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Perspectives [Comte] [15/05/42]

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Comte Keï
Admin
Comte Keï
Nombre de messages : 1814
Date d'inscription : 01/11/2007
Race : Vampire
Classe sociale : Aristocrate
Emploi/loisirs : Lord / Comte de Scarborought / Metteur en scène
Age : 589 ans
Age (apparence) : 28 ans
Proie(s) : Les Humains (pour se nourrir), les Vampires (secret)
Secte : Indépendant
Clan : Ventrue
Lignée : Kyasid (les ombres)
Rang Pyramidal : Premier
Crédit Avatar : KH_CT
Perspectives [Comte] [15/05/42] Empty
MessageSujet: Perspectives [Comte] [15/05/42] Perspectives [Comte] [15/05/42] Icon_minitimeMar 22 Aoû - 22:13

[HRP/ Suite de "Autodafé d'un pamphlet"/HRP]



Perspectives

Le Comte Kei

"Le coeur assiégé, domaine du doute, mène sur la route des douleurs passées."


Dans le manoir du Comte - Le musée
15 mai 1842


Cupidon frôlait de ses doigts de marbre la cambrure parfaite des hanches de la belle Psyché. Son léger sourire en coin ne trompait personne: le petit prédateur voluptueux, aux ailes déployées, était fou d'amour. La belle princesse, tendait elle-même ses lèvres vers le fils d'Aphrodite et semblait s'élever avec lui dans les cieux, grâce aux deux magnifiques ailes de papillon qui se développaient dans son dos courbé. Nus, les deux amants s'enveloppaient d'un mince voile de pierre qui les suivait vers les astres et la consécration de leurs sentiments. Psyché tenait dans sa main droite une fiole d'ambroisie, ouvragée avec goût, tandis que Cupidon gardait à l'épaule son carquois de flèches magiques. Son arc reposait à leurs pieds, sans intérêt pour lui maintenant qu'il allait se marier avec celle qu'il avait si longtemps courtisée. Tout, depuis leurs cheveux torsadés jusqu'à la finesse de leurs ongles, avait été soigneusement travaillé dans ce duo emblématique. Le sculpteur demeurait inconnu, et la datation de son oeuvre était incertaine. Pourtant, le Comte ne pouvait cesser de l'admirer.
Levé depuis quelques minutes, le grand Vampire avait quitté sa chambre, vêtu de son seul peignoir, pour venir errer dans son musée au rez-de-chaussée. Il avait descendu les escaliers en silence, sans se préoccuper de ses domestiques intrigués, et avait poussé la porte de ce lieu d'exposition permanente. C'était un étalage de ce qu'il appréciait du Moyen-Âge européen et d'Italie. Des centaines d'objets, de diverses époques différentes, se tenaient derrière des vitrines ou des cordons de sécurité, afin que ses invités puissent admirer leurs formes, leurs couleurs, leurs textures sans les abîmer. C'était là une magnifique collection qui valait bien celles de quelques musées nationaux. Où le Comte avait-il récupéré tant de choses et comment ? C'étaient les questions que de nombreux visiteurs se posaient en se promenant au milieu de toutes ces oeuvres incroyables. En général, Jirômaru répondait qu'il les avait achetées aux enchères, que ses amis lui avaient offertes au fil de ses voyages ou encore qu'il les gardait en accord avec certains musées. Evidemment, il ne donnait jamais le nom de ses "amis" ou des musées en questions. A la vérité, il les avait accumulées durant ses six siècles d'existence, parfois même volées ou déterrées lui-même...


- Tu as passé tant d'épreuves...Psyché...murmura le Comte en caressant avec délicatesse l'épaule de la jeune femme.

Ses iris anthracites glissèrent sur le regard langoureux de la belle puis sur la main qu'elle tendait vers celle de son amant. Son regard s'attrista un peu. Une ombre défit la finesse de ses traits, une ombre de regret. Sarah et lui étaient semblables à ces héros de la mythologie: il l'avait aperçue, trouvée, trompée pour tenter de la posséder tandis qu'elle l'avait d'abord fuie puis connu sous une identité cachée avant de subir maintes épreuves infernales pour le retrouver enfin. Ils étaient semblables, oui, à ceci près que Sarah ne l'aimait pas et que les difficultés qui les avaient opposés n'avaient pas été celles qu'il avait espérées. La chasseuse ne l'avait jamais pourchassé par amour...S'il représentait Amour, alors il ne pourrait jamais posséder l'Âme...


