Hektor le Fabuleux...pour vous servir...

-Non! Je vous en pris laissez moi partir! Laissez moi partir! pitié! pitié!

En plein coeur de Chinatown, dans la cave sombre d'une échoppe abandonnée, une jeune femme ne cessait de hurler des suppliques à un homme qui ne l'écoutait que pour se délecter de ses petits cris terrorisés. A l'extérieur, l'endroit était bondé de commerçant ne cherchant qu'a vendre leur bien et s'égozillant pour vanter leurs mérites. Ainsi, personne ne pouvait entendre la malheureuse.
L'homme qui était resté a quelques mètres d'elle jusqu'a ce moment finit par s'avancer et s'accroupir prés de la jeune femme qu'il avait soigneusement attaché pour ne pas qu'elle puisse lui échapper. L'obscurité, bien que profonde, n'empécha pas la victime de voir a quoi ressemblait son agresseur. Elle eut un sursaut voyant son visage ravagé par la folie. Il s'agissait d'un clown. Un clown dont le maquillage avait coulé et dont la lueure mesquine dans les yeux n'avérait rien de bon.

-Pitié! Je ne vous ai rien fait! Laissez moi partir!

En effet, la frèle créature n'avait rien fait pour mériter son sort. L'homme lui avait sauté dessus au détour d'une rue et l'avait assomé. Au bout de quelques temps, elles ne savait pas combien exactement, la femme c'était éveillé dans ce lieu humide et froid, l'homme à ses cotés. Le clown se releva et s'exclama, comme s'il parlait à une assemblée de spectateur.

-Mesdames et messieurs! Bienvenue pour le tout nouveau numéro de Hektor le Fabuleux! Ouvrez grand vos yeux, il ne sera fait qu'une fois dans cette représentation!

L'homme malsain retourna son attention sur la fille tremblante, il lui agrippa le poignet enserré d'une chaine et la montra à son assemblée imaginaire.

-Nous allons libérer cette jeune fille de ses chaines sans dénoué ses liens ni même les enlever!

Le clown lacha la jeune femme et écarta les plis de son manteau noir. Dans un mouvement gracieux et plein de majesté, il en sortit quelque chose. Une tige de métal recourbée en forme de rectangle et dont un bout était plus mince que les trois autres. La victime put comprendre qu'il s'agissait d'une scie.
Elle recula et recula encore jusqu'a se retrouver plaquer contre le coin d'un mur, lui empéchant alors toute retraite.

-Non!! Non pitié!!

L'homme s'approcha avec son sourire effrayant et saisit le poignet de la femme. Il plaça la lame de la scie sur son maigre poignet et, aprés avoir à nouveau regarder les spectateur, commença un mouvement de vas et viens. Les cris de la pauvre créature s'élevèrent dans la cave. Elle tenta de se défendre mais la douleur fut bientôt si intense qu'elle n'eut plus la force de résister.
Quand sa tache fut finit, le clown leva la main haut dans les airs sous les applaudissements frénétiques de son publique.

-Merci! Merci! cria-t-il.

Puis tout s'effaça, l'assemblée disparut de même que les applaudissements. L'homme tomba à genoux a coté de la jeune fille qui était au bord de l'évanouissement, des larmes ruisselants le long de ses joues et des gémissements toujours plus présent s'élevant de sa bouche. Hektor haletait et leva un regard mauvais vers sa victime. Il prit le moignon de la jeune fille et le regarda. Il fut tout d'abord hypnotisé par le flot de sang coulant de la chair puis il s'avança et posa ses lèvres sur les muscles dénudés. Il se régala alors du sang de sa pauvre victime bien qu'il ne lui en fut pas nécessaire comme certaine créatures des ténèbres.
L'homme but encore encore et encore, se délectant des cris effrayés mais néanmois de moins en moins audible de sa victime.
Quelques heures aprés, Hektor le fabuleux était à l'autre bout de la pièce, recroquevillé sur lui même, grattant le mur et ne pouvant détaché ses yeux de la jeune fille. La pauvre était adossé contre la pierre froide, le regard mort fixant le vide, la bouche légèrement entrouverte, et le moignon baignant dans le sang...

