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Forum RPG - Londres au XIXème siècle. Incarnez Vampires, Loups-Garous, Lycanthropes, Homonculus, Chimères, Alchimistes, Hunter...et choisissez votre camp dans une ville où les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses...
Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 29/01/2013 Race : Lycanthrope Classe sociale : Ouvrier Emploi/loisirs : Tanneur Age : 29 ans Entité n°2 : Colibri mâle du nom de Cocoa. Crédit Avatar : Jimmy Neon by DocWendigo sur Deviantart.
Sujet: @ Sidka « Damballah » - Le Lycan arc-en-ciel - Colibri Mer 3 Avr - 2:38
Sidka « Damballah »
~ Orenda aide le sage Orenda punit le traître Et de tous les âges Le seul chef il peut être ~
Fiche d'identité
Prénom: Sidka Nom: Inconnu Surnom: Damballah signifie «Arc-en-ciel» en iroquois mais c'est aussi le nom de l'esprit vaudou de la connaissance symbolisé par la couleuvre ou le boa. Sexe: Homme Âge réel: 29 ans Âge d'apparence: Sidka peut paraître plus jeune que son âge, jusqu'à environ 26 ans, mais son regard ne trompe pas. Origine: Sa mère était africaine, importée pour la traite des Noirs en Louisiane, et son père était iroquois, de la nation des Cayugas appelés Goyogouins en français, Guyohkohnyo (peuple du grand marais) dans leur propre langue. Sidka est né dans le Sud-Est de l'Ontario, à Cornwall. Classe sociale: Ouvrier/sans aucun titre Emploi: Sidka fait quelques boulots par-ci par-là pour gagner sa vie mais on le retrouve souvent aux tanneries où il est employés sans réel contrat. Depuis peu, il s'est mis au service (éloigné) de la comtesse Carthew.
Race: LYCANTHROPE
Sidka a toujours porté le gène de la Lycanthropie de même que son demi-frère (cerf). Il tient ce gène de son grand-père paternel qui était un Lycan lui aussi (castor). Mais on ignore d'où vient celui de son frère. La jeunesse mouvementée des deux jeunes hommes ne leur a pas permis de rencontrer leurs entités lors de la cérémonie dite "dunaire". En effet, plutôt que de se révéler soudainement à eux, leurs totems ont longtemps rongé leurs caractères avant de se développer plus lentement que la normale. Sidka n'a aucun mal avec ses entités car cela fait longtemps qu'il cherche à les maîtriser, même si son entité louve lui pose parfois des problèmes quant à sa haine et à sa violence. Par contre, son frère a toujours eu de réelles difficultés avec son entité cerf. En effet, ce dernier a tendance à garder les bois de cet animal, dans un stade mi-homme mi-animal. C'est un véritable problème dans la société.
Première entité: Loup brun mâle du nom de Koulaï. C'est un animal très violent en combat et qui ne rechigne pas devant le sang versé, surtout lorsqu'il s'agit de protéger un faible. Il est dynamique et raide, les caresses ne sont pas sa tasse de thé et il mordrait volontiers la main à n'importe qui.
Deuxième entité: Colibri mâle du nom de Cocoa. Magnifique petit oiseau au plumage bigarré (d'où le surnom de Sidka), il est très rapide et vivace. Son bec est pointu et ses yeux sont très efficaces. C'est un animal pratique en combat, pour fuir, déstabiliser ou servir de coursier. C'est la face la plus sympathique de Sidka, un véritable mélange d'amour et de douceur, même s'il peut se révéler très vindicatif.
Capacités spéiales (liées à la race) : Comme tous les Lycanthropes, Sidka acquiert les particularités de ses animaux totems.
Pour le loup: - vision nocturne - force et rapidité - odorat sur-développé - griffes et crocs acérés - appel des loups
Pour le colibri: - célérité extrême - dissimulation aisée (petite taille)
Pour l'ensemble: - capacité à voyager dans le Monde des Esprits - capacité à sentir les siens
Description physique
Taille: 1m77 – Sidka n'est pas très grand mais sa taille reste respectable, surtout pour l'époque et ses origines. Poids: 71kg – Sidka semble fin et élancé mais c'est en réalité un homme très musclé. Yeux: Entre le bleu et le vert, ils sont si clairs qu'on ne sait pas réellement qu'elle teinte leur donner. Cheveux: Les cheveux bruns de Sidka ont une coupe très particulière: rasés sur le côté droit de son crâne, ils partent ensuite en véritable crinière désordonnée sur le côté gauche dans un chaos de mèches courtes avant de redescendre jusqu'à ses côtes flottantes en une longue tresse (la plupart du temps). C'est une coupe qu'il tire de ses origines iroquoises, de son père donc, et qu'il affectionne tout particulièrement.
Description détaillée: Sidka est un homme impressionnant non pas pour sa taille, qui reste moyenne, ni pour sa carrure, même si sa musculature peut parfois effrayer, mais bien pour sa façon de se vêtir et de se peinturer le corps. C'est un iroquois à l'héritage vaudou, autant dire que ses multiples origines en font un être particulier. Ainsi, sa coupe de cheveux complètement asymétrique peut terriblement choquer la société du XIXème siècle et sa peau matte aux différentes peintures étranges n'est absolument pas habituelle à Londres. Sidka ne peut passer que pour un excentrique complètement fou dans la capitale londonienne. Élancé, souple et très bien fait, il possède un corps fabriqué pour le combat rapproché. En lutteur qu'il est, il entretient ses muscles et ses capacités brutes, mais c'est aussi un homme très habile, à la dextérité animale, qui sait s'adapter à tout type de situation. Sa démarche est celle d'un fauve, toujours un peu bancale et déglinguée. Sidka est sûr de lui et cela se voit. Cigarette à la bouche, cheveux rejetés en arrière, torse en avant, c'est un homme qui respire l'orgueil et la force. Sidka a l'allure d'un dur, c'est indiscutable. On ne peut pas réellement considérer qu'il soit beau. Son nez est légèrement en trompette, ses joues sont un peu creuses et son visage reste allongé, parfois proche de celui d'un adolescent. En soit, il a un charme fou, dû en partie à sa musculature et à ses yeux clairs, mais son allure, avec ses divers piercings et sa coupe étrange, ainsi que son comportement sans manière lui donnent une touche de négligence qui peut être dérangeante pour l'oeil. Sidka apparaît rapidement comme un homme qui ne craint pas la douleur : il a l'air violent et dérangé. D'ailleurs, le corps de Sidka est couvert de cicatrices.
Vêtements: Sidka ne porte pas souvent de haut. C'est un exhibitionniste notoire qui ne supporte pas les chemises et les redingotes. De toute façon, sa condition ne lui permet pas d'acheter de tels vêtements. Il se promène donc toujours en pantalon de toile rigide, noir ou brun, et reste torse nu. Évidemment, le climat londonien ne lui permet pas souvent cette liberté. Aussi a-t-il tout de même une veste de cuir délavé qu'il a récupérée il y a longtemps dans une penderie d'hôtel. Elle ne lui tient pas très chaud mais heureusement Sidka possède de très bons anticorps. Aux pieds, l'iroquois porte des bottines légères complètement défoncées à hauteur de ses lacets, ce qui fait qu'il ne les ferme pas: il ne le peut pas. De manière générale, son style est donc complètement décalé. Même les ouvriers des bas quartiers le dévisagent toujours avec surprise, incompréhension et parfois moquerie, même s'ils baissent vite les yeux à son passage.