- Vous ne serez jamais ces deux-là, fit une voix dans son dos. Le Vampire sursauta en se retournant vivement, la main en suspension. Tout comme vous ne représenterez jamais Roméo et Juliette, mon seigneur...

Jirômaru plongea son regard dans celui d'Ambre. La belle actrice lui sourit et lui tendit une enveloppe sur laquelle un grand cachet de cire rouge brilla à la lueur des lampes qui ornaient la pièce. Le Vampire hésita un instant, toujours sous le choc de ne pas avoir entendu sa jeune disciple ouvrir la porte et pénétrer dans le musée. Puis il tendit lentement la main pour se saisir de ce qu'elle venait de lui apporter.

*Comment as-tu pu me cacher ton aura...?* demanda-t-il par la pensée, dans un souffle quelque peu hébété.

- Toutes vos barrières mentales sont grandes ouvertes, maître...Tout le manoir entend vos pensées et vous avez jeté à bas votre attention...Vous ne nous entendez plus...

Le Comte fronça les sourcils et réalisa soudain qu'elle disait vrai. Depuis qu'il s'était levé, il avait laissé son esprit redevenir celui d'un homme ordinaire: son Don s'était tu, étouffé au fin fond de son corps et de sa tête; ses barrières s'étaient dissoutes et ses pensées vagabondaient dans l'immensité de l'espace qui l'environnait. Il était nu face au monde et le monde n'était plus dans son champ de vision. Cette perspective l'effraya soudain. Son coeur fit un bond dans sa poitrine et son regard trahit sa panique. Combien de Vampires avaient ainsi perçu ses dernières pensées ? Il fallait absolument qu'il se concentre un peu et reprenne sa véritable enveloppe ! N'importe quel être de la nuit capable de lire les pensées pouvait accéder aux siennes et jouer avec son esprit ! Comment était-ce possible ?

- Maître, ressaisissez-vous... murmura Ambre d'une voix inquiète: le grand Vampire venait de lâcher l'enveloppe et de la laisser tomber sur le sol à ses pieds.
Maître...?

Jirômaru s'enveloppa la tête de ses mains et ferma les yeux. Son poitrail se soulevait à un rythme effréné. A ses côtés, la belle rousse finit par reculer d'un pas, le regard soucieux. Une à une, le Comte redressa ses barrières mentales pour couper son esprit du monde et réorganiser ses défenses. Il rebâtit son empire interne et réincarna le Vampire qu'il était vraiment. Ambre sentit que son maître refermait les portes qu'il avait laissées grandes ouvertes et qu'il retrouvait son unité. Cet étrange phénomène de désorientation était rare, très rare, surtout chez un Vampire de son expérience et de sa puissance. C'était terriblement dangereux pour lui-même.
Au bout d'un moment, Ambre se pencha en avant et ramassa l'enveloppe à terre. Lorsqu'elle se redressa, Jirômaru avait les yeux posés sur le cachet de cire rouge qui fermait le papier épais. Il avait sans doute enfin remarqué et reconnu le sceau des Spencer.


- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il en saisissant de nouveau l'objet que lui tendait sa disciple.

- Je ne sais pas... répondit la jeune actrice en haussant les épaules. Elle n'avait pas à ouvrir le courrier de son maître. Elwood dit que c'était arrivé vers onze heure.

Le Patriarche chercha du regard un objet coupant pour défaire le cachet sans abîmer le tout et se dirigea vers une vitrine où étaient exposés des couteaux orientaux. Ils dataient de 1263 et venaient de Perse. Il les avait récupérés dans une vente aux enchères de Paris, à l'époque où il arpentait encore les rues en compagnie de son créateur. Doucement, il poussa le petit loquet de cuivre de la vitrine et l'ouvrit comme on ouvre une malle. Il prit délicatement entre ses longs doigts la lame la plus fine et la passa sous la cire pour la décoller. Ses mains tremblaient, mais il tournait le dos à sa disciple pour le lui dissimuler. Rapidement, il vérifia que la lame n'était pas souillée et la remit à sa place initiale avant de refermer le couvercle de verre cerclé d'acier et de bois. Enfin, il revint devant la statue des deux amants et entreprit de lire le contenu de l'enveloppe qu'il dépliait maintenant. Son visage était des plus pâles.