En cette fin d’après-midi, les rues de Chinatown étaient bondées d’hommes et de femmes, qui déambulaient plus où moins vite entre les échoppes des commerçants Chinois. Ceux-ci tentaient de vendre leurs produits exotiques, en faisant un bruit de tous les diables. Des enfants courraient entre les passants, les bousculant au passage, parce qu’ils voulaient échapper à un commerçant mécontent. Les vols étaient forts fréquents et cela ne datait pas d’hier, la pauvreté gagnait du terrain et le fossé entre les classes ouvrières et les nobles n’allaient pas disparaître de si tôt. Tout ceci était déprimant. Après tout, lui aussi avait vécu comme ces gosses dans sa lointaine jeunesse, il ne pouvait rien leur reprocher. Les temps étaient décidément bien durs.

Le détective soupira.
Assis sur un banc, il regardait la foule passer devant lui depuis des heures, sans pour autant s’en lasser. Les passants, eux, le lorgnaient souvent du coin de l’œil, le trouvant surement étrange à son allure négligée. Il était vrai que sa chemise était froissée, les manches retroussées jusqu’aux coudes et que sa cravate était dénouée, sans parler de sa barbe qu’il n’avait pas prit le temps de raser ce matin, ni le précédent d’ailleurs. Mais, si on laissait tous ces éléments de côtés, il avait l’air d’un homme plutôt normal.

En ce moment, il réfléchissait à la manière de résoudre une affaire qui traînait déjà depuis des semaines. Un particulier l’avait prié d’enquêter sur la disparition étrange de sa compagne. D’après ce qu’il savait, la Dame n’était pas rentrée après une sortie matinale chez une voyante de Chinatown. Elle n’avait pas d’ennemis, pas d’amant connu, une vie tranquille de bourgeoise Londonienne. Il y avait trop peu d’indice pour que le détective puisse trouver réellement une piste, alors il passait deux jours entiers par semaine à Chinatown, assis à chercher une explication rationnelle et d’un éventuel individu suspect. Le problème c’était que tous pouvaient avoir enlevé la femme. A moins qu’elle ne soit partie de son propre chef. Il ne saurait peut-être jamais. Joël prit la décision d’arrêter la les recherches, si un jour une chose lui mettait la puce à l’oreille il rouvrirait le dossier, mais pour le moment c’était peine perdue.

Le détective s’étira et fit craquer ses doigts. Il prit ensuite son paquet de cigarettes, qui se trouvait dans sa vieille veste posée près de lui. Il fit la moue en s’apercevant qu’il n’en restait plus que quatre, il en prit tout de même une, la porta à sa bouche et l’alluma. Après quelques bouffées, il se sentit plus détendu.
L’homme ne se doutait aucunement de ce qu’il c’était produit dans l’échoppe désaffectée, qui n’était qu’à quelques pas de lui. Il le découvrirait bien assez tôt, dans le journal, ou d'une autre manière...

Aprés un moment resté a se balancer lentement de droite à gauche, le regard perdu dans le vide, le clown se releva. Il changea aussitôt de comportement, tel que l'aurais fait un homme changeant de chemise. Il se leva et commença a siffloter.
L'homme se dirigea vers la porte et, sans meme un regard a sa victime, sortit comme si rien ne s'était passé. Il avait même un étrange sourire satisfait.
Se retrouvant dans la rue, il aspira une pleine bouffée d'air frais, et, aprés être partit dans un rire de clown devant une femme qui le regardait étrangement, il s'en alla.
Certes il attirait les regards, mais bien des passants finissaient par le prendre pour un clown raté ayant perdu l'esprit et ne s'intéressaient plus a lui. Il y avait déjà tellement de fou dans les rues qu'un de plus n'aurait pas fait changé leurs point de vue a propos de ceux-ci.
Sifflotant toujours, l'homme marcha pendant un instant puis biffurqua dans une ruelle. Il disparut par la suite sous une plaque d'égout se trouvant au milieu de celle-ci.