Particularités: Sidka n'a rien de commun et il est très loin de passer inaperçu pour différentes raisons: - Sa coupe de cheveux, à la fois longue et courte, rasée sur la droite et tressée sur la gauche, lui donne un air sauvage et asymétrique. - Sa peau matte est peu banale d'entrée de jeu. - Il possède en outre divers piercings: 1 entre les deux yeux au niveau de l'arrête de son nez, plusieurs aux oreilles. - Sidka sort rarement sans peinture sur le corps. Lorsque ce ne sont pas des os qu'il se peint dessus, ce sont des symboles rouges, ce qui en fait un véritable fou aux yeux des londoniens. - Ses vêtements défoncés sont pires que ceux d'un clochard. - Sidka est très perspicace, il est difficile de lui mentir sans qu'il vous dévisage d'un air entendu: le sang des indiens coule dans ses veine, il sait lire les visages... - Il possède surtout des cicatrices de sa période d'esclave: son dos est strié de grandes marques de coups de fouet et de brûlures, sur ses bras et ses jambes il porte quelques traces d'estafilades.
Caractère
En public: Sidka est un homme profondément bon mais il a un caractère très vif qui peut se faire parfois hargneux. Ce qui le caractérise le plus, c'est son orgueil et son audace. L'Iroquois est en effet éminemment provocateur et hautain avec ceux qui le regardent de travers ou lui cherchent querelle. C'est un homme sûr de lui, terriblement efficace lorsqu'il s'agit d'avoir de la répartie. Il est violent mais cela n'est vrai que lorsque la situation l'exige. Au-delà de ses tendances sado-masochistes qu'il doit à son passé, c'est un homme poli et aimable, surtout avec la gente féminine qu'il considère cependant comme inférieure. En effet, Sidka est un poil macho, persuadé que la femme est en perpétuel danger et qu'elle ne peut être protégée du monde que par les hommes. Ce n'est pas un homme qui les maltraite ou qui les prend pour des objets, mais c'est un guerrier bienveillant qui les considère comme des êtres faibles sur lesquels il faut veiller. Sidka peut faire preuve d'une grande patience: c'est un homme qui a eu besoin de garder le sourire sous la torture, aussi la patience il la connaît, surtout lorsqu'il s'agit d'attendre dans le froid ou de prendre des coups.
En tant que Lycanthrope
- Koulaï, le loup brun, est un rageux qui n'hésite pas à faire couler le sang. Son caractère tient du passé tumultueux de Sidka, et particulièrement de ses deux années de vie passées à se faire battre. C'est un animal bienveillant mais terriblement belliqueux et violent. Il ne se laissera pas caresser, pour rien au monde, ayant développé un caractère indépendant et farouche, comme s'il ne pouvait faire confiance à personne.
- Cocoa, le colibri, est un oiseau très tendre et très doux. Il est affectif, curieux et espiègle. Jamais il ne fera de mal à une personne dont les intentions sont clairement pacifiques et il se laissera approcher pour satisfaire la curiosité d'autrui. Cependant, très vif et parfois peureux, il ne se laissera pas forcément toucher. Il faut noter que Cocoa est très vindicatif et qu'il retiendra longtemps le visage d'un sale type qui lui aura déjà fait du tord. Il ne pardonne pas facilement.
- Sidka, l'homme, est un peu un mélange des deux. A la fois raide et tendre, c'est un Lycanthrope particulièrement solitaire. Malgré l'évidente harmonie qu'il a développé avec ses entités, c'est un être perturbé qui ne souhaite pas s'intégrer à la société. Il parcourt le Monde des Esprits pour se reposer et dialoguer un peu avec les siens (ce qui reste rare) en restant philosophe et désabusé.
Loisirs: Sidka n'a pas à proprement parlé de loisir, il cherche un remède pour son frère, travaille, mange et défend ses intérêts sans réellement prendre de bon temps. Cependant, s'il a réellement l'occasion de flâner, il lui arrive de jouer de la flûte dans les parcs les moins fréquentés ou de fouiner sur le marché pour manger une orange à la dérobée. Il apprécie également de se promener au zoo où il communique un peu avec les animaux. Son passe-temps favori reste celui de se transformer en colibri et d'errer dans les massifs de fleurs pour butiner ou observer le monde. Hormis cela, il apprécie de fumer la pipe dans un coin quel qu'il soit.
Religion: Sidka croit en les dieux Vaudou et en Le Grand Esprit (Oranda / Orenda / Manitou) des iroquois, qui est à l'origine de l'univers et tout ce qui l'entoure (plante, animaux, humains...). Il rejette les religions monothéistes de toute son âme. Il pratique de temps en temps des rituels face à un autel qu'il s'est lui-même construit, mais on ne peut pas dire qu'il soit réellement un grand pratiquant. Il croit mais il n'a pas le temps de rendre un culte. Sidka ne fait que parler tout haut à quelques figurines de paille ou de bois. Il pratique donc le vaudou à son échelle et ne croit en aucun précepte chrétien: il regarde avec curiosité les églises sans jamais s'y être habitué.
Qualités: Sidka est profondément bon. Malgré sa violence, il ira toujours se placer du côté du faible et de l'opprimé. C'est un homme qui donne sans attendre de récompense et qui sait se montrer tout à fait courtois lorsqu'il le faut. C'est un guerrier efficace en combat, un homme qui a déjà subi tellement de coups que sa résistance physique semble à toute épreuve. En outre, c'est un gaillard qui sait tenir sa langue et qui se ferait torturer des heures sans parler juste pour cacher à des voyous où il a caché le fruit de leur larcin. C'est surtout un grand-frère bienveillant et un homme galant, malgré sa rudesse. Il évolue dans le monde d'un air détaché, avec optimisme et ironie. Sidka possède un coeur d'or sous cette apparence farouche.
Défauts: Excessif, violent, exhibitionniste et provocateur, Sidka est souvent perdu dans ses rêves à cause de son lien avec le Monde des Esprit ou ce qu'il fume avec un peu trop de ferveur. C'est un être fait de rage et de haine, drogué et cynique, et qui peut être très désagréable avec ceux qui le prennent de haut ou se moquent de son frère. C'est aussi un homme vindicatif qui n'hésitera pas à faire couler le sang pour un oui ou pour un non, surtout si son adversaire lui apparaît malsain d'aventure.
Dernière édition par Sidka le Mer 6 Mai - 10:45, édité 4 fois
Sidka
Membre de l'Ombre
Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 29/01/2013 Race : Lycanthrope Classe sociale : Ouvrier Emploi/loisirs : Tanneur Age : 29 ans Entité n°2 : Colibri mâle du nom de Cocoa. Crédit Avatar : Jimmy Neon by DocWendigo sur Deviantart.
Sujet: Re: @ Sidka « Damballah » - Le Lycan arc-en-ciel - Colibri Mer 5 Mar - 13:14
Background
Résumé: Sidka est né esclave dans une tannerie du Sud de L'Ontario. Sa mère, africaine, le conçu avec un iroquois de passage pour le commerce des fourrures. Huit ans plus tard, elle donnait naissance à un second enfant, cette fois issu de son maître. Il fut nommé Cheveyo. Sidka le pris immédiatement en affection. Ils vécurent tous trois comme esclaves et furent malmenés par les guerres entre les nations indigènes et les colons. La mère mourut dans une attaque d'iroquois et Sidka et son frère furent repris par leur père qui les éduqua à l'iroquoise pendant quelques années. Il fut tué lors d'une bataille entre indigène et, alors que les deux adolescents envisageaient de quitter la tribu, ils furent attaqués et capturés par des Hurons à la solde qu'une paire de colons cupides qui souhaitaient trouver de l'or dans l'Ontario. Ils furent ainsi torturés et pris comme esclaves durant deux ans avant de s'enfuir sur la rive Sud du Saint Laurent. Ils vécurent ainsi ensemble entre la civilisation et la sauvagerie. Étant Lycanthropes tous les deux, ils découvrirent peu à peu leurs entités dans cette période de paix. Mais le petit frère de Sidka était gravement malade et il fut temps pour eux de quitter leur terre natale pour trouver un remède ailleurs.