- Tu peux disposer. dit-il à sa disciple d'un ton sans appel.

Ambre s'inclina et quitta le musée. Une fois que la porte fut refermée, Jirômaru fléchit et posa genoux à terre. Sa respiration était rapide et sifflante. Son nez le piquait atrocement et déjà l'odeur de son propre sang se répandait dans ses narines. Une main sur les dalles glacées de la pièce, il grogna son mépris face à sa propre faiblesse et serra bientôt le poing. La Sorcière avait guéri son bras du poison sournois qui s'y était répandu, elle le lui avait rendu, comme convenu. Elle avait également réduit les stigmates qui parsemaient sa peau et, de ce fait, atténué sa dégénérescence. Mais elle ne l'avait pas pour autant sauvé de ce qui le rongeait réellement. A chaque utilisation de ses capacités psychiques, le Comte souffrait terriblement. Depuis que la Mère l'avait percuté de plein fouet au travers de l'esprit de Glen, il ne pouvait plus exercer son pouvoir mental sans subir une certaine forme de punition...
Jirômaru fit pression sur son nez et se redressa pour s'asseoir au sol. Il s'adossa contre le socle des deux amants. Après une bonne minute d'attente, lorsqu'il fut certain que son nez ne saignerait pas davantage, il se ressaisit un peu et déplia enfin la lettre qu'il mourrait d'envie de lire. Ce n'était pas une missive de Sarah, le sceau indiquait que c'était le père de famille qui signait, mais le Vampire ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'il aurait-là un semblant de réponse à la dernière qu'il avait envoyée à la belle chasseuse. Lentement, il parcourut des yeux ce qui était en réalité une invitation à un bal.


[Voir le post "Réception privée à Spencer House"]

Jirômaru passa rapidement le premier paragraphe de la lettre. Après les politesses d'usage, qui rappelaient ses différents titres, venait l'invitation proprement dite. Pompeuse et flatteuse, elle s'adressait à lui avec les considérations que méritait un membre de la famille. Le grand Vampire sentit son coeur s'emballer lorsqu'il lut que Monsieur Spencer pensait que ce bal était l'occasion idéale pour eux d'annoncer officiellement ses fiançailles avec sa fille. Le Comte tiqua soudain. Ses doigts se serrèrent sur le papier qu'il plissa légèrement et des larmes envahirent ses yeux. Qu'est-ce que cela signifiait ? Est-ce que Sarah acceptait finalement de l'épouser de son propre chef ou était-ce là l'unique décision d'un père qui souhaitait assurer l'avenir de son enfant ? Espoir et désespoir le traversèrent ensemble dans un même mouvement. Une immense joie s'empara de tout son être en même temps qu'une affreuse amertume qui lui donna un haut le coeur.
L'estomac au bord des lèvres, Jirômaru écrasa l'invitation des Spencer dans sa paume. Lentement, à l'instar d'un vieillard racorni par le temps, il courba l'échine et posa sa tête sur ses genoux repliés devant lui. Ainsi recroquevillé, il ferma les yeux, les dents serrées, avant de soupirer avec bruit. Un poids immense pesait sur ses épaules et il était horriblement fatigué de lutter pour l'enlever. Parfois, ses meilleures idées lui apparaissaient comme les pires qu'il avait pu avoir...Si ce mariage se faisait, qu'allait-il finalement en tirer ? La haine de Sarah et son propre dégoût. Ce n'était pas le moment ! Crimson n'allait pas tarder à réclamer son dû et à exiger son duel; les rescapés du Sabbat finiraient par se manifester; les Loups-Garous s'étaient remis à grouiller sur la lande...A part lui donner encore plus d'importance aux yeux de ses ennemis, qu'allait-il bien pouvoir promettre à la jeune femme ? La richesse ? Elle l'avait déjà. La sûreté ? Il l'exposait encore plus au danger. L'amour...? Qu'est-ce qu'un vieux monstre comme lui pouvait bien apporter à une humaine telle qu'elle ? Il y avait tellement réfléchi ces derniers mois...En la cherchant dans la boue et la fange de la Tamise, il s'était résolu à la relâcher de son emprise et à se contenter d'assurer sa protection depuis les ombres. Trop conscient de ses écueils, il lui avait laissé le choix afin qu'elle le repousse une fois pour toute. Maintenant, il lisait que sa demande en mariage était toujours d'actualité et qu'elle risquait de se concrétiser...Quel chemin devait-il prendre désormais ? Fallait-il qu'il se réjouisse de ce coup du destin ou fallait-il qu'il désespère ?


