici, tout est calculé. Je ne fais jamais rien à la légère. Et puis...cela travaille le client...

Passer d'un bar sombre et glauque à un couloir aussi peu accueillant pour finalement déboucher sur une série de salles particulièrement chaleureuses et agréables poussait évidemment le client à s'abandonner à cette rêverie colorée qui lui était soudainement offerte. C'était comme si l'Antre avait l'apparence d'une coquille d'oeuf, terne et rigide, afin de révéler plus soudainement à l'affamé son cœur éclatant de jaune, doux et chaud comme un soleil de printemps. C'était un désert lugubre au creux duquel une oasis attendait les plus courageux, ou les connaisseurs...

Shanoa semblait apprécier la découverte de l'Antre et Azami était ravie de l'y guider. En vérité, la maquerelle avait hâte de discuter avec la jeune aristocrate. Elle aussi était une femme un peu spéciale. Elle savait se battre, possédait une rapière, cachait un pantalon sous ses jupons et lui disait maintenant qu'elle exerçait parfois des activités "illicites". C'était à creuser. La Chinoise adorait nourrir sa curiosité et parfaire ses connaissances. Elle avait compris depuis longtemps que détenir des informations pouvait autant sauver la vie que l'enrichir...

Une fois que les deux jeunes femmes furent entrées dans la chambre d'Azami et qu'elle se furent installées autour d'une table basse, elles purent enfin converser. Ainsi, assises en tête à tête avec du thé brûlant et des biscuits, elles trouvèrent enfin la tranquillité nécessaire à leur découverte mutuelle.


- Merci. Je suis ravie que mon petit nid vous plaise! Vous y serez toujours la bienvenue, si vous laissez les autorités en dehors de mes petits...commerces, évidemment. Mais je peux vous faire confiance, n'est-ce pas ?

La maquerelle laissait toujours ses connaissances entrer dans l'Antre comme bon leur semblait. Ainsi, lorsque la fumerie était ouverte, ceux qui désiraient la revoir pour échanger quelques mots étaient toujours accueillis avec amitié, qu'ils soient consommateurs ou non des charmes et drogues qu'elle vendait. Évidemment, si elle était elle-même occupée avec un client ou si elle avait à gérer les comptes de son gang, ses visiteurs devaient attendre dans un salon à part. Il y avait des manières de l'aborder et elle tenait à ce qu'on la respecte. Poser le pied dans l'Antre n'était pas sans danger. Si les visiteur n'étaient pas des clients habituels ou s'ils ne montraient pas patte blanche à l'entrée, ils risquaient de se faire jeter dehors par les gardiens, voire pire. Et une fois à l'intérieur, ils pouvaient encore se faire alpaguer par des clients un peu ivre ou sous l'opium des mauvais jours. Rencontrer un ennemi juré dans l'Antre était monnaie courante, mais nul n'avait le droit de s'y battre, et cela pouvait mener à bien des drames au sein de Chinatown. Heureusement, la politique d'Azami voulait que les entrées et sorties soient filtrées et que les ruelles alentours soient étroitement surveillées. Ses hommes avaient toujours des ordres concernant les gens comme Shanoa. Ils devaient les guider et les protéger de tout écart. Mais rien n'était jamais très sûr en plein cœur de la nuit.

- Si vous venez me revoir, faites attention dans la rue...Chinatown restera toujours le repaire de hors-la-loi plus venimeux que moi.

Après cette mise en garde, Azami trempa ses lèvres dans sa tasse de thé tout en souriant. Au fond, l'empoisonneuse doutait qu'il y ait plus "venimeux" qu'elle, mais une chose était certaine: elle ne pourrait jamais garantir la sécurité de Shanoa si elle venait à traîner de nouveau dans les ruelles du quartier. Dans l'Antre, elle trouverait toujours un refuge et une amie, mais en dehors elle serait livrée à elle-même.

- De toutes façons, vous savez vous battre...Ajouta-t-elle avec malice.

Il était temps de discuter de ce pantalon et de cette rapière. La maquerelle ne mit pas longtemps à lancer le sujet et Shanoa eut l'amabilité de bien vouloir lui découvrir un peu ses fameuses "activités illicites".
Dans un premier temps, la jeune femme lui fit part de son admiration concernant le fait que la Chinoise ait des hommes à sa solde. Dans "son monde", comme elle appelait l'univers de l'aristocratie, les femmes étaient réduites à leur rôle de bibelot et de mère. Azami compatissait. Même si elle n'avait jamais eu de sang noble dans les veines, la belle maquerelle savait de quoi il en retournait. Elle avait fréquenté des nobliaux dégoûtants qui délaissaient leurs femmes et en parlaient comme si elles n'étaient pour eux que des lingères uniquement capables d'habiller les enfants et de leur donner des cours de piano. Elle haïssait ces imbéciles prétentieux.


- Le jour où les hommes réaliseront que ce sont les femmes qui régissent en réalité toute leur société, ils tomberont de haut. Pour le moment, nous subissons, surtout les femmes comme vous qui font encore partie du beau monde. Mais vous verrez qu'un jour ils reconnaîtront leur erreur...Et il sera trop tard pour eux...

Par la suite, Shanoa lui avoua qu'elle portait un pantalon afin de pouvoir exercer plus commodément un métier secret. Azami tendit l'oreille et écarquilla un peu les yeux. Des créatures surhumaines ? Des Hunters ? Shanoa était en train de lui dire qu'elle chassait des créatures de légende. La Chinoise ne put s'empêcher de toussoter dans sa tasse de thé et de lui jeter un regard oblique. La jeune femme lui expliqua alors que son fiancé avait été tué par un Vampire et qu'elle avait forgé son épée avec l'aide d'un expert en la matière. Azami en conclue qu'elle s'entraînait au combat afin de venger son aimé. Shanoa lui confia également que ses suppliques envers le chef des bandits qui les avaient attaquées n'étaient pas complètement réelles mais qu'elle avait eu si peur de mourir qu'elle avait songé pouvoir s'en sortir de la sorte.
Finalement, alors que la maquerelle s'apprêtait à lui répondre, elle ajouta qu'elle espérait pouvoir compter sur elle pour garder le silence sur ces révélations et se mit à lui demander si elle ne pourrait pas l'aider à tromper les créatures sanguinaires qu'elle traquait en lui apprenant l'art de la séduction.

La Chinoise resta silencieuse un long moment face à ce discours des plus inattendus et fronça bientôt les sourcils.