C'est ce qui les mena ici, à Londres, en cette année 1842: la recherche d'un docteur et de ces fameux alchimistes dont ils n'ont entendu que des rumeurs dans leur pays outre-Atlantique. Mais peu de temps après leur arrivée, Cheveyo est tombé dans le coma. Ses entités sont actuellement en train de se battre dans le Monde des Esprits, ce qui l'empêche de reprendre conscience. C'est un combat qui peut durer une éternité. Sidka est donc seul, toujours à la recherche d'un remède pour son frère qu'il veille parfois dans la chambre de l'hôpital Saint Thomas où il est endormi.
Enfance : Très dispersée. Sidka est né dans un contexte particulier : l'esclavage. Sa mère africaine l'a eu d'un iroquois alors qu'elle était exploitée dans une petite tannerie privée au Sud de l'Ontario. Elle a eu la chance de pouvoir le garder malgré la colère première de son maître. L'enfance de Sidka ne fut donc bien évidemment ni faite de jeu ni remplie d'une éducation érudite. Il a erré au milieu des peaux et des fourrures, aux bords du Saint-Laurent, dans la glace, sous le vent, au milieu des sapins et des tensions entre coloniaux et amérindien. Il a appris à sculpter des petites figurines, sans jamais pour autant développer un don pour la représentation. Il a vite pris ses repères dans le domaine de la tannerie et a toujours joué avec des toupies de bois mais il n'a pas eu concrètement de jouet ni d'éducation. Il a eu des veillées emplies de contes, il a accueilli l'arrivée de son frère (Cheveyo) avec bienveillance et a donc développé un amour familial très prononcé malgré l'absence de la figure paternelle, mais il a surtout appris à être discret et à prendre son mal en patience.
Éducation - La musique: Sidka joue de la flûte de bois à ses heures perdues mais il ne s'intéresse pas concrètement la musique. - Les sciences: Aucune notion, il se contente d'être tanneur et de manipuler quelques produits chimiques mais il ne s'intéresse pas à la science en général. - L'Alchimie: Aucune notion non plus, il connait l'existence des Alchimistes mais il n'a jamais eu affaire avec eux. - Les langues: Sidka parle l'anglais, l'iroquois et un ancien dialecte africain.
Histoire:
Spoiler:
Une naissance foudroyante - 1813
Je suis né une nuit d'orage, un jour où le vent soufflait comme si le diable en personne avait décidé que ce serait ce jour-là la naissance d'un de ses enfants, l'arrivée d'un éclair au milieu d'un ciel tourmenté. C'était l'automne de l'année 1813, une année difficile pour cet endroit perdu qu'était Cornwall à l'époque. Le Sud-Est de l'Ontario n'était pas encore civilisé. Il n'y avait-là qu'une paire de colons, toujours en guerre contre les iroquois et les tributs alliées. Ma mère, esclave africaine importée en Louisiane pour servir dans les champs de coton, avait été vendue à plusieurs reprises et finalement offerte à un marchand de fourrures dans le Nord de l'Amérique. Elle avait beaucoup voyagé, trop. L'âge et le labeur avaient laissé des traces sur son visage, elle ne pouvait donc plus décemment servir en tant que domestique dans les maisons coloniales de la Louisiane. Par contre, dans la tannerie de ce marchand, un certain Paul Rigard, elle avait sa place et son utilité. Mon père, iroquois natif, et qui faisait partie des premières délégations pacifiques entre les colons et les « sauvages », s'en était amouraché contre toutes attentes au détour d'une mission de reconnaissance et de troc. C'est en secret que mes deux parents se lièrent un soir d'été, alors que le maître de ma mère buvait à la bonne santé des iroquois, désormais ses premiers clients. Leur amour ne fut pas fusionnel, ils ne pouvaient pas se le permettre, mais il resta vivace, malgré les distances géographiques qui les séparèrent ainsi que les distances « raciales » qui pouvaient alors les condamner. Le marchand avait évidemment battu ma mère lorsqu'il avait réalisé qu'elle était enceinte, mais il avait bien vite compris qu'une nouvelle bouche à nourrir était aussi synonyme de deux mains supplémentaires pour l'avenir et d'une succession à la vieille femme que devenait la pauvre africaine. Aussi la soigna-t-il du mieux qu'il pu, prenant son mal en patience tout en ravalant son dédain. Ce fut une année difficile puisque ma mère devint peu à peu inutile et donc peu rentable. Mais bientôt je naquis et mon premier cri devait annoncer des jours meilleurs. Je naquis alors qu'un ouragan se déchaînait sur l'Ontario. L'orage, l'éclair, le vent, la pluie...voilà les premières choses que je vis, en plus de ces yeux noirs et ces fourrures épaisses qui m'environnaient.
Une enfance en balance – 1813 - 1821
L'homme blanc ne se comporta jamais comme mon père, aussi ne le considérai-je jamais comme tel. C'était notre employeur, ou plutôt le maître de ma mère et donc le mien. Il me donnait des ordres, sans jamais laisser son regard tomber sur moi avec tendresse. Il n'en avait pas. Pourquoi en aurait-il pour eu l'enfant de son esclave ? Surtout pour un métis entre l'indien et l'africain ! Il allait lui être utile pour tanner les fourrures d'ici quelques années, en attendant ce n'était qu'un fardeau de plus.
Mon vrai père, je le vis lorsque j'eus atteint ma première année. Il revenait d'une campagne guerrière et passait voir ma mère. Il comprit rapidement que j'étais son fils et il demanda à ce que je sois appelé Sidka, et non pas William comme l'avait décidé le marchand blanc qui avait anglicisé mon nom. L'iroquois était sa langue, il souhaitait me transmettre son savoir. Son désir ardent de m'emmener avec lui pour que je vive chez les Iroquois perturba à la fois ma mère et notre maître. Mon père fut violemment chassé avec l'interdiction formelle de revenir sous peine de mort. Le fusil à la main, le marchand le fit partir. Évidemment, comment arrêter un indigène né pour la guerre lorsqu'il s'agit de son propre fils ? Qui le pourrait? Personne. Mon père disparut ainsi les 4 premières années de ma vie avant de se mettre à passer de temps en temps pour voir ma mère et moi, toujours en secret. Jamais il ne fut réellement présent.
Ma mère, elle, me donna tout l'amour dont elle était emplie. Malgré un travail harassant, elle trouvait toujours le temps de m'apprendre sa langue natale et l'anglais. Elle m'initia également très tôt au vaudou qui avait toujours régit sa propre vie et je développai rapidement une étrange fascination pour cette croyance et ces rituels.
Cette partie de mon enfance fut la plus agréable. Même si j'étais sans cesse en balance entre ma mère, mon père et notre maître, je fus heureux dans mon innocence. Notre maître m'utilisa très vite pour ranger les fourrures et les trier, j'avais 8 ans lorsque je tannai ma première peau.
Le colibri et le cerf - 1821-1825
Ma mère accoucha bientôt d'un deuxième enfant, mon frère, ou du moins mon demi-frère, en 1821. Sa tignasse blonde et sa peau pâle ne laissèrent aucun doute sur l'identité du père: c'était le marchand qui avait abusé de ma mère sans que moi-même, qui était pourtant toujours dans ses pattes, ne le sache. Cet enfant nous apparut fragile et maigre dès sa naissance. Sa peau pâle m'impressionnait et ses cheveux, qui viraient parfois un peu au roux, me perturbèrent grandement. Le marchand voulut d'abord s'en débarrasser mais ma mère s'y opposa et moi-même me dressai-je entre lui et ce petit tas de coton duquel s'échappait un murmure. Paul Rigard accepta alors l'enfant comme il m'avait accepté: pour le travail à venir. Moi, je l'acceptai parce qu'il venait de ma mère: nous avions le même sang, je l'avais finalement compris et je n'étais pas prêt de l'oublier. Malgré nos 8 ans de différence, en plus de nos couleurs presque opposées, je le pris comme un don, une bénédiction : c'était le compagnon de jeu que je n'avais jamais eu jusqu'alors. Mais quelque chose de plus profond nous liait déjà intimement: son regard de nourrisson brillait d'une lueur qui me semblait familière. Nous étions si différents et pourtant si semblables... Il s'appela John aux yeux de notre maître, Cheveyo devint son nom iroquois.
