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Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42]

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Sarah Spencer
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Sarah Spencer
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Age : 21 ans
Proie(s) : Les êtres de nuits mais plus particulièrement les vampires.
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MessageSujet: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMer 14 Mai - 22:41

[HRP/ Venant de "Le Temps d'une vie de l'autre (partie 2/2)"/HRP]

Au delà de la lande, se dresse une forêt aux allures obscures. Avant même que les routes ne soient formées, les légendes parlaient déjà de l’endroit comme un portail vers un autre monde. Les nombreux sentiers qui en sillonnait le vaste territoire, s’enfonçant entre les arbres aux branches noueuses, perpétuellement plonger dans la brume, avec en écho le vent qui s’engouffrait entre les branches donnant l’impression d’un murmure constant avaient toujours inspirée la peur chez les hommes. À cette même époque, de nombreuses disparitions étaient notés pour ceux qui osaient s’aventurer dans les bois. On associait ces faits étranges aux brigands et aux animaux sauvages dont on entendait parfois le cri jusque dans la lande.

Avec l’industrialisation et le développement de la ville, la forêt fut aménager afin d’y créer une grande route permettant l’entré en ville de manière plus aisée. Des auberges apparurent près de cette grande route, endroit prisé pas les voyageurs souhaitant se reposer avant d’atteindre Londres. Même une église fut construite, la Sainte Elisabeth. Toutefois, le regain de vie qui avait été donné à la forêt finit par retomber. La plupart des auberges fermèrent sauf les plus près de la route. Même l’église finit par être délaissé. Peu à peu la forêt repris ses droits sur l’homme et les lierres recouvrirent les vieilles bâtisses.

Parmi ceux encore fonctionnelle, se trouvait le Wellington. Éloignée des autres, enfoncés dans la forêt, ses murs étaient en pierre des champs. Son toit de bois était percé par une imposante cheminée dont la fumée s’élevait dans le ciel. L’endroit avait du être beau mais l’on constatait qu’il n’y avait plus grand intérêt depuis un bon moment. Il était désormais habiter d’une désolation certaine. Toutefois, il était encore animé. L’imposant salon du premier étage était rempli de gens de toute sorte et de toutes classes. Les domestiques de la ville venaient prendre quelques jours de congé de la grande ville et quelques rares voyageurs y dégustaient un repas. Le feu brûlait dans la cheminée et réchauffait la pièce en ce début du mois d’avril. Attablé, un groupe s’évertuait dans une discussion passionnante lorsqu’une nouvelle venue déclencha des salutations bousculée. L’homme du groupe se leva le premier. Il semblait avoir dans les 30 ans. Sa chemise froissée de domestiques avait reçus quelque tache d’alcool
:
-Si ce n’est pas Mamzelle Scudéry que voilà! Comme c’est surprenant de vous voir ici, j’étais sur que vous étiez à la résidence d’été de votre maitresse.

La nouvelle venue se laissa tomber dans un siège avec un air d’épuisement. Ronde, ses cheveux remonter en chignon grotesque semblait prêt a faire éclater le chapeau de voyage qu’elle avait réussit à imposer sur sa tête.
- Croyez-vous? Avec un mariage comme on l’a annoncé, la dame m’a renvoyé ici, rouvrir la demeure. Elle arrive demain en hâte.

- Et ben, je constate que les nouvelles vont bien vite.

- Bien évidemment, Madame est une amie de la famille Spencer, elle a été avisée de la nouvelle le soir même. Ce sera l’évènement de la soirée!

-Justement, nous parlions des futurs époux. Croyez-vous qu’ils feront un ménage heureux? Renchérit l’une des demoiselles de la table, femme de chambre qui allait entrer en service dans quelques jours.

-Au diable le bonheur! Lui a gagné le gros lot. Une donzelle jeune et pas laide pantoute si vous voyez ce que je veux dire. Et elle, elle a un homme riche!

-Voilà qui prouve votre sottise, mon cher car si vous connaissiez ne serais-ce qu’un minimum l’héritière Spencer vous sauriez que l’argent n’a jamais été le principal de ses soucis.

-Je me demande surtout si son caractère ne sera pas trop enflammé pour le Comte.

Les têtes se tournèrent vers la jeune femme.

-Mon ancienne maitresse, Lady Constance, a fait son entré la même année que mademoiselle Sarah. Déjà à l’époque, on surnommait l’héritière Artémis la Chasseuse car il n’y avait pas plus farouche qu’elle. Bien sur elle est d’une grande beauté mais elle ma maitresse me racontait qu’elle avait tellement de verve que rare était ceux qui osait l’approcher. Elle a déjà refusé de danser avec Mr Walter car elle le trouvait trop arrogant. Vous vous rendez-compte? Lord Walter! En personne.

-Il y a bien eu Mr James non?

-Oui, le seul à ma connaissance à pouvoir avoir la prétention d’avoir été assez proche pour demander le mariage.

-Que c’est-il passé?

-Le pauvre Mr James devait hériter de son oncle à la condition de se marier avant la fin de la saison. Mademoiselle Spencer venait d’avoir 17 ans et elle trouvait trop tôt le mariage. Il a jeté son dévolu sur mademoiselle Bram.

-Oh oui, un couple tout à fait charment. Autant dire que la miss Spencer n’a jamais réellement eu de relation.

-Jusqu’au sieur Ravellow.

Un silence gênée s’installa à la table et l’homme se retourna pour voir si quelqu’un les avaient entendue prononcer ce nom.

- Et en ce qui concerne le Comte?

-J’ai été aussi surprise que tout le monde à l’annonce de sa défunte femme. Pauvre homme, dire qu’il est resté veuf toute ses années.

-Il n’y avait pas eu cette histoire avec mademoiselle Paterson?

-Ce n’est que des grands racontars, rien n’a jamais été prouvé. Vous savez la veuve Paterson a eu beaucoup d’amant. Il semblerait qu’elle aurait tenté de mettre le Comte dans son lit. Pour le rendre jaloux, elle aurait jeté ses charmes à l’un de ses amis. Le Comte à couper tout contacte avec elle par la suite, rejetant son salon ce qui la laisser dans le dévolus.

-Quel homme. se pâmèrent les dames.

-Tout-à-fait. Je trouve simplement surprenant qu’il choisisse une si jeune femme comme épouse. Une femme aurait été plus à même de le satisfaire.

-Justement, il est resté veuf si longtemps, avec la miss spencer il ne s’ennuiera pas.

-Simon’s!

******

Voilà le genre de conversation que Sarah avait entendue en s’aventurant dans cet endroit reculé. Après une journée passer à cheval, le grand air lui avait aérer les idées. Elle avait eu le temps de réfléchir, de mettre les choses aux clairs et de formater un nouveau plan d’action. Assise dans un imposant fauteuil au deuxième étage, la jeune femme gardait son regard perdue dans les flammes de la cheminée. Elle n’arrivait pas à se réchauffé. Depuis la veille, le froid le la quittait plus. Le salon ou elle se trouvait était en endroit fermer. Il était conjointement relier à la chambre de côté mais celle-ci était inoccupée pour l’instant. La chasseuse restait lover dans le meuble, serrant sur ses épaules sa cape rouge. Ses cheveux mouillés reprenaient tranquillement ses ondulations  rebelles. Elle c’était débarrassé de sa redingote, ne gardant qu'une chemise blanche et un pantalon noir qui marquait son corps ayant retrouvé ses formes féminine. Sarah était rêveuse et songeuse. Elle se demandait comment la situation pouvait avoir dérapée à ce point.

Tout était partie des évènements du théâtre. La chasseuse reteint une grimace d’amertume. L’évènement avait été un vrai fiasco. Rien ne s’était dérouler comme il aurait du. Raphaël était arrivé dans l’opéra en retard, bien longtemps après Alex ce qui lui avait laissé tout le temps au Comte de jeter sa rage sur son pauvre amant. C’était un vrai massacre qui avait été réalisé sur les planches du théâtre. Il y avait eu des morts. Beaucoup de mort. Uniquement de leur côté qui plus est.  Les élèves d’Alexender étaient morts, les amis hunters du pasteur également. Ce dernier avait été assassiné, la gorge écorchée, transformée en marionnette à la solde du Comte. L’horrible vision n’avait pas quitté l’esprit de la magicienne depuis l’évènement. Cette Fiora avait été une véritable tempête dans leur complot. Cette vampire folle avait contre carré leur plan et manqué de tous les tués. Depuis, Sarah n’avait eu aucune nouvelle des autres membres. Elle ignorait même s’il s’en était sortie. Raphael avait disparut de la ville, même chose avec Stan. Alex était en vie mais prisonnier tant qu’a Eulalia elle était enfermée dans la société qui la suspectait d’avoir participé à l’attentat. Il était impossible de s’en approcher. Le Scotland Yard et les vampires veillaient sa demeure. La seule consolation que la jeune femme était qu’avec les pouvoirs fantastiques de la jeune bourgeoise, elle avait espoir que tous avaient pu s’en sortir. Même Sarah avait été blessée dans le chaos. Et le Comte? Ils étaient venus pour lui et presque personne n’avait pu le blesser. Elle avait pu le toucher. Une première fois, avec un simple fusil. Les balles de plomb avaient ressortie sa chair sans la moindre difficulté. Elle avait payé cher cette erreur. Puis, elle l’avait touché de nouveau grâce au Bloody rose. Il avait du bien en souffrir, le poison de l’arme étant si néfaste. Mais le comte s’en était sortie. Il n’était pas mort. Il avait même pris la peine de lui envoyer des fleurs et une lettre à son père.

Au souvenir de cette attention, Sarah eut un frisson désagréable. La nouvelle avait été si choquante. La demandé en mariage, devant la haute société anglaise. Cela avait dérogé au règle social et tout le monde avait été si stupéfait que personne n’avait relevé la faute. Pourquoi avait-il fait cela? Pourquoi était-il venu la demandé aux yeux de tous? Pourquoi après tant d’année à jouer dans l’ombre il l’avait demandé en publique? À quel point voulait-il la posséder sur tous les plans? Il pouvait avoir n’importe quel sang, n’importe quelle femme qui rêvaient de se donner à lui sans retenus. Et il l’avait choisit elle, simple humaine. N’avait-il pas eu conscience qu’on s’affichant ouvertement avec elle il allait s’attirer les moqueries des autres membres vampiriques. Qui plus est, elle allait devenir une cible de choix pour ceux qui voudraient s’en prendre au Comte. Il n’avait rien à gagner! Ce n’est pas comme s’il y avait un attachement affectif entre eux. Ne lui avait-il pas répété plusieurs fois qu’il ne pourrait jamais l’aimer? Oui, il avait su se montrer doux, attentionné, tendre même, mais tout cela n’avait été que pour mieux la tromper. Il l’avait obligé d’accepter un pacte qu’elle avait du brisé par la suite. Il avait joué sur les mots, laisser Alex dans les égouts, enfermer, sur son ordre. Elle avait été prête à respecter leur accord et il l’avait fourvoyé. L’amour était impossible entre c’est deux être était tout simplement impossible. Il avait tenté de la tuer si souvent, en l’enfermant dans un cercueil, le soir de leur deuxième rencontre près de la Tamise, même chez Alexender, il l’avait vidé de son sang pour la laisser mourir sur le sol. Il l’avait violenté, pris entre deux passions dont l’une d’elle était la haine. Elle avait toujours été farouchement opposé à lui, à lui tenir tête. Et il la voulait quand même? Dire qu’elle l’avait trouvé si faible dans son grand cercueil. Endormis, paisible, il lui avait semblé n’être qu’un cœur qui avait besoin de chaleur. Mais cette image c’était rapidement effacer lorsqu’il lui avait fait violence de nouveau.

Alors pourquoi elle? Pourquoi le mariage si ce n’était pas pour la faire souffrir loin des regards? Elle avait entrevus la fureur du comte plusieurs fois mais celle du théâtre avait été sans nom. Il avait faillit plonger le théâtre au complet dans sa pièce noire et aucun être vivant n’en aurait ressortit. Son cri de rage résonnait encore dans la tête de la chasseuse. Il l’avait traité de garce dans un hurlement qui ne la quittait plus. Elle n’osait imaginer à quel point la fureur du Prince de la nuit serait grande lorsqu’il se reverrait. Alors pourquoi cette mascarade? Qu’attendait-il d’elle? Tout, depuis toujours. Il voulait son sang, depuis qu’elle lui avait offert cette fameuse nuit, au parc. Depuis ce temps, ils étaient liés, elle en portait la marque invisible. Un long frisson traversa le corps de la jeune femme en même temps que le poil se redressais sur ses bras. Elle ne devait abosolument pas penser à sa dernière morsure. Depuis l’évènement, elle n’arrivait pas à oublier la sensation qui avait envahis ses veines. Le goût de luxure lui brûlait le sang et s’il lui était plus facile de le refouler le jour, il venait s’insinuer sournoisement dans ses rêves la nuit. La chasseuse ne voulait plus ressentir cette douceur. Elle ne voulait plus laisser le comte s’approcher d’elle de nouveau. C’est ce qu’il cherchait après tout, faire d’elle son amante. Elle n’était ni spéciale, ni particulière à ses yeux, simplement plus amusante car plus difficile à avoir, mais elle ne se voilait pas la face, elle n’était qu’un de ses caprices dont il tardait d’assouvir. Il voulait tout prendre sans rien donner en retour. N’était-ce pas l’attitude qu’il avait eu? Ne l’avait-il pas laissé dans son lit après s’être rhabillée,lui demandant d’être partie à son retour. Il l’avait blessé dans l’âme et elle refusait que cela se reproduise. Elle ne voulait pas devenir un précieux bibelot doré qui finirait par prendre la poussière, par manque d’intérêt. Elle ne voulait pas être une belle parrure publique, une amante de plus dans son lit de soi, comme Ilsa ou toutes les autres femmes vampire ou humaine qui l’avait précédé à travers les siècle. Sarah songea avec amertume que le grand Prince de la nuit avait probablement déjà aimer et été aimé. S’il avait connu l’amour, il devait certainement l’avoir perdue aujourd’hui en même temps que sa capacité à aimer. Ce n’était certainement pas elle, chasseuse de nuit qui pourrait changer cela.

D’ailleurs qui était-elle? La jeune Spencer c’était longtemps posé la question. Depuis son jeune âge, elle n’arrivait pas à se sentir à sa place. Elle était dans une famille qu’elle aimait mais à qui elle ne ressemblait pas. Bien sur, elle était une aristocrate. Elle connaissait par cœur les rêgles sociale mais elle ne les avait jamais réellement comprise. Elle n’était plus une jeune fille mais elle ne se voyait pas non plus comme une femme. C’était seulement dans le vent frais de la nuit, lorsqu’elle accédait à ses secrets que seul peu de gens avait connaissance qu’elle se sentait bien. Qui était-elle? Elle était la Chasseuse. Rebelle, farouche, sauvage, passionnel, elle était Artémis dans toute son impertinence. Elle était un être remplis de contradiction. Déesse de la lune qui cherchait le soleil. Elle se devait toutefois de débarasser le monde de ce Prince Orion et le retourner parmis les étoiles. Elle allait rassembler ses troupes et les mener à la chasse.

Elle avait déjà préprarer la résistence. Sa chevauché lui avait permis de constater que ses effort n’avait pas été veint. En un mois elle avait accomplit des choses qui aurait leur impactes plustard. Elle avait retrouver une vieille liste qui ressençait les membres d’une ancienne guilde de Londres. Elle avait retraçé les décendants et contacter par lettre afin de savoir ce que leur ancètres leur avait dit. Elle attendait impatiament les réponses et ceux qui voudraient se joindre à eux. Elle allait moonter un nouveau groupe d’elite pour les aider à mettre a mal les vampires de la ville. La chasseuse avait aussi songer à chercher des aliés parmis les créatures de la nuit. Les vampires étaient trop peureux pour oser se dresser contre le Comte mais les loups-garous pourraient leur être efficace. Il existaient pourtant des groupes de loups-garous, capable de se maitiriser. Elle pourrait mettre à profils leurs aversions naturelles de leur coter. Elle avait également poussé sa recherche sur le poisson des Bloody rose, arme qu’elle n’avait jamais utilisé. Elle s’était intéresser sur leur composition, étudier dans des fioles le poison, (elle en avait d’aeilleur oublier une à l’hotel), et songer à leur utilisation à grande échelle. Peut-être qu’en les mélangeants avec de l’eau bénite et en les déversants dans les égoûts, véritable nid pour les longes canines, ils pourraient tuer une grande masse de vampire. Mais elle hésitait pour ce plan, il comportait trop d’élément aléatoire pour bien fonctionner.

Tout était bon pour contrer les plans du Comte. Elle en avait apprit plus sur lui, ayant en possession son journal des rèves. La magicienne avait été stupéfaite de voir son nom apparaitre. Plus important encore, le comte semblait chercher quelqu’un. «Un vieil homme sénile» lui avait-il dit. Qui était-ce? Son maître sans doute. Sarah se demandait souvent à quoi pouvait ressembler la vie du Comte avant sa transformation. Qui était l’homme qui l’avait transformer ainsi?

Malgré toutes ces préciseuses réflexions, la plus chère à son cœur était celle d’Alexender. Même pour lui elle allait tenter quelque chose. La jeune femme n’avait pas pris connaissance des dernières nouvelles. Aussi, ignorait-elle la fuite spectaculaire et inespérée de son amant avec son ami, sinon elle se serait précipiter pour le rejoindre. D’aeilleur elle n’avait jamais de réponse pour sa missive envoyée au Sieur de Sorel. Mais elle n’allait pas baisser les bras aussi facilement. Soit, son tendre ami avait été emprisonner. La tour de Londres était impossible à prendre, soit. Mais il allait y avoir un procès et elle avait réussit à mettre une bonne partie de la population du côté de son amour. Elle avait même trouvé des gens prêts à témoigner l’avoir vue ailleurs cette soirée là. Non, décidément, elle avait confiance. Il allait sortir de là. Son état la préoccupait grandement toutefois. Le Scotland Yard n’était pas connus pour sa délicatesse. Quel devait être son martyr, enfermé dans la grande tour. Son cœur se serra. Elle l’aimait tant! Dès leur première rencontre, il l’avait charmé, avec ses yeux rieurs, son sourire... Elle c’était imaginée mariée à cet homme de feu, entourné d’une ribanbelle d’enfant aux cheveux roux. Ils auraient été heureux oh oui, ils l’auraient été... Tout cela était si loin à présent. Elle voulait le voir en vie tout simplement.

Sarah cligna des yeux. Les flammes dansaient encore dans la cheminée mais le bruit du salon au premier étage c’était grandement atténuée. La nuit avançait, les hôtes allaient dormir. Le sommeil leur était précieux. La jeune femme s’enfonça plus profond.enent dans l’imposant fauteuil. Elle n’arrivait plus à trouver le sommeil depuis un mon moment. Dehors, le vent se levait et agitait les feuilles des grands arbres.
Spoiler:


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Signat10
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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeDim 18 Mai - 21:43

[HRP/ Après "La résistance s'organise" /HRP]

« Certains pensent que je suis humaine, une simple fille de Comte et Comtesse, mais ils se trompent... Ô Michael je t'en supplie, ne dévoile jamais qui je suis... Te souviens-tu de mon récit avec la paysanne, comment a t-elle donc réagi en découvrant le massacre ? A t-elle pleuré la mort de ses bêtes ? Ô Michael... Je ne sais pas... Je n'étais plus moi. Comprends ma douleur, partage ma souffrance, prends moi dans tes bras et ne m'oublie jamais. Jamais, tu entends ? Jamais... Oui encercle-moi de tes bras puissants encore plus fort, je veux sentir ton cœur battre contre le mien, tes âmes s'enrouler autour des miennes. Nous ne faisons maintenant plus qu'un malgré cette enveloppe de chair qui nous sépare. Souviens toi qui tu as été pour moi et qui tu seras à jamais. »

Etre lycanthrope, posséder deux entités, une âme partagée en trois, dont une partie humaine et deux autres animales... Elle, Katherine, chasseuse de vampires et de créatures surnaturelles n'aimait pas forcément sa nature, en réalité elle se haïssait presque pour ce qu'elle était, ce qu'elle avait été, ce qu'elle est devenue. Une femme arrogante, non pas ingrate, mais franche, peut-être trop pour de simples humains. Elle ne savait comment se comporter en société sans perturber son entourage. Elle se souvenait alors du regard assassin que lui avait lancé le jeune Alexender lors de leur rencontre. Il ne l'avait tout d'abord pas appréciée, pourtant elle n'était pas méchante, ni mauvaise, mais l'inconnu fait peur. Leur révéler dès le premier soir sa nature lycanthrope les avait presque choqués, mais elle ne voyait pas pourquoi elle mentirait. Elle n'en avait pas parlé à de simples humains, non elle en avait simplement fait part à deux jeunes Hunters qui combattaient pour la même causes qu'elle. Se rallier à eux n'avait pas été la meilleure décision qu'elle avait prise dans sa vie, c'était comme si elle avait rédigé une lettre de motivation pour pouvoir être enfin embauchée. De plus, elle y risquait sa vie, jusque là elle n'avait pas eu de problèmes particuliers et son cher Michael était toujours là pour l'aider. Oh Michael... Son lien était presque fusionnel avec son majordome. Mais n'est-ce pas assez malsain d'être aussi proche du meilleur ami de son père, son fier compagnon qui servait à présent la fille du Comte Thornes ? Le lycanthrope risquerait sa vie pour sauver celle de sa maîtresse, il se disait que jamais il ne laissera quelque chose lui arriver. Elle avait déjà tant vécu tant souffert. Des fois il se demandait même si la vie ne lui lassait pas, ils étaient tous les deux des créatures surnaturelles de naissance, que pouvait-il arriver de bien pire pour des personnes comme eux que de ne pas être de bons et simples humains ?