- Hé bien...On peut dire que cette soirée aura été étonnante jusqu'au bout. Fit-elle en appuyant son dos contre un pouf. Vous me dites que pour venger votre fiancé vous vous êtes fait forger une épée et que vous porter le pantalon pour traquer des créatures dévoreuses d'homme lorsque les gens du beau monde sont endormis...et vous voulez que je vous enseigne comment séduire et vous aider à coincer ici, dans mon repaire, de semblables démons? Azami marqua une pause. Elle acheva sa tasse de thé et la posa définitivement sur la table basse avant de reprendre sa position. Son soupir en dit long. Mademoiselle, si ces créatures sont dites « de légende », ce n'est pas pour rien. Plongeant ses yeux noisettes dans ceux de la jeune femme, la maquerelle pesa ses mots. Soit elles n'existent pas et ne sont que le produit d'esprits malades qui ne font que s'égarer dans leurs cauchemars les plus fous, soit...La Chinoise se pencha un peu en avant et sourit d'un air ironique. ...elles sont bien trop fortes pour nous, pauvres mortels que nous sommes.

Azami savait que des créatures étranges rôdaient dans la ville. Son statut de prostituée, sa fumerie, le bar au-dessus de sa tête et ses hommes qui frayaient au milieu des ruelles les plus sombres de la capitale, lui avaient donné assez de raisons de croire que des êtres surnaturels étaient bel et bien parmi les vivants. Elle savait également que les Alchimistes avaient leur part de responsabilité concernant ces rumeurs et que leurs expériences farfelues avaient créé des monstres. Mais de là à se mettre à croire qu'une jeune aristocrate comme Shanoa avait le pouvoir de les traquer...de là à vouloir mettre en péril l'Antre...il y avait un gouffre.

- Je vais être très directe avec vous, Shanoa. Reprit la maquerelle en la dévisageant avec plus de froideur qu'elle ne l'aurait sans doute voulu. Je peux vous apprendre comment séduire un homme jusqu'à l'emmener où vous le désirez, je peux vous montrer comment arranger une robe ou vous maquiller pour leur tendre des pièges, mais jamais je ne pourrais permettre que vous utilisiez mon repaire pour coincer qui que ce soit. L'Antre est un terrain neutre dont le rôle n'a jamais été de tromper pour tuer le client, et ce quel qu'il soit.

Azami appuya ces derniers mots : pour elle, Vampire ou non, être issu de l'Alchimie ou non, membre d'un clan rival ou allié, noble ou misérable, du moment que l'on payait la somme demandée et que ses filles ou son établissement étaient respectés, elle ouvrait ses portes à tous. Et jamais elle ne ferait de son Antre un piège tant qu'elle n'aurait quelques griefs personnels à venger. Même les messagers de la Carpe d'Or n'avaient jamais eu à se plaindre de quelconque mal en venant la menacer de mort. Elle respectait ses ennemis et l'Antre restait intouchable.

- Si vous souhaitez coincer vos créatures sans risquer de déshonorer votre rang, je vous conseille de le faire dans une chambre d'hôtel ou un appartement que vous aurez loué. Beaucoup de gens de votre statut s'adonnent à des pratiques peu...catholiques, et je suis bien placée pour le savoir, et je sais que la plupart optent pour un appartement secret qu'ils achètent et utilisent à leur guise. Des femmes pour tromper leurs maris, des maris pour tromper leurs femmes, des hommes pour vivre leur amour banni, des sadiques, des originaux...Je sais que du côté de Saint Thomas, beaucoup de vieilles veuves entretiennent des liaisons avec des jeunes dandys esseulés. Vous pourriez sans doute trouver votre bonheur par-là.

La maquerelle se leva doucement et s'approcha d'un lampion qui s'éteignait. Avec des gestes précautionneux, elle en sortit la bougie et la ralluma à une autre avant de replacer le papier rouge.

- Dans l'Antre, reprit-elle tout en exécutant ses gestes, je ne peux vous proposer qu'une vie de prostituée ou de serveuse. Je peux vous fournir de l'opium et des narcotiques, du thé de bonne qualité ou des conseils le jour où vous porterez un enfant dont vous ne voudrez pas. Faisant face à Shanoa, Azami acheva: Mais je ne pourrais pas permettre que vous en fassiez votre terrain de chasse.


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Shanoa Wingheart
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeVen 12 Fév - 13:51

En voyant le bâtiment de l'Antre, Shanoa fut soulagée. Enfin, cette course poursuite était belle et bien finie. De plus, l'adrénaline commençait à retomber peu à peu. Cependant, elle se maudissait de n'avoir pu s'occuper de ces gars là toute seule. Elle avait l'impression d'avoir lamentablement échoué et que cela mettait en péril son statut de Hunter. Comment pouvait-elle tuer et abattre des vampires ou des loups-garous, si elle savait à peine se défendre contre des dandys ivres ? Elle s'attrista de son incompétence.
Le couloir qui menait à la pièce favorite de la chinoise était très étroit mais richement décoré. Shanoa lui avait déclaré que les œuvres étaient très originales mais que le couloir ne permettait pas une belle vision. Azami lui répondit que ce couloir servait à gêner l'avancée des autorités qui ne pouvaient passer qu'un par un. Shanoa trouva cela très astucieux :


- C'est très ingénieux de votre part, je n'avais pas songé à cette idée, peut-être devrais-je trouver un système comme celui-ci pour mon entrée dans le sous-sol. Dit elle en se disant que pour une huntress, son manoir était très peu protégé et que quiconque connaissait les plans, pouvait y rentrer sans problème. Elle ajouta aussi :
- Oh, ne croyez pas que je sois effrayée, bien au contraire, je trouve cela captivant. Moi-même je suis impatiente de voir sur quoi donne ce couloir.


En effet, elle avait de quoi l'être. Lorsqu'elles sortirent, Shanoa fut comme émerveillée. L'espace était tellement aérien, qu'elle avait l'impression de respirer un grand bol d'air frais. L'espace était chaleureux et donner envie d'y passer l'éternité à voyager par le biais de l'opium, de connaître les saveurs orientales des jeunes femmes. Shanoa n'aurait pu imaginer qu'un tel joyau se cachait derrière un bar sombre et lugubre. Elle prit place autour d'une table basse où était servi le thé et des biscuits. L'odeur y était reposante et accueillante.
La maquerelle lui apprit qu'elle y sera toujours bien accueillie si elle laissait les autorités en dehors de tout cela. Sans la regarder, la tête en l'air en train d'observer l'architecture, elle lui répondit :


-Oh !Ne vous en faites pas, à vrai dire, je préfère garder mes distances aussi. De plus, je ne verrai aucune utilité à vous dénoncer, bien au contraire, car si vous n'aviez pas été là, je n'ose imaginer le pire et je pense que vous avez deviné par mon arme que j'exerce un métier nocturne pas très légal aux yeux des autorités. Si je venais à être prise en train de tuer, ce serait pour moi la prison ou même la mort. Alors oui, vous pouvez me faire confiance. Sourit-elle en riant timidement.
Il était vrai que si les autorités apprenaient qu'elle était une sorcière et une tueuse, elle avait très peu de chances de survivre. La Chinoise l'informa de rester vigilante dans ce quartier où existaient des hors-la-loi plus dangereux. Elle faisait comprendre qu'elle ne pourrait pas toujours arriver à temps en cas de pépins.