C'est vers mes 12 ans, alors que mon père avait déjà tenté deux fois de nous enlever ma mère et moi, que je compris que je pouvais communiquer avec les animaux et particulièrement les oiseaux. Le colibri devint rapidement mon préféré et je sentais au fond de mon coeur que cet oiseau était mon totem, un genre de protecteur qui représentait un peu la chance. Mon petit frère aussi avait tendance à se trouver à l'aise avec les animaux, particulièrement les chiens de notre maître, au nombre de trois. Mais cette empathie allait bien plus loin : tout deux communiquions déjà avec quelques sons animaux. On se comprenait tous deux d'un regard, un étrange lien nous rassemblait sans que l'on ne comprenne de quoi il s'agissait. De toute façon nous étions trop petits à l'époque. Ce n'est que bien plus tard que nous comprîmes que nous possédions la capacité de nous transformer et de communiquer avec deux entités animales qui siégeaient en nous. Notre mère nous avait préparés avec douceur à cette éventualité en nous racontant des histoires d'animaux qui devenaient humains ou d'humains qui devenaient des animaux. Elle nous avait déjà expliqué que mon grand-père paternel était ce que l'on appelait un Lycanthrope et qu'il pouvait se changer en castor. Évidemment, à notre âge, tout ceci n'était que contes et rêves que nous nous empressions de dévorer sans se douter que cela nous arriverait à nous aussi. On se l'imaginait souvent et nous choisissions toujours des animaux différents pour jouer ensemble.
Cependant, à cet âge-là, j'étais déjà considéré comme un homme par le marchand et comme ma mère devait s'occuper de mon petit frère, je devais m'occuper des fourrures à sa place. Aussi n'ai-je pas pris le temps de développer cette attirance pour les animaux ni la communication avec mon petit frère avant bien des années. Notre apprentissage de la Lycanthropie fut donc perturbé. De mon côté, une certaine tristesse me rongeait, une question que je n'osais pas poser : si c'était mon grand-père paternel qui était Lycan, moi seul pourrait me transformer un jour...Pourquoi mon petit frère pouvait-il ainsi communiquer avec moi ? Pourquoi lui aussi était-il envahi par l'amour des animaux ? Il était très jeune et déjà je sentai qu'il me comprenait parfaitement. Il était étrange.
Le premier sang - 1827
L'année de mes 14 ans, alors que mon petit frère n'avait que 4 ans, les iroquois de la nation des Onondagas amenèrent la guerre à Cornwall. Les fourrures brûlèrent, le marchand fut sauvagement tué et notre mère périt sous les planches de notre grange. Ce fut un véritable enfer. Je ne me souviens que des cris de ma mère, des hurlements des chiens, de coups de feu et de flammes immenses qui emportaient avec elle toute mon enfance. Heureusement, notre père, qui se trouvait dans les parages à ce moment-là, réussit à nous sauver mon frère et moi. Il comprit alors que ce petit blond était le fils de ma mère avec notre maître et sa fureur marqua son visage pour la première fois devant moi. Je crus qu'il voulait le tuer et ma peur grandit lorsqu'il sortit son couteau de chasse. Mais mon père était un homme bon et il accepta mon petit frère comme son fils d'un seul coup d'oeil. Son couteau, il me le remit entre les mains. Emportant le petit blond dans ses bras, il me cria de le suivre pour fuir l'attaque des Onondagas qui s'en prenaient aux autres bâtiments depuis déjà plusieurs minutes.
Ainsi, nous abandonnâmes tout derrière nous: l'exploitation de fourrure, notre enfance, notre mère... Un nouveau départ se dessinait, c'était la fin définitive de mon innocence.
Une double vie - 1827-1830
Nous continuâmes donc à grandir avec notre père, enfin le mien, qui était heureux de pouvoir enfin prendre en main mon éducation, mon entraînement physique, mon goût pour l'artisanat, ma vie...En vérité, il fut terriblement étouffant. Je le découvrais enfin et je ne l'appréciai pas. Malheureusement, son désir de faire de nous de "vrais hommes" le poussa à nous tenir en laisse dans des disciplines qui ne nous étaient pas familières et donc difficiles. Cependant, avec le temps, je m'habituai à cette vie, dévoilant mes capacités avec une virilité précoce, tandis que mon petit-frère sembla développer une tendance à la fatigue et à la maladie. Étrangement, mon père ne lui en teint jamais rigueur, au contraire, il l'aida et le prit sous son aile avec bienveillance. Je devins donc le guerrier et mon petit frère devint l'artiste. Pendant que je taillais des pointes, lui tournait des pots. L'un comme l'autre avions notre utilité dans la tribu et les Cayuga, la nation de mon père, étaient assez ouverts pour l'accepter tel qu'il était.
L'enfance était passée, j'étais déjà un jeune homme. Mais je persiste à croire que si j'avais été plus jeune j'aurai alors considéré cette période comme la plus belle de ma vie. Cependant, je passai mon temps à lutter et à chasser pour m’entraîner à la guerre. Je souhaitai la vengeance pour notre mère. D'ailleurs, mon petit-frère ne se remettait pas de l'attaque des Onondagas : il garda en lui une cruelle mélancolie qui fut certainement le déclencheur de sa maladie, et il conserva également une crainte intime du feu.
Ma vie fut alors double sur plusieurs plan. Déjà, alors que je me découvrais des pouvoirs liés au vaudou de ma mère, mon père m’entraînait à la guerre iroquoise. Ensuite, je m'occupais de moi-même, de mes particularités et en même temps je ne lâchais jamais mon petit-frère de vue. Mon amour pour lui et notre étrange lien lycanthropique me poussaient à le protéger et à le surveiller. Je voyais bien que la maladie arrivait et que sa mélancolie devenait un trait de son caractère. Moi seul pouvais comprendre sa détresse intérieure. Je lui sculptais des petits totems de bois pour qu'il joue avec et orne son étagère à poteries. Je chassais le lapin pour lui donner les peaux afin de lui fabriquer un coussin lorsqu'il tournait la terre. Ce n'était que des petites choses à peine perceptibles pour l'oeil étranger, mais un puissant sentiment d'amour harmonisait ainsi notre relation. Alors qu'il commençait à s'épanouir dans son domaine, je devenais plus rude, plus robuste et plus sauvage.
La guerre entre nations - 1830-1832
Entre mes 17 et 18 ans, une guerre entre les nations iroquoises débuta. Il était question de fourrures, encore et toujours, et aussi de l'eau de feu qu'avaient ramenée les colons avec eux. Le ciel fut déchiré d'éclairs, le sol trembla et le fleuve se teinta de sang. Notre campement fut attaqué maintes fois mais nous repoussâmes toujours nos ennemis. Eux qui avaient été des frères venaient maintenant prendre les femmes et tuer les enfants. Ce fut une période affreuse qui sema le trouble et le chaos. Mon père lutta en vain pendant deux ans. J'étais à ses côtés mais mon rôle était surtout de rester au camp pour veiller sur les plus jeunes ainsi que sur mon petit-frère qui était de plus en plus malade. Un jour, mon père se fit tuer sur le champ de bataille. Son corps, ramené par nos voisins, fut à nos yeux l'annonce d'une nouvelle fuite. Que pouvions-nous faire de plus sur ces terres? Devions-nous défendre une nation qui n'avait rien fait pour aider mon père à nous sortir de l'esclavage?