La jeune femme se mordit les lèvres. Alexender... Stan... Le Scotland Yard, ce Comte Keïsuke si effrayant et détestable à la fois... Sa vie venait de basculer au moment où elle s'était proposée pour tenter de s'approcher de lui, ce vampire, ce monstre... Mais la mission principale du jeune noble déchu n'était-elle pas de sauver les demoiselles Spencer et Grey ? Spencer... Ce nom lui évoquait bien des choses... Il lui semblait qu'il s'agissait de la jeune femme demandée en mariage par le Comte. Si tel était le cas, pourquoi désirer la sauver, n'était-elle pas une simple humaine ? Ou peut-être était-elle elle aussi une Huntress ou bien la promise d'Alexender ? Qui savait...
Mais leur petite réunion secrète était tombée à l'eau. Le Yard était arrivé. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Elle s'en mordait encore les doigts. Stan avait lui aussi opté pour la fuite mais qu'était-il devenu ? S'était-il fait lui aussi attrapé tout comme le rouquin ? Elle espérait de tout cœur qu'il courait encore. Elle aussi s'en était sorti indemne quoiqu’elle avait du user d'un pistolet pour réussir à se sauver. Elle avait tué, encore...
Les nouvelles du journal allaient vite, ils avaient enfermé Ravellow dans la Tour de Londres. Le pauvre... Tout était perdu... Du moins, il restait encore leur détermination. Il fallait qu'elle mette au point un plan pour pouvoir le faire sortir de sa cellule. Londres semblait heureux d'avoir capturé le fugitif. Ils avaient agi en traîtres les enflures...

* Du calme Katherine...* lui dit alors la louve blanche

* Non, justement ! Révolte toi ! Tue les ! Tu en as le pouvoir ! Un bain de sang ne nous fera pas de mal, de quoi se détendre un peu dans cette vie !* Les grognements de Syrya se firent alors sentir tandis que Raina tentait de calmer le jeu.

* Syrya ! Ne l'influence pas !* lui reprocha t-elle un air de dégoût lorsqu'elle s'était exprimée.

* La ferme ! * Là, c'était Katherine qui avait parlé. Elle n'en pouvait plus de leur petite chamaillerie, cela faisait plus d'un siècle qu'elle les supportait chacune.

Ses deux entités semblaient partagées entre deux avis totalement différents, rester dans l'ombre ou bien... Agir et attaquer au péril de sa vie... Si cela ne tenait qu'à la jeune femme elle aurait sauté dans la gueule du loup quitte à mourir les armes à la main, avec sa volonté de fer, répandant la vérité dans la Capitale pour délivrer son coéquipier. Et Stan dans tout cela, qu'aurait-il fait ? Serait-il parti ou l'aurait-il aidé ? Elle ne savait que penser de ces hommes, ils étaient étranges, si différents l'un de l'autre que c’en était presque troublant mais leur volonté de fer semblait la même, simplement dans des buts différents... Mais Raïna restait la plus sage des trois, rester cacher pour mieux agir était une idée plus prudente et pourtant tout aussi redoutable. Que fallait-il faire ?
La jeune femme se leva de son fauteuil. Sa longue robe lie de vin flottait sur ses hanches délicatement. Ses cheveux bruns virant au noirs reposaient délicatement sur ses épaules tandis que son médaillon dormait sur sa poitrine tranquillement, bougeant au rythme de sa lente respiration. Là son majordome attendait ses ordres. Elle croisa son regard avant de souffler :


- Y a t-il une chance pour qu'Alexender s'en sorte ?

Michael se rapprocha d'elle, le regard triste se mordant une lèvre avant de lui caresser la joue. Il finit par lui répondre de sa voix rauque et pourtant si délicieuse :

- Je suis navré, je ne saurais répondre à votre question...

Elle passa délicatement une main dans ses propres cheveux avant de demander à nouveau :

- Et Stan ? Penses-tu qu'il a réussi à s'enfuir ?

Là encore il répondit qu'il ne savait pas. L'inquiétude envahissait l'esprit de Katherine. Elle se souvint alors d'un nom : Raphaël... Qui était-il ? Lorsque le Hunter avait évoqué son nom une sorte de malaise générale s'était emparé de la pièce. Que pouvait-il avoir de si spéciale pour que ses deux compagnons se regardent aussi bizarrement, c'en était presque suspect. Leur crédibilité sur le fait qu'il était quelqu'un d'ordinaire retombait au point zéro. Elle aurait aimé savoir ce qu'on tentait si bien de lui dissimuler. Si elle devait faire équipe avec cet homme également elle devait le connaître et avoir une entière confiance en lui. Or, pour le moment ce n'était pas du tout le cas. Elle ne lui faisait absolument pas confiance d'autant plus qu'elle ne l'avait pas rencontré. Mais à ce moment là, pourquoi ne pas se poser la question suivante : Pourquoi faire confiance à Grey et Spencer ?
Michael écarta alors ses bras et elle vint s'y loger. Les léopards aimaient la chaleur corporelle c'était bien connu des spécialistes. Il glissa ses bras autour de sa taille et enfouit son visage dans la chevelure de sa maîtresse. Il huma alors son parfum délicat en tentant de la rassurer. Le stress l'envahissait, il le sentait, tout devenait beaucoup trop pesant pour une jeune femme aussi fragile qu'elle. Elle se délogea alors doucement de son étreinte avant de partir dans ses appartements. Là, elle se déshabilla devant son miroir, touchant d'un doigt la cicatrice fine de son dos. L'aristocrate frémit soudainement avant de s'emparer de ses bas qu'elle enfila immédiatement. Katherine fouilla un peu dans ses armoires avant de trouver l'accoutrement qui lui convenait. Elle mit alors un pantalon sombre ainsi qu'une chemise de soie rouge avant d'enfiler ses bottes de cuir noires. Devant son miroir, elle glissa ses mains dans ses cheveux soyeux avant de les relever et à l'aide de multiples pincettes les attacha en un chignon séduisant. Ses yeux bleus se dirigèrent alors vers sa penderie. Oui, il fallait qu'elle masque sa chevelure sombre... Elle en sortit un large chapeau possédant une plume sur le côté et le posa sur sa tête. Elle soupira quelques instants avant de sortir de la chambre et de se diriger vers la salle où elle rangeait soigneusement ses armes chaque soir. Sa main se posa sur un coffre qu'elle ouvrit à la volet avant d'en sortir une paire de dagues qu'elle glissa dans sa ceinture et dans une de ses bottes avant de s'emparer d'un fleuret qu'elle positionna de telle sorte à ce qu'elle puisse le sortir de son fourreau en l'espace de quelques secondes. La jeune femme y récupéra également un pistolet à percussions mais surtout le plus important son Bloody Rose.
Elle s'armait par simple précaution... Elle voulait seulement aller se poser, quelque part, dans une auberge certainement, non loin de la ville pour pouvoir mieux réfléchir à un plan d'attaque.

A la sortie, son Michael l'attendait une longue veste noire dans les mains. Il la lui plaça sur les épaules avant de caresser furtivement sa joue. Elle lui sourit délicatement avant de sortir de sa demeure. Là un de ses écuyers l'attendait, tenant dans une de ses mains un frison à la robe lustrée. Elle lui sourit avant de la remercier et de s'emparer de sa monture. Son majordome l'accompagna, vêtu tel le Dandy qu'il était, un sourire agréable aux lèvres. Tous deux montèrent alors sur leur fier destrier semblant venir du plus profond des Enfers avant de donner un coup de talons et de démarrer au quart de tour. La main de Katherine vint se poser sur son chapeau pour le maintenir en place puis elle se plaça un peu plus à l'avant, prenant appui grâce à la crinière de son étalon. Elle s'agrippait fermement aux rênes de peur de tomber de cheval, ce qui lui était déjà arrivé plus d'une fois. Depuis leur petite dispute, ses deux entités ne semblaient plus se préoccuper l'une de l'autre, tant mieux me diriez vous, Katherine est à elle toute seule un sac de nœuds. Elle ne savait comment gérer ses deux êtres qui l'habitaient et il lui arrivait même très souvent de souhaiter qu'elles n'existent pas, elle désirait un peu plus d'intimité... Or avec elles dans ses pattes elle n'en avait pas du tout ! Le chemin s'allongea, il lui semblait que cela faisait des heures qu'elle était partie à cheval mais seulement deux ou trois kilomètres la séparaient de son domicile. Michael galopait à ses côtés, concentré sur la route. Passant devant de somptueuses demeures elle ne prit pas la peine de s'y arrêter pour y saluer ces aristocrates qu'elle connaissait si bien. On aurait pu penser qu'elle s'enfuyait mais elle avait bel et bien une idée en tête... Il lui fallait un plan, sortir Alexender de ce trépied dans lequel il s'était fourré jusqu'au coude avec tant de prestance (trois grammes d'alcool et des catins à ses côtés, ça promettait...) mais pour l'élaborer il lui fallait de la tranquillité, or dans son manoir elle n'en avait absolument pas, entre ses invités surprises qui débarquaient sans la prévenir, les lettres qu'elle devait envoyer, son statut de comédienne mais aussi ses domestiques qui depuis qu'ils l'avaient entendue pleurer s'occupaient beaucoup plus d'elle qu'à l'ordinaire. Ils surgissaient de partout et nulle part tentant de lui rendre service... Oui ils étaient magnifiquement gentils et débordant d'amabilité et de chaleur mais ils étaient un peu comme Raina et Syrya... Étouffants.

Sans réellement s'en rendre compte elle avait débouché dans la forêt, d'immenses arbres la surplombant de tout leur être. Ils dégageaient une aura de tranquillité mais aussi de... Non... ils étaient effrayants sans nul doute. La comtesse connaissait parfaitement cette forêt, elle s'y rendait lorsqu'une de ces chasses était principalement ciblée sur un loup-garous, il était rare qu'elle y déniche un quelconque vampire, ils ne se nourrissaient pas tellement d'animaux et préféraient s'attaquer aux humains. Ces créatures étaient des monstres à ses yeux. En pensant vampire elle se souvenait de sa chère et tendre chienne de mère. Cette femme qui avait fait souffrir son père... Qui avait tué tant d'innocent à elle toute seule en l'espace de quelques mois... Elle fut bien obligée de la tuer après la mort de sa sœur chérie. La haine s'était engouffrée en elle telle une tempête et plus rien ne pouvait l'arrêter. Elle en avait eu marre de jouer les calices, de servir de substituts, de découvrir des corps enterrés un par un ou placés dans une fosse communes. Voir ses nourrissons mourir mais aussi des enfants était pour elle une terrible souffrance... Pourquoi eux ? Parce qu'ils étaient faibles et dépendant de leurs parents...
Qu'ils ne pouvait se défendre... Les pauvres... Joharda avait été misérable, pathétique, honteuse... Cruelle et mauvaise... Elle en avait tué sa fille préférée, celle qu'elle avait désiré...

Après plusieurs minutes de balade dans cette forêt, du moins ce terme ne convient pas tellement mais nous allons faire avec, la jeune lycanthrope arriva devant l'auberge où s'arrêtaient paysans et aristocrates cherchant refuge à la campagne, se ressourcer ou tout simplement faire une halte. Le Wellington, elle en connaissait bien les propriétaires qui avaient l'habitude de la voir débarquer à l'improviste. Tirant sur les rênes, elle enleva ses bottes des étrier et sauta à terre, ne tenant pas son étalon qui semblait la suivre de près. Il en avait l'habitude maintenant. Sa main se posa sur son chanfrein et lui caressa son toupet. Ses yeux bleus étaient assez étonnant pour un cheval noir qui plus était de race frison. Sa crinière ondulée reposait sur son encolure empiétant sur son garrot mais ce n'était pas dérangeant. Ses lourds sabots semblait être entourés chacun d'une couronne de crins sombres. Elle fit un signe à Michael de les conduire à l'écurie avant d'ouvrir la porte de l'auberge. Là, un sourire s'étala sur ses lèvre tandis qu'elle avançait tranquillement vers une vieille dame qui lui ouvrait la porte de son cœur. Elle la serra dans ses bras gentiment avant de lui laisser un baiser sur la joue :


- Mademoiselle Thornes ! Quel plaisir de vous revoir ! Cela faisait si longtemps ! Comment allez-vous ? Allez vous partir en voyage ?

La jeune femme lâcha un petit rire avant de saluer convenablement le mari qui arrivait par la porte de derrière. Il lui baisa la main avant qu'elle ne s'exprime d'une voix plutôt clair et agréable :

- Je vais bien, je vous remercie, puis-je vous retourner la question ? Ahah, partir en voyage ! Non, pas encore ! Je veux simplement changer un peu d'air, la ville me pèse lourdement sur les épaules... Auriez-vous l'amabilité de me préciser si la petite chambre que je réserve d'habitude est toujours libre ?

La vieille dame retourna vers son carnet avant de froncer les sourcils et de feuilleter les pages d'un air soucieux. Finalement elle lui répondit :

- Oui elle est encore libre, en revanche celle d'à côté est occupé. Cette personne ne semble pas très perturbante, elle ne devrait pas vous poser de problèmes.

Elle lui sourit avant de lui donner les clefs et de la laisser seule pour le reste de la journée. Les lumières tamisées éclairaient faiblement les pièces. Lorsqu'elle passait devant une salle, la jeune femme eut le loisir d'entendre une petite conversation. Ils parlaient du mariage d'une jeune femme... Elle devait certainement la connaître pour que cela soit aussi populaire !

-Oh oui, un couple tout à fait charment. Autant dire que la miss Spencer n’a jamais réellement eu de relation.

-Jusqu’au sieur Ravellow.

Katherine s'arrêta soudainement, figée dans son élan. Ainsi il s'agissait donc de cela ils s'aimaient... Alexender voulait récupérer sa bien aimée ! Sa bouche s'entrouvrit devant cette découverte à moins-ce qu'il le lui avait déjà dit mais que son esprit n'avait pas pris la peine de retenir cette information. Désormais c'était clair et net, elle le savait et comprenait désormais la détermination du jeune homme à vouloir tuer ce chien de vampire...

- Et en ce qui concerne le Comte?

-J’ai été aussi surprise que tout le monde à l’annonce de sa défunte femme. Pauvre homme, dire qu’il est resté veuf toute ses années.

Dégoûtée que la conversation tourne à l'avantage du bougre elle ne réussit qu'à murmurer ces quelques mots :

- Et ça piaille et ça piaille sans savoir...

Elle haussa les sourcils avant de monter à l'étage désespérée... comment Mademoiselle Spencer avait-elle appris la nouvelle ? Celle que son amant était emprisonné à la Tour de Londres ? Katherine aurait été effondrée mais en même temps comment pouvait-elle le savoir ? Son dernier amant remontait à il y a de cela plus d'un siècle. Bien évidement nous ne parlons pas d'amant d'une nuit, ceux-là elle ne pourrait les compter. Non nous faisions référence à la dernière personne qu'elle avait aimé d'un amour profond, à savoir... Un hongrois, haut placé... très haut placé... A la tête de son pays, mais ne nous attardons pas sur les détails de ce genre. Montant les escaliers, elle trouva la chambre qu'elle réservait le plus souvent avant d'y donner un tour de clé et de rentrer. Michael n'allait certainement pas tarder. Elle s'échoua littéralement sur un fauteuil avant de se rapprocher de la table et de balancer son chapeau sur le lit trônant au fond de la pièce. Élégante vous avez dit ? Aristocrate ? Mouais... Enfin ça c'est quand elle le désire...
Elle soupira quelques instants avant de se perdre dans ses pensées et de commencer à râler tout haut :


- Ah ! Quelle idée de se cacher chez elles ! Il les a mis en danger l'enflure !

Elle secoua la tête avant d’apercevoir son majordome qui entrait à présent dans la pièce fermant simplement la porte sans donner un tour de clé. Elle réussit à lui sourire et lui coupa directement la parole voyant qu'il allait commencer à parler :

- Dis moi Michael, penses-tu qu'Alexender s'en sortira ? Et Stan a t-il pu échapper au Yard ? Dis moi combien ils ont de chances sur dix de s'en sortir tous les deux ! j'ai besoins d'avoir un avis! de savoir! Et ce Ravellow, s'il n'avait pas eu autant d'alcool dans le sang peut-être qu'il aurait pu réussir à s'enfuir !

Elle se prit la tête entre ses mains avant qu'une voix ne parvienne à ses oreilles :

- Je pense que ceci vous intéressera d'avantage que mon avis, Mademoiselle.

Il lui tendit le journal qu'il tenait dans sa main. Le prenant elle le déroula ouvrant les yeux en grand avant de lâcher un :

- Non... ce n'est pas possible... Comment a t-il pu ?

Soudainement elle lâcha le journal avant de se mettre à rire et de sauter dans les bras du lycanthrope en disant d'une voix guillerette :

- Il a réussi ! Alexender s'en est sorti ! Mais comment a t-il fait ? Il n'a pas pu réussir tout seul c'est pratiquement impossible ! Oh ! J'ai hâte de voir la tête du Scotland Yard !
D'ailleurs... ils ne parlent pas du mort de la fameuse nuit où Alexender a été capturé. C'est une bonne chose, ils passent sous silence le crime.. Du moins le mien...

Elle glissa une main dans ses cheveux avant de se rasseoir dans son fauteuil d'un air songeur. Elle avait déjà ça en moins à penser. Mais où était-il parti ? Reprendrait-il contact avec elle ou bien l'oubliera t-il ? Et Stan ? Où se cachait-il ? Elle avait besoins de le savoir en sécurité, elle avait sympathisé avec eux, il fallait bien qu'elle se soucie de leur santé ! Depuis cette nuit, elle n'avait plus eu de leurs nouvelles à part Alexender qui faisait la une des journaux. Soudain elle percuta. Katherine s'était exclamée un peu trop fort, le groupe qu'elle avait croisé tout à l'heure ne l'avait certainement pas entendu, mais qu'en était-il de la personne qui se trouvait dans la pièce d'à côté ? L'avait-elle entendu ? Si oui ? Devrait-elle la tuer ? Bien évidement. Pourquoi cette question.


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Kather10
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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMar 3 Juin - 5:50

Les yeux perdus dans les flammes, celles-ci dansaient dans les iris, lueurs perdues au milieu d’un océan. Les paupières lourdes de sommeil, se baissent, se ferment. La main sur l’accoudoir glissa doucement. Le vent frappa la fenêtre.

***

L’eau a l’onde immobile
triste
sous son miroir
tout n’est que silence
ruine inondée.

Elle avançait dans le grand couloir. Les grands murs de pierres lui étaient familiers. Ses doigts suivaient les sillons qui s’étaient creusés au fil des siècles, tout en avançant. La pierre était d’un gris délavée. Témoins d’une autre époque. Le bruit de ses pas demeurait silencieux. Elle marchait vers fond du couloir, là où se trouvait une lourde porte d’un noir d’ébène. Derrière, une lumière blanche émanait par les fissures du bois de la serrure. Ce rêve, elle le faisait souvent. Ce château était devenu comme une deuxième maison qu’elle visitait presque chaque nuit dans ses rêves qui se transformaient bien souvent en crise de somnambulisme. La voix ne chantait pas. Il n’y avait aucun miroir, aucun visage. Tout était vide et silencieux. Sa main blanche se posa sur la poignée de bronze. Elle ouvrit doucement la lourde porte qui lança une plainte sinistre.

L’obscurité fut totale. La lumière blanche avait disparût. Tout était noir, sans aucun discernement possible. Au milieu des ténèbres, un son doux perça le silence. En y portant attention, ils se transformèrent en sanglot. Elle marcha vers l’origine du bruit. Ses pas ne faisaient toujours aucun bruit sur le sol. Au milieu des ombres, une silhouette frêle émergea. Prostrée sur le sol, elle demeurait vaporeuse, imprécise. On ne pouvait voir que quelques mèches blanches de sa chevelure. La petite taille donnait l’impression qu’il s’agissait d’un enfant. Elle s’approcha de la silhouette, mais chaque pas quelle faisait en direction de celle-ci, les ombres l’engloutissait de dans les ténèbres. Il était impossible de s’en approcher.  Pourtant, elle voulait aider cet enfant à se réchauffer. Elle ferma les yeux, ouvrit sa main devant elle. Une douce chaleur sortit de sa paume, entoura ses doigts. Lors qu’elle ouvrit de nouveau les yeux, de petites flammes bleues entouraient sa main, répandant une chaleur réconfortante. Elle s’accroupit près de l’enfant et posa la main au sol. Les flammes se répandirent en un grand cercle autour d’eux, réchauffant l’atmosphère sans jamais éclairer l’enfant qui continuait de sangloter, la tête perdue dans l’étau de ses deux bras replié autour de ses jambes. Elle s’approcha doucement et toucha le coude du petit être.

Les ténèbres l’envahirent et elle fut projetée en même temps qu’elle sombrait.