- Je pense qu'il faudra que je m'entraîne mieux à l'arme blanche. Ces personnes n'étaient rien à côté de certains criminels n'est-ce pas ? Je dois dire que même si nous l'avons échappé belle ce soir, des personnes expérimentées n'auraient commis aucune faute...

lança Shanoa avant de prendre une gorgée de thé en regardant le vide. Oui, cela n'était rien, il y aurait pu avoir pire et elle le savait. Ces gens-là n'avaient aucun « pouvoir », aucune magie. Mais que se serait-il passé si s'en avait été autrement ? Si cela avait été une bande de vampire assoiffé de loup-garou affamé ou de personnes usant de la magie pour assouvir leur besoin sadique ? En pensant à tous ces scénarios, Shanoa fut plus rassurée sur ce qu'elle avait vécu aujourd'hui.
Puis la chinoise vint mettre le doigt sur la tenue que la jeune femme portait, qui était à vrai dire, pas très convenable pour une aristocrate de son rang. Bien sûr, Shanoa lui avoua quelques parties de son activité nocturne et le pourquoi de cet accoutrement. Aussi, elle trouvait que quoiqu'elle puisse porter des robes somptueuses, cela était pour rentrer dans le moule de la société régie par les hommes, où la femme doit lui obéir.

Azami lui confirma ce sentiment et parlait du jour où ces hommes verront que ce sont les femmes qui dominaient le monde dans l'ombre. Une idée impensable pour l'époque dans laquelle elle vivait.


- Vous êtes forte optimiste, mais il est vrai que le jour où la femme pourra porter ce qu'elle veut où faire un métier d'homme, cela changera la face du monde.
Shanoa n'y croyait pas trop à ce rêve. Depuis l'Antiquité, la femme devait devenir l'ombre de son mari, père ou encore frère. Pourquoi cela changerait-il ? Quel serait le miracle aboutissant à cela ?
Pour le moment, cette question était restée sans réponse.

Puis Shanoa se lança dans une idée assez extravagante pour sa classe sociale.  Elle venait de lui demander de lui apprendre l'art de la séduction, afin de coincer des créatures. Juste avant de dévoiler ceci, Shanoa avait hésité, retourné la proposition dans tous les sens. Ce n'était pas une demande facile. Mais elle se disait qu'il lui fallait plus d'une corde à son arc. Elle lui avait dévoilé l'existence de créatures surnaturelles et la raison de son épée et de cet accoutrement.

Elle qui pensait qu'Azami serait étonnée, elle fut servie.  Elle fut quand même sceptique par rapport à l'existence de loups-garou, vampires ou autres monstres. Et le fait que cela mette en danger l'Antre lui fit froncer les sourcil.
Shanoa commença amèrement à regretter sa proposition. Azami avait peine à croire l'histoire de la huntress. Cependant, le fait qu'elle la prenne pour une femme qui a déliré ne lui plut pas du tout et Shanoa lui répondit fermement :


[color:905b= »cc0099]- Jamais je ne me serais permise d'apprendre toutes ces techniques de combat, quitte à y passer des nuits blanches jusqu'à ce que le mouvement soit parfait pour de simples hallucinations. Je sais ce que j'ai vu ce soir-là, cet homme qui a planté ses crocs dans le cou de mon fiancé, le laissant pour mort et me proposer d'épargner ma vie en échange de l'immortalité à ses côtes. Cette scène, je la revois tous les jours sans exception, dans mes cauchemars, lorsque ce dandy est sorti de nul part. Je sais que je ne suis pas folle, je sais que ce j'ai vu ne vient pas de mon esprit. dit-elle en regardant la maquerelle droit dans les yeux sans battre les cils.

Tout le monde l'avait prise pour une folle qui avait tué Sir Benjamin. Elle avait dû enfermer la vérité et ne rien dévoiler à personne. Azami était la première personne à qui elle se confiait.

Elle prit une inspiration et enchaîna :


- Il y a un moyen de les tuer, il existe en ce bas monde des armes conçues spécialement pour cela. Mon sous-sol en est rempli. Je pense que vous savez qu'elles existent ces créatures, vous entendez beaucoup de rumeurs à leur sujets, c'est pour cela que j'ai besoin de vous. Je sais que les femmes ici n'assouvissent pas que les besoins naturels des humains. C'est un quartier, comme je vous l'ai dit où les autorités n'aiment pas fréquenter et où quelques disparus ne se verraient pas.
Dit elle sombrement.

L'aristocrate savait qu'Azami, grande maquerelle et à la tête d'un gang assez important, en avait forcément du en entendre parler, après, se convaincre intérieurement que de tels monstres existe, il y avait un ravin.

Azami commença à dévisager la jeune femme et lui fit comprendre nettement qu'elle voudrait bien lui donner son aide pour ce qui était de la séduction, mais qu'il était hors de question que le meurtre se passe dans l'Antre au risque de le mettre en péril.

Shanoa s'était mal exprimée, Elle secoua la tête et lui dit calmement :


-Ce n'est pas ce que je voulais dire, veuillez m'excuser, je ne tuerai jamais sous ce toit, juste avoir des informations et pouvoir après séduire les personnes ciblées. Je le trouve trop  chaleureux pour y verser du sang.

Je ne veut tromper qui que ce soit, je veut démasquer les monstres qui trompe notre vision et se font passer pour des humains. Je veut les prendre à leur propre jeu, et je ne le ferai qu'à condition que je sois sûre que c'est bien un être de la nuit. Ces femmes sous votre ordre qui ne savent rien, qui paye par leur corps de quoi se nourrir ou pour élever leur enfants, leur vie peut bien s'arrêter demain, dans quelques semaine ou même à l'heure où nous parlons ! Et pour rien, au hasard !
Dit elle en espérant être la plus convaincante possible. Je veut me débarrasser d'eux par vengeance mais aussi pour que personne ne puisse vivre la perte d'un être aimé. Dit elle en baissant sa voix. Son regard devenait triste, elle avait venger certes son fiancé en plantant la rapière qui était à ses côtés dans le cœur du vampire, mais elle savait que cela faisait un ennemi de moins, une victime de moins.
Elle tenait sa tasse qui était posée sur la table. Elle fixa de son regard vide l'endroit où cet homme avait planté ses crocs pour pouvoir la traquer si elle s'était enfuie. Les marques avaient quasi-disparu, on ne pouvait voir que deux petits points, rien de plus. Shanoa,  elle, voyait encore la marque rouge, devenu indélébile chaque jour.