La torture: l'or du désespoir - 1832-1833
Les deux années qui suivirent furent les pires de notre vie. Alors que nous nous préparions à quitter la tribu, une attaque des Hurons nous prit de court. Ils ravagèrent le campement, tuèrent et brûlèrent tout sur leur passage, ce qui était réellement inhabituel chez eux. Mon frère et moi fûmes emportés parmi leurs prisonniers et séquestrés pendant des jours dans un sous-sol humide et glacial. Nous fûmes alors torturés, comme de nombreux frères, par des colons qui avaient engagé les Hurons pour obtenir nos terres. Pourquoi nous torturèrent-ils? Pour le plaisir? Non, parce qu'ils étaient persuadés que nous savions où se trouvait l'or de ce pays et que nous nous passions sa légende de génération en génération. La folie de l'argent les avait rendus fous et nous en subîmes ainsi les conséquences. Mon petit-frère n'avait que 12 ans et son teint, en plus de ses cheveux blonds, le protégèrent un peu des sévices qu'ils s'amusèrent à nous faire. Nous fûmes exploités comme des esclaves, mon air revêche et ma langue bien pendue manqua plusieurs fois de me faire tuer mais j'avais un point faible que les colons comprirent rapidement: cette fameuse petite tête blonde. Aussi fus-je malmené en tout sens, privé de tout, surtout de lui lorsque je devenais dangereux et ma résistance à la douleur s'accrut à mesure que les colons me violentaient. La pire chose que je vécu à cette époque fut de voir mon frère battu lui aussi. Fouetté, frappé, brûlé, entaillé, étiré...devant mes yeux pour calmer la bête qui sommeillait en moi. Je me rassérénai souvent pour lui sauver la mise et je prenais alors sur moi la violence que les colons avaient envie de déchaîner sur des innocents. Mon corps s'endurcit.
Un exil initiatique – 1834-1840
Heureusement, cette situation ne dura pas. Nos tortionnaires esclavagistes finirent par se lasser et les guerres entre nations se tassèrent assez pour leur permettre de recommencer le commerce des fourrures. L'or n'était pas fait de pierres jaunes ici, mais bien de poils gris. Ils ne nous libérèrent pas pour autant, évidemment, nous étions de la main d'oeuvre nécessaire à leurs petites entreprises. Je redevins donc tanneur et parfois même chasseur. Mon frère était maintenu attaché dans la propriété lorsque je devais tuer le castor et l'orignal, l'inverse était moins courant mais cela arrivait. Et puis un jour, je fut plus malin qu'eux. J'avais par avance préparé un plan pour nous sortir de là. Une nuit, nous nous enfuîmes donc poursuivis par les chiens. La chance nous accompagna, nous traversâmes le Saint Laurent à l'aide d'une barque depuis longtemps prévue à cet effet par mes soins et nous quittâmes cette condition d'esclave.
Durant des années nous vécûmes tous les deux sur la rive Sud du Saint-Laurent sans jamais être inquiétés. Nous avons fui les colons pendant quelques temps avant de nous installer parmi eux avec discrétion. Nous vivions de rapines et de la chasse que nous vendions. Une cabane de bois nous servait de refuge. Mais mon petit-frère commença a avoir des crises de plus en plus fréquentes et je développai de mon côté une rage indescriptible. Je me perçai la peau à chaque crise qu'il faisait, je me rasai bientôt le crâne pour faire peur aux colons un peu trop curieux et je me remis à pratiquer le vaudou de ma mère avec plus de conviction. Je fabriquai des petites poupées de paille pour y passer ma rage et je me dessinai des os sur le corps avant d'aller chasser afin d'effrayer le monde.
C'est dans ces années-là que nous comprîmes l'ampleur de notre don lycanthropique. Nos entités nous visitèrent ensemble, liées par notre fraternité. J'héritai d'un loup et d'un colibri, mon frère d'une louve et d'un jeune cerf. Nous apprîmes à nous transformer et à user des talents de nos totems pour nous débrouiller. Je sculptai un cerf pour mon frère, je me fis un oiseau et tous deux, mains dans la mains, parcourions le Monde des Esprits avec aisance. C'était comme-ci nous y avions toujours été préparés. Cependant, mon petit-frère restait faible et son entité cerf lui résistait souvent. Il gardait souvent les bois de son totem pendant quelques jours après la transformation et il commença à en avoir peur. Cette peur entraîna un manque de pratique qui fait qu'aujourd'hui encore il éprouve de grandes difficultés à converser avec cette entité.
Quand le mal ronge...1840-1842
Mon petit-frère devint de plus en plus instable et j'étais persuadé que c'était la mort de notre mère, en plus de la volonté récalcitrante de son cervidé qui l'avaient définitivement rendu fiévreux et nostalgique. Son origine devait également le torturer et malgré mes soins je le voyais dépérir de jour en jour. Ainsi, je décidai d'embarquer pour le continent européen. N'y avait-il pas de bons médecins de notre côté de l'Atlantique? Si, bien sûr. Mais j'étais intimement convaincu que c'était aussi l'air de ce pays qui lui rongeait l'esprit. Nous n'avions pas rencontré beaucoup de lycans, seulement deux ermites très distants. Je pensais qu'en Europe nous en trouverions plus et que l'on pourrait trouver de l'aide auprès de nos frères outre-Atlantique. Et puis j'avais entendu dire qu'il y avait là-bas des scientifiques appelés Alchimistes. Peut-être pouvaient-ils nous éclairer sur le mal qui torturait mon frère? J'avoue que ce voyage je l'entrepris également pour placer mon frère dans un contexte où ses cheveux blonds et son teint pâle passeraient plus inaperçus. C'était en plus l'occasion pour moi de découvrir un autre continent et de trouver moi aussi une paix intérieure que je n'avais jamais connue.
J'étais alors loin de me douter à quel point je me trompais. Londres fut peut-être la pire destination que j'eusse choisie...
Nous arrivâmes fatigués et sans le sou en Angleterre. Londres nous offrait ses bras sombres en étalant ses ruelles macabres en tout sens devant nos yeux. Le plus difficile fut de se trouver un toit. Une fois que j'eus convaincu le tenancier d'un petit tripot de l'East End de nous accorder une chambre, je trouvai un travail dans les tanneries non loin. J'étais habitué à ce genre de tâche et j'étais la main d'oeuvre idéale. Évidemment, mon apparence et ma façon de m'habiller, de me peinturer et de me percer la peau effraya tout d'abord mon employeur mais lorsqu'il compris qu'il avait affaire à un professionnel de la fourrure, il m'embaucha sans rechigner. Me faire des amis était la dernière des priorités aussi j'eus facilement accès aux produits et aux machines qui nous aidaient dans notre tâche mais jamais je ne pu aller au bar avant d'avoir réglé mes comptes avec une paire d'égoïstes finis. Maintenant que j'ai ma place dans cet enfer et que mon frère a un toit, je m'acharne à trouver de l'argent et à me renseigner sur les Alchimistes.
Sommeil de mort - Janvier 1842
Le Destin m'a menti. Cette ville pue le vice et le malheur! Cheveyo a fait une étrange crise. Ses entités se battent dans le Monde des Esprits et je n'ai pas le droit d'interférer. C'est ce qu'ils disent...Bon sang! Il est maintenant à Saint Thomas' Hospital dans un sommeil dont il ne peut pas sortir tant que ses entités s'acharnent au combat. Cela peut durer toujours... Rendez-moi mon frère!
Londres, je te ferai cracher tes secrets pour le salut de mon âme et celui de mon frère!
Résumé chronologique
Sidka est né en 1813 et Cheveyo en 1821. Aujourd'hui, en 1842, Sidka a 29 ans et Cheveyo a 21 ans. Les deux demi-frères sont séparés de 8 ans.
