Un Hunter en marche [Alexender] [06/03/42]

Sujet: Un Hunter en marche [Alexender] [06/03/42] Sam 24 Déc - 15:35

[Après le post "Un hennissement dans la nuit" dans la demeure des Spencer]

[25 Octobre 1841]

Alexender rentra tard dans la nuit. Son cheval était partit et il avait dû faire tout le trajet à pied, depuis la demeure de Sarah jusqu'à la sienne. Il avait croisé nombre d'étranges personnages errant dans les ruelles, il s'était cru attaqué une paire de fois mais il était finalement arrivé sain et sauf, même si son état faisait peur: trempé par la pluie, les cheveux poisseux, les vêtements à peine assez chaud pour l'automne alors que l'hiver frappait aux portes...Alexender ne se souciait plus de son propre corps. En cet instant, plus déprimé que jamais, plus en rage que le seigneur de l'enfer, le Hunter entrait dans une nouvelle phase de sa vie.

Il franchit son propre portail en sautant par dessus le muret et tituba longuement sur le chemin qui menait au châtelet. Il se rendit alors compte que l'on pouvait aisément entrer dans sa propriété puisque, contrairement aux Spencer, il n'avait ni gardien de portail ni chiens en faction le soir et la nuit. Sa jambe le lançait. Il l'avait malmenée cette nuit...D'abord à cheval puis là à pied, à sauter les murets et à escalader les grilles...
C'est donc une nouvelle fois le visage grimaçant qu'il rentra chez lui.

Son châtelet l'attendait sagement, de même que Suzanne et Marguerite, ses deux domestiques adorées. Le reste du personnel était déjà couché, car monsieur Von Ravellow en prenait grand soin et leur vie ne se résumait pas à accomplir tâche sur tâche, tous vivaient sous son toit dans une harmonie bienveillante. Son secret était su de ces deux filles, pas au-delà. Confidentes, précieuses amies, il les aimait à sa façon et elles le lui rendaient bien. Une lumière brillait derrière deux fenêtres du rez-de-chaussée: les deux veilleuses l'attendaient. Lorsqu'il arriva sur les graviers devant l'entrée, il prit la volée de marches à droite et frappa à sa propre porte. Aussitôt, un bruit de chaise, une porte, deux portes, puis le tintement habituel du juda et un cri. Marguerite ouvrit la porte et se jeta au cou d'Alexender. Ce dernier la retint avec difficulté et tituba. La jeune femme le lâcha à temps pour qu'il retrouve l'équilibre et le fit rentrer rapidement.

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Les deux femmes l'avaient accueilli comme l'on retrouve un mort. Puis elles l'avaient débarrassé de ses vêtements pour lui préparer un bon bain. Jusqu'ici le Hunter était resté silencieux, se contentant de "merci" et de quelques injonctions. une fois installé dans l'eau chaude, le Hunter observait les volutes de vapeur qui s'élevaient à chaque fois que Suzanne ajoutait de l'eau dans le bac de cuivre. Il se lava sans se presser, détendant muscle et tendons. Son corps souffrait. Il songea à repasser chez la sorcière pour lui demander quelques médecines mais cette idée lui passa vite. Marguerite lui lava les cheveux en lui massant généreusement le crâne. Pendant ce temps Suzanne était en train de préparer une une chaise les vêtements de nuit de son maître. Alexender soupira. Puis il se confia enfin. Un peu.

Il leur expliqua qu'il avait risqué gros, qu'il avait été sauvé par une femme étrange et que Sarah n'était pas en sureté. Il leur révéla ses intentions prochaines, même si elles n'étaient pas encore bien définies. Les deux domestiques tentèrent de le rassurer et de le conseiller tout en lui cachant leur assentiment. Mais Alexender sentait bien qu'elles n’approuvaient plus ses actions. Elles avaient peur pour lui, c'était mignon.

Enfin couché, enfoncé dans un matelas si moelleux qu'il pouvait s'imaginer dans la mer de sel, Alexender s'endormit rapidement grâce aux soins de ses domestiques.

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Le lendemain, Alexender se sentait en meilleur forme que ce qu'il aurait parié la veille. Cependant, des cernes lui marquaient le visage, au grand damne de Suzanne qui s'en affolait quelque peu. Marguerite vérifia sa jambe: rien n'était alarmant. L'onguent de la sorcière et sa potion avaient fait des miracles. La cicatrice se formait déjà et rien n'était infecté. Elle lui banda tranquillement la plaie et lui donna un narcotique qui le replongea dans un sommeil tranquille pendant quelques heures.

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ELLIPSE

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[06 Mars 1842]

A midi, le Hunter mangea peu, trop préoccupé par ses plans. Suzanne s'évertua à lui faire manger des pâtisseries, chose qu'il évita.
A quatorze heures, Alexender s'enferma dans le bureau des fiefs. Il était passé devant les deux petits bureaux dont le second était encore en rénovation depuis le bal, et cela l'avait convaincu d'agir. Il envoya deux courriers. Puis, penché sur des papiers et des comptes, il calcula ses ressources pour la chasse qu'il allait préparer. Il tenta aussi de trouver le repaire du Vampire sur des cartes, en triangulant ce qu'il connaissait de lui, c'est à dire peu, trop peu. A bout de nerf, Alexender sortit en rogne du bureau. Il mangea quelques biscuit au gingembre et alla dans son atelier pour s'y enfermer pendant des heures.

Suzanne et Marguerite le virent ainsi faire mille et une choses dans la demeure pour se préparer à mener une guerre dont elle ne pouvaient le détourner.

A vingt heures, il sortit.
Jamais il n'avait été aussi effrayant pour ses deux amies. Il était habillé comme lors de ses chasses. Silverwings était de sortie ce soir et le katana d'argent sonnait comme un glas dans la demeure...

[Suite du RP sous la Grande Bibliothèque, dans les égouts "Dans les griffes de la nuit"]

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