***

Sarah se débattit dans son fauteuil. Le verre d’alcool tomba de la petite table pour s’écraser sur le tapis dans un toc sonore. La jeune femme battit furieusement des paupières tandis que ses yeux remplis de larme laissaient tomber de grosses perles salées sur ses joues. Elle ramena sa main contre son cœur tandis que de l’autre elle étouffait un sanglot. Sans comprendre pourquoi, elle était submergée par une immense détresse. Son cœur était serré, elle tremblait de tout son corps tandis qu’elle cherchait à comprendre le pourquoi de cette peine profonde qui l’envahissait. Le sentiment s’estompa aussi rapidement qu’il l’avait saisi et au bout de quelques secondes, elle réussit à se calmer. D’un revers de main, elle essuya son visage pour y chasser les larmes, tandis qu’elle prenait de grandes respirations pour reprendre contenance. Elle avait déjà ressenti cette sensation de détresse, lors de l’annonce de l’enfermement d’Alexender mais elle ne comprenait pas pourquoi cela était venu la reprendre en cet instant. Et son rêve? Il s’était complètement estompé de son esprit.

De nouveau ancrée dans la réalité, la magicienne prit conscience de l’environnement qui l’entourait. Le feu dans la cheminée brulait toujours. Le temps avait passé, la plupart des résidents de l’auberge avaient pris leur dernier verre avant d’aller dormir et l’imposant endroit reposait dans un sommeil simplement troublé par le vent qui agitait la végétation contre murs et fenêtre. D’une main tremblante, Sarah ramassa sa cape rouge et le verre qui était tombé au sol. Bien qu’elle n’arrivait pas à se remémorer son rêve, elle gardait une impression étrange au creux d’elle.

Soudainement, des éclats de voix attirèrent son attention de l’autre côté. Malgré les bruits étouffés par la porte, elle entendit distinctement le nom Alexender être prononcé. Aussitôt son sang s’échauffa. Entendre son nom prononcer par les autres la révulsait. De quel droit osait-il laisser leurs lèvres de sombres imbéciles et leur gorge qu’elle aurait voulu tordre former les sons nécessaires pour parler de lui? De quel droit en parlait-il? Ils n’avaient aucun droit! Et c’était bien, car elle devait rester discrète sinon il ne s’en serait pas fallu de plus pour qu’elle décide d’aller enfoncer la porte voisine pour donner elle-même une leçon à ces prétentieux désobligeants! Non, ils n’avaient pas le droit de parler de lui. Elle seule pouvait pleurer son sort. Elle seule le conservait en son cœur, presser contre son âme, cherchant à le soustraire de tous, tout cet univers qui lui avait apporté malheur. Si elle avait pu, elle aurait volontiers échangé sa vie dix fois pour le savoir sain et sauf et libre.

Retenant son amertume, elle ramena sa cape sur ses épaules et le lourd capuchon sur sa tête. Elle ne voulait plus rien entendre. Elle ferma les yeux, laissant son attention dirigée sur le crépitement du feu, espérant ainsi retrouver son calme.



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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeJeu 5 Juin - 9:54

Les lumières tamisées éclairaient faiblement la pièce dans laquelle se trouvait la Lycanthrope. Les murs de bois semblaient tout particulièrement vieillis par le temps alors que le parquet paraissait avoir été refait pour la sécurité des passagers de l'auberge. Les pièces n'étaient pas qualifiables de froides. Elles possédaient de nombreux meubles, petits certes, mais qui occupaient la majeur partie de la chambre. La cheminée réchauffait très agréablement la salle mais c'était Michael qui s'occupait d'attiser le feu. Ses cheveux noirs de jais semblait briller grâce aux flammes chatoyantes tandis que ses yeux noisettes observaient l'antre de la cheminée. Il était réellement séduisant, la jeune femme ne pouvait que l'admettre. Un lit reposait dans le coin de la pièce. En revanche celui-ci était en piteux état et la jeune femme ne se risquerait pas d'y dormir ne serait-ce qu'une nuit. Combien de gens avaient posé leur tête (sales ou pas) sur l'oreiller et s'étaient endormis avec une personne dans leurs bras ? Elle n'osait s'imaginer tout ce qu'un petit monde aurait pu faire sur ce matelas et cela la révulsait. Bon, elle n'était pas un ange et les hommes qu'elle avait fréquenté elle ne leur avait pas que parlé de sa jolie petite vie. Elle profitait également des plaisirs de la vie comme tout le monde mais chez Elle, sur Son lit ou bien sur celui de son compagnon et pas dans un établissement public.
Deux fauteuils étaient disposés autour d'une table basse non loin de la fameuse cheminée aux couleurs autant étonnante que banale pour une... Cheminée. Prenant ses aises, la jeune femme n'avait pas hésité à se poser sur les coussins, rejetant agréablement la tête en arrière dévoilant la pâleur de son cou à majordome. Elle fermait les yeux en souriant se délectant de la nouvelle qu'elle venait d'apprendre. Lentement et gardant les jambes croisées elle les installa sur la table basse en soupirant. Ses cheveux noirs encadraient délicatement son visage en de belles boucles soyeuses. Elle rouvrit alors les yeux et fixa Michael. Elle était splendide même en tenue masculine. Sa poitrine avantageuse était moulée par sa délicate chemise couleur sang. Elle aimait cette teinte. Son pantalon sombre était comme son âme, noir et pourtant il complétait parfaitement ses accoutrements. Elle avait toujours, accrochés à sa ceinture son Bloody Rose qui ne la quitte pratiquement jamais. Elle aimait le savoir à ses côtés prête à dégainer à tous moments.

D'ailleurs n'était-ce pas ça grâce à lui qu'elle avait réussit à s'en sortir lors de l'altercation ? Elle n'avait pas eu peur, non la mort ne lui faisait ni chaud ni froid. S'il y avait bien quelque chose en ce monde qui l'inquiétait c'était surtout la façon dont elle allait mourir. Peut-être qu'elle décédera de vieillesse ou bien assassiné ? Peut-être se suicidera t-elle ayant marre de vivre. Elle ne pouvait pas le savoir et c'était exactement ça qui l'angoissait. Elle avait également une peur bleue de perdre ses proches avant qu'elle ne s'en aille pour le dernier voyage. Seulement, ses proches se réduisaient à... Michael, Michael et simplement Michael. Cela lui ferait du mal de le voir disparaître avant elle, il était la seule personne qui la soutenait et qui essuyait ses larmes, comment ferait-elle sans lui ? Peut-être qu'un jour elle se trouvera un compagnon et qu'elle sera heureuse, peut-être même qu'il sera un humain, un lycanthrope, un loup-garous ou même un vampire ! Et que son amour sera plus fort que sa volonté d'exterminer ces créatures de la nuit sera nettement moins forte que l'amour qu'elle portera à cet homme. Elle désirait un jour fonder une famille mais le fera t-elle un jour ? Non certainement pas, ce serait les mettre en danger et les insérer dans son mode de vie sanglant et si triste...

Katherine était sur son siège, songeant ô combien le roux avait eu une chance inouïe de s'en sortir. Peu de personnes avaient réussi à s'extirper de la Tour de Londres. Celle-ci était magnifiquement gardée quoique Katherine n'y était jamais entrée. Elle ne pouvait pas juger l'efficacité des gardes ni des prisons sensées être parfaitement gardées et protégées. Alors comment avait-il réussi à s'en sortir ? Peut-être y avait-il un ami qui y travaillait et qui avait réussi à s'approprier les clefs. Elle n'aurait su le dire et ne se risquerait pas à rendre visite aux personnes y travaillant pour leur poser la question. Non, il fallait attendre la suite de l'enquête qui était menée ardemment par les agents du Scotland Yard. Elle les aimait bien ceux-là quand ils ne se mettaient pas au travers de son chemin ou qu'ils ne se rangeaient pas du côté de ses ennemis. Ah ! Ceux-là elle les haïssait du plus profond de son âme, qu'ils soient humains, loups-garous, vampires ou même lycanthrope elle les éliminait sans concession. Elle ne pouvait tout simplement pas les voir devant elle ou en peinture, ils l'exécraient et pour remonter son honneur et son respect dans l'esprit de la jeune femme il en fallait vraiment beaucoup. Dans sa vie elle avait vu de tout, des pervers, des sauvages, des manipulateurs, des inconscients, des malheureux incapables de se contrôler. Pour se faire il fallait simplement de la bonne volonté. Bon il fallait avouer que les loups-garous n'étaient pas tous mauvais dans le fond et cela lui faisait presque de la peine d'en tuer quelques uns alors que ceux-ci devenait haïssables juste lors de leur transformation. Ces bêtes-là avaient du mal à se contrôler et celles qui n'y arrivaient pas passaient au trépied. Aucune pitié, rien, un loup-garous de tuer des vies humaines de sauvées.

Elle passa une main entendant soudainement un bruit provenant de la pièce d'à côté. Il ne s'agissait pas d'un objet en métal ni de porcelaine, mais plutôt en fins cristaux de sables, du verre ? Le verre de la personne qui logeait à côté ? N'était-ce pas surprenant ? Peut-être l'avait-elle entendu parler du jeune Ravellow. La jeune femme grimaça, ce n'était pas bon signe. Elle releva la tête observant son Majordome qui se plaça derrière elle posant ses longues mains sur ses épaules. Il se mit alors à la masser tentant de la détendre un peu, en vain. Elle s'obstinait presque à s'inquiéter. Se mordant une lèvre, elle ferma les yeux et prit une inspiration appréciant le contact et l'attention que lui portait l'ami de son père. Auparavant ils avaient été très proche. Peut-être tro et ce fut peut-être également à cause de cela qu'elle s'y attacha tellement au point d'en faire son propre domestique mais aussi d'avoir une relation des plus secrètes auprès de lui. La Belle posa ses mains sur celles du lycanthrope en soupirant. Il baissa sa tête à la hauteur de celle de Katherine et lui déposa un baiser délicat sur la joue. Elle frémit avant de se lever et de se diriger vers la fenêtre. Michael déclara alors poliment qu'elle avait besoin de se nourrir ne serait-ce qu'un peu pour pouvoir être plus d'aplomb pour les jours qui viennent. Le regard vague elle lui sourit :


- Bien. Je t'accompagne.

Elle s'arrêta quelques instants posant sur le fauteuil son fleuret mais gardant autour de sa ceinture son Bloody Rose et ses quelques dagues. Elle laissa son chapeau en plan sur le lit avant de continuer :

- Je suis soulagée qu'il s'en soit sorti... Il n'a pas pu s'évader seul, il a du recevoir une aide extérieure, ce n'est pas possible autrement.

Gardant ses mains dans ses fins gants sombres, elle esquissa un sourire. Non, s'échapper seul n'aurait pas été possible. Mais une question la taraudait, qu'était-il advenu de ces catins qui leur avait prodiguées un refuge ? Elle s'inquiétait quand même un peu pour elle, des innocentes avaient été placées au cœur de la situation. Elle haïssait ça, elle aurait du leur demander de venir chez elle, les choses auraient été beaucoup moins compliquées. Ils ne les auraient peut-être pas retrouvés, mais au fait, comment avaient-ils réussi à pister Alexender ? Il semblait n'avoir laissé aucun indice derrière lui. Peut-être était-ce à cause de Suzanne et Margueritte... Avaient-elles étaient maîtresses de la discrétion ? Elle avait certainement laissé une trace de leur passage dans le châtelet, ou bien celui-ci avait-il été gardé par des créatures de la nuit et des agents du Scotland Yard ? Les deux combinés produisait un mélange des plus exotique mais aussi redoutable. Les longues dents étaient assez dangereuses comme ça sans qu'elle aient besoin de l'aide de foutus agents des forces de l'ordre. Jetant un regard à Michael elle s'agrippa à son bras et le laissa ouvrir la porte. Des ronflements assez désagréables se firent entendre aux oreilles des deux lycanthrope et la Comtesse fronça les sourcils. Son colocataire ne semblait pas endormi comme tous les autres résidents de l'auberge. Cette personne semblait veiller. La jeune femme voulait en avoir le cœur net, si c'était un homme elle n'aurait aucune difficulté à le séduire et l'entraîner dans ses filets afin de savoir si oui ou non il avait entendu la conversation, mais s'il s'agissait d'une femme elle était bien dans le pétrin. Elle n'était pas très diplomate et les séduisait beaucoup moins. Ses penchées vers le sexe féminin ne se manifestaient que très rarement et il fallait bien dire qu'en ce moment elle n'en avait pas du totu envie.

Son poing se leva. Elle était devant la porte de bois. Alors qu'elle allait frapper pour voir si cette personne lui ouvrirait elle se ravisa et attira Michael vers les escaliers. Ils les descendirent assez lentement, chaque marche produisant un grincement des plus bruyants. Mais elle était une lycanthrope et son compagnon aussi, ce ne fut pas si périlleux de se faire silencieux. De sa démarche féline elle sauta les deux dernières marches et longea le long couloir. Enfin, dans la pièce principale elle aperçut la vieille aubergiste qui faisait ses comptes. Lorsqu'elle vit Katherine entrer dans la pièce elle lui sourit et referma son carnet doucement qu'elle déposa à sa droite. La jeune femme vint se placer devant elle avant de s'emparer d'une chaise, le journal que Michael lui avait apporté, toujours enroulé dans la main. La dame porta son regard dessus avant de sourire :


- Ah, oui... Il s'est échappé hein ? Je ne sais pas comment il a pu bien faire mais en tous cas cela faisait longtemps qu'une personne n'avait pas défié le Yard ! Haha ! Bon qu'est-ce qui vous amène

Katherine étira ses lèvres en un sourire aimable avant de poser ses mains sur la table et de soupirer :

- Je ne saurais vous le dire comment il a bien pu réussir son coup, mais c'est assez bien jouer, je dois l'admettre, peu de personnes se sont échappées de la Tour...
Et bien, il me semble que nous ayons raté le dîner...

Elle esquissa une grimace et la vieille femme se leva un peu désarçonnée, elle ne lui avait rien proposée quelle honte ! Elle appela alors son mari par son prénom lui intimant de préparer deux assiettes. Soudain, soucieuse elle glissa un regard vers Katherine prenant ses mains entre les siennes :

- Je suis vraiment navrée Mademoiselle Thornes... Mon mari vous fait ça tout de suite, nous n'avons pas pensé à vous proposer le dîner...

Katherine sourit avant de la serrer brièvement dans ses bras :

- Ce n'est pas grave. Nous sommes arrivés simplement un peu trop tard.

L'odeur délicieuse de la nourriture qui mijotait dans un récipient atteint ses narines. Elle frémit avant de se tourner vers Michael observant sa réaction, il semblait avoir faim mais n'en laissait presque rien paraître à part la joie enfantine qui se reflétait faiblement dans ses pupilles. Remarquant que la jeune femme le regardait en souriant il baissa timidement la tête. Le cuisinier mais aussi l'aubergiste arriva porta trois assiettes creuses dans ses mains. La jeune femme eut alors un regard interrogateur tandis que le domestique les disposait dans ses mains de telle sorte à ce qu'elles ne se touchent ni tombent au sol en un fracas et des millier de morceaux. L'homme s'exclama alors :

- Pourriez vous faire porter une assiette à la personne qui loge juste à côté ? Il ne me semble pas l'avoir vue prendre le souper, cela serait bien aimable, mais je comprendrai votre refus, vous n'êtes pas ici pour...

Katherine le stoppa immédiatement d'un geste de la main. Cela lui faisait une bonne raison de pénétrer dans ces appartements pour découvrir qui s'y cachait mais également si cette même personne l'avait entendu parler d'Alexender Von Ravellox avec tant de gaieté. Michael attendait sa maîtresse qui finit par dire en coupant la parole au vieillard :

- Ne vous en faites pas, Michael fera porter le plat, cela ne nous dérange pas, vous avez assez à faire et il se fait tard.

La remerciant chaleureusement il retourna dans la cuisine où elle entendit des récipients s'entrechoquer, il devait certainement nettoyer ses plats pour le lendemain. La vieille dame était retournée à son carnet et lui souhaitait de passer une agréable soirée. Les deux compagnons retournèrent dans le couloir, l'odeur appétissante de la cuisine maison leur donnant envie de s'affaler sur un fauteuil et d'entamer leur dîner. Ils remontèrent ensemble les marches avant que finalement elle réussisse par remercier son domestique, elle lui faisait toujours faire des tas de choses sans se soucier de sa propre santé. Il lui répondit simplement qu'il était là pour ça, ce n'était pas non plus le travail le plus déplaisant qu'il soit, surtout lorsqu'on servait une aussi belle jeune femme.
Arrivée à l'étage, Katherine s'élança de sa démarche féline vers la lourde porte de bois et se posta contre le mur attendant que Michael arrive avec les assiettes. Finalement ce fut lui qui toqua à la porte en premier. Un silence se fit puis les coups redoublèrent d'intensité. Le poussant légèrement, Katherine se permit d'ouvrir la porte qui grinça désagréablement. Sans gêne, elle était ainsi, elle n'était pas non plus l'esclave de l'aubergiste et plus vite elle lui aura donner son repas plus vite elle pourrait vérifier qu'il n'ait rien entendu en supposant qu'il s'agissait d'un homme. Ce qu'elle vit la surpris quelque peu. Ce ne semblait pas être un homme mais bien une jeune femme emmitouflée dans une cape. Une fine robe était superposée à sa peau. Katherine remarqua alors la mine triste de celle-ci et elle marcha vers elle en lui disant d'une voix qui se voulait joyeuse :


- Bonsoir bonsoir !

Son Bloody Rose pouvait s’apercevoir mais elle s'en fichait éperdument, peut-être devrait-elle tuer cette femme avant toute chose. Celle-ci semblait avoir pleuré, prise de pitié et arrivant à sa hauteur elle se baissa et sortit un tissus de soie blanc d'une poche de la veste de son majordome.

- Et bien, que se passe t-il ? Vous me semblez bien triste, puis-je combler votre peine par quoique ce soit ? Je vous fais porter votre repas, décidément nous jeûnons ensemble.

Elle porta sa main au visage de la belle brune et d'une geste lui essuya le reste de ses larmes. Son cœur se serra, elle n'avait jamais aimé voir les gens pleurer. Katherine restait cependant à une distance respectable. Tout d'abord, elle entrait sans permission dans l'appartement puis s'autorisait à lui toucher les joues pour effacer sa peine de son tissus de soie. Inclinant la tête sur le côté, elle attendit que celle-ci daigne lui répondre un jour sans cesser de penser à l'aristocrate qui avait réussit à s'échapper. Elle tenait toujours dans sa main le journal plié sur lequel on pouvait apercevoir le titre de la semaine, la fuite d'Alexender Von Ravellow. Il était bien mit en évidence pour découvrir sa réaction si jamais elle l’apercevait. Peut-être n'était-elle même pas au courant. Si tel était le cas elle voulait savoir si elle croyait ou non à ces sottises crachées sur Alexender, en fonction de sa réaction elle aviserait.


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Kather10
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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMar 24 Juin - 15:03

Un loup hurla au loin couvrant le vent qui soufflait à l’extérieur. Sarah, assise dans son fauteuil, l’écoutait d’une oreille inattentive. Elle était là, enfoncée dans le tissu moelleux et usé du meuble où avaient siégé bon nombre d’inconnu et de voyageur. Le feu qui se mourrait doucement dans la cheminée éclairait doucement son visage, dessinant des ombres sur sa peau blanche. Les yeux à demi fermés, elle songeait avec amertume aux tournures de la vie. Elle n’avait jamais été une fervente de la religion et ce qu’elle avait vu pendant ses nuits de chasse l’avait laissée peu convaincue d’un Dieu tout puissant. La nuit avait eu le don de la laisser vide de tout espoir.

Elle fut soudainement tirée de ses pensées par le bruit sourd contre sa porte. Elle n’avait pas entendu le grincement des marches des voyageurs qui remontaient l’escalier. Silencieuse, Sarah ramena sa cape contre elle, cherchant des yeux une arme quel conte. Ses effets étaient restés sur son lit. Elle n’avait rien pour se défendre. Elle songea rapidement à qui pouvait bien pouvoir venir cogner à sa porte à une heure aussi tardive. C’était sans doute les aubergistes pour s’assurer que tout allait bien. Peut-être que si elle restait silencieuse les inconnus finiraient par partir d’eux même. S’enfonçant encore plus dans son fauteuil elle retint sa respiration. Les coups redoublèrent de force contre la faible porte. Le silence revient et pendant quelques instants, la chasseuse se crut que le calme allait enfin revenir.


- Bonsoir bonsoir !

Les yeux de la chasseuse s’agrandirent tandis qu’elle entendait les pas s’avancer dans la pièce.

-Et bien, que se passe-t-il ? Vous me semblez bien triste, puis-je combler votre peine par quoi que ce soit ? Je vous fais porter votre repas, décidément nous jeûnons ensemble.

D’un geste brusque Sarah se soustraya de l’amère contacte de l’inconnu sur son visage. Révulsée de ce geste spontané, elle fonça les sourcils devant l’impertinence de l’inconnu. Ses yeux habitués à la pénombre et la semis-obscurité qui régnait dans la pièce, elle se leva d’un geste lent et lourd, gardant sa cape couleur vermeille sur ses minces épaules. Ses yeux bleus remplis d’une colère silencieuse dévisagèrent les deux êtres qui se tenaient devant elle. Il s’agissait d’un homme et d’une femme, tous les deux âges dans la fleur de l’âge. Malgré la pénombre, elle put voir clairement les deux êtres qui se tenaient devant elle.