- 1813 naissance Sidka - 1821 naissance Cheveyo - 1825 Sidka qui a 12 ans et Cheveyo qui a 4 ans commencent à parler aux animaux - 1827 Sidka a 14 ans et Cheveyo 6 ans. Attaque iroquoise. Mort de leur mère et de leur patron (père de Cheveyo). Les deux enfants sont recueillis par le père de Sidka dans un camp iroquois. Cheveyo commence à tomber malade et a déclenché une phobie du feu. La mélancolie le prend. Sidka découvre son pouvoir vaudou et s'entraîne à la guerre. Cheveyo se découvre des talents en poterie. - 1830 Sidka a 17 ans et Cheveyo 9 ans. Guerre iroquoise. Le père de Sidka meurt. - 1832-1833 Attaque Hurons sur le camp. Sidka et Cheveyo sont prisonniers : torture et esclavage. Sidka a 19-20 ans et Cheveyo a 11-12 ans. - 1834-1840 Les deux frères fuient et vivent ensemble dans la misère. Ils découvrent leur Lycanthropie et leurs totems. Sidka sculpte deux pendentifs : un cerf pour Cheveyo, un colibri pour lui. Sidka a 21-27 ans et Cheveyo 13-19 ans. - 1840-1842 Départ pour Londres afin de soigner Cheveyo. - Janvier 1842 Coma de Cheveyo et son entrée à Saint Thomas' Hospital
En société
Famille: La mère de Sidka était une africaine importée en Louisiane comme esclave dans un champ de coton. Elle lui prodigua tout son amour et périt dans une attaque des Onondagas, sous le feu et les planches de la maison de son maître.
Le père de Sidka était un iroquois natif en mission pour la paix et le commerce entre les nations indiennes et les colons. Il fut chassé par le maître de son amante et n'a récupéré Sidka qu'à la mort de cette dernière. Il l'a entrainé comme un guerrier et lui a permis de développer une force hors du commun. Il est mort dans une guerre entre nations indiennes.
Son demi-frère, Cheveyo, est le fils de sa mère et de son maître qui l'a forcée un soir sans que Sidka ne le sache. Blond, le teint clair et fragile, c'est un jeune homme que Sidka a toujours protégé sans se soucier de son origine. Il l'aime plus que tout et ne vit que pour le voir guéri et heureux. Mais ce dernier est actuellement dans le coma à Saint Thomas' Hospital.
Ennemis: Sidka a laissé sur le continent américain quelques créanciers et mafieux qui lui auraient bien volontiers fait la peau mais il ne s'inquiète pas de leur éventuelle arrivée. Il n'a qu'une paire de sales types qui le harcèlent volontiers dans les quartiers ouvriers à cause de son apparence et de sa verve, mais il ne s'en préoccupe pas tant qu'ils ne viennent pas le chercher. En soit, c'est réellement la maladie de son frère qui est devenue sa pire ennemie: c'est elle qui le poussa à la violence, à la haine et parfois au désespoir malgré son appréhension ironique du monde.
Cependant, il y a tout de même quelques personnes qu'il évite:
- Rinzler Wilson est un casse-cou crapuleux qui s'est déjà battu avec Sidka à cause notamment de son trafic de femmes et d'enfants. C'est un être abjecte, lubrique et sournois, que l'iroquois évite au possible car ils ne peuvent se supporter.
- Elton Koch est un gredin que Sidka a fait renvoyer des tanneries car il se servait volontiers dans le stock de peaux terminées. Depuis, Elton envoie régulièrement des hommes pour tenter d'avoir la peau de son ancien collègue.
Alliés: Sidka n'a pas d'allié, il agit seul.
Son frère, Cheveyo , dont l'amour semble illimité, l'a toujours soutenu et à tenté de l'aider dans ses actions mais sa maladie l'a rendu faible et instable. Maintenant qu'il est dans le coma, Sidka se sent plus seul que jamais. En soit, l'iroquois ne peut compter que sur lui-même. [Disponible en personnage pré-fabriqué: ICI.
Le propriétaire de son immeuble, Oliver Foreign, ne l'affectionne pas particulièrement mais il ne cherche pas non plus à lui nuire. Lorsque Cheveyo était avec son frère, il l'aidait un peu à reprendre confiance en lui.
Sinon, Sidka a une paire de connaissances aux tanneries, des ''amis'' avec lesquels il partage de l'herbe et qui le défendraient volontiers dans une bagarre, mais aucun n'irait jusqu'à lui prêter de l'argent.
- Mark Cantor, un ouvrier des tanneries, d'une quarantaine d'années, dont la femme offre à Sidka des gâteaux très régulièrement.
- Dave Austin, un ouvrier des tanneries, d'une trentaine d'années.
- Edward Keegan, un boucher qui travaille aux abattoirs.
Contrats: Sidka travaille au noir dans les pires bauges de la ville. Il est régulièrement employé par plusieurs personnes:
- Joel Gordon Matthews, un second qui tient une partie des tanneries de Londres, le prend souvent dans son atelier car l'iroquois est doué et semble se moquer des produits chimiques.
- Oswald Mac Right, un bourgeois crapuleux qui possède un réseau de complices dans le trafic d'antiquités et d'objets rares, l'emploie parfois pour déplacer des objets, les transmettre à d'autres crapules ou même à les détruire lorsqu'il en a besoin.
- Swan Carthew, une comtesse, qui voit en lui un habile homme à tout faire et un confident. Malgré ses manières un peu brutes, elle semble ne vouloir que son bien. Elle lui a déjà proposé de loger chez elle avec ses domestiques et d'être engagé sur le long terme, mais Sidka a refusé pour conserver sa liberté et garder cachée sa Lycanthropie.
Situation: Sidka connait l'existence des Lycanthropes et accède facilement au Monde des Esprits sans pour autant avoir rencontré beaucoup de frères. Il connait aussi l'existence des Loups-Garous, pour en avoir déjà combattu, ainsi que celle des Vampires, même s'il n'a encore jamais eu affaire à eux. Par contre, les créatures alchimiques lui sont inconnues malgré les rumeurs qu'il a pu suivre dans les taudis.
Localisation sur l'Ombre
Votre demeure: Sidka loue une chambre dans un vieil immeuble de l'East End. Il le paye grâce à ses maigres revenus, il y laisse presque toute sa paye chaque mois. Avant que Cheveyo ne sombre, le tenancier leur faisait des remises en l'embauchant aux cuisines et au ménage. C'est un lieu sordide et délabré, où les murs restent humides en toute saison et où les rats passent régulièrement sentir les portes des placards. Sidka a rendu la chambre plus vivable grâce à des petits bricolages aux fenêtres et quelques vols d'objets, mais l'endroit l'étouffe et n'a guère aidé à combattre la maladie du plus jeune.
Endroits les plus fréquentés: Les quartiers malsains de Whitechapel et l'East End sont ses lieux de résidence et de travail, aussi le trouve-t-on facilement dans leurs sombres ruelles au milieu des badauds. Cependant, on le trouve également dans les parcs le soir et près des restaurants où il récupère de la nourriture.
But(s)
Sidka est venu pour soigner son frère atteint d'une maladie étrange qui le rend fragile et instable. Il ignore de quoi il s'agit et il n'a pas les moyens de se payer un médecin pour le moment. Il s'agirait-là d'un genre de cancer dégénératif, ou peut-être un défaut de cellule dû à son gène de la lycanthropie. Jusqu'ici personne n'a pu le définir. Mais son frère est parfois secoué de spasme et, trempé de sueur, atteint d'une fièvre violente, il se met à tousser et à délirer pendant des jours. Sidka a appris des colons qu'il y avait des Alchimistes à Londres et de bons médecins, et c'est donc avec l'énergie du désespoir qu'il cherche un remède pour sauver la vie de son frère. Maintenant que Cheveyo est dans le coma à Saint Thomas' Hospital, Sidka cherche en outre un homme mystérieux (Leroy) rencontré à Suzanne's Park quelques jours avant la chute de son frère.