Azami lui conseilla d'acheter un appartement isolé pour pouvoir accueillir ses victimes. Celle-ci se leva et alla rallumer un lampion rougeâtre qui apportait de la chaleur à l'ambiance qui s'était dégradée. Puis faisant face à Shanoa elle posa ses règles. Shanoa bu une gorgée de thé, l'air calme. Elle releva les yeux sur la chinoise et lui répondit :


-Je ne me permettrait pas de souiller de sang ce beau bâtiment. Tout ce que je veux, c'est obtenir des informations utiles. Quant à mon activité, je prendrais soin de l'emmener autre part qu'ici, on se rendrait bien vite compte de ce que je fais. Mais j'ai besoin de votre autorisation pour ce qui est de m'apprendre tout ce dont une femme doit faire pour attirer les hommes et de pouvoir utiliser ce quartier à mes fins si je ne puis faire autrement, si je n'ai pas d'autre choix, si je dois le tuer dans une des ruelles sombre et isolées où nous étions il n'y a pas une heure.
Si vous pensez que ces créatures sont beaucoup trop fortes pour les mortel, sachez que j'ai le moyen de les anéantir...


Shanoa savait que cette conversation était compromise et elle avait peur de se voir refuser sa proposition. Ce dandys aurait pu être une toute autre personne. Si Azami comprenait l'importance et le danger que cela représentait, elle devrait faire le bon choix. La huntress avait joué lui semblait-elle toutes ses cartes, la réponse ne lui appartenait plus.[/color]


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Azami Monoko
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeSam 27 Fév - 9:36

Shanoa ne saisissait pas les enjeux de sa propre demande. Si elle avait bien compris qu'Azami ne lui permettrait pas d'utiliser l'Antre pour en faire un piège mortel où elle pourrait séduire puis assassiner ses ennemis, elle semblait encore convaincue qu'y travailler un peu, pour récupérer des informations sur ces derniers avant de les conduire ailleurs pour faire son sale travail, était possible. La maquerelle ne put dissimuler bien longtemps son exaspération. Cependant, la jeune aristocrate paraissait persuadée qu'elle agirait non seulement tout en respectant l'Antre et en garantissant son secret et sa sécurité, mais en plus qu'elle avait en sa possession les moyens d'arriver à ses fins et de tuer les créatures de légendes.
Azami soupira à nouveau:


- Comme je vous l'ai dit, je peux vous apprendre à séduire, et gratuitement. Doucement, la Chinoise revint s'installer en face de la jeune femme. Mais pour récolter vos informations, cela risque d'être fort compliqué.

Azami prit la théière entre ses longues mains manucurées et vérifia que le thé était encore chaud avant d'en proposer à son invitée et de se resservir elle-même. Puis, se calant dans son pouf, elle but une gorgée du liquide brûlant, réfléchit un peu et reprit:

- Mes filles n'ont que deux rôles possibles ici: soit elles offrent leur corps, soit elle offrent leurs services. Vous ne pouvez jouer le rôle de prostituée, cela me paraît évident. Car si l'on vous choisissait, refuser les clients ou ne vouloir qu'un dialogue avec eux ferait immédiatement scandale. Ils ne sont pas là pour ça et vous seriez instantanément mise au jour. Pour récolter vos informations, vous ne pouvez donc qu'être au service, dans la grande salle. Les clients s'y installent pour réclamer du thé, des collations et de quoi fumer, sans avoir le droit de vous toucher. C'est encore le meilleur endroit pour entendre des conversations. Azami jeta alors un regard plus sombre à Shanoa tandis qu'elle respirait les vapeurs nacrées du thé qui s'échappaient de sa tasse en porcelaine. Cependant, de par votre rang, vous seriez sans aucun doute très rapidement reconnue par quelques nobles venus se perdre ici...

Comment Shanoa pouvait-elle s'aveugler à ce point? Elle était de la noblesse et elle ne semblait pas comprendre que l'Antre accueillait des clients de tous rangs. Si elle servait ici, pour séduire un peu les clients potentiellement intéressants pour ses affaires de vengeance, si elle s'intégrait à son personnel pour laisser ses jeunes oreilles recueillir les informations qui étaient apparemment nécessaires à sa quête, elle finirait bien vite par être reconnue d'un bourgeois ou d'un aristocrate...Comment pouvait-elle avoir la naïveté de croire qu'elle resterait anonyme? Son statut et son visage plongeraient son nom dans la honte en quelques soirées...

- Il y a malgré tout une solution...fit soudain la maquerelle en croisant ses longues jambes devant elle. Nous pouvons vous grimer. Un peu de maquillage correctement ajusté, une perruque et des vêtements bien pensés et il vous sera sans doute possible de vous mêler à mon personnel...

Ah comme cela lui coûtait! Azami désirait de tout coeur aider la jeune femme, mais elle savait qu'à part de nouveaux problèmes cela ne lui serait aucunement profitable. S'engager comme elle le faisait maintenant l'ennuyait pour ses propres affaires, mais elle prenait un peu en pitié la situation de sa nouvelle amie. Pour être certaine que la jeune femme l'avait bien comprise, la maquerelle récapitula les possibilités qui s'offraient à elle:

- Voici le marché: je vous accorde un mois ici en tant que "serveuse". Nous vous grimerons afin que vous ne soyez pas reconnue par vos pairs et je vous apprendrai tout ce que je pourrai concernant l'art de la séduction. Vous pourrez écouter à loisir les conversations des clients qui seront occupés à boire et à fumer l'opium, mais vous allez me promettre de ne jamais agir sous ce toit. Si vous deviez poursuivre de votre lame l'un d'entre eux, vous auriez à attendre la fin de votre service pour vous en occuper à l'extérieur. Je ne veux pas qu'un seul de mes hommes soit mêlé à vos affaires, celles-ci ne regardent que vous. Evidemment, c'est un service contre un service, je ne vous paierai pas.

Une furieuse envie de fumer prit Azami. Toute cette affaire avec le groupe de bandits avait mis ses nerfs à vif et le contrat qu'elle était en train de passer avec la jeune aristocrate lui déplaisait assez pour qu'elle ait envie de l'annuler sur le moment. Fumer la détendait. Cependant, les vapeurs d'opium risquaient de rendre malade sa jeune invitée et de lui brouiller l'esprit. Elle attendrait donc son départ.
Une pensée s'envola vers Liam, ce beau jeune homme qu'elle avait réussi à charmer et à prendre contre son sein grâce à ces mêmes vapeurs. Quel bon souvenir! Quand se reverraient-ils? Où était donc le médecin à l'heure qu'il était? La Chinoise espérait le revoir bientôt...
Mais pour l'heure, il fallait clore ce nouvel accord...