Le premier, un peu en retrait, était un homme. D’apparence jeune, il était grand et svelte. Son corps mince était entouré de tissus noirs qui seyait ses formes et laissait deviner ses muscles agiles. Ses cheveux noirs tombaient en mèche rebelle le long de sa nuque et sur son front. Malgré tout, on pouvait aisément deviner l’éclat rouge et brillant d’intelligence du jeune homme. Il tenait dans ses mains une assiette encore fumante de nourriture.

Le deuxième inconnu, la femme qui s’était approchée d’elle, était une jeune demoiselle qui semblait avoir environ 25 peut-être 22 ans. Elle avait de grands yeux bleus et un visage plutôt agréable, pour vus qu’on aime le genre pointu. Sa peau pâle était contrastée par le noir jais de ses longs cheveux qui descendait de chaque côté de son visage. Chose surprenante, la jeune femme était habillée en homme, comme elle. Mais qui était donc ces deux inconnu qui se permettaient de pénétrer dans sa chambre sans la moindre cérémonie. Le côté impétueux et aristocratique de la jeune spencer refit surface. La pièce devient soudainement plus claire tandis que l’intensité des flammes dans le foyer augmentait. D’une voix claire et chargée de menace silencieuse, elle parla doucement :


-Je vois que la politesse n’est pas l’une de vos connaissances, mademoiselle et monsieur.

La nouvelle lumière lui permit de mieux détailler les deux êtres qui se dressaient devant elle. Ils ne ressemblaient pas à de simples voyageurs. Ils n’en avaient ni l’apparence ni l’attitude. Les gens de cette auberge tentaient d’être discrets, de passer inaperçus. Ces deux-là se permettaient d’entrer dans la chambre d’un inconnu. À leur voix, elle avait déjà reconnu ses voisins de chambre, ceux qui s’étaient permis de parler d’Alexender. Sa colère augmenta encore. Les flammes éclairèrent le reflet métallique de l’arme qui se trouvait à la ceinture de la jeune femme. Les sourcils de la magicienne se froncèrent. Elle avait reconnu le type d’arme. Un bloody rose...

-Des hunters…voyez-vous cela...

L’amertume de l’aristocrate redoubla d’intensité. Il existait donc d’autres chasseurs... mais où étaient-ils lorsqu’elle et ses amis c’étaient faits attaqués? Lorsqu’Alex avait été attaqué par le Comte, que les morts s’étaient ressuscité sous les flammes du théâtre. Masquant à peine sa colère froide, Sarah décida d’éluder le sujet le plus rapidement possible. Pour l’instant les deux inconnus n’avaient pas semblé la reconnaitre. Cela aurait pu lui être difficile si son identité avait été découverte. Une aristocrate sensée être au couvant dans une auberge perdue au milieu des arbres, voilà de quoi dépasser le scandale de l’arrestation du jeune Ravellow.

-Que me voulez-vous?

Sa voix avait été dure, cassante.


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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeSam 28 Juin - 16:45

Une demande, un sourire... Puis un remerciement. L'auberge était décidément peuplées de gens biens, mis à part les badauds qui avaient mal parlé d'Alexender et qui avaient glorifié le Comte Keïsuke. Ce... chien gentil vampire qui fait tourner tout le monde en bourrique. Cette Sarah Spencer devait saturer. Était-elle comme eux un Hunter ? D'après les dires du jeune aristocrate déchu, Katherine pensait qu'elle était une alliée, une femme qui utilisait un Bloody Rose pour une cause honorable : sauver l'humanité de ces insectes rampants qu'étaient les créatures de la nuit. Mais revenons plutôt aux aubergistes. La jeune Lycanne pouvait bien dire qu'elle les appréciait, à chaque fois qu'elle se rendait dans cette taverne elle y était accueillie comme une reine. Peut-être même mieux. Ce n'était pas autant la richesse des lieux (non parce que de ce côté là ce n'était pas terrible) mais surtout le cœur d'or des propriétaires. Ils donneraient leur chemise pour une personne blessée ou dans le besoin. Ils avaient réellement le cœur sur la main malgré le fait qu'ils aient un franc parlé. Katherine aimait les gens simples, bien évidement elle avait toujours grandit auprès de la richesse et de la beauté mais elle avait appris au cours de son existence que la plupart de ces personnes vivants dans un milieux aussi aisées étaient... Pourries de l'intérieur. Et ça, elle ne le supportait pas pour un sous. Ces deux personnes là étaient pourtant si différentes, peut-être de par leur condition de bourgeois de moyenne classe. Ils ne manquaient de rien mais ne s'en vantaient guère. Leur gentillesse n'avait d'égal que leur sympathie. Ils étaient toujours là s'il y avait un problème. C'étaient des personnes dignes de confiance. Cependant même en les connaissant depuis pas mal de temps Katherine ne leur avait rien dévoilé. Ils ne lui posaient pas de questions, le tempérament tempétueux de la jeune femme les faisait retissant à se mêler des affaires qui ne les regardaient pas.

La jeune femme avait donc accepté de porter le plat à son voisin de l'étage. Bien sûr elle n'avait pas tellement apprécié le fait de jouer les domestiques mais elle leur devait bien ça. Il en fallait de peu pour que le ventre de la jeune femme se mette à grogner telle une baleine échouée. Elle avait faim et ce n'était pas rare d'elle, manger était pour elle une religion, en réalité elle la vénérait encore plus que son propre Dieu. Sans nourriture on ne vit pas longtemps alors qu'il y en a qui s'en sorte très bien sans divinité... Bref, l'important pour elle était les plaisirs simples de la vie, manger, boire dormir, rire et parler. Bon et d'autres choses aussi mais cela fait parti de ses petits secrets.
Les grincements des marches montées avaient été discrets. Elle et son majordome étaient après tout des créatures non humaines dotés du pouvoir de se métamorphoser en un animal lié un poil à leur personnalité mais aussi en loup. Créature effrayante pour les Européens qui les lient directement à la férocité et la terreur. Qui vient tuer le mouton dans la ferme ? Le loup. Qui vient attaquer les paysans ? Le loup, mais ce n'était pas totalement juste ! Il y avait des tas d'autres animaux tous aussi effrayants et qui étaient capables d'une pareille sauvagerie ! Regardez la hyène... La bête du Gévaudan a longtemps été pour les paysans un loup assoiffé de sang ou bien un loup-garou, hypothèse soutenue par Katherine. Or cela aurait pu être une hyène ramenée par un scientifique tout droit revenu d'Afrique ! Celle-ci s'échappait les soirs où il y avait des victimes. Il suffisait que celle-ci ait faim pour qu'elle s'attaque aux humains... Tout ça pour dire que les loups étaient souvent pris pour des fautifs et des boucs émissaires.

Des pensées se chamboulèrent dans l'esprit de la jeune femme. Elle était d'une humeur sacrément bonne et peut-être aussi effrayante pour le coup. Alexender avait réussi à s'échapper mais grâce à qui ? Telle était la question. La Lycanthrope voyait mal Stan sur le coup. D'ailleurs, qu'en était-il de lui ? D'après les journaux, seuls le Sieur Von Ravellow, Suzanne et Marguerite les deux jeunes catins s'étaient fait attrapés. Malgré toute sa bonne volonté Katherine n'avait pas pu les aider. Si tout le monde se faisait prendre, qui continuerait la mission de la chasse aux vampires et aux loups-garous ? Les Hunters manquaient terriblement à la cité. Il fallait des révolutionnaires ! Des fiers défenseurs de la protection de l'humanité ! Bon, la jeune Katherine ne pouvait pas tellement se prononcer à ce sujet. Elle haïssait terriblement ce qu'elle était. Être un lycanthrope n'était pas pour elle un don de la nature. Elle faisait simplement avec, c'était quelque chose de douloureux de ne pas être humaine. Elle tuait les créatures de la nuit mais que faisait-elle de sa propre nature à elle ? Rien, elle ne pouvait rien y faire et cela la chagrinait. Vivre vingt quatre heures sur vingt quatre, sept jours sur sept, en compagnie de deux bêtes au fond d'elle qui commentaient assez régulièrement ce qu'elle faisait commençaient réellement à lui taper sur le système. Raïna était une créature trop sage pour la jeune femme. Si elle devait l'écouter elle resterait sur le banc de touche quoique... cela dépendait en réalité de son humeur du jour. Il arrivait des fois où ça l'arrangeait bien de commettre un meurtre ou deux... Syrya, quant à elle, était une petite impulsive qui désirait plus que tout avoir du sang sur les pattes. Elle était un peu trop extrémiste pour la jeune femme qui tuait mais pas trop non plus. C'était généralement lorsqu'elle se le devait ou bien qu'elle chassait les créatures assez bizarres qui peuplaient la capitale londonienne.

Une fois arrivés devant la porte, les trois plats dans les mains et nullement aidé par sa maîtresse, Michael avait toqué à la porte. Aucune réponse. Voici des nerfs en boule qui se forment dans l'esprit de la jeune femme. L'inconnu était là et elle le savait pas besoin de faire comme si la chambre était vide ! Les coups avaient redoublé d'intensité. Le jeune homme avait raison, ils n'étaient pas là à la base pour jouer les domestiques du vieux couples. Il ne fallait pas exagérer non plus ! En plus qu'on lui apportait son plateau pour que l'étranger puisse se nourrir, il ignorait délibérément les deux jeunes gens qui patientaient derrière la lourde porte de bois. Katherine avait alors pris les devants, quoi de plus normal pour une femme qui ne se laissait pas marcher sur les pieds ? Mais alors ce qu'elle avait découvert dans la pièce l'avait laissé surprise. Il ne s'agissait non pas d'un bougre mais d'une femme, habillée comme elle... Elle semblait attristée que se passait-il bon sang ? Pourquoi Katherine était-elle toujours la dernière au courante ? Bon d'accord, elle ne la connaissait pas. Toujours d'une humeur débordante de joie elle s'était exclamée d'une voix guillerette. Se rapprochant d'elle elle avait osé lui tamponner les joues de son tissus de soie. La jeune femme brune s'était alors éloignée assez rapidement de Katherine d'une manière presque dégoûtée.... Bon... ce n'était pas un comportement que la Lycanthrope appréciait, à vrai dire elle ne supportait pas les personnes comme elle, elle n'était pas une pestiférée tout de même ! Elle était d'ailleurs en parfaite santé, la tuberculose n'avait jamais touché un membre de sa famille ni de son entourage et la jeune femme ne côtoyait pas les ouvriers de très basse classe.

Toujours en était-il que l'interlocutrice de la jeune femme les observait étrangement d'un air révulsé. Il fallait bien avouer que Katherine n'aurait pas agi mieux qu'elle, sa main aurait délicatement volé jusqu'à la joue de l'importun pour lui faire sentir ô combien il n'était pas le bienvenu. Mais il était très rare de voir la jeune femme tristounette, elle ne pleurait que chez elle et généralement dans les  bras de son cher ami (et amant de quelques nuits) Michael. Il était à peu près le seul à être aussi proche d'elle, les autres faisaient un aller retour express dans leur caverne.
Le visage de la jeune femme se referma presque immédiatement lorsque l'inconnue s'exclama qu'ils ne devaient pas connaître la politesse. L'aristocrate s'indignait, elle n'aimait que très peu cette jeune fille qui n'avait aucun respect envers les anciens. En même temps cela pouvait se comprendre, elle ne savait pas quel âge ils pouvaient avoir...

La politesse... L'éducation, tout ça étaient étroitement lié. Et dieu seul savait ô combien Katherine avait souffert de cette éducation beaucoup trop stricte digne d'une future reine. Sa propre mère avait toujours été d'une froideur extraordinaire envers la Lycanne. Le courant n'était pas passé entre les deux jeunes femmes depuis la naissance de l'enfant. Joharda lui avait toujours reproché le fait de l'avoir fait souffrir mais ce n'était pas sa faute à elle si l'accouchement avait été un calvaire ! Pour si peu Katherine reçut simplement l'amour de son géniteur. Il avait été le seul à lui apporter de l'affection. Lui et son ami... Michael. Qui l'avait vu grandir et se sublimer au fil du temps.
Les punitions avaient été des plus strictes envers la jeune femme. Joharda ne la supportait pas, chaque dessin faits par sa fille avaient été déchirés ou tout simplement ignorés, les critiquant sans cesse. Elle n'était qu'une enfant, elle ne pouvait pas faire un chef d’œuvre ! Les seules fois où la jeune Lycanne fut appréciée de sa mère avaient été pour lui servir de calice après sa transformation. Enfin elle lui portait de l'attention, bien qu'elle ne méritait pas celle-ci, elle la voulait simplement pour son sang. James avait même été très étonné de voir deux des femmes de sa vie (oui parce qu'il y avait aussi la petite sœur de Katherine, Louisa) se rapprocher ainsi vers l'adolescence de sa première fille. Enfin bref, tout ça pour dire qu'elle en avait bavé de son éducation, un seul faux pas et la punition arrivée, une punition assez douloureuse autant moralement que physiquement. Aucune erreur n'avait été acceptée, si elle n'était pas la fille dont rêvait sa mère elle devait au moins ne pas lui faire honte lors des repas de la noblesse.

De ça, Katherine en avait énormément souffert et avait préféré oublier cette période de sa vie. Mais cette phrase... Cette critique de la part de cette inconnue la révulsait. Elle ne la connaissait pas et était mal placées pour parler ainsi. Pour qui se prenait-elle, elle qui n'ouvrait pas la porte et laisser patienter ceux qui veulent la servir pour son bien-être ? Décidément cela avait renfermé la jeune femme sur elle même qui répondit d'un ton tout aussi froid et sec sous le regard de son majordome. D'ailleurs Syrya s'était agitée, elle voulait du sang du sang ! Elle n'aimait pas du tout la manière dont s'était adressée l'importune envers la jeune femme. Cela l'exécrait et Raïna n'aimait pas plus que ça. Cependant elle contra Syrya lui intimant l'ordre d'arrêter de vouloir assassiner n'importe qui. Après leur avoir demandé intérieurement de se taire, Katherine eut alors un fin sourire de dégoût presque avant de lui répondre :


- Mademoiselle possède un tempérament assez tempétueux à ce que je peux voir, n'est-ce pas mon cher Michael ? Sa manière de m'adresser la parole ne me plaît guère... La politesse ? Si seulement vous saviez ma chère, je pense que vous êtes assez mal placée pour nous faire un pareil reproche. Ma politesse n'aura d'égale que la votre, jeune fille. Faire attendre deux jeunes gens qui sont venus vous apporter le repas ne relève pas d'une éducation extraordinaire. Pardonnez ma froideur, je ne supporte pas ce genre de réflexion tout à fait déplacée.

Sur ces mots elle se rapprocha de Michael, sa tête non loin de la sienne avant de lui prendre un plat des mains en le remerciant pour son incroyable gentillesse d'apporter le repas  à un inconnu. Celle-ci continua d'ailleurs en déposant le plat sur la table basse :

- Je vous demanderais un minimum de respect, nous sommes simplement venus ici pour vous apporter votre repas que vous n'avez pas daigné prendre ce soir. Les aimables propriétaires de ces lieux s'inquiètent, si vous pouviez avoir la gentillesse de ne pas refuser ce ragoût fait par leurs soins j'en serais fort aise.

La demoiselle se redressa avant de risquer un regard vers son domestique. Elle ne supportait plus les jérémiades des deux autres habitants de son corps. Celui-ci lui lança un regard compatissant avant de poser une main sur son épaule espérant faire taire les deux entités de sa maîtresse. La jeune femme fit comme si de rien était avant de passer la chambre au peigne fin. Elle n'y trouvait pas grand chose d'intéressant mais cette entrevue avec la demoiselle semblait devenir fort épatante. Elle désirait savoir si elle avait entendu sa conversation avec Michael, ou du moins si elle avait perçu leurs éclats de voix, ce qu'elle aurait pu en tirer. Peut-être n'avait-elle pas compris ? Elle l'espérait de tout cœur. Les sourcils de son interlocutrice se froncèrent, elle semblait avoir aperçu les armes. Fort bien, cela serait beaucoup moins difficile de la tuer maintenant qu'elle pouvait s'attendre à se faire cribler de balles en l'espace de cinq secondes. Espérons qu'elle ait préparé ses adieux. Katherine arqua un sourcil en l'entendant à nouveau parler d'une voix amère. Celle-ci eut un petit rire avant de poser une main sur la crosse de son arme jouant avec le chien.

- Je vois que vous devez connaître des personnes comme nous...

La femme aux cheveux noirs se rapprocha de la jeune fille. Aussi arrogante qu'une adolescente, fort bien Katherine jouerait à son petit jeu en se montrant d'une humeur exécrable et là on pourrait presque dire... De chien. Cette femme lui disait étrangement quelque chose, comme si elle devait la connaître, qu'elle n'était pas un simple habitant de la capitale. Pourtant elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Katherine tenait toujours fermement dans sa main le journal signalement l'évasion du jeune Ravellow pour son plus grand bonheur. L'hostilité de celle-ci ressemblait fortement à celle d'Alexender lorsque la Lycanne l'avait rencontré. Il avait été très méfiant, peut-être même plus que Stan. D'ailleurs celui-ci avait semblé amusé de voir le majordome tenu en laisse. Katherine y avait laissé plané un sarcasme envers le jeune hunter selon lequel son « loup » aimait beaucoup la laisse, surtout à la maison. Elle n'avait pas aimé sa manière de les regarder, il se foutait délibérément d'eux mais elle avait préféré laisser couler pour la soirée. Il n'empêche qu'il le paiera un jour...Non pas en souffrant... peut-être en lui mettant à son tour un collier accroché à une laisse que la jeune femme tiendrait dans sa main.
L'inconnue semblait être terriblement en colère contre la jeune femme. Seulement celle-ci ne comprenait pas d'où venait cette agressivité ainsi que cette froideur, elle ne lui avait encore rien fait ! L'aristocrate laissa s'échapper un petit rire face à ses dires, elle se retrouva devant la jeune femme avant de lui tourner au tour de sa démarche féline :


- Parce que je suis censée vous vouloir quelque chose ? Confessez moi donc vos pêchés je suis tout ouïe ma chère Demoiselle... Je ne suis là que pour vous apporter votre repas, jouer les domestiques quelques instants pour vous.

Katherine jeta un coup d'oeil vers le lit d'où elle remarqua les effets personnels de la demoiselle. Des armes... Un Bloody Rose ! Ses yeux s'arrondirent sous l'effet de la surprise, ils n'étaient donc pas seuls ! Elle eut un nouveau petit rire avant de se rapprocher de la jeune femme se replaçant devant elle. Elle adopta alors le même ton que la gamine (oui oui... En même temps ceci est compréhensible, Sarah n'est qu'une enfant pour Katherine qui a environs cent quinze en de plus qu'elle) :

- Une Huntress... Voyez vous cela...

Elle se riait un peu d'elle mais sa gaieté revenait, elle comprenait la réticence de la jeune femme à vouloir se rapprocher d'elle. Elle était comme elle, elle possédait pratiquement le même tempérament. Michael posa les deux autres plats avant de se rapprocher de sa maîtresse, une main sur son katana prêt à dégainer en cas de geste trop brusque. Le regard amusé, Katherine porta sa main sur le bras de son Majordome lui disant :

- Ne t'en fais pas Michael... Nous n'avons pas les deux jeunes hommes de la dernière fois devant nous.

Katherine agita alors le journal sous le nez de la jeune Huntress en s'exclamant :

- Je parie donc que cela vous intéressera, du moins...

Elle déroula celui-ci le lui exposant devant les yeux. Elle voulait observer sa réaction, sera t-elle heureuse ? Neutre ? Aura t-elle un tic lui permettant de savoir si elle connaissait le jeune Alexender ? Il lui fallait un indice, dans quel camps était-elle ? Croyait-elle toutes les infamies que l'on racontait sur cet homme ? Katherine espérait que non... Elle l'espérait secrètement pour ne pas avoir à la tuer.


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Kather10
"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finit par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."
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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMer 30 Juil - 4:05

La patience de Sarah s’était depuis longtemps effilochée tout comme sa courtoisie. Comme la toile d’une araignée sous une tempête, elle avait résisté de son mieux, mais les évènements des dernières semaines l’avait rendue impatiente, voire même sauvage. Elle n’avait plus ce regard brillant, mais posé qui détaillait chaque chose avec une certaine nuance. Ils étaient maintenant sauvages, ténébreux, similaires à ceux d’un animal traqué qui menace de se révolter, prisonnier dans un coin. Son âme avait enfoui au plus profond d’elle sa tristesse et sa peine, doux souvenirs, tendre secret qu’elle ne gardait que pour elle. Les larmes ne mouillaient plus ses yeux, seules la rage et une colère sans nom l’habitaient et lui donnait la force d’avancer. Mais la nuit, dans son sommeil, son cœur s’ouvrait et la tristesse la submergeait de nouveau et c’était dans cet instant de faiblesse que venaient de la trouver deux parfaits inconnus.