D'un point de vue plus personnel, Sidka recherche une paix intérieure qu'il n'a jamais trouvée. Son enfance et son adolescence tumultueuses, en plus du fardeau de la maladie de son frère, l'ont rendu si violent et déréglé qu'il sent qu'il a besoin de se ressourcer et de mettre pied à terre. Cependant, la chose n'est pas aisé dans pareil endroit.
Le jeune homme espère en outre rencontrer des Lycanthropes européens pour partager leurs connaissances. Il a déjà conversé avec quelques Lycans de l'Ontario et il se demande si les Lycanthropes européens sont différents de lui. Peut-être que l'un d'entre eux connaîtrait le remède approprié à la maladie de son frère?
Armes et équipement
Armes: Sidka possède un long couteau de combat dont le manche est ornés de lanières de cuir avec des plumes brunes tachetées de blanc. C'est une arme qu'il tient de son père. Elle lui est très précieuse.
Hormis cela, Sidka n'a pas besoin d'arme. Ses pouvoirs sont déjà suffisamment puissants pour assurer sa survie dans un combat, mais c'est surtout un lutteur qui sait parfaitement se défendre à mains nues. Étrangler ses adversaires en serrant leur tête dans ses bras musclés est son coup favori...
Objets personnels - L'Iroquois possède une pipe à long manche en bois sculpté. C'est l'objet le plus précieux qu'il détient, avec son couteau, et qu'il utilise très souvent pour fumer des herbes relativement nocives. - Il possède également une petite figurine à l'effigie d'un oiseau qu'il porte autour de son cou ou de son poignet gauche. Son frère porte le même genre de pendentif à la différence que son animal totem est un cerf. - Jouant de la flûte, Sidka s'en est taillée une dans du bois rose.
Pouvoirs
- Brume: Certains Lycanthropes ont la capacité de changer leur corps en brume pour aller rendre visite, sous forme d'esprit, à leurs frères plutôt que de passer par le Monde des Esprits
Inconvénients: Comme pour le Monde des Esprits, le corps réel est vulnérable tant que son esprit s'occupe de communiquer.
- Parole organique: Les Lycanthropes sont de manière générale très proches de la nature, cependant certains ont réussit à apprendre à communiquer avec tout ce qui est organique, c'est-à dire les animaux mais aussi les plantes et les arbres!
Inconvénients: La nature est difficile à comprendre malgré tout et elle refuse souvent de répondre, même aux Lycans.
- Poupées Vaudou: Sidka fabrique de temps en temps des poupées en paille auxquelles il donne un visage prédéfini. Ensuite, à l'aide d'aiguilles, il peut provoquer la douleur chez ses adversaires ainsi pastichés. Il sait également influencer sur leurs émotions, les pousser au crime ou à la dépression.
Inconvénients: Il faut que la poupée soit très ressemblante et Sidka n'est pas un expert en matière de visage, ce qui lui pose souvent problème. Il ne peut que provoquer la douleur physique et morale, certainement pas envoûter les corps pour en prendre possession. L'étouffement et la brûlure par l'eau et le feu ne marchent pas. De plus, les émotions sont difficiles à manier et Sidka n'arrive qu'à provoquer la colère ou la mélancolie pour le moment. En vérité, l'Iroquois ne maîtrise pas du tout ce pouvoir, il l'expérimente encore.
- Vrai Visage: Sidka est né un soir d'orage dans des conditions étranges et magiques. Sa Lycanthropie endormie a sentie les éclairs alentour attiser sa convoitise et la gonfler d'énergie. Le jeune homme a développé au cours de sa jeunesse un pouvoir mystérieux lié à cette naissance: celui de voir et d'analyser les énergies alentour via des tensions électro-magnétiques et statiques. Sidka a donc la possibilité de capter la moindre variation émotive sur le visage de ses interlocuteurs, le moindre mouvement de peau. Lui mentir devient ainsi un véritable challenge. Déjà prompt à la réaction et désabusé depuis longtemps, Sidka est d'autant plus redoutable et cynique qu'il sait lire sur les lèvres et comprendre le langage du corps des autres.
Inconvénients: Sidka en est venu à haïr les gens et à avoir du mal à leur accorder un minimum de crédit. Il les voit tels qu'ils sont, c'est à dire souvent fourbes, menteurs, dissimulateurs, malsains...Il a toutes les difficultés du monde à cacher son aversion et à ne pas dire les vérités les plus dures à ceux qu'il rencontre. Socialement, cela est un véritable handicap. De plus, cela lui fait du mal, pas physiquement mais bien psychologiquement: comment ne pas désespérer à ses heures perdues lorsque l'on se sent entouré de masques peints et de grimaces?
Les images utilisées dans cette fiche viennent toutes du talentueux SirWendigo sur Deviantart sauf pour les entités loup/colibri qui viennent de Google image.
Dernière édition par Sidka le Dim 13 Nov - 11:33, édité 7 fois
Sidka
Membre de l'Ombre
Nombre de messages : 68 Date d'inscription : 29/01/2013 Race : Lycanthrope Classe sociale : Ouvrier Emploi/loisirs : Tanneur Age : 29 ans Entité n°2 : Colibri mâle du nom de Cocoa. Crédit Avatar : Jimmy Neon by DocWendigo sur Deviantart.
Sujet: Re: @ Sidka « Damballah » - Le Lycan arc-en-ciel - Colibri Mer 5 Mar - 13:14
RP joués
~ Les aventures de Sidka ~
Spoiler:
- Sous le ciel battant se rencontrent des âmes (avec Cheveyo et Leroy) [15/02/42] Sidka voit son frère quitter l'auberge où ils logent et décide de le suivre sous sa forme de colibri. Cheveyo souffre, il a rejoint Suzanne's Park pour déverser sa colère contre le tronc d'un arbre. Son entité cerf continue de le torturer. Sidka, sous la forme de Koulaï, son loup, vient lui tenir compagnie et cherche à le réconforter jusqu'à ce qu'un inconnu n'entre en scène...Ce dernier est sombre, encapuchonné, ses ongles sont couverts de terre, il tient un étrange livre dans les mains. Plutôt que de risquer que Cheveyo soit blessé, Sidka préfère l'éloigner. Ils s'enfuient tous les deux.
- RP intermédiaire (non réalisé mais considéré comme tel) [18/02/1842] Quelques jours plus tard, Cheveyo fait une crise. Ses entités se battent apparemment dans le Monde des Esprits. Sidka tente de les arrêter en pénétrant dans ce dernier sous sa forme spectrale mais il est repoussé: c'est un combat qui ne concerne que les trois consciences de Cheveyo. Pendant deux jours, Sidka veille sur son frère qui semble dormir d'un profond sommeil. Enfin, il comprend qu'il ne pourra rien y faire et que, s'il veut trouver un remède et le sortir de sa torpeur, il a besoin d'aide. Il l'emmène à contre-coeur à Saint Thomas' Hospital pour que des médecins veillent sur son état de santé physique: il a besoin d'être nourri par des spécialistes de ce type de sommeil. Sidka est détruit. La première semaine, il ne mange plus et passe son temps à rendre visite à son frère qui ne lui répond pas. Peu à peu, l'Iroquois finit par reprendre son courage: pour sauver Cheveyo, il doit continuer de chercher des Alchimistes ou des sorciers, des gens de science ou des bienfaiteurs fortunés, il doit continuer à errer dans le Monde des Esprit, en harmonie avec ses propres entités, et il doit surtout retrouver cet étranger rencontré à Suzanne's Park. C'est peut-être lui qui a accéléré la chute de Cheveyo...