- Je vous propose de venir "servir" dans l'Antre les mardis et les jeudis soirs. Vous passerez par une autre entrée, afin d'arriver directement chez mes filles et non pas dans le salon des clients. Elles vous poudreront le nez, attacheront vos cheveux et vous prêteront vêtements, perruque et autres outils nécessaires à votre "transformation". Vous porterez un autre nom, évidemment, et répondrez aux exigences des clients jusqu'à la fermeture, sans prendre de risques inutiles, sans quitter votre rôle et votre place. Votre seul droit ici sera de rôder un peu le long des alcôves pour écouter les clients et tenter de récupérer vos précieuses informations. Notez que si votre supercherie venait à être découverte, je vous renverrais en prétextant que vous m'avez trompée et que je ne savais pas que vous étiez non seulement de la noblesse mais en plus chasseuse de créatures. Azami soupira et but une gorgée de thé, comme si ce qu'elle venait d'accorder à Shanoa la contrariait et l'épuisait. Sachez que je n'aurais aucun scrupule à vous tuer si vous veniez à mettre en péril l'Antre. Ses yeux noisettes fixaient maintenant ceux de la belle avec une intensité soudaine. Elle ne plaisantait pas le moins du monde.

Reposant sa tasse sur la table basse, la maquerelle ferma les yeux un moment puis se redressa pour sourire à la jeune femme.


- Vos intentions sont louables, Shanoa, car sous couvert de vengeance, vous cherchez également à protéger les innocents. Votre combat est sanglant et parsemé de difficultés, mais vous y croyez et rien ne semble pouvoir vous arrêter. Sachez que si j'accepte de vous aider, au risque de perdre tout ce que j'ai de plus cher ici, c'est bien parce que vous êtes une femme. Je considère en effet que les personnes de notre sexe ont le devoir de se serrer les coudes. Ce monde fait de nous des objets de décoration ou de fantasme, il faut lui montrer que nous ne sommes pas plus stupides que les hommes et que les assassins qui se permettent de détruire la vie de plus faibles qu'eux ne méritent pas notre clémence.

Azami marqua une pause et se pencha un peu vers Shanoa.

- Qu'en dites-vous?

Soit la jeune femme acceptait ce qu'elle lui proposait, soit elle trouverait ailleurs le moyen de récupérer ses précieuses informations. La Chinoise ne pouvait faire plus de compromis.

[HRP/Au prochain poste, je clos avec Azami. Wink /HRP]


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Dernière édition par Azami Monoko le Sam 23 Avr - 8:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeMar 19 Avr - 19:27

La jeune femme commençait à perdre espoir. Sa demande était trop pressante, pas assez réfléchie... Mais elle voulait absolument éliminer quelques unes de ces créatures, cela ferait toujours des ennemis en moins et des vies sauvées.
Elle vit l'exaspération sur le visage de la belle chinoise. Shanoa fini sa tasse de thé et repris un gâteau. Azami lui proposa de la resservir,, elle acquiesça timidement.
Celle-ci était convaincue que par sa condition sociale, il lui était impossible d'exercer ici :
en tant que serveuse, les gens la regarderaient et la reconnaîtrait, et elle ne pouvait pas se permettre de vendre son corps. Elle semblait être dans une impasse.

Elle semblait dans ses pensées.
La jeune femme se demandait s'il s'agissait de la colère qui la poussait à  demander une pareille chose. Elle devait se contraindre à abandonner son idée. Au fond, elle savait que la chinoise avait raison.  Quelle idiote était-elle pour ne pas se rendre compte qu'elle mettait la vie d'Azami en vie et la sienne... de plus, la personnalité et le rang ne permettrait pas qu'elle devienne une prostituée, en libre service à des hommes affamés. Pour elle, l'acte charnel est un acte d'amour, pas un acte considérant la femme comme un objet sexuel, utilisable et jetable.


-Je comprends très bien ce que vous voulez dire, je me suis, je crois trop précipitée. Cette nuit à été traumatisante et quelques péripéties se sont révélées lourdes de conséquences pour moi. Je veux pouvoir être utile, je crois que le destin a voulu que je combatte les créatures de la nuit le soir où mon fiancé est mort, vidé de son sang et moi, face à un dilemme, les rejoindre ou mourir ? J'avais décidé de choisir une troisième issue, celle de me battre... Je dois vous avouer que la perte de mon fiancé m'a bouleversé au point de vouloir me venger. Je suis restée presque un an reclus chez moi à m’entraîner nuits et jours pour perfectionner l'art de l'épée et des acrobaties.
dit elle tandis, qu'elle plonge son regard dans sa tasse de thé, admirant son reflet a travers celui-ci. Il lui reflétait une jeune femme, essayant de devenir quelqu'un, d'être apprécié même dans l'ombre. En réalité elle n'avait été que ça : une ombre. Alors qu'elle perdait espoir, la chinoise lui proposa une idée : se déguiser.

Alors que la flamme était en train de s'éteindre, elle se raviva, et hocha la tête pensive pour demander à Azami de lui exposer son plan. Celui-ci étant qu'elle travaillerai comme serveuse, déguisée entièrement durant un mois. Cependant, il lui sera interdit de s'en prendre à un homme avant la fin de son service et sous le toit de l'Antre. De plus, elle ne serais pas payée. La jeune femme pensait que cela été évident, la chinoise avait plus besoin de cet argent que l'aristocrate qui pouvait rester chez elle si elle le voulait.


- Voilà une proposition alléchante. Bien sûr, en ce qui concerne l'argent, il était évident que vous ne m'en deviez pas. Vous en avez plus besoin de moi et je ne fais pas ça pour cela, mais pour être utile au peuple londonien. Il m'est aussi clair que je ne devrai pas quitter mon service,ni attaquer un homme sans que cela se fasse à l'extérieur, mais je vous l'avez mentionné que je verserai jamais une goutte de sang sous ce toit. Je suis une femme de parole. Dit-elle en regardant à nouveau Azami. Lorsque Shanoa faisait des promesses, on pouvait être sûre qu'elle les tenaient.
Elle senti que la jeune maquerelle avait envie de fumer, de l'opium. Mais celle-ci changea d'avis pour ne pas rendre malade la jeune huntress.


-Si vous voulez prendre quelques bouffées d'Opium, allez-y, vous êtes ici chez vous à vrai dire, ne vous privez pas à cause de moi. Dit elle en souriant timidement

Azami repris alors l'élaboration de son plan. Mardis et jeudis soirs.... Transformation.... être tuée si elle mettait en périple l'Antre... Tout cela ressemblait à un pacte avec le démon. Shanoa sembla marcher sur un fil et qu'au moindre faux pas, elle tomberait. Shanoa ferma les yeux, bu une gorgée de ce délicieux thé et inspira profondément mais brusquement. Elle les rouvrit, ses pupilles bleus saphir rencontrant froidement ceux d'Azami.


La chinoise lui fit remarquer que si elle l'aidait, c'était seulement parce qu'il s'agissait d'une femme et que la société était menée durement par les hommes. Elle lui avoua qu'elle trouvait les actes de la belle aristocrate tout à fait louable. Cela fit sourire Shanoa, au moins une qui le reconnaissait !