C’est pour cette raison que la jeune Spencer les observait avec tant de ressentiment. Si elle n’avait pas eu à garder sa langue muette pour éviter toute perturbation et ainsi brûler son anonymat, elle les aurait expulsés sans le moindre remords. Mais elle ne le pouvait pas. Ainsi se tenait telle au centre de la pièce, le dos droit comme la justice et le regard tournés vers les deux inconnus qui se détachait de la pénombre environnante. Les reflets du feu se perdaient sur sa cape rouge qui masquait sa silhouette, lui donnant une apparence de statue. Dieu seul savait qu’elle aurait tout donné pour en être une en cet instant. Quitte à être malheureux comme les pierres, elle aurait voulu fermer les yeux pour ne plus voir le temps passé sans que les choses ne s’arrangent. Tout simplement oublié...


*Comment le pourrais-je! Ho comme vous êtes cruelle de penser une seule seconde que je puisse vous oublier!! Sarah... *

C’était là son seul soutien. Non, Alexander ne l’oublierait pas et elle se devait, pour lui, de continuer, de ne surtout pas sombrer. Elle aurait sa vengeance, même si elle devait réduire tout Londres à feu et à sang et la purger des créatures de l’ombre qui l’habitait. Mais pour l’heure elle devait se débarrasser de ces deux importuns qui venaient la troubler. Ils n’avaient pas l’air d’être entrés dans sa chambre par simple hasard. Elle avait bien reconnu la voix suave qu’elle avait entendue plutôt dans la pièce d’à coter. C’était bien c’est deux là qui avait discuté d’Alexander. Ils n’étaient certainement pas de simple voyageur. Leur habit, leur manière de se mouver avec retenues et scepticisme, toujours en alerte révélait leur identité bien plus que les armes qu’ils portaient. C’était des Hunters. Rien que pour ça, la Chasseuse aurait eu envie de les maudire de ne pas êtres apparus plutôt. Triste ironie de la vie, l’aide dont ils auraient eu besoin pour l’attaque du théâtre se trouvait désormais devant elle. Ils ne semblaient pas certains de l’aptitude à adopter, le jeune homme tenant encore dans ses mains une assiette où reposait de la nourriture qui refroidissait tranquillement. À la vue du plat, la magicienne retint intérieurement une grimace de dégout. Il y avait maintenant un  bon moment que la nourriture n’arrivait plus à franchir ses lèvres serrées. Mais elle n’était pas dupe, l’assiette n’était qu’un simple prétexte pour pénétrer sa chambre. Maintenant qu’elle avait posé sa question, une partie des masques étaient tombés. Son attitude froide et à peine voilée ne semblait pas décourager la jeune femme qui, au contraire, sembla s’en offusquer, même. Son sourire de dégoût n’échappa pas à l’aristocrate qui n’était pas habitué de le voir aussi franchement. Dans le monde de l’aristocratie, ce genre de mou était à éviter.

- Mademoiselle possède un tempérament assez tempétueux à ce que je peux voir, n'est-ce pas mon cher Michael ? Sa manière de m'adresser la parole ne me plaît guère... La politesse ? Si seulement vous saviez ma chère, je pense que vous êtes assez mal placée pour nous faire un pareil reproche. Ma politesse n'aura d'égale que la votre, jeune fille. Faire attendre deux jeunes gens qui sont venus vous apporter le repas ne relève pas d'une éducation extraordinaire. Pardonnez ma froideur, je ne supporte pas ce genre de réflexion tout à fait déplacée. Je vous demanderais un minimum de respect, nous sommes simplement venus ici pour vous apporter votre repas que vous n'avez pas daigné prendre ce soir. Les aimables propriétaires de ces lieux s'inquiètent, si vous pouviez avoir la gentillesse de ne pas refuser ce ragoût fait par leurs soins j'en serais fort aise.

Sarah arqua un sourcil rendant son regard perçant. Elle se referma complètement, reprenant un visage neutre d’ennui mondain qui ne permettait pas de lire sur son visage.

-Je constate ne pas être la seule à avoir ce genre de tempérament, mademoiselle... Je n’ai certes pas demandé à être servi...mais nous savons tous les trois que votre bonne foi n’était pas que le simple but de ce service, n’est-ce pas?

Esprit aiguisé et vif. Il y en avait trois dans la pièce et cela n’aidait en rien la tentative de communication. Bien que la jeune femme devant elle faisait semblant de flâner paresseusement dans la petite chambre, Sarah avait rapidement repéré ses yeux à l’affut qui se posait sur chaque objet les analysant dans leur moindre détail. Lorsqu’elle leurs dévoila leur aspect d’hunter, la réponse de l’intrigante eut raison du faible doute qui planait dans son esprit, s’il en existait un.

- Je vois que vous devez connaître des personnes comme nous...

Cette fois, un sourire dur étira faiblement les lèvres fines de la jeune Spencer. Oui, elle connaissait particulièrement bien les hunters. Elle en avait vu que trop mourir ces derniers temps. La jeune femme continuait de lui tourner autour, d’un pas dansant, presque félin. Il y avait quelque chose chez elle qui déplaisait à Sarah. Son assurance sans toute. Le jeune homme, quant à lui, restait obstinément près de l’entré mais la Chasseuse savait pertinemment que ce n’était que pour avoir un meilleur angle de la situation.

- Parce que je suis censée vous vouloir quelque chose ? Confessez-moi donc vos pêchés je suis tout ouïe ma chère Demoiselle... Je ne suis là que pour vous apporter votre repas, jouer les domestiques quelques instants pour vous.

Le soupir que poussa l’aristocrate frôla le sarcasme avant qu’elle ne murmure plus pour elle-même que pour l’inconnu :

-Je pourrais passer une vie à me confesser que je manquerais de temps...

L’inconnu revient se planter devant elle.

-Une huntresse...Voyez-vous cela...

Cette fois, les jeux étaient joués. L’identité de tous était connue, les noms devenant tout à fait inutiles. Le dit ‘’Michael’’ eu le premier mouvement depuis son entré. Il posa doucement les deux assiettes sur le meuble près de lui avant de s’approcher, les sens en alerte, la main posée sur son katana. Si seulement il avait pu savoir, que si l’envie lui en prenait de brandir son arme, les flammes l’engloutiraient avait qu’il n’ait pu faire le moindres pas. Mais les hostilités n’étaient pas encore ouvertes. Ils en étaient encore au stade de la méfiance. Ce fut la femme qui brisa le momentum en agitant le journal qu’elle tenait dans ses mains sous les yeux impassibles de la Chasseuse. Elle avait aperçu le morceau de papier dans les mains de celle-ci lorsqu’elle était entrée, mais elle n’avait pas jugé bon y accorder son attention. Maintenant qu’elle l’avait sous les yeux, cela changeait la perspective des choses. Le nom d’Alexander était indiqué en grandes lettres dans le titre de l’article. Une première page, encore. Laissant son regard bleu parcourir les lignes d’encre qui avait légèrement coulé, la jeune femme tiqua. D’un geste brusque, elle attrapa l’amas de papier pour s’approcher du feu ou l’éclairage illumina la page, facilitant sa lecture.

Alexander? Échappé? Un fin sourire étira l’espace d’une seconde son visage. Soudainement, ce fut comme si la vie revenait en la jeune femme. La fatigue accumulée par les nuits sans sommeil sembla disparaitre. Il était donc en vie, et échappé? Comment? Avec l’aide de qui? Et si c’était le Comte qui l’avait kidnappée encore une fois? Non, cela aurait été trop simple pour lui. Le vampire préférait les instants théâtraux, les grandes mises en scène. Enlever le hunter pour le tuer loin des regards ne lui ressemblait pas. Mais alors qui avait bien pu aider l’aristocrate déchu à s’évader? De la Tour de Londres qui plus est. Cela relevait du véritable miracle... ou encore de la sorcellerie... Que devait-elle faire? Retourner à Londres ne serait d’aucune utilité. Elle ignorait où chercher. Si Alexander avait pu se cacher dans un bordel sans qu’elle ne le trouve, Dieu seul pouvait savoir où il se trouvait à présent. Elle ne devait pas se mettre à courir dans tous les sens. Il lui fallait un plan. Mieux adapté que les précédents. L’esprit s’agitant dans tous les sens, Sarah se redressa soudainement, se rappelant soudainement de la présence des deux inconnus dans sa chambre. Ainsi donc, ils n’étaient pas de simple hunter se promenant dans la lande. La femme lui avait présenté ce journal dans un but précis. Pour Sarah, le simple fait que cette inconnue se promène avec ce papier sur elle signifiait qu’elle était forcément de leur côté. Pouvait-elle leur faire confiance? Elle avait tout à perdre encore une fois, mais leur aide pouvait lui être précieuse. D’un geste de la main elle ralluma les flammes parmi les braises du foyer, projetant dans la pièce une douce aura de lumière. D’une voix claire, elle reprit parole. Cette fois sa voix avait quelque chose de plus vivant.


-Très bien, nous savons désormais que nous sommes dans le même camp.

Elle rejeta un des pans de sa cape par-dessus on épaule droite accordant plus de mouvement à sa main. On pouvait désormais voir la chemise blanche et ample qu’elle portait de même que son pantalon noir. Montrant le journal d’une main, elle détailla minutieusement les deux inconnus, guettant leur réaction. Elle ne voulait surtout pas se faire prendre dans un piège.

-Vous ne m’avez pas donnez ce journal pour rien n’est-ce pas? Que connaissez-vous de cette histoire et d’A, de ce hunter?

Sarah ne voulait pas entrer dans les détails en premier. Sa proximité avec Alexander n’était pas importante pour l’instant. Elle voulait simplement savoir ce que ces deux hunters savaient à propos de lui et si elle pouvait les convaincre de l’aider.


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Signat10
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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeJeu 31 Juil - 1:30

Katherine n'avait jamais été une femme empreint de gentillesse lorsqu'elle devint adulte. Il était presque évident que lors de son enfance elle était presque modèle, agréable et discrète. Elle avait énormément souffert de la haine que ce monstre de mère lui avait porté. Cette femme était bien trop vite devenu une créature sombre de la nuit, un vampire assoiffé de sang, déchiquetant le cou de ses proies qui plus étaient des petits enfants. Elle se risquait même à chasser les nourrissons. Katherine l'avait haï également pour ça. Cette femme dont elle avait tenté de conquérir l'amour... en vain. Cette chienne qu'elle avait réussi à tuer sans aucun remord. Elle lui avait bien longtemps servi de calice et de souffre douleur mais la mort de sa sœur avait été la goutte d'eau qui avait fait débordé le vase. Il ne lui restait actuellement, plus aucune famille, éteinte au XVIIIème siècle. Pourtant elle aurait aimé avoir un soutient autre que celui de son majordome. Elle aurait aimé se marier et avoir des enfants, profiter de la vie et ne pas avoir à se soucier des créatures immondes de ce monde. Elle même ne s'affirmait pas réellement, elle faisait union avec ses deux entités assez arrogantes mais n'arrivait pas à leur porter l'amour dont elles auraient peut-être eu besoin. Elle se considérait comme un monstre, comme sa mère... Sa seconde nature lycanthropique n'était pas pour plaire. Un léopard ne faisait pas que se prélasser en une journée et il semblerait que cette Syrya s'amusait bien à tourmenter sa maîtresse. Elle l'implorait parfois de tuer... le sang elle aimait ça. Seule une petit goutte de raison venait s'ajouter à ce verre déjà pleins : Raina. Peut-être la plus raisonnable des trois. Parfois elle enviait Michael, ses entités à lui étaient de véritables merveilles. Certes un puma mais doux, calme et serein ! Il ne le suppliait pas de briser le cou d'un homme ou d'une femme ! Non, il se contentait de ce que lui offrait le domestique, c'est à dire les victimes des Hunters, les chasseurs des humains.

La concurrence se faisait presque sentir dans la pièce, elles étaient deux jeunes femmes avec un caractère semblables. Leurs yeux semblaient lancer des étincelles pourtant Katherine n'avait rien contre elle au premier abord, mis à part le fait qu'elle n'avait pas aimé l'arrogance de la Demoiselle. Elle aurait presque aimé lui dire qu'elle se devait de respecter les anciens mais elle ne connaissait ni sa nature ni son âge. Elle ne se l'aurait jamais permis tant qu'elle n'en savait pas plus sur elle. Elle s'était certes dévoilée un peu trop rapidement aux deux Hunters mais... ils paraissaient être de son côté. Ils avaient semblé être au bout du rouleau, le coup du théâtre les avait montés l'un contre l'autre et ils avaient commencé à se chamailler. La belle Hongroise était tombée comme un cheveux sur la soupe. Ils avaient été désagréable dans un premier temps ce qui avait peiné la demoiselle qui contre toute attente, et pour le plus grand désespoirs du léopard qui vivait en elle, avait gardé une courtoisie presque exemplaire et ne leur vit pas sauté à la gorge. Elle n'était pas passée au tutoiement comme eux directement, elle était restée sur ses positions sans flancher une seule fois. Heureusement ils avaient fini par s'entendre et la courtoisie refaisait surface, ils avaient à nouveau ou bien pour la première fois adopté le vouvoiement. Elle n'avait ni aimer leurs manières ni leurs façons de prendre la parole face à elle amis avait-elle été bien mieux ? Certainement pas, elle était arrivée avec ses allures de séductrices empoisonneuses mais en réalité, ne s'agissait-il pas d'elle ? Peut-être... elle ne se connaissait même plus, ses manières n'étaient là que pour la renforcer, créer une barrière entre la société et son cœur, car malgré ses allures un peu douteuses et de catin, elle restait une femme dotée d'une grande sensibilité. Un peu extrême même quelques fois...

Michael, quant à lui, attendait sagement devant la porte. Il observait les deux demoiselles et scrutait plus particulièrement les gestes de l'interlocutrice de sa maîtresse. Le moindre mouvement agressif, le moindre faux pas et il en faudrait de peu pour qu'elle se retrouve avec une lame dans le cœur. Il ne désirait pas que l'on fasse du mal à la femme qu'il chérissait. Elle était tout de même la fille de son ami, son confident, il l'avait vu naître grandir et tomber éperdument amoureuse de se roi. Il l'avait vu se donner complètement à cet homme qui avait fini par la repousser pour se marier avec une femme bien plus haut placée qu'une simple Comtesse. Il avait crée alors la douleur dans le cœur de cette femme qui l'avait observé vieillir puis mourir pour son plus grand bonheur. Elle l'avait haï, elle aurait tant aimé lui cracher à la figure tout ce qu'elle pensait de lui. Mais le majordome avait été là pour elle, il lui avait ouvert son cœur et ses bras. Il l'aimait de ça il en était certain. Il aurait tout fait pour elle car il ne connaissait pas simplement la comtesse qui se dissimule dans la société, non, il connaissait également celle qui se masquait dans son cœur et tentait de déformer ses sentiments.

Katherine vit bien la mine de dégoût qu'affichait la belle face à la nourriture. Pourtant cela avait l'air appétissant, paysan certes mais excellent ! Elle préférait les plats comme ceux-là où elle pouvait manger à sa faim que ceux qu'ils servaient dans les restaurants de luxe. A ces moments là elle maudissait le cuisinier assez radin sur la composition de leurs assiettes. La Hongroise restait toujours sur sa fin, elle qui aimait les plaisirs simples de la vie. Elle ne pouvait s'imaginer une journée sans manger, c'était ce qui donnait un peu de goût et de chaleur à sa vie. La sauce lui donnait bien envie, elle aimerait manger son plat avec du pain, cela n'en sera que meilleur. La viande était légèrement parfumée aux aromates et baignait dans les légumes fraîchement cueillis. La belle ne pouvait se plaindre, c'était tout ce qu'elle aimait.
Katherine reposa ses yeux dans ceux de la demoiselle. Elle l'observait avec attention, gravant tous les moindres détails dans sa tête pour pouvoir un jour s'en rappeler et s'en servir si besoin. Elle arqua à son tour un sourcil avant d'esquisser un sourire. La petite avait l'esprit fin et aiguisé, qui était-elle donc pour parler ainsi ? Doucement la lycanthrope se rapprocha d'elle la touchant presque. Elle s'exclama alors d'une voix qui se voulait presque aimable :


- En effet, il semblerait que vous auriez raison, ma bonne foi ne dépasse pas mes intérêts.

Elle s'inclina presque devant elle comme pour la flatter. En effet elles avaient un caractère toutes les deux très semblable et cela n'arrangeait pas la belle Huntress qui n'aimait pas avoir à se confronter à son double en niveau caractère. Elle se savait têtue et arrogante mais n'y pouvait réellement rien. De plus elle semblait avoir compris en voyant l'arme de quel genre de personne elle pouvait être. Katherine se tourna vers son majordome. L'attitude de la femme devant elle était des plus intrigantes... Elle avait un sourire... Dur, comme si elle leur reprochait quelque chose. Quoi donc alors ? Tuer des vampires ? Être une Huntress ? Une femme avec un revolver ? Vint alors la question fatale, que voulait donc Katherine ? La brunette semblait avoir quelques petites choses à se reprocher. La belle Hongroise avait alors commencé à tourner autour d'elle de sa démarche féline. Elle ne le faisait exprès, c'était naturel chez elle et quand bine même elle aurait voulu arrêter elle n'y serait pas arrivée. Sa nature lycanthropique influençait ses attitudes mais aussi une part de son caractère.
Katherine observait la belle avant de se retrouver derrière elle pour écouter ce qu'elle avait donc à lui confier. L'inconnue s'était alors exclamée qu'une vie serait trop courte pour pouvoir se confesser pleinement. La femme aux cheveux noirs de jais inclina la tête sur le côté en cherchant du regard les yeux de la Demoiselle, elle finit par lui demander :


- Voulez vous commencer à vous confier ?

La femme venu du XVIIIème siècle se planta alors à nouveau devant son interlocutrice un léger sourire railleur étirant ses belles lèvres d'un rouge naturel. Elle avait bien remarqué son Bloody Rose. Ainsi elle trouvait une de ses semblables, une Huntress... Elle avait adopté le même ton mais aussi la même formule pour lui annoncer ce qu'elle avait découvert, dévoilant un des secrets de la femme. Michael n'était pas resté dans son coin. Il avait depuis le temps posé les assiettes et se rapprochait de sa tendre maîtresse, entièrement sur ses gardes. Une de ses mains était posé sur son katana et il resta ainsi en observant la Huntress d'un regard intéressé. Les doigts délicat de Katherine posés sur son bras lui donnèrent un petit frisson mais il ne lâcha pas son arme. Katherine avait pourtant tenté de le rassurer mais rien y faisait il la protégerais coûte que coûte. La belle n'aimait pas le regard que leur jetait la Huntress, comme si elle se sentait supérieur... si seulement elle savait depuis combien de temps la Hongroise exerçait cette petite passion... elle la prendrait peut-être en chasse. La demoiselle avait alors agité le journal sous son nez, si cette femme était bien une huntress alors elle apporterait beaucoup d'attention à ce journal et bien évidement à ce sujet qui prenait toute la première page : la fuite d'Alexender.

La réaction de la jeune femme plut beaucoup à Katherine. Elle lui avait arraché le journal des mains pour aller le décrypter au dessus des flammes qui commençaient une lutte pour survivre dans la cheminée. Elle avait réussi à apercevoir son sourire, serait-il possible qu’elle soit la fiancée du Comte Keïsuke  et donc l'amante de l'aristocrate déchu ? Ou bien s'agissait-il en réalité de cette Eulalia Grey dont elle avait déjà entendu parler par Alexender et Stan ? Dans tous les cas elle semblait être heureuse de voir cette nouvelle. Elle paraissait même presque revivre, c'était assez surprenant. La belle jeune femme eut un petit sourire en découvrant peu à peu celle qui lisait le journal. S'appuyant contre son domestique, celui-ci glissa ses bras autour de sa taille et respira l'odeur de son parfum. Elle sentait tellement bon ! Il avait lâché son katana le temps que l'inconnue lise le journal. En réalité, il se contrefichait de savoir si Alexender était en vie ou non, il ne l'aimait pas vraiment, pas plus que ce Stan en réalité. Il n'avait pas aimé leurs remarques assez désobligeantes mais en présence de sa maîtresse le « jeune » homme n'aurait rien dit. Mais il était heureux, voir la Comtesse sourire était un petit cadeau personnel ** pourvu que ça dure** se disait-il souvent dès qu'il voyait ses lèvres s'étirer en un véritable sourire.

Le cœur de Katherine sembla se soulager, la Huntress venait de terminer de lire et lui annonça qu'ils semblaient être dans le même camps. Sa main reposa à nouveau de long de son corps, elle ne reposait plus sur son Bloody Rose et ne caressait plus le chien de l'arme. D'un geste elle avait ravivé les flammes qui reposaient et se mourraient dans la cheminée. La chaleur revint pour le plus grand bonheur de notre chère Katherine. La belle brune avait rejeté sa cape en arrière dévoilant une chemise blanche. La lycanne observa l'inconnue qui agitait à son tour le journal sous son nez. Sa seule réaction fut un sourire avant de se retourner et de prendre les trois assiettes qu'elle disposa autour de la table. Elle écoutait les questions de la Demoiselle et tiqua lorsqu'elle failli prononcer le nom du jeune aristocrate. Katherine invita la demoiselle à s'asseoir autour de la table tandis qu'elle se retournait vers Michael pour qu'il aille chercher du pain ainsi que des coupes et quelque chose à boire. Katherine s'autorisa à prendre place dans un fauteuil et daigna enfin répondre à la belle en croisant les jambes et rejetant ses cheveux en arrière. Son ton était calme et posé.