- Perle de nacre [18/03/42] Après avoir déménagé un piano pour le compte d'un vieux bourgeois crapuleux, Sidka se repose contre le mur d'un entrepôt près du pont de Warterloo tandis que le jour décline. Il s'occupe les mains en fumant sa pipe et en sculptant une figurine d'ours en bois à l'aide de son couteau. Il attend ainsi l'heure pour libérer Koulaï, son totem loup, et le laisser gambader dans un parc. Mais c'était sans compter sur une rencontre inattendue... Swan, une jeune aristocrate, l'aborde dans la rue pour tenter de converser. La belle s'ennuie dans sa vie d'opulence et elle ne demande qu'un peu de compagnie. Sidka est dérangé par cette situation incongrue mais il finit par accepter d'aller boire un verre avec elle. Finalement, la tension monte entre eux lorsqu'il est question de la place de chacun en ce monde et ils finissent dans la rue à discuter de leurs malheurs respectifs. Au bout d'un moment, ils sont témoins d'une attaque de trois bandits sur un couple de bourgeois. Sidka intervient, Swan le suit dans la mêlée et lui sauve la vie lorsqu'un des bandits manque de lui tirer dans le dos. Finalement, le couple de bourgeois s'enfuit, deux bandits sur trois sont morts et les deux intervenants doivent quitter les lieux au plus vite. Le Lycanthrope trouve à terre une bague sertie d'une perle de nacre. Il l'offre à Swan avant de la raccompagner chez elle.
- Fleur de sang [18/03/42] Sidka raccompagne Swan chez elle. Cette dernière lui propose de rester et de dormir sur place. L'iroquois refuse mais il finit par accepter une tasse de thé et un repas. Il est à la fois plein d'admiration et de dégoût pour sa demeure mais il tente de rester courtois malgré ses multiples pensées. Après un bref échange sur le manoir et ses domestiques, Swan finit par proposer du travail à Sidka. Ce dernier refuse d'être embauché comme domestique à plein temps, il ne peut se le permettre à cause de ses origines, de sa réputation et de son besoin de liberté pour laisser libre court à sa lycanthropie et pour soigner son frère dans commas. Cependant, il accepte de l'aider lorsqu'elle en aura besoin et d'être embauché de temps en temps comme avec ses autres employeurs. Il lui laisse donc son adresse, ainsi que celle de la tannerie dans laquelle il travaille cinq jours sur sept, avant de la quitter pour rentrer chez lui.
- Une présence réconfortante [24/04/42] Plusieurs mois après leur rencontre, Sidka reçoit un billet de la comtesse Carthew qui lui demande de venir réparer un box brisé par un cheval un peu trop fougueux. L'iroquois se rend chez elle pour tenir sa promesse. Swan s'épanche un peu sur ses malheureuses aventures avec le Cavalier et Sidka l'écoute patiemment en réparant le box. Finalement, l'Iroquois a le droit à un bain et se retrouve en tête à tête avec la jeune comtesse pour partager son repas. C'est alors que la belle se sent mal et quitte la table. Koulaï, l'entité louve du Lycanthrope, sent que c'est parce qu'elle attend "un petit". Sidka quitte la demeure, rongé par cette idée.
- A la recherche du temps oublié [25/04/42] Le lendemain, Sidka erre près de la demeure de Swan. Il fume tranquillement et profite de l'air frais du soir lorsqu'il se rend compte que le Scotland Yard se trouve à la porte de la jeune femme. Grâce à ses entités, il parvient à entrer dans la maison et découvre qu'elle a été enlevée. A l'aide du flair de son loup, il poursuit la piste des kidnappeurs.
- Sacrifice au dieu de la guerre [25/04/42] Sans comprendre exactement ce qu'il se passe, Sidka se retrouve sur les docks à sauver Swan d'une bande de Loups-Garous assoiffés de sang et des flammes d'un incendie gigantesque. Il s'éclipse pour laisser la jeune femme aux mains des autorités qui la conduisent à l'hôpital Saint Thomas.
- Un oiseau aux mille couleurs des larmes [26/04/42] Impatient, Sidka se rend à Thomas' Hospital pour vérifier que Swan se porte bien. Sous la forme de Cocoa, il l'observe par la fenêtre. C'est alors que l'entité colibri décide d'entrer dans la chambre de la jeune femme et se met à lui parler pour lui redonner espoir. Il met ainsi en danger le secret du Lycanthrope. C'est là qu'il apprend que la comtesse est enceinte du fils des Landsong...
- La Sagesse de Sahale [28/04/42] Sidka a besoin de réfléchir au sujet de tout ce qu'il lui est arrivé dernièrement en compagnie de Swan Carthew. Pour cela, il se réfugie dans le Monde des Esprits et médite avec ses deux entités. Mais, alors qu'il pensait se trouver seul, il fait la rencontre de Sahale, un Lycanthrope d'une grande sagesse. Ce dernier vient lui apporter aide et conseils. Il soulage une partie de son âme en lui ouvrant les yeux sur sa propre prison.
- Un premier contact avec le monde des monstres [30/04/42] Alors que Sidka et ses entités se trouvent au Nina's Park pour chasser le lapin, ils tombent sur une Chimère, entre le singe et le chien, qui tente de s'en prendre à une jeune femme (Eveline) qu'il désarçonne de son cheval. Koulaï intervient pour la protéger. Une fois qu'ils sont tous saint et saufs, Sidka discute avec la jeune femme. Il comprend que c'est une Lycante qui commence à découvrir ses entités. Il ne lui explique rien, car elle doit forger sa relation avec ses totems seule. Cependant, il la met en garde : elle ne doit parler des voix qu'elle entend à personne !
- L'inattendu peut parfois raviver une âme froide [05/05/42] Sidka broie du noir sur la Hope Place, quartier de Limehouse dans l'East End. Son employeur l'a obligé à prendre du repos et cela ne lui convient pas : il a bien trop à penser et il préfère travailler pour oublier ses soucis. Entre son frère à l'hôpital, Swan qui est enceinte du Cavalier et Eveline qui découvre ses entités alors qu'une Chimère sanguinaire se promène dans le Ninas' park...l'Iroquois ne sait plus où donner de la tête. Il finit par s'installer sur une marche, sous la bruine, et par fumer sa pipe. Un chat passant par-là lui donne l'occasion de se ressaisir et de tenter d'utiliser son pouvoir, "parole organique", pour communiquer avec lui. C'était sans compter l'arrivée d'Emrys... Le jeune homme le prend de court et lui demande pourquoi il parle avec un chat. Après quelques échanges houleux, dus à la méfiance, ils finissent par discuter. Emrys est malin et curieux. Il finit par comprendre que Sidka n'est pas un homme comme les autres et lui avoue qu'il est lui-même une Chimère. L'idée de pouvoir rencontrer des Alchimistes, qui pourraient réveiller son frère, enchante le Lycanthrope, mais l'homme-renard lui explique que ce sont des gens dangereux et que son état chimérique est le fruit d'expériences qu'il n'a par désirées. Son petit frère et lui ont été kidnappés pour cela... Sidka est heurté de plein fouet par cette révélation, car cela lui rappelle Cheveyo et leur esclavage. Il finit par inviter Emrys à venir discuter chez lui avec une bonne tourte chaude.
- Autour d'un ragoût [05/05/42] Emrys et Sidka continuent leur conversation dans la chambre du Lycanthrope. C'est l'occasion pour eux d'approfondir leurs connaissances sur l'un et l'autre. Emrys veut en savoir plus sur les Lycanthropes et Sidka veut avoir des liens avec les Alchimistes...
- Un loup en promenade [10/06/42] Sidka et ses entités se promènent à Regent's park. Ils prennent l'air, tout simplement. C'est là qu'ils rencontrent Jana et Adrian...