- Sachez que mon but n'est pas de mettre en péril votre affaire, aussi illégale soit-elle, mais de protéger cette ville d'un fléau qui la dépasse. Je suis peut-être jeune d'allure, mais sachez que je sais parfaitement ce que je fais et pourquoi. Croyez vous que je dérogerez à vos règles ici, dans votre salon ?
Finissant sa tasse, Shanoa la posa avant de reprendre :
-Cette soirée à été très éprouvante autant pour vous que pour moi, je suggère donc que nous laissions  cette idée mûrir, car je vois à votre visage que ma proposition initiale ne vous plaît pas tant que ça.
De plus, ma pensée est peut-être brusque après ce que nous venons de vivre. J'aurais besoin de temps pour savoir si c'est cela que je veux, où n'était-ce qu'une idée sur un coup de tête... Qu'en dites vous ?


Shanoa pesait chaque mot de sa phrase. En y réfléchissant, elle en avait été amenée à cette décision et à la conclusion que peut-être son jugement n'était pas impartial. Mais l'offre de l’asiatique était une opportunité en or si elle voulait dénicher d'éventuelles créatures se cachant parmi les piètre humains. Non, il fallait qu'elle réfléchisse en ayant absorbé et décanté cette soirée avec minutie et analyser chaque terme du contrat. Pourrait-elle assurer sa fonction nocturne et sa vie d'aristocrate sans soucis ? Comment allait-elle justifier son indisponibilité lors d'invitations ? Elle n'avait pas la tête à cela pour le moment, trop secouée par la poursuite. Elle demanderait alors conseils à ses domestiques en qui elle avait totalement confiance et qui saurait la rationner si elle allait trop loin dans ses ambitions ou qu'il s'agissait là d'un excellent moyen pour chasser et trouver l'ennemi.


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Azami Monoko
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeSam 23 Avr - 10:19

La vengeance. Un acte émotionnel, une justice personnelle, qui peut conduire les nations à leur destruction...
Shanoa désirait, plus que tout au monde, venger la mort de son mari. La jeune aristocrate l'avait vu périr sous ses yeux et elle comptait faire payer aux créatures nocturnes son trépas. Motivé par l'amour et sans doute par une forme de frustration intérieure, son projet la menait sur les chemins tortueux de la souffrance et du remord.

La vengeance ne rend rien, la vengeance ne guérit rien.
Mais qui peut résister à son attrait lorsqu'elle semble possible?

Azami était plongée dans ses pensées. Elle-même avait longtemps désiré la vengeance. Pour elle-même, pour Yanoa sa compagne de galère lorsqu'elle n'avait encore qu'une vingtaine d'année, pour tout ce qu'elle avait vécu depuis ses six ans. Elle avait tâché d'y tremper les mains et les lèvres, d'abord en se faisant une nouvelle place dans la société, puis en se lançant dans l'élaboration de poisons plus mortels les uns que les autres.
Cependant, avec le temps, l'expérience et les aléas que la vie lui avait imposés et qui l'avaient forgée, elle avait rapidement compris qu'il fallait dépasser ses émotions et se bâtir un monde où la vengeance n'était plus une fin mais un moyen: le moyen d'obtenir ce qu'elle désirait, le moyen de prouver à cette vie qu'elle ne lui devait plus rien.

A sa façon, Shanoa avait pris en main son destin. Après la mort de son mari, elle s'était retirée de la société pour vivre son deuil et s'entraîner aux armes. Elle avait décidé de se dresser contre la fatalité qui semblait s'être abattue sur elle et son bonheur. Elle avait décidé de lutter plutôt que de se contenter d'oublier son défunt amour et de passer à autre chose. Colère, rage, désespoir et sentiment d'impuissance...tout cela conduit l'individu sur deux voies possibles: celle du silence qui garantit la linéarité de la vie ou celle de la haine qui mène à sa perte ou à une forme de renouveau salvateur. Shanoa avait choisi la haine.

Comment lui en vouloir?

Celle que l'on surnommait "la Divine de Chinatown" aurait pu laisser la jeune femme continuer sa lutte muette sans se préoccuper davantage de son sort. Mais, malgré le venin qui coulait dans ses veine, il lui restait une once de compassion. Shanoa était une femme. Une femme malheureuse qui avait tout perdu l'espace d'une nuit. Elle était comme elle: un pas, un seul, dans l'obscurité et c'est toute sa vie qui avait basculé dans le cauchemar. Son désir de vengeance semblait bien légitime à la Chinoise et, après avoir eu un aperçu de ses capacités, elle ne doutait plus de sa détermination.
Ainsi, au milieu des fragrances du thé et des parfums de sa chambre, la belle asiatique avait-elle pris la décision de l'aider. Même si Shanoa lui apparaissait encore très maladroite, notamment dans ses plans, elle lui tendrait une main bienveillante.

Shanoa avait besoin de l'Antre pour repérer les créatures de la nuit mais elle ne pouvait pas décemment rejoindre les filles qu'Azami avait placées sous son aile. Leur travail avec les clients était difficile et avilissant, surtout pour une aristocrate et une veuve. Accepter d'offrir son corps pour de l'argent ou des rumeurs était un choix que la maquerelle savait par trop humiliant et elle ne l'imposerait jamais à qui que ce soit. Toutes ses filles étaient consentantes et leur mode de vie leur plaisait. Shanoa n'était pas comme elles. De plus, avec son rang et son visage, les aristocrates et bourgeois qui viendraient se perdre dans la fumerie risquaient de la reconnaître: le service était donc lui aussi exclus.
Comment l'introduire auprès des clients dans ce cas? Le problème était là.
Azami eut ainsi l'idée de la grimer et cette perspective sembla plaire à la jeune chasseuse.


- Nous feront donc ainsi. Nous vous déguiserons et vous pourrez servir dans le grand salon pour écouter les clients près des alcôves. C'est tout ce que nous pouvons faire pour vous.

Shanoa avait retrouvé ses couleurs. Finalement, l'asiatique acceptait de l'aider et cette nouvelle proposition lui redonnait sans doute espoir.
Les termes du "contrat" furent énoncés. Azami ne la payerait pas et Shanoa devait servir sans soulever le moindre soupçon. La menace de mort que l'asiatique lui fit ne fut pas donnée de bon coeur, mais la jeune aristocrate avait besoin de savoir qu'elle ne plaisantait pas quand il s'agissait de garantir la sécurité de son petit nid douillet ou celle de ses filles et de ses hommes. Pour rien au monde elle ne choisirait de sauver Shanoa si elle avait dans la balance son personnel et elle.
La chasseuse semblait avoir compris comment fonctionnait sa nouvelle alliée, et elle la remercia tout en lui promettant de respecter les closes de leur pacte. Pour elle, il était également évident que la maquerelle ne lui devrait pas d'argent, étant plus dans le besoin qu'elle.


- Ahah! Ne vous en faites pas, répondit Azami en riant aux éclats, je possède sans nul doute bien plus que certains aristocrates en perdition...