- Non en effet, je ne vous l'ai pas donné par hasard comme vous avez su si bien le dire. En réalité je viens d'apprendre la nouvelle il y a de cela quelques minutes, peut-être une demi heure ou bien une heure. J'ai exprimé ma joie un peu trop fort peut-être, pensant être seule à cet étage avec mon cher Michael. Nous avons entendu un verre tomber... je suis donc venue à votre rencontre pour savoir ce que vous avez entendue mais également pour connaître votre camps. Je ne me risquerais pas de laisser quelqu'un courir dans les rues de Londres en proclamant que je suis du côté de ce cher Von Ravellow, j'aurais été forcé de vous tuer.

Elle fit une courte pause en regardant son domestique sortir de la pièce.

- En réalité il y avait plusieurs solutions : soit vous étiez pour la fuite de cet homme et je ne vous faisais rien, soit vous étiez contre notre cause et dans ce cas je vous aurais tué ou bien vous n'étiez qu'une femme innocente qui n'avait pas réellement d'avis sur la question ou bien n'aviez rien entendu et dans ce cas j'aurais continué ma petite comédie jusqu'au bout.

Elle s'arrêta une seconde fois comme pour séparer les deux questions puis elle reprit d'un ton un peu plus sérieux :

- Laquelle d'histoire ? Celle du Théâtre ou bien celle de l'arrestation du Sieur Von Ravellow ? Pour ce qui est du théâtre je dois bien avouer être réellement déçue, il est vrai que je travaille en solitaire avec mon majordome mais j'aurais aimé y participer. Je n'ai été au courant de rien. Pour ce qui est de son arrestation... ce n'est pas très compliqué, j'étais dans la même pièce que lui. Il n'a malheureusement pas réussi à s'enfuir, le personnel du yard était beaucoup trop nombreux hélas... je ne vous dirais rien de plus en ce qui concerne ce hunter... Je ne vous connais guère et je ne souhaite dévoiler aucune information pouvant le compromettre. Qui êtes vous donc, Mademoiselle ?


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Kather10
"Parce qu’on se sent quelques fois seul, délaissé, abandonné, rejeté. On pense alors à la seule échappatoire possible : la mort. On manque de cran, on a peur. Et on finit par y renoncer en choisissant la facilité : tuer."
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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeJeu 7 Aoû - 15:29

Comment avait-il pu s’échapper de la tour de Londres? Le donjon impénétrable avait donc une faille... Le cœur de la belle se serra, après tout, elle aurait pu elle-même découvrir cette échappatoire et sauver son bien-aimé. Où était-il à présent? Était-il encore caché dans une quel conte demeure de perdition à Londres? Peut-être avait-il quitté la capitale pour s’enfoncer dans les nombreuses villes et villages que composait la banlieue. Et s’il avait quitté la ville? L’Angleterre était grande, entourée d’eau, plus d’une centaine de bateaux quittaient les ports chaque matin. Sarah aurait aimé connaître plus de choses sur son âme sœur pour mieux aiguiser ses recherches. Il y avait tant de possibilités, il pouvait être à tant d’endroits. Une chose était toutefois certaine, il était en vie et pour l’instant c’était tout ce qui importait aux yeux de la jeune aristocrate. Elle aimait, comme on peut aimer à 20 ans, comme on peu se donner toute entière pour celui qui avait su la comprendre, partager son fardeau, et lui laisser entrevoir l’espoir qui lui manquait. Jirômaru avait raison, elle n’était qu’une simple humaine qui ne connaissait rien de l’amour. Mais elle était assez certaine de ses sentiments pour renverser ciel et terre pour sauver celui en qui elle croyait. Qu’importe les années qu’elle devrait traverser seul ou dans la même demeure qu’un homme qu’elle aura été contrainte d’épouser, son cœur était donné et jamais elle ne le reprendrait. Elle avancerait seule, contre tous.

Mais seule, elle ne l’était peut-être pas. L’arrivée inopinée de ces deux chasseurs de créatures des ténèbres pouvait changer les choses dans sa lutte du mal. Devant elle se tenaient une jeune femme et son compagnon. Elle leur avait révélé les choses, mais que connaissait-il de toute cette histoire, c’était la question qui la tracassait. Ils arrivaient à un moment trop opportun pour ne pas attirer sa méfiance. Elle savait que le Comte avait de nombreux alliés et ce peu importe le camp. Elle ne voulait pas se faire avoir encore une fois. Elle les détaillait de son regard perçant y laisser lire quoi que ce soit. Elle ne se sentait pas en danger pour autant. S’ils avaient voulu la tuer, ils auraient pu le faire il y avait déjà de nombreuses minutes. Pourtant, ils demeuraient près d’elle, le regard tout aussi attentif que le sien. Pour la première fois, la chasseuse remarqua que leurs yeux semblaient sans âge, teinté d’une ancienneté qui contrastait avec la jeunesse de leur trait. Elle avait déjà vu ce regard, mais où donc? Sarah s’était remise à bouger, trépignant comme un feu follet dans la petite chambre. Elle avait le sang brûlant, et le goût de l’action la tenaillait. Elle se serait lancée à bride abattue à travers le Royaumes Unis au complet si elle avait seulement su où se trouvait son tendre amour. Sa jeunesse apparaissait dans le tremblement léger de ses mains. Elle était incapable de tenir en place, faisant des allés retour entre la cheminée et la petite table ou prenait place tranquillement l’inconnu et son compagnon. Oui ils étaient bien compagnon. La jeune Spencer avait remarqué le regard amoureux que lançait le jeune homme à sa compagne, sa manière de toujours rester près d’elle, à l’affut, ses petits gestes qui trahissaient une envie irrésistible de la toucher. Sarah eut un pincement de jalousie en songeant que celui qui avait ce regard pour elle était loin...

La lenteur des gestes de la jeune femme qui prit le temps de se poser tranquillement avant de lui répondre énerva passablement la magicienne qui n’en dit rien. Son envie d’être grossière avait passé et elle tentait de reprendre ses bonnes habitudes de société. Après tout, c’était des invités qui se trouvaient près d’elle. Michael quitta la pièce, sans doute partie à la recherche de quelques objets qui pourraient satisfaire sa compagne. Sarah dédaigna la chaise et resta prostrée près de la table. Elle avait des fourmis dans les jambes. Finalement, la hunter lui répondit d’une voix douce :


- Non en effet, je ne vous l'ai pas donné par hasard comme vous avez su si bien le dire. En réalité je viens d'apprendre la nouvelle il y a de cela quelques minutes, peut-être une demi-heure ou bien une heure. J'ai exprimé ma joie un peu trop fort peut-être, pensant être seule à cet étage avec mon cher Michael. Nous avons entendu un verre tomber... je suis donc venue à votre rencontre pour savoir ce que vous avez entendu, mais également pour connaître votre camp. Je ne me risquerais pas de laisser quelqu'un courir dans les rues de Londres en proclamant que je suis du côté de ce cher Von Ravellow, j'aurais été forcé de vous tuer.

Elle prit une légère pause et Sarah resta suspendue à ses lèvres.

- En réalité il y avait plusieurs solutions : soit vous étiez pour la fuite de cet homme et je ne vous faisais rien, soit vous étiez contre notre cause et dans ce cas je vous aurais tué, ou bien vous n'étiez qu'une femme innocente qui n'avait pas réellement d'avis sur la question ou bien n'aviez rien entendu, et dans ce cas j'aurais continué ma petite comédie jusqu'au bout.

Sarah retint une expression moqueuse. Si la jeune femme se mettait à tuer tous ceux qui osaient élever la voix et leur opinion contre Alexender, elle aurait plus de la moitié de Londres sur sa liste funèbre. Mais pourquoi lui portait-elle autant d’attention? La jeune aristocrate eut un léger sentiment de jalousie. Il fallait dire que hunter était une belle femme. Elle lui ressemblait d’ailleurs beaucoup, même visage volontaire, même silhouette mince, seule la couleur de leurs cheveux marquait une nette distinction. Ceux de la jeune femme étaient noirs tandis que les siens étaient bruns. Alexender avait toujours su s’entourer de sublime jeune femme, et il le prouvait une fois de plus. La jeune inconnue finit par aborder le sujet qui l’intéressait. Après une nouvelle pause, elle poursuivit :

- Laquelle d'histoire ? Celle du Théâtre ou bien celle de l'arrestation du Sieur Von Ravellow ? Pour ce qui est du théâtre je dois bien avouer être réellement déçue, il est vrai que je travaille en solitaire avec mon majordome, mais j'aurais aimé y participer. Je n'ai été au courant de rien. Pour ce qui est de son arrestation... ce n'est pas très compliqué, j'étais dans la même pièce que lui. Il n'a malheureusement pas réussi à s'enfuir, le personnel du yard était beaucoup trop nombreux hélas... je ne vous dirais rien de plus en ce qui concerne ce hunter... Je ne vous connais guère et je ne souhaite dévoiler aucune information pouvant le compromettre. Qui êtes-vous donc, Mademoiselle ?

Elle était donc avec lui au moment de son arrestation. La nouvelle stupéfia la chasseuse qui resta un instant patoise. Elle avait toujours imaginé Alexender seul après le fiasco du théâtre. Était-ce une bonne nouvelle qu’il ait rencontré des alliés? Sans doute puisqu’elle retrouvait ces mêmes alliés ici même. Songeuse, la  magicienne perdit on regard dans les flammes. La fameuse nuit du théâtre revenait doucement hanter son esprit. Cela avait été une nuit fatidique. Leur plan si bien orchestré avait eu un grain de sable et les engrenages s’étaient enroués. Cette Fiora Higane. Elle avait tout fait planter. La jeune femme serra les poings. Sans cette vampire dégénérée qui avait bien failli tous les tués en perdant la maitrise de ses pouvoirs et en envoyant des éclairs tout autour de la scène, ils auraient eu une chance, une infime chance d’accomplir ce qu’ils étaient venus faire. Au lieu de quoi, les parents d’Eulalia étaient morts, celle-ci cloîtré dans la demeure de sa tante, Alexender et Raphael étaient en fuite. Le cœur de la belle se serra. La dernière image qu’elle avait eue d’eux, ils étaient blessés, inconscient.

-J’y étais... au théâtre, quand tout c’est mis à dérapés... Sa voix avait un léger tremblement. Ce souvenir lui était si douloureux. Le plan semblait si prometteur, nous avions réellement l’impression de pouvoir mettre fin à la menace... mais ce n’ai pas ainsi que cela c’est déroulé...

Elle tourna les yeux vers la jeune inconnue.

-Je m’appelle Sarah. Je suppose que le reste de mon nom n’est plus un secret pour personne. J’ai réussi à m’échapper du couvant pour tenter de chercher Alexender à travers la capitale avant... disons ce retour forcé en société.

Un ange passa. Longuement. C’était la première fois, depuis sa fuite du couvent, que la jeune Spencer reprenait son nom. Depuis près de trois semaines, elle avait endossé l’apparence et la personnalité de Gabriel et les gens ne l’avaient plus qu’appelé ainsi. En disant son nom, sa voix, c’était étouffé. Reprendre le rôle de Sarah signifiait revenir à la réalité de la vie, à son mariage forcé et à sa sortie imminente du couvant. C’était replonger dans cette situation d’où elle ne voyait aucune échappatoire. Mais pour l’heure, son attention demeurait fixée sur la jeune femme devant elle.

-Mais dites-moi comment Alexender lorsque vous l’avez vu? Était-il blessé? Que lui on fait les agents du Yard? Et que faisiez-vous dans la même pièce que lui?

Sarah avait bien conscience de mitrailler la pauvre jeune femme de ses questions pressantes, mais elle  était désireuse d’en connaître les réponses. Près de trois semaines qu’elle n’avait pas de nouvelle que la vie l’avait laissé dans le néant, sans aucune information. Elle avait traversé la ville, envoyer des gens au manoir des Céans, questionner les domestiques, parcouru les rues à la recherche du moindre indice pouvant lui donner la moindre nouvelle à propos d’Alex. Mais la ville était restée muette et seule cette jeune femme pouvait lui donner les réponses.

Au bout d’un moment, se rendant compte de son impolitesse, la jeune aristocrate se tourna vers les deux inconnus, Michael venant de revenir à la chambre.


-J’ai omis de vous demander qui vous étiez! Pourrais-je à mon tour connaître vos identités?


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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeLun 11 Aoû - 14:09

La vie n'avait jamais été pour elle une simple partie de plaisir. Son destin ? Y croyait-elle vraiment ? Elle savait qu'elle était « condamnée » à tuer ces créatures sombres et effrayantes, en même temps n'y prenait-elle pas du plaisir ? La nature terrifiante de sa mère et ses actions douteuses n'avaient-elles pas déteintes sur sa jeune fille Katherine ? Et que serait devenue Louisa si la petite Hongroise n'avait pas assassiné leur génitrice ? Une femme aussi cruelle et imbue de sa personne ? Le courant n'était jamais passé entre la mère et la fille, pourtant la petite fille avait fait beaucoup d'effort durant son enfance. Elle avait toujours aimé celle qui lui avait donné la vie. Désormais elle regrettait d'être née. Elle avait dessiné, était sage, avait appris ses leçons avec sérieux et tentait de faire le moins d'erreur possible. Combien de fois avait-elle fuit sa mère parce qu'elle avait fait une faute lors de son éducation ? Le moindre faux pas et c'était la punition. Elle avait souvent été envoyé aider les domestiques lorsqu'elle se trompait en récitant un poème ou lisant un texte. La lycanthrope avait dû se montrer parfaite et cela avait été un dur labeur. Malheureusement pour elle, elle n'avait fait que frôler la perfection. Elle se souvenait encore des gifles et des cheveux tirés en arrière, ses pieds battant dans les escaliers tandis qu'elle se faisait enfermer en pleurant dans sa chambre. Quand Louisa était là, Joharda avait été plus douce, mais tout aussi détestable envers sa première fille. Sa sœur avait été sa seule compagnie féminine. Un peu plus tard il y eut sa première entité lycanthropique qui s'était dévoilé... Une louve Raïna, blanche comme neige qui l'encourageait dans toutes ses étapes de sa vie. Malgré cela elle avait l'impression de ne pas s'appartenir. Son corps n'était pas à sa seule et unique disposition, elle appartenait aux deux autres âmes qui habitaient son corps. Heureusement que son père avait été là pour la soutenir. Lui aussi était pareil et... Son meilleur ami aussi. Son meilleur ami qui était en réalité son majordome, son conseiller, son confident et bien plus tard le domestique de la belle hongroise. Elle s'était retrouvée plusieurs fois dans un sacré pétrin mais Michael avait toujours été là pour elle. Le seul homme qui l'avait soutenue entièrement dans ses idées même lorsqu'elle venait de tuer sa génitrice... Celui qui avait réchauffé son cœur lorsque le seul homme qu'elle avait aimé s'était entiché d'une femme d'une classe encore plus haute que la sienne. Tout ceci pour avoir des terres,tout ceci pour avoir... encore plus de pouvoir. Il l'avait laissée en plan ce chien, il l'avait abandonnée, elle qui l'avait tant aimé.
Et la voilà maintenant embourbée dans une affaire jusqu'au cou. Michael l'aidait bien entendu mais... Qu'en était-il de leurs nouveaux alliés, Alexender et Stan ? étaient-ils des gens biens ? De ce qu'elle avait pu en voir il ne faisait aucun doute qu'ils étaient de bons Hunters quoique... en pleine querelle à la base par rapport au théâtre. Un de ses coéquipiers avait terminé en prison et l'autre était presque porté disparu, elle se sentait encore une fois étrangement... Seule. Seule dans ce monde cruel qui l'avait faite devenir une femme arrogante, tempétueuse aux manières exagérées et extravagantes, aux attitudes de femme fatale et finalement au cœur doté d'une hypersensibilité presque extrêmes. En réalité ses deux entités de l'aidaient pas plus que ça, c'était une sorte de schizophrénie à trois. Les choses étaient, cependant, plus clairs, le journal précisait clairement qu'Il s'était évadé de la tour de Londres. C'était en soi une très bonne chose mais comment avait-il fait ? Telle était la question que les deux jeunes femmes se posaient... le jour où elle reverrait Alexender elle n'oublierait pas de le lui demander, elle avait besoin de savoir. Une chose était sûre, il avait eu un complice. Si Katherine avait appris une chose auprès de lui c'était qu'il était plein de ressources. Qui l'avait donc aidé et comment ?

Depuis que la belle Katherine lui avait montré le journal, la jeune femme ne cessait de faire les cent pas, elle ne pouvait pas rester tranquille quelques secondes. Non, elle faisait des aller-retour dans la pièce, son ombre se projetant sur les murs grâce aux flammes qui vivaient paisiblement au creux de la cheminée. La belle était jeune et cela se sentait après tout elle n'était qu'humaine... ou elle était humaine... Quelle chance a t-elle !!! Pensait alors Katherine qui n'avait rêvé que d'une chose depuis un siècle : être une femme normale et insouciante. Oui pendant un long moment la lycanthrope avait rêvé d'avoir une vie comme les autres demoiselles du monde. Être aristocrate l'importait bien peu, elle aurait aimé se marier avec l'homme qu'elle aimait et avoir des enfants. Malheureuse tout ne se passe jamais comme on le désire. Ses rêves resteront des rêves à jamais pour son plus grand désespoir. Elle aurait aimé fonder une famille, dîner avec ses parents tous les dimanches après la messe et... ne pas connaître leur existence à tous. Mais plus simple, ne jamais exister aurait peut-être été le plus beau de tous les cadeaux. Oh oui, elle n'aurait jamais souffert et jamais tué, sa mère ne l'aurait jamais haïe et... Elle n'aurait jamais été trahie. Oh comme elle souffrait d'être ce qu'elle était ! Un monstre ! Du moins à ses yeux... Une femme possédant deux animaux en elle. Son corps ne lui appartenait même plus... Elle n'était plus maîtresse d'elle même, elle devait partager son seul bien avec deux créatures dotées de quelques facultés de la pensées... Être comme les autres ne lui arrivera jamais, elle était différente depuis sa naissance et tout cela à cause de qui ? Un homme qui avait jadis été son père et qui finalement l'avait « abandonnée » dans ce monde sombre pire que l'Enfer.

Durant tout son discours la demoiselle sembla pendue à ses lèvres ce qui fit sourire la narratrice. Elle l'écoutait réellement et paraissait avoir abandonné ses manières de jeune femme arrogante, sur d'elle et méprisante. Ce qui en soi était une bonne chose puisque Katherine haïssait ce genre de comportement. Elle aurait été sa fille une paire de claques aurait été la bienvenue mais bon... Elles ne se connaissait pas du tout, peut-être n'était-ce qu'un masque, une protection contre le monde, comme elle en réalité ? Katherine aussi se protégeait... Au fond elle était quelqu'un de bien et de sensible, elle ne montrait qu'une infime parcelle d'elle-même...
L'élégante Hongroise continuait ses explications en lui parlant des trois possibilités qui s'offraient à elle depuis le début : soit la jeune femme avait tout entendu et était dans son camps, dans ce cas-là une bonne entente serait possible, soit elle avait écouté et se montrait finalement ennemie du jeune Von Ravellow, Katherine aurait été obligée de la tuer à grands regret tout de même (elle aimerait préserver son secret de Huntress aussi longtemps que possible), soit elle n'avait rien entendu et dans ce cas précis la belle aurait continué sa comédie aussi longtemps que possible. L'interrogatoire avait alors commencé pour son plus grand malheur, elle qui n'était patiente qu'avec ces victimes ! Mais cette femme était une Huntress du côté du Sieur Ravellow, elle daignerait donc à lui répondre.
L'histoire du Théâtre ou bien de l'Arrestation avec un grand « A » ? telle était la question, elle n'obtint tout de même pas sa réponse. La Hongroise ne voulut pas alors donner énormément d'informations, cela pourrait compromettre le jeune Alexender même si elle ne connaissait pas grand chose de lui pour le moment. Elle gardera pour secret qu'il aime cette Sarah Spencer, qu'il cherche également cette Eulalia Grey, qu'il a en contact ce Raphaël Veneziano, qu'ils se contacteront plus tard via des ventes en utilisant des pseudonymes, qu'il est aidé par de belles catins qui ont réussi à rapporter des armes... Cela Katherine l'avait complètement oublié ! Ils n'avaient plus aucune arme à leur disposition que celle de la Comtesse. Fort bien elle leur en prêtera quelques unes. Miachael savait concocter les balles pour les pistolets à percussion mais aussi celles des Bloody Rose. Peut-être réussira t-il à en fabriquer deux ou trois autres ? Un pour lui-même, un pour cet aristocrate déchu et un autre pour ce cher Stan qui avait bien ri de la situation. Celui-là lui restait encore dans le collimateur après ce qu'il avait dit sur Michael !


* Il a l'air d'apprécier la laisse ! * parodia t-elle intérieurement avec amertume.

*Mets lui en une, je suis sur qu'il adorera !* railla Syrya.

*Il n'a pas dit ça pour blesser qui que ce soit... * siffla Raïna.

*Et alors quel est le problème, dresser les humains ne peut-être que bénéfique pour eux... un petit redressement dans … * commença le léopard qui vivait en elle.