- Tu feras toujours l'inverse de ce que j'attends de toi, Sarah...soupira-t-il avec une pointe de cynisme dans la voix.

Le Vampire releva la tête et parcourut une nouvelle fois l'invitation. Ses larmes disparurent et une ferme résolution naquit dans ses prunelles décolorées. Il se leva soudain et quitta à son tour le musée. D'un pas déterminé, il traversa le rez-de-chaussé et monta les degrés du grand escalier de bois qui menait au premier étage. Puis, après avoir franchi la galerie de natures mortes et de scènes religieuses, il atteignit le pallier et entreprit la montée vers le deuxième étage. Ses jambes tremblaient. Il loupa la quatrième marche et se rattrapa de justesse à la rambarde qui craqua un peu sous son poids. Ludwig se précipita à sa rencontre depuis le deuxième étage.


- My lord, vous ne vous êtes pas blessé ?! demanda-t-il avant de s'écarter de son chemin.

Face à l'absence de réponse, il se contenta de suivre son maître d'un pas rapide pour l'assister si besoin. Le Calice avait bien noté l'enveloppe qu'il tenait dans sa main et était assez perspicace pour avoir compris que le Vampire se dirigeait vers son bureau pour écrire une réponse à une quelconque missive. Il savait également qu'il ne tarderait pas à avoir besoin de son sang pour entamer la nuit.
Comme l'avait deviné le bel Allemand, le Comte s'installa dans son bureau et rédigea une réponse à l'invitation des Spencer. Il assura Dorian de sa présence et de la joie immense que lui procurait la perspective d'officialiser enfin ses fiançailles avec sa fille. Il y mit les formes et les flatteries nécessaires entre lords, confirma son bon rétablissement et ajouta une mention spéciale qui soutenait Sarah dans le sien. Il usa pour cela d'une calligraphie impeccable, quoique tremblante sur les "a", et un papier de fort bonne qualité qu'il parfuma délicatement. La formule était nette et sans aucune originalité. C'était une réponse positive, sans palabres inutiles, sans réelle personnalité, c'est-à-dire digne du rang de Conseiller de la reine et d'un futur mari élevé dans le respect des mondanités. Il roula la lettre, la ferma avec un cachet de cire frappé de son symbole de croissant de lune, de grue et de fleur de cerisier; puis il accompagna le sceau d'un ruban rouge pour donner à l'ensemble un aspect plus raffiné. Enfin, Jirômaru tendit le petit rouleau à son Calice qui le reçut avec véhémence.


- Fais porter ceci au manoir des Spencer. Ordonna-t-il au jeune homme qui faisait une courbette. Reviens vite. Je meurs de soif. ajouta-t-il en lui jetant un regard d'envie.

Ludwig s'exécuta sans dire un mot. Un léger sourire avait plissé la commissure de ses lèvres: en effet, il avait vu juste sur toute la ligne...Ainsi le Comte s'engageait-il pour assister au bal de sa futur femme...Il avait hâte de s'y trouver en sa compagnie et de revoir la belle et farouche chasseuse.


[HRP/Fin du RP avec le Comte. Suite dans "Misérable est l'amour qui se laisserait mesurer"/HRP]

Made by Neon Demon


Crédit image: photo, auteur introuvable.


> Jirômaru Keisuke <

Perspectives [Comte] [15/05/42] Comte_10

Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :

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Perspectives [Comte] [15/05/42]

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