Son regard noisette brilla d'une lueur presque mesquine. En vérité, "la Divine" possédait des richesses que nombreux n'auraient jamais imaginées. Après avoir vécu dans la misère la plus absolue, elle avait réussi à se faufiler dans la société, tel le serpent venimeux, et à obtenir des plus influents des privilèges, des héritages, des diamants...Ce n'était pas pour rien que le gang de la Carpe Doré ne cessait de lui faire la guerre: il y avait là des enjeux territoriaux, des différents d'ordre politique, mais aussi un véritable combat économique. Il est bien connu que l'or est le nerf de la guerre...

Laissant de côté ces pensées, Azami rebondit sur le serment de Shanoa.



- Les paroles humaines ne valent pas grand chose, Shanoa, surtout à mes yeux, sachez-le, mais je suis néanmoins prête à vous faire confiance.

La jeune chasseuse semblait heureuse qu'elles aient enfin trouvé un terrain d'entente et la Chinoise, sans en être cependant ravie, considérait que ce pacte conservait quelque chose de satisfaisant: quelque part, la présence de Shanoa dans son salon lui donnerait de quoi briser son ennui. Avant que Van Collins ne vienne trouver sa couche, la belle asiatique avait en effet laissé l'Antre s'amollir dans un quotidien des plus barbants. Elle avait manqué d'en tomber malade et avait même oublié le goût des sorties. C'était en partie grâce au jeune médecin qu'elle avait repris ses activités et qu'elle s'était retrouvée dans les rues ce soir. Sans le remue-ménage qu'il avait provoqué dans son âme, Azami n'aurait peut-être jamais rencontré Shanoa...

Lorsque cette dernière lui proposa de fumer l'Opium, comme chez elle, la maquerelle leva un sourcil condescendant.


- Je vous remercie mais je peux attendre votre départ.

Elle avait failli lui rire au nez en lui disant qu'elle n'avait pas d'autorisation à recevoir, surtout pas d'une "invitée", et qu'elle était bien naïve de croire que si elle fumait semblable chose en sa présence elle serait en état de repartir...Mais Shanoa ne méritait pas son mépris.
De toute façon, leur discussion prenait fin. Elle n'avait plus longtemps à attendre.


- Ce choix vous appartient. Ma proposition tiendra toujours. Que vous veniez dès demain ou lorsque vous aurez pris votre décision, je vous laisserai comme convenu un mois dans l'Antre. Sachez seulement une dernière chose: nous sommes des oiseaux de nuit, il vous faudra supporter de travailler à partir de 18h et ce jusque parfois 5h du matin...

Azami avait fini son thé et sa tasse à la porcelaine colorée par les herbes reposait sur la table basse comme vestige de cette éprouvante soirée.

- Prenez en effet le temps de réfléchir et écrivez-moi pour me faire part de votre décision. Passez par le bar qui me sert de couverture, le patron est mon complice.

Ce fut bientôt l'heure des adieux. Azami raccompagna Shanoa dans les couloirs de l'Antre et lui montra au passage le salon où elle servirait si elle acceptait de suivre le plan dont elle venaient d'élaborer les détails. Puis, les deux femmes se retrouvèrent dans le bar, toujours fermé, et elles se séparèrent sur le palier. Dehors, la nuit était calme, mais l'air était encore frais.
Azami tendit une main à la jeune aristocrate.


- Quel que soit votre choix, je le respecterai. Je vous souhaite une bonne nuit, Shanoa.

De retour dans sa chambre, la maquerelle fit venir Lin Fin et, ensemble, ils fumèrent l'Opium tout en mettant à plat tout ce qu'il s'était passé ce soir-là. Malgré cette histoire, leurs affaires avaient prospéré. La "marchandise" avait bien été récupérée et ils en avaient pour un bon mois. L'Antre entrait dans une nouvelle phase: celle du mouvement.

[HRP/Fin du rp avec Azami. Suite dans "L'Appât de l'Innocence" /HRP]


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Dernière édition par Azami Monoko le Mer 25 Oct - 11:17, édité 1 fois
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Shanoa Wingheart
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MessageSujet: Re: Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Une rencontre improbable [Shanoa,Azami] [27/04/42] Icon_minitimeVen 30 Déc - 20:29

Shanoa voulait se venger. Elle nourrissait l'envie de devenir une huntress expérimentée. Depuis la fameuse nuit, l'aristocrate ruminait et imaginait tout sortes de plan pour arriver à ses fins. Si elle pouvait rencontrer d'autres personnes, d'autres hunters... mais pour l'instant il lui fallait faire cavalier seul. Cette idée de servir dans l'Antre pour récolter des ragots et des informations ne lui déplaisait pas mais elle savait qu'elle risquait de mettre son nom en péril et peut-être même sa vie et celle d'Azami. Plus elle réfléchissait à cette options, plus elle la trouva trop précipitée, pas assez réfléchie et prise sur un coup de tête. Que dirait-on d'elle si on devait la croiser rentrer chez elle et prendre la rue en sens inverse comme si elle ne venait ? La moquerie, s'était bien la dernière chose qu'elle voulait. Elle qui avait du rester à l'écart le temps que tout le monde oublie l'affaire.  Elle avait à peu près réussi son coup. Elle pouvait se promener dans la rue, personne ne la regardait avec un regard accusateur ni dédaigneux. Mais le soucis étant qu'elle se sentait seule malgré les domestiques dans son manoir.

Le seul ami qu'elle avait vraiment eu était mort. Mais le décès et la solitude n'avait en rien entaché son visage angélique et  sa beauté. Elle était cependant devenue avide de justice et de vengeance. Elle se savait capable de tout pour parvenir à ses fins.

Cependant, elle n'avait pas réussi a se défaire de ces dandys. Elle aurait pu très bien utiliser ses pouvoir pour le déstabiliser mais il y avait trop de monde et Shanoa ne savait que trop bien ce qu'on réservait aux femmes accusées de sorcellerie.

De plus Azami semblerait être une alliée précieuse pour la jeune femme. En effet, elle comprenait ses motivations et malgré une certaine réticence,  elle avait accepté de l'aider. Mais comme toujours il y avait un hic. Ce hic était que Shanoa appartenait à l'Aristocratie et que la plupart des hommes ici l'était aussi. Quelle disgrâce si on la reconnaissait faire le trottoir ou bien servir dans un fumerie d'Opium. On penserait d'elle qu'elle n'a pu retrouver d'homme et que le désir lui avait fait prendre cette décision. On la plaindrait, on la moquerait et on pourrait même lui enlever tout ce qu'elle avait si cela venait à remonter à certaines oreilles indiscret mais hautement placées.