* Vous allez arrêter oui ? Je n'arrive plus à me concentrer...* grogna la belle Hongroise.

Suite à ses révélations la demoiselle en resta presque bouche bée, oui elle s'était retrouvée avec Alexender et Stan lors de l'Arrestation. Elle voyait bien toutes ces question qui se bousculaient dans sa tête. Son regard se voilà légèrement tandis qu'elle plongeait ses yeux dans l'antre de la cheminée. La chaleur était d'ailleurs des plus agréables contrairement à la peau glacée des vampires... Les poings de la jeune enfant se serrèrent. Elle commença alors à parler. La belle l'écouta attentivement et hocha la tête à quelques moments. La demoiselle semblait se remémorer de tristes souvenirs. Tout ne peut pas se passer comme prévu et lorsqu'on s'attaque à des vampires on doit bien passer que jamais on pourra suivre un plan à la lettre pour les anéantir. Il y aura toujours des imprévus, des bestioles cachées, des paroles jetées en l'air qui peuvent faire mal. Ces jeunes Hunters se sont attaqués à plus gros et plus puissant qu'eux. La défaite était à prévoir et ils auraient du préparer un plan de secours si tout tournait au désastre le plus complet. Katherine n'avait pas été là lors de l'intervention et le regretter amèrement. Deux Hunters en plus n'aurait pu être que bénéfique... La Demoiselle Thornes avait été tout de même déçue de ne pas avoir eu vent de leur plan d'attaque, elle aurait « adoré » y participer. Étriper un ou deux vampires faisait parti de l'une de ses passions criminelles... On ne pouvait pas tout avoir dans la vie !

- Je suis navrée mademoiselle que tout ne se soit pas passé comme prévu. Vous n'étiez peut-être pas assez contre ces créatures. Croyez moi je suis peinée de ne pas avoir pu vous prêter main forte avec Michael durant l'opération risquée. Vous avez du y perdre beaucoup...

Elle écouta alors la suite de ses paroles en voyant les yeux de son interlocutrice se reporter sur elle. Avait-elle besoin d'un peu d'affection ? Si telle était la cas Katherine ne se gênerait pas pour aller la consoler directement cependant elle doutait que la jeune femme se laisse faire. Après tout, elles ne se connaissaient que depuis quelques minutes.
C'était en 1842 et elle s'appelait Sarah. Katherine eut immédiatement un petit pincement au cœur, elle disait que son nom n'était un secret pour personne. C'était donc elle, la femme aimée d'Alexender et celle convoitée par le Comte Keïsuke. Elle fut toute de suite prise de compassion pour cette Huntress qui traversait actuellement un calvaire. Elle comprit alors la situation et la raison de sa colère. Parler de son amant était tabou, avait-elle peur que l'on dise du mal de lui ? Très certainement. Katherine eut un faible sourire en hochant doucement la tête. Elle l'observait toujours. Elle comprenait le choix d'Alexender, elle était vraiment belle, arrogante mais magnifique. La lycanthrope se retrouvait donc devant l'amante recherchée de son alliée. Elle eut un second sourire, elle s'était enfuie du couvant et elle la comprenait. Jamais elle n'aurait supporté d'y rester enfermée.


* C'est donc elle... Cette Sarah pour qui il se bat...* pensa alors Katherine

* Tue là et tu pourras avoir son amant ! * suggéra Syrya

* Parce que tu penses qu'avoir un amant m'intéresse en ce moment-même ?* grogna la belle Hongroise.

* Syrya, laisse-la un peu tranquille... *

- Mademoiselle Spencer, je suis ravie de faire votre connaissance... Alexender m'a déjà parlé de vous si je puis bien entendu l'appeler par son prénom...

Elle lui sourit agréablement en lui faisant un clin d'oeil avant de... Se faire mitrailler de questions. C'était pire qu'un interrogatoire au Scotland Yard et inutile de préciser qu'elle en avait subi quelques uns pour être soupçonnée d'avoir tué un ou deux criminels. Cela n'empêchait pas le fait qu'elle s'en était toujours bien sortie... nous ne préciserons pas plus comment elle a réussi à charmer son officier de police chargé de la questionner. Elle demandait s'il était blessé... La demoiselle avait bien vu qu'il était légèrement souffrant, peut-être dû à l'échec de leur plan mais n'en savait pas plus. Et d'ailleurs que faisait-elle avec lui dans la même pièce ? Cette question n'était-elle pas des plus jalouses ? La jeune femme aurait bien aimé avoir le temps de lui répondre mais cette Sarah enchaînait à chaque fois sur une nouvelle question. Finalement elle réussit à s'imposer, se redressant dans son fauteuil. Elle eut un petit rire.

- La première fois que je l'ai vu il était presque entrain de se battre avec ce cher Stan. Ses cheveux étaient sombres. Il était également un quelque peu... sauvage. Il avait l'air d'aller bien malgré sa colère, du moins je ne ni vu en sang ni blessé mortellement. Après je n'ai pas inspecté son corps Mademoiselle, il me semble qu'il était blessé mais cela devait être léger puisque ce n'était pas plus flagrant que cela. Dans tous les cas il ne laissait rien paraître.

Elle s'arrêta un instant puis reprit pour parler des agents du Yard et de sa présence dans la pièce :

- Nous avions prévu de nous concerter pour mettre en place un prochain plan d'attaque. Je n'ai malheureusement pas pu voir ce que lui faisaient les Agents du Yard je suis navrée j'ai du partir précipitamment avec Michael.

En parlant de Michael, celui-ci entrait à nouveau dans la pièce en tenant sur un plateau du pain ainsi qu'un couteau mais aussi trois verres et une bouteille de vin que leur offrait la maison. Il avait tout de même insisté pour payer le vin rouge qui semblait être d'une assez bonne qualité. Il disposa le tout sur la table tandis que Katherine se penchait en avant pour demander à la demoiselle de s'asseoir si elle le désirait, elles pourraient bien discuter en mangeant tout de même ! Katherine commença à couper doucement le pain et servit une tranche pour chacun tandis que son majordome servait le vin.

- Michael, assieds-toi je t'en pris...

Il s'inclina devant elle en la dévorant des yeux avant de prendre place sur un fauteuil ne cessant de la regarder. Il reporta alors son attention sur la jeune femme gardant une main toujours proche de son katana. Katherine s'empara d'une coupe de vin et se cala confortablement dans le fauteuil :

- Ce n'est rien, je ne vous en porterais pas rigueur Mademoiselle. Le jeune homme ici présent s'appelle Michael, il s'agit de mon majordome. Quant à moi, je me nomme Katherine Thornes. Vous n'avez pas grand chose à savoir sur moi Lady, simplement le fait que je suis comtesse et comédienne aux yeux de la société britannique.

Elle ne lui révélera pas sa véritable identité pour le moment, elle n'avait pas envie de se voir coller une balle entre les deux yeux parce qu'elle était une Lycanthrope et son majordome également ! Doucement elle porta le verre à sa bouche et trempa ses lèvres dans le liquide en croisant ses jambes.


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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMer 3 Sep - 15:52

Les grands arbres bougeaient doucement, agités par le vent. Leurs feuilles vertes heurtaient doucement la vitre, projetant des ombres sur le plancher et les murs de la petite pièce. Le sommeil avait gagné les habitants de l’auberge et seul le vent continuait de s’agiter à cette heure tardive. Le vent et la petite chambre éclairée qu’occupaient les trois personnages. Sarah promenait ses yeux entre les flammes et la fenêtre. Une certaine quiétude s’était installée dans la pièce. L’agressivité avait fait place à un silence qui ne dérangeait personne. L’homme ayant quitté la pièce, les deux femmes s’étaient perdues dans leur pensée. La jeune Spencer avait longuement dévisagé la belle jeune femme. Elle qui parcourait la ville avec ce qui semblait son serviteur. Elle ne semblait se plier à aucune règle sociale et évoluer selon son vouloir. La magicienne l’enviait beaucoup. Sa vie lui semblait si misérable. Mais n’avait-elle pas souhaité cette vie? N’avait-elle pas tout pour plaire? Elle était jeune, d’une bonne famille, elle avait une dote considérable et on lui offrait un mari qui faisait pâmé bien de jeunes femmes. Alors pourquoi n’était-elle pas heureuse? Elle ne se reconnaissait en rien dans cette existence. D’aussi loin qu’elle se souvenait, Sarah ne s’était jamais sentie à sa place. Elle ne comprenait pas son époque et encore moins la place qu’elle y occupait. Toutes ces règles sociales, ces obligations, ce semblant de paraître lui laissaient un goût amer. C’était comme se sentir trop petit dans son propre corps. Elle se maudissait intérieurement de n’être qu’une simple humaine. Si elle avait été un vampire, elle aurait eu des siècles pour accomplir sa vengeance ou encore, si elle avait été un loup-garou, elle aurait pu se laisser aller tout ses instincts bestiaux, mais non. Elle n’était qu’une simple magicienne. Une ensorceleuse qui ignorait comment elle avait eu ses pouvoirs et qui peinaient encore à s’en servir. Elle ne faisait que se consumer intérieurement. Ses amis étaient portés c’étaient volatilisé, son amant était en fuite, disparut dans les brumes éternelles de l’Angleterre. La grande Artémise n’avait plus de meute autour d’elle.

Elle songeait à sa mère. Elles avaient toujours été si farouchement opposées l’une de l’autre, mais jamais au point de se montré agressive. Elle n’avait jamais partagé le goût du luxe et de la position sociale qui importait tant aux yeux de sa mère, mais elle n’avait jamais été portée à la juger. Mais ce qui peinait réellement la chasseuse c’était l’attitude de son père. Ils avaient toujours été si proche et pourtant un gouffre insurmontable venait de se creuser entre eux. Il l’avait toujours laissé faire à sa tête, fier qu’elle soit si tenace, à son image. Elle avait toujours eu l’impression qu’elle était le fils qu’il avait rêvé avoir. Mais aujourd’hui, elle se rendait-compte que cela n’avait été qu’une douce illusion.


La jeune demoiselle près d’elle répondit enfin à ses questions, la tirant de sa rêverie primaire. Elle sembla comprendre son identité, car elle lui fit aussitôt un sourire compatissant.


- Mademoiselle Spencer, je suis ravie de faire votre connaissance... Alexender m'a déjà parlé de vous si je puis bien entendu l'appeler par son prénom...

Sarah eut un pâle sourire. Elle avait perdu l’habitude d’entendre le nom de son amant. Depuis sa parution dans le journal, toute la société l’avait rejeté, le considérant comme un vil pariât. Prononcer son nom même c’était s’attirer les regards dédaigneux de son entourage. Même la jeune Spencer avait perdu l’habitude de le laisser franchir ses lèvres, le gardant comme un secret en elle. Mais l’inconnue repartit sur une nouvelle phrase. Il fallait dire que si elle voulait venir à bout des nombreuses questions que l’aristocrate lui avait posées, elle ne devait pas s’attarder trop longuement.

- La première fois que je l'ai vu, il était presque en train de se battre avec ce cher Stan. Ses cheveux étaient sombres. Il était également un quelque peu... sauvage. Il avait l'air d'aller bien malgré sa colère, du moins je ne ni vu en sang ni blessé mortellement. Après je n'ai pas inspecté son corps Mademoiselle, il me semble qu'il était blessé, mais cela devait être léger puisque ce n'était pas plus flagrant que cela. Dans tous les cas il ne laissait rien paraître.

La gorge de la jeune femme se serra. Oui, elle connaissait suffisamment Alexender pour savoir que même blessé, il n’aurait rien laissé paraître. Mais il l’était forcément. Elle retint un frisson désagréable tandis que le souvenir de son amant, étendit sur les planches du théâtre, la gorge meurtrie, le torse couvert de sang qui coulait abondamment... Comment pouvait-il s’en être sorti? Qu’importe, la dame croyait qu’il allait bien, il fallait s’accrocher à cet espoir. Il avait travesti son apparence? Elle ne pouvait que le féliciter de cela. Il était décidément plein de ressource et d’une intelligence qu’elle ne pouvait qu’admirer. Il était sauvage? En colère? Sarah ne pouvait que comprendre ces sentiments qu’elle partageait également.

- Nous avions prévu de nous concerter pour mettre en place un prochain plan d'attaque. Je n'ai malheureusement pas pu voir ce que lui faisaient les Agents du Yard je suis navrée j'ai du partir précipitamment avec Michael.

La gorge de la jeune femme se serra. Oui, la fameuse attaque menée par le Yard. Pour une fois que ces damnés agents faisaient leur travail, il fallait que ce soit pour leur mettre des bâtons dans les roues. La demoiselle ne comprenait pas qu’après toutes ces années, seulement un ou deux agents avaient conscience de l’existence des créatures de la nuit. Ils se contenteraient de faire un semblant d’ordre alors que la ville sombrait dans le chaos. Le dénommé Michael entra à ce moment-là, une bouteille de vin dans les mains, sans doute offertes par la maison. La jeune Spencer comprit que ses deux compagnons étaient affamés. Il fallait dire que l’heure tardive et leur fuite du Yard avaient dû les laisser sans grande nourriture dans l’estomac. Quelque peu à contrecœur, elle prit place sur la chasse, dos au foyer. Une fois tous installés, les deux inconnus s’occupèrent de servir les assiettes et de trancher le pain. Sarah observa son assiette sans trouver l’appétit nécessaire pour saisir sa fourchette. La jeune femme près d’elle reprit alors parole.

- Ce n'est rien, je ne vous en porterais pas rigueur Mademoiselle. Le jeune homme ici présent s'appelle Michael, il s'agit de mon majordome. Quant à moi, je me nomme Katherine Thornes. Vous n'avez pas grand-chose à savoir sur moi Lady, simplement le fait que je suis comtesse et comédienne aux yeux de la société britannique.

Sarah inclina la tête vers le majordome qui ne parlait pas beaucoup, se contentant de manger. Comtesse et comédienne, un titre qui lui rappelait un autre être dès plus méprisant. Sarah se demandait que faisait le comte à cet instant précis. Avait renoncé à la poursuivre, préférant se concentrer sur ses plans diaboliques? S’il pouvait simplement disparaître, elle pourrait retrouver un semblant de vie. Mais cela n’arriverait jamais. Tandis que les deux hunters dévoraient leur assiette, la jeune femme se força à prendre une bouchée. Bien que la nourriture fût délicieuse, sa gorge restait serrée. Elle avait perdu l’appétit depuis si longtemps... Brisant le silence, Sarah songea de nouveau à son amant.

- J’aurais tant aimé pouvoir partir à sa recherche... mais je suis coincé ici...

Elle eut un regard triste sur la pièce qui l’entourait. Ses quelques jours à Londres n’avaient pas été suffisants pour renverser la situation. Et le lendemain à la même heure, elle devrait y retourner sous sa véritable identité.

- Mes parents envoient un fiacre venir me chercher dans deux jours… elle jeta un coup d’œil à la grande horloge qui trônait près de la cheminée. Il était largement dépassé minuit. M’enfin, dans une journée... Officiellement je suis sensée revenir à Londres dans deux jours, mais pour éviter toute foule, mes parents ont décidé de venir me chercher une journée plutôt...

Heureusement qu’Édouard l’avait avisé. Son mémos cachés lui était parvenus juste à temps pour la mettre au courant de ce changement de plan. La jeune femme reprit :

- Il est hors de question que je retourne chez moi. Mes parents ne connaissent rien de la double identité du Comte, pour eux ce n’est qu’un bon parti et je suis sûr que ma mère ira jusqu’à me traîner de force devant l’hôtel pour que je l’épouse. Je m’y refuse tout simplement!

Sa colère refit doucement surface. Être coincé dans derrière des barreaux d’or la rebutait plus que tout. C’était signer son propre arrêt de mort. Jamais le comte ne la laisserait vivre. Il l’enfermerait sous terre dans... Sarah perdit l’idée quelle cherchait à formuler, comme noyer dans le brouillard. Elle reprit son calme doucement.

- Je ne sais pas encore comment me tirer de ce mauvais pas. Il m’est impossible pour moi de retourner à Londres et d’affronter ce vampire et son flot d’adeptes. Je ne pourrai tenir une seule journée en étant mariée à cet imposteur, ce malade, ce...

Les mots lui manquèrent. Elle regarda son assiette avec rancœur. Devant si peu de solutions, elle préférait presque aller se jeter dans la Tamise! Le silence se réinstalla sur le petit groupe. [/i][/i]


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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeDim 7 Sep - 23:02

Un silence s'était durement installé dans la pièce. Ce n'était pas un silence dérangeant mais légèrement pesant pour cette jeune Huntress qui aimait savoir à qui elle avait donc affaire. Les deux demoiselles ne se connaissaient pas mais semblaient avoir les mêmes réflexes ou bien habitudes. Elles s’observaient toutes deux comme pour apprendre à se connaître alors qu'elles ne s'adressait plus la paroles. Katherine portait un regard attentif sur cette jeune femme qui avait un sacré tempérament, assez similaire au sien lorsqu'on regardait bien... La belle Hongroise avait cependant peu de retenu, oh bien sûr elle savait se tenir en société mais... lors d'un entretien avec une personne qu'elle connaissait ou qu'elle méprisait elle se fichait éperdument de son attitude assez extravagante... Elle aurait très bien pu se tenir assise et nue en face d'elle que cela ne l'aurait absolument pas dérangé, elle n'avait aucune gêne. Réellement aucune, après tout n'avait elle pas usé de ses charmes pour assouvir ses sombres desseins ? Oh oui de nombreuses fois et à chaque nouvelles fois elle se haïssait, se trouvait répugnante... Se maudissait et ne rêvait plus que d'une chose, plonger dans un bon bain chaud qui l'accueillera à bras ouverts pour la désinfecter de l'odeur de ces monstres, ces créature inhumaines et si répugnantes à ses yeux. Dieu qu'ils l’exécraient !!! Elle s'offrait à eux pour satisfaire... sa soif de vengeance, ses idéologies... elle le faisait pour le bien de l'humanité. Douceur, délicatesse, noblesse de gestes, élégance et cruauté. Voilà ce dont elle faisait preuve. Elle n'arrivait pas à se montrer agréable envers ces êtres qui peuplaient le monde. C'était au-dessus de ses forces. Bien sûr elle jouait la comédie, n'affichait qu'un masque agréable, ce qui la menait bien au bout de ses actes mais... Elle ne se montrait jamais réellement. La seule personne qui l'avait vu aimer comme jamais avait été Michael. L'unique être qui l'avait vu pleurer avait été... Michael. En réalité Michael était le seul à la connaître partiellement, le seul à savoir légèrement déchiffrer son cœur et décrypter ses pensées. Il était le seul et l'unique à ne jamais l'avoir trahi, le seul en qui elle avait confiance. Malheureusement pour lui elle ne lui rendait pas bien ses sentiments, elle ne l'aimait pas comme il l'aurait désiré. L'Amour pour elle ? Elle avait oublié ce que c'était...

C'était une notion abstraite, un sentiment qui lui était en réalité presque interdit. Pouvait-elle se permettre un jour d'aimer à nouveau ? Non certainement pas, cela la ferait courir à sa perte car ce sentiment dévastateur était sa faiblesse et certainement l'une de ses plus belles faiblesses. Son talon d'Achille en quelque sorte. Elle avait tout donné au nom de l'amour mais avait aussi tout perdu... En particulier sa confiance et... sa normalité. Depuis sa déception amoureuse, depuis qu'un homme avait osé briser son cœur, depuis qu'il l'avait fait souffrir Katherine Thornes n'avait plus jamais été cette femme aimante et douce. Elle s'était emmuré dans un mutisme insondable jusqu'à la mort de ce dernier, ce souverain... celui qui avait préféré le pouvoir à l'amour. Un masque indéchiffrable avait alors dissimulé son visage, sa personnalité, désormais devenu une flamme imprévisible, autant séductrice que dangereuse. Qui s'y frotte s'y brûle. Katherine était devenue une femme qui perdait toutes confiance envers les gens, une Demoiselle qui savait qu'elle ne se marierait jamais et qui n'aurait jamais d'enfant. L'amour le connaîtrait-elle à nouveau ? Certainement pas de toutes les manières elle se l'interdisait presque... c'était un sentiment destructeur... Qui la rendrait à nouveau faible. Non plus jamais elle ne voudra rencontrer l'amour ni même y songer même si au fond d'elle elle ne rêve que d'une seule et unique chose : avoir une famille. Sa Famille.

La véritable discussion avait alors commencé. L'inconnue s'appelait donc Sarah, cette Sarah qu'Alexender semblait aimer plus que tout, quitte à sacrifier sa vie pour elle. Comme elle aurait qu'un homme fasse de même pour elle ! Oui Michael le faisait mais ce n'était pas l'homme qu'elle aimait. Comme elle avait hait ce roi... Plus que tout au monde. Sa jeune interlocutrice avait affiché un petit sourire lorsqu'elle lui avait bien fait comprendre qu'elle avait entendu parler d'elle de part son jeune amant. Elle parlait donc de ce jeune homme, lui disant ce qu'elle savait de lui, ses impressions, ce qu'elle pensait. Etait-il blessé ? C'était une bien grande question. Elle en avait une petite idée, il lui semblait que oui mais... il n'en laissait absolument rien paraître. Bien sûr cela devait être fortement lié à la Tragédie du théâtre. Elle lui avait expliqué qu'elle l'avait vu pour la première entrain de se battre avec Stan. Mais pourquoi avaient-ils commencé à se battre ? Que s'était-il passé pour qu'un tel ressentiment naisse chez les deux Hunters puis disparaisse quelques secondes plus tard lors de l'arrivée de la Comtesse ? Katherine n'en savait pas plus que ça et en réalité elle s'en fichait presque royalement. S'ils avaient décidé de se taper dessus cela lui était bien égale, ce n'étaient pas ses affaires après tout. Qu'ils s'entre-tuent ! Avec gentillesse la Hongroise posa sa main sur celle de Sarah et la serra doucement comme pour la rassurer sur le fait qu'il n'était peut-être pas blessé gravement :


- Je vous assure Sarah qu'Alexender semblait aller bien lors de notre rencontre.