Bien après que sa cigarette soit partie en cendres, Joël vit un clown sortir d'une vieille boutique, il l'appercut rire devant une femme, qui d'ailleurs avait du être très choquée. Le détective regarda cet homme avec attention, il était habillé de vieux vêtements typique des clowns, cependant il n'avait pas de chaussures. Mais c'était surtout son visage qui était effrayant, car l'homme avait un maquillage qui n'avait plus rien de frai et ses cheveux, c'était comme s'il ce les étaient à moitié arrachés.
Cet homme étrange commença à marcher, alors que de nombreux passants le regardaient soit dégoutés, soit prit de pitié. Mais tout le monde s'écartait de son passage. Avant de le perdre de vue, Joël vit qu'il avait tourné juste au coin de la rue, le détective se leva en attrapant sa veste et courru jusqu'au tournant, cependant quand il y arriva, il vit que c'était un cul de sac et que personne n'était la. Contrarié, il retourna sur ses pas et reprit place sur le banc. L'homme se dit qu'il avait mal vu et que le clown n'avait pas tourné, mais quelque chose le titillait et il ne savait pas quoi.
Joël chercha son paquet de cigarettes et s'aperçut qu'il l'avait perdu, sans savor comment. En fait, en poursuivant l'inconnu, il n'avait pas prit soin de vérifier qu'il avait toutes ses affaires qur lui, il était donc partit en laissant ses cigarettes sur le banc, à la vue de tous. Quelqu'un s'en était emparé.
Le détective soupira en s'édossant au banc. Il serait bientôt l'heure de partir et il n'avait rien trouvé, sauf de nouvelles questions. Et la plus gênant était: pourquoi un clown était-il sortit d'un vieux magasin à cette heure? Joël se demandait s'il n'allait pas jeter un oeil, juste pour appaiser sa conscience.

Décidément trop curieux, Joël se leva et enfila son manteau, puis se posta devant l’entrée du magasin désaffecté. Il tenta de regarder par l’une des fenêtres, mais il y avait tellement de poussière et de crasse que l’on ne pouvait rien y voir. Le détective jeta un œil à ses arrières, personne ne le regardait vraiment, alors il ouvrit la porte discrètement et s’engouffra dans la pièce.
L’homme ferma la porte et laissa ses yeux s’habituer à la pénombre, une fois cela fait, il ne distingua rien de particulier, seulement quelques traces de pas dans la poussière. Elles devaient appartenir au clown, se dit-il. Joël décida de les suivre, ce faisant, elles le menèrent à un escalier. L’homme eût un frisson, il serra les dents et entreprit de descendre. Arrivé à ce qui devait être une cave, le détective chercha ses allumettes, il en gratta une et contempla avec difficulté les alentours. A son grand étonnement, la pièce était vide, mais il y avait encore des traces de pas. Il s’avança et aperçut alors une tache sombre au sol. Joël lâchât alors son allumette. La pénombre réapparut.

- Merde, murmura-t-il en soufflant sur ses doigts.

Il c’était brûlé. Avec impatience le détective en alluma une seconde et retrouva sa tâche sur le sol. Elle n’était pas seule. D’autres plus grosses apparaissaient, c’est alors qu’il vit des pieds. L’homme s’approcha du corps ensanglanté et détourna les yeux. C’était horrible. La jeune femme était barbouillée de sang, recroquevillée contre le mur, son moignon baignait dans ce qui devait être son sang. Joël éteignit la lumière, il en avait assez vu.
A petit pas, il retourna à l’escalier et le remonta, arrivé en haut il s’assit sur la dernière marche et se mit à réfléchir.
Le détective n’était pas sur du tout que la personne, ce clown, qui était sortit de cette vieille échoppe était un meurtrier. Il n’avait vu ni sang, ni rien de suspect que cet homme. Peut-être était-il seulement resté dormir à l’entrée. Tout était imaginable. *Quelle façon effroyable de mourir*. Joël se leva et sortit sans un regard en arrière, tout en marchant vers son bureau il continuait de penser à ce qu’il avait découvert. *Je préviendrais la police, mais surtout je ne dirais pas ce que j’ai vu,… Mhh, cela vaux mieux, accuser une personne à tord et à travers ne rimerait à rien*. Le peu de temps qu’il avait passé avec la victime lui assurait une chose, c’était que le meurtre était très récent, pas que le clown était coupable.

[HRP: suite à Coven Garden, Bureau du détective Harman "Passage en coup de vent"]

» De nombreux perso libres pour rp avec vous !» Muses, chevaliers-servants et pique-assiettes [Tybalt, Adrian, ouvert]» Et si vous étiez...?» Enfin, je vous en parle.» Que nous cachez vous?

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