Cependant la chinoise eut comme idée de la déguiser et de faire le service. En voilà une idée des plus intéressante mais cette machination, cette illusion marcherait-elle ? Elle qui n'avait jamais travaillé de sa vie pouvait elle accompli cette tâche ? Que devrait-elle dire à Ludovik s'il voulait la revoir alors qu'elle serait en service ? Mais que voulait-elle au fond ? Espérer que sa relation avec le noble blond de l'autre jour s'approfondissent et peut-être ne jamais aboutir, ou bien risquer sa vie, son honneur pour détruire des créatures inconnues des mortels et des humains ?
Regardant la jeune maquerelle avec un sourire, elle lui répondit :


- Je vous remercie de cette proposition, elle est plus discrète et pourrait me permettre de chasser ces monstres. Même pour les femmes qui sont ici, elles ne savent rien mais je suis sûre que certaines d'entre elles ont du être portées disparues ou retrouvée morte dans des conditions on ne peux plus houleuse et mystérieuses n'est-ce pas ?

Les deux jeunes femmes discutèrent du possible contrat. Il fut bien évident que Shanoa ne toucherait pas une livre de ce contrat. La chinoise la mit en garde et à cela, la huntress hocha la tête sérieuse et déterminée.

Lui adressant un sourire avec sa remarque, elle se mit à rire également et repris un peu de thé qui fumait dans sa tasse.


- Je n'en doute pas ma chère. Cet endroit me donne un bref aperçu de votre richesse et il y a bien à parier que certain de mes confrère de l'Aristocratie ne possède pas une pièce aussi luxueuse et aussi chaleureuse que la vôtre.

Après ceci, elle fit le serment de ne pas mettre en péril l'Antre ni les personnes y vivant. Mais face à la réponse de sa ''sauveuse''  Shanoa ne sut pas vraiment quoi dire.

- Je peux comprendre votre opinion, la loyauté envers nos paroles est souvent remise en question et je ne vous en veux pas pour cela, mais je tenez à ce que vous le sachiez et je suis heureuse que vous me fassiez confiance au vu de tout ce que j'ai pu vous révéler ce soir comme informations.


La belle se trouva repartir de joie. Elle avait trouvé une femme qui ne la rejetait pas et qui était prête à l'aider dans sa mission. Le tout était de savoir si le plan tenait bien la route et si elle en était capable. Shanoa était une femme qui pouvait paraître très sûre d'elle, mais seulement paraître. Elle se remettait sans cesse en question ne savait jamais quel choix faire et avait toujours peur de faire le mauvais entre deux propositions qui pouvait s'offrir à elle. Toutes ses décision étaient lourdes de conséquences et elle le savait.
Ne voulant déranger l'asiatique elle voyait qu'elle avait envie de fumer et lui avait dit qu'elle pouvait le faire que ceci ne la dérangerait pas. Elle eut un sourire gênée et baissa la tête


- Je ne voulais pas que vous vous forcez à ne pas fumer à cause de ma présence. Après tout vous êtes chez vous n'est-ce pas ?!  Dit elle ne relevant la tête un sourire plus joyeux sur son minois.

La conversation se terminait et Shanoa se leva pour prendre congé.


- Je vous remercie de m'avoir fait cette proposition. Il est évident que je vais réfléchir sur cette possibilité. Rangeant sa rapière autour de sa taille elle fit avec cette fois-ci un large sourire

- Oh ne vous inquiétez pas mon amie, la plupart des créatures sortent la nuit. Que serai-je si je décidais de chasser en plein jour sous le regard de milliers de personnes ?! Les horaires me conviennent parfaitement. Considérez moi comme un oiseau de nuit à ma manière, un rapace qui traque ses proies la lune venue. Elle finit sa phrase en lui faisant un clin d'oeil rempli de sous entendu.

- Au passage je suis ravie d'avoir fait votre connaissance cependant les circonstances qui nous ont amenées à nous rencontrer sont de loin les derniers que j'espérais. De plus je ne vous remercierez jamais assez de m'avoir aidé à leur échapper, et j'espère ne plus les croiser du reste de ma vie. Dans le cas où je refuserai ma propre décision, j'aimerai vous avoir comme amie et oreille dans l'Antre qui sait peut-être entendrez vous des informations qui pourraient m'intéresser ?

Raccompagnée, elle regarda le salon pour déjà en mémoriser le plan et l'organisation.  Au pied de la porte, Shanoa lui fit un signe de tête et lui répondit

- Merci beaucoup , je vous souhaite aussi de passer une excellente nuit, Azami.

C'est alors que la porte se referma et la laissant dans la rue noire, froide et humide. Personne ne viendrait la chercher là et que dirait-on si on la voyait dans cette tenue la rapière à sa taille. Epuisée, Shanoa eut l'idée de parcourir encore la ville à la recherche de vampire, mais la soirée n'avait été que trop mouvementée et elle ne sentait pas en état de se battre. Préférant rentrer à sa demeure, Shanoa utilisa ses ailes en faisant attention de ne pas être vue et monta sur les toits. Regardant la lune et le ciel bleuté, elle finit par utiliser ses ailes afin de regagner sa maison le plus vite possible.  Arrivée, elle due rassurer sa gouvernante et après de longues minutes elle demanda à ce qu'on lui fasse couler un bain et pu s'y détendre calmement. Ressassant les événements, elle se mit à parler à elle même.

- Oh, quelle idiote et incompétente je fais...Même pas capable de mettre à terre un homme... j'étais à sa merci si les hommes d'Azami ne nous avaient pas retrouvés avant, je me serais faite violée et on m'aurais ensuite sois emmenée pour servir d'objet sexuel librement sois on m'aurait logée une belle en pleine tête ou poitrine...Rahh... faut que je me ressaisisse. Qu'est-ce que je dois faire ? Comment je pourrais rester à mon poste si un homme venait à repartir bien avant la fin de mon service ? Comment justifier mon absence aux prochaines invitation à des soirées mondaines ? Comment expliquer à Ludovik s'il venait à m'inviter à dîner comme demain ? Je ne peux pas lui dire «  Ah au fait à 18h il faut que je m'en aille je travaille ne tant que serveuse dans un salon de fumerie à Chinatown cela ne te dérange pas ?! » quelles options me restent-ils ? Je pourrais essayer de rentrer en contact avec les hunters, ma lier avec un vampire et gagner leur confiance pour mieux les décimer...Pfff ça ne marchera jamais...c'était mieux quand tu étais là Benjamin...Avec toi, dans ce temps je n'avais pas besoin de penser à cela, je n'avais pas de choix, rien de dangereux pour ma vie...c'était si calme... Quel avait été mon avenir si j'avais accepté cette nuit là ?! Oh non Shanoa ne pense pas à ça,mais s'il était encore vivant ? J'ai sa marque sur ma main, il pourrait me retrouver et se montrer  moins clément cette fois-ci...oh Seigneur qu'est-ce que je dois faire...


[HRP/Fin du rp avec Shanoa. Suite dans le RP Au nom du Père./HRP]


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