Elle se souvenait encore parfaitement de la soirée passée chez les catins à WhiteChapel. Ce lieu n'était pas inconnu de la jeune femme qui s'y rendait assez souvent pour rechercher des créatures sombres de Londres. Elle faisait simplement son travail et n'aimait pas vraiment s'y attarder. Ces endroits ne lui inspiraient absolument pas confiance, trop sombres peut-être... Cela lui faisait à chaque fois des frissons de terreur, elle n'aimait réellement pas s'y rendre, cela la terrifiait en quelques sortes. L'inconnu lui faisait peur ce qui était assez surprenant pour une Huntress âgée de plus d'un siècle. Mais rien ni personne est invincibles... Elle avait son courage et ses peurs... Au fond malgré sa nature lycanthropique elle restait humaine... faible mortel.
Nous disions donc qu'elle avait rejoint ses deux nouveaux coéquipiers dans ce quartier de Londres pour mettre en place un plan d'attaque... Elle leur fournirait des armes si nécessaire... ce qui allait certainement l'être puisque le Yard s'était pointé et avait fait Alexender prisonnier. Cela avait eu le don d'énerver Katherine au plus haut point, ils ne pouvaient même plus discuter tranquillement dans cette ville ! Mais que pouvait-on faire sans être surveillé à chaque coin de rue ? A cette pensée Raina grogna de frustration, sa maîtresse avait raison, elles n'avaient jamais été une seule fois en paix... De plus la propriétaire du corps humain s'était embourbée dans une affaire jusqu'au cou... Elles finiraient par y laisser leur peau à toute !
Katherine retira délicatement sa main douce, elle couvait presque la demoiselle du regard ce qui contrastait avec son attitude un quelque peu arrogante depuis e début de leur conversation. Elle releva la tête et observa Michael revenir avec du pain et du bon vin. La belle demoiselle aurait aimé se nourrir comme les paysans toute sa vie... Du vin, de l'eau, du pain, un bouillon, du ragoût, voilà ce qu'elle aimait la nourriture simple mais consistante. Malgré cela elle aimait sa richesse, son titre, ses effets personnels, elle avait toujours vécu ainsi me diriez vous... Elle n'a jamais connu autre chose que le luxe et la beauté de la noblesse. Bien sûr elle avait tué, beaucoup, peut-être même un peu trop mais cela ne lui empêchait pas de vivre comme une Reine à côté de tout cela.

Katherine avait pris place dans un fauteuil, les jambes croisées face au foyer. Elle observa Sarah prendre place en face d'elle et commença à rompre le pains de ses fines mains. Il était encore chaud, c'était si agréable ! Les verres de vin furent servi et bientôt la demoiselle en prit un dans sa main qu'elle commença à déguster avec délice. Elle aimait cet alcool si doux qui coulait dans sa gorge nacrée. Elle s'était dévoilée, la voilà désormais aux yeux de son interlocutrice Katherine Thornes, Huntress, Comédienne et Comtesse... Elle ne lui avait simplement pas dit sa véritable nature, ni qu'elle était Hongroise, ni ce qu'avait été sa mère... Peut-être que si elle en venait à mieux se connaître elle oserait franchir le cap de simple connaissance. Avec Alexender et Stan c'était différent. Il leur fallait des preuves comme quoi elle n'était pas une ennemie à leurs yeux...
Michael prit place dans un fauteuil non loin de la femme qu'il servait et prit un verre. Mademoiselle Thornes s'empara de son assiette creuse et y plongea sa fourchette. Elle prit une petite bouchée se délectant de cette sensation si merveilleuse... Elle plaignait quelques fois les vampires qui ne pouvait se nourrir des délicieux mets humains. La Comtesse finit de mâcher les aliments avec distinction et finit par lui répondre :


- Je suis persuadée qu'il s'en sort très bien pour le moment. Il n'est pas bête, peut-être s'est-il retiré de la ville pour quelques jours le temps que le temps efface les problèmes. Je sais bien que vous êtes coincée ici Mademoiselle et j'en suis peinée pour vous, vous n'êtes pas dans une situation des plus confortables.

La créature à la longue chevelure de jais hocha lentement la tête en entendant les paroles de « l'inconnue ». Ainsi ses parents devaient venir la chercher au couvent le lendemain. Ce n'étaient pas réellement les problèmes de Katherine mais elle faisait comme si cela l'intéressait. Elle hochait lentement la tête, prenant une mine soucieuse. Elle grimaça alors en entendant la suite. Bien sûr elle pouvait l'inviter à venir chez elle passer quelques jours si cela pouvait l'arranger... Katherine ne s'attirerait peut-être aucun problème, personne aurait l'idée de venir fouiller chez elle. Qu'avait-on à lui reprocher ? Pour le moment : absolument rien. Aucun des agent l'avait reconnu le soir de l'Arrestation, elle était encore libre de tous mouvements et elle pouvait bien prétendre qu'il s'agissait d'un membre éloigné de sa famille si cela pouvait éviter tous les ennuis possibles et inimaginables que pouvaient causer la simple présence de cette femme chez elle. Mais était-ce seulement une bonne idée ? Devrait-elle se résoudre à cela ? Katherine posa ses yeux dans la cheminée en continuant de manger et d'écouter les paroles de Sarah. Elle se redressa alors, essuya avec grâce ses lèvres délicates avec un tissus de soie et se pencha en avant décroisant ainsi les jambes. Elle posa son assiette encore à moitié pleine sur la table et finit son verre de vin. La belle Comtesse lia ses mains entre elles et posa son regard imperturbables sur son interlocutrice. D'une voix douce et avec un léger sourire elle s'exclama alors :

- Que désirez-vous que je fasse pour vous venir en aide Sarah ? Je ne peux pas vraiment m'engager dans quelque chose pour le moment... je suis une inconnue aux yeux du Comte et de ses sbires autant profiter de cet avantage, cela serait mal venu que de rater cette chance de la nuire ne serait-ce qu'un petit peu plus...

La belle se leva et se plaça derrière Sarah posant doucement ses mains sur ses épaules :

- Je regrette que vous ayez à vivre ça... je suis persuadée que nous trouverons une solution pour éviter ce mariage. Ce monstre ne sera pas votre mari Mademoiselle...

Elle s'arrêta quelques instants et finit par demander :

- Vous êtes une Huntress My Lady, mais après quelles créatures courrez vous ?

Elle s'était penchée, ses lèvres se trouvent à quelques millimètres de sa joue. Michael observait la scène en continuant de manger. Il avait bien vite finit son assiette. Doucement d'un geste de la main droite, Katherine vint caresser l'autre joue de Sarah en souriant. Elle se délectait de sa peau tiède... Elle voulait savoir... Se ferait-elle tuée parce qu'elle n'était pas humaine ? Dans tous les cas elle ne lui révélera rien pour le moment, elle avait encore tant de chose à faire !


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Kather10
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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeVen 26 Sep - 15:28

La chasseuse se sentait légèrement mieux. Savoir qu’Alexender allait bien la rassurait. Ne pas savoir l’avait rendue folle d’inquiétude. Perdue dans les rues de Londres, elle n’avait pu savoir s’il allait bien, s’il était encore en vie ou s’il avait quitté le pays sans un regard en arrière. Savoir qu’il était en vie et bien portant, lui faisait moins peur pour l’avenir. Elle savait qu’elle se leurrait quelque peu. Même blessé, le jeune homme continuait de se battre alors son semblant de santé pouvait être simplement une façade. La jeune femme près d’elle tenta de se faire rassurante.

- Je suis persuadée qu'il s'en sort très bien pour le moment. Il n'est pas bête, peut-être s'est-il retiré de la ville pour quelques jours le temps que le temps efface les problèmes. Je sais bien que vous êtes coincée ici Mademoiselle et j'en suis peinée pour vous, vous n'êtes pas dans une situation des plus confortables.

Sarah sentit de nouveau un poids immense peser sur ses épaules. En se concentrant uniquement sur Alexender, elle avait peu à peu oublié que sa situation n’était pas des plus enviables non plus. Dans deux jours son destin serait sceller et elle ne pourrait plus rien y faire. Du revers de la main, elle repoussa son assiette. Cela lui coupait l’appétit. Comment pouvait-elle manger alors qu’elle se savait cloîtrer dans une cage en or sous peu. La captivité n’avait jamais été pour elle. Mais maintenant, alors que tout était presque perdu, que pouvait-elle faire de plus? Que pouvait-elle changer? C’était une question ou aucune réponse ne se formulait. Elle était perdue, tout simplement. Katherine semblait s’en rendre compte.

- Que désirez-vous que je fasse pour vous venir en aide Sarah ? Je ne peux pas vraiment m'engager dans quelque chose pour le moment... je suis une inconnue aux yeux du Comte et de ses sbires autant profiter de cet avantage, cela serait mal venu que de rater cette chance de la nuire ne serait-ce qu'un petit peu plus...

Encore une fois, un souvenir fugace traversa l’esprit de la magicienne. Une pensée, une idée, tout de suite oublié sans qu’elle ne puisse s’en rappeler le moindre souvenir. Elle ignorait ce que le Comte avait pris dans son esprit mais il avait réussit à supprimer de sa mémoire quelque chose et c’était cette information importante qui lui manquait. La  jeune femme poussa un long soupir. Même avec de l’aide elle voyait difficilement comme la Hongroise et son acolyte pouvait empêcher la suite des choses.

-Vous ne pouvez certes pas m’être d’une grande utilité à moins d’avoir avec vous une meute de loup prêt à empêcher se fiacre d’arriver à destination.

Elle eu un petit rire nerveux. Elle y avait songé, de le faire elle-même, avec ses propres pouvoirs. Mais les loups de brumes qu’elle créait lui échappaient. Depuis sa morsure, c’était le pouvoir qu’elle contrôlait le moins. De plus, les animaux brumeux auraient attiré l’attention. Elle avait encore une journée entière pour y penser, mais une seule.

- Je regrette que vous ayez à vivre ça... je suis persuadée que nous trouverons une solution pour éviter ce mariage. Ce monstre ne sera pas votre mari Mademoiselle...

L’héritière Spencer eu un pâle sourire. Si seulement elle pouvait le croire. Tout Londres ne devait avoir que cela à la bouche. Les grands hôtels avaient déjà du envoyer leurs prospectus au deux demeures pour être choisit comme endroit de réception. Le consentement de ses parents ne faisait aucun doute. Il ne manquait plus que celui de l’évêque. Sarah espérait de tout cœur que Monseigneur Radcliffe allait refuser un tel mariage. L’église devait bien être au courant de la nature si peu flatteuse du Comte! N’avait-il pas osé provoquer un duel lors d’une soirée mondaine? Tuer un autre gentleman, devant tous. Quelle horreur! Et la haute société lui avait pardonné, tout simplement, sans rien ajouter, lui accordant même certaines louanges. C’était à se demander à quel point il la manipulait. Malgré le goût amer qu’elle avait en bouche, la jeune femme prit une gorgée de vin. Aussitôt le goût corsé du liquide chassa légèrement son amertume. Katherine de son côté avait finit son assiette et se promenait dans la pièce.

- Vous êtes une Huntress My Lady, mais après quelles créatures courrez-vous ?

Sarah eu un instant de réflexion. Depuis quelques temps, sa position envers les créatures de la nuit avait si radicalement changé qu’elle n’avait pas pris le temps de philosopher de nouveau sur la question. Elle avait été si occuper par le comte et ses sombres desseins qu’elle en avait oublié son métier propre. Elle chassait les loups-garous, oui. Leurs instabilités de la pleine lune en faisaient des créatures sournoises, assoiffées. Ils étaient dangereux. Et pourtant... Elle avait pris contacte avec certains membres de meutes sur les docks qui lui avaient assuré pouvoir se maitrisé. Si un loup-garou se contrôlait, pouvait-elle encore le considérer comme dangereux? Et sa meilleure amie, portée disparut, aurait-elle le courage de la tuée simplement pour sa nature malencontreuse? Probablement pas. Après un long silence, elle tourna la tête vers la jeune femme pour lui répondre.

-Pour l’instant, une seule... Je ne m’élève que contre ce qui est un danger pour l’humanité. Le reste m’importe peu.

Elle avait déjà tant de difficulté avec un seul être paranormal, elle n’allait pas s’en mettre un de plus sur le dos. Le contact rapproché avec la jeune femme la mit mal à l'aise. Elle n’avait jamais été un être très tactile. Elle avança sa chaise, se soustrayant des mains froide de la demoiselle. En face d’elle, son acolyte terminait doucement son assiette. La rapidité avec laquelle il avait tout engloutit témoignait de sa faim. Il avait bien fait honneur au repas.


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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMer 15 Oct - 15:04

La discussion avait tourné vers l’intérêt principal de la jeune chasseuse de monstres assise en face d'elle. Ce n'était pas réellement celui de Katherine, Alexender était certes un jeune homme des plus élégants, tempétueux et hostile dès leur première rencontre mais charmant. Cependant cela lui passait presque au dessus de la tête, elle n'était pas là pour parler de l'état de cet homme. S'il voulait lui cacher ses blessures qu'il le fasse et tente de se montrer encore plus fort ! Mais c'était un humain, un être vivant qui aura du mal à se rétablir de ses égratignures qu'elles soient physiques ou amoureuses. La jeune Hongroise se fichait pas mal de savoir quel type de blessure il avait pu avoir, la chose qui l'importait pour le moment c'était de le savoir en vie et c'était déjà une grande avancée dans leur recherche. Sarah venait de découvrir qu'il s'était échappé et qu'il n'était pas mort. Leur querelle et cette petite hostilité lors de leur rencontre avait donc été des plus ridicules et inutiles puisqu'elles défendaient à peu près les mêmes principes, à une petite différence près, la jeune Hongroise ne se sacrifierait pas pour quelqu'un mis à part son majordome. Autrefois peut-être qu'elle l'aurait fait pour Lui, cet être qu'elle avait osé aimer et dont elle aurait du se douter que cette relation n'aurait mené à rien d'autre que de la tristesse. Cet homme avait il été triste de la rejeter ? L'avait-il un jour réellement aimé ? Avec le temps la jeune femme en doutait très fortement, elle en était même presque persuadée. Quand on aime on ne compte pas et pourtant il avait préféré son pouvoir et sa richesse à l'amour. La vie fait parfois mal les choses. Désormais elle ne se sacrifierait plus pour personne, elle avait offert son cœur, on lui avait rendu des cendres. La notion d'amitié lui avait toujours été inconnu, celle de l'amour ? Il lui semblait qu'elle n'avait jamais réellement su ce que cela pouvait être. De toute évidence il ne l'avait pas assez aimé alors que devait-elle penser de ce sentiment destructeur ? Elle ne devait plus jamais aimer... juste paraître agréable et douce lors de ses moments de faiblesses mais ne plus jamais permettre à un homme de lui dérober son bien le plus précieux... son cœur. Plus aucun homme ne devra sécher ses larmes ou la prendre dans ses bras pour lui murmurer des mots d'amour qui ne seront jamais que le fruit d'une illusion défendue  et traîtresse que peut être la passion.

Manger ne lui avait pas été bien compliqué. La faim la tiraillait, non pas qu'elle ne se nourrissait pas insuffisamment, simplement qu'elle vivait pour manger et non pour l'inverse. C'était peut-être un des seuls plaisirs de la vie qui a toujours existé en elle. Le jour où elle arrêtera d'approvisionner son corps de substances essentielles à sa santé ce sera que la Katherine que nous connaissons tous ira mal... peut-être aura t-elle été la victime d'une déception amoureuse ? Pardonnez-nous cela ne doit pas se reproduire... Alors disons, peut-être qu'elle aura perdu un être cher ? Une trahison ? Une manipulation ? Le sort qui s'acharne sur elle ? Katherine, femme toute aussi tempétueuse qu'imprévisible, se murera dans son mutisme despotique, incapable de nous révéler les larmes que son âme réussira à étouffer.
Son interlocutrice, quant à elle, ne semblait pas être une grande mangeuse... c'était à peine si elle avait touché à son assiette ! Raina grognait à l'intérieur de la belle lycanthrope. Partisane de la classe ouvrière, gaspiller la nourriture était pour elle un grand pécher, comment osait-on rejeter ce que tant de gens convoitaient ? Il fallait bien dire que Katherine était du même avis qu'elle, elles avaient la chance de descendre d'une famille noble, la nourriture ne leur manquait pas, seule l'honnêteté semblait réellement décidée à les fuir bec et ongles. Pourquoi tous ces aristocrates étaient-ils tous les mêmes ? Hypocrites, laids, prétentieux ? Oh Katherine ne s'y méprenait pas, elle pouvait se montrer d'une prétention qui n'avait d'égale ou bien d'une arrogance la faisant paraître haïssable mais elle avait bon fond. Ses manières excentriques et exagérées sont apparues au cours du temps pour masquer ses faiblesses. Notamment son hypersensibilité qui la fait devenir un être lunatique et dépressive.

La belle ne savait pas quoi faire pour venir en aide à cette demoiselle. Tout paraissait être perdu, les espoirs de cette Sarah envolés avec l'amour qu'elle portait au Sieur Ravellow. La jeune femme allait se marier et Katherine ne pouvait pas y faire grand chose. Se dresser contre ce Comte serait s'attirer les foudres de la haute société dont elle faisait partie. Non, elle ne devait pas s'attirer d'ennui pour le moment, cela pourrait être inconscient... A part Mademoiselle Spencer qui refuserait un tel mariage ? Les dindes de la Cour jaseraient sur le compte de la Comtesse Thornes disant qu'elle désirait l'homme rien que pour elle, ce qui était, à vrai dire, loin d'en être le cas. Oh oui elle le voulait elle désirait, non pas lui mais son sang, son cœur et même ses dents s'il le fallait. Ses désirs n'avaient rien de tendres ou bien d'amoureux ils étaient passionnels mais dans le sens criminel. Eliminer cette chose serait montrer à cette société vampirique qu'ils sont bien loin d'être immortels et invincibles... les crimes ne sont jamais (ou presque) impuni. Katherine le savait et elle ne s'attendait pas au paradis après sa mort. Après tous les meurtres qu'elle avait commis... Son Seigneur tout puissant ne lui offrirait jamais le repos éternel.

Une meute de loups pour arrêter la diligence. Voilà qui pouvait être fort intéressant. Mais pouvait-elle simplement se risquer à se mettre en péril pour une femme qu'elle ne connaissait même pas ? Bien sûr Katherine désirait aider et trouver une solution pour cette jeune Sarah, cependant risquer sa vie et sa couverture pour elle  c'était un peu trop. Katherine avait croisé les jambes sur son fauteuil semblant réfléchir, perdue dans les méandres de son esprit. Elle jeta un regard à Michael qui s'était arrêté de manger. Il posa sa fourchette dans son assiette et attendit la suite de la conversation. Soudainement Katherine demanda :


- Mademoiselle pense à une meute de loup qui pourrait arrêter ce fiacre. Pourquoi des loups et qu'est-ce qui vous ferait penser que je pourrais en avoir une meute entière ? Si cette idée vous a traversé l'esprit c'est qu'elle n'est pas sortie de nulle part. Vous pensiez à quelque chose mais à quoi ? Certes les loups sont des créatures effroyables en Europe mais justement si celles-ci ont une réputation si mauvaises comment pouvez-vous penser qu'elles puissent un jour vous venir en aide ? Mieux encore, qu'elles s'intéressent à votre cas ? Ma question est donc la suivante, je m'arrête peut-être sur un détail mais cela pourrait avoir son importance, à quoi pensiez vous Mademoiselle Spencer ?

Katherine eut alors un petit sourire, même Michael semblait presque réfléchir sur ces questions. Cependant il continua de manger, dévorant sa maîtresse du regard. Il se souvenait encore d'elle lorsqu'elle était enfant. Il l'observa se lever, l'assiette vide posée sur la table basse. La jeune femme posait son regard un peu partout. Elle s'arrêta devant une fenêtre et laissa son esprit divaguer dans l'obscurité. Raïna semblait presque l'appeler, elle voulait prendre un peu la place. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas gambadé, elle désirait se dégourdir un peu les pattes. Brusquement elle se retourna revenait à la réalité et se rapprocha de cette Sarah, posant ses mains sur ses épaules doucement comme pour les masser. Ses mains passèrent doucement sur ses joues, un petit sourire flottant sur ses lèvres. Elle se pencha vers sa joue et lui posa alors la question. La réponse la convainquit. Peut-être qu'au final elles se ressemblaient. Katherine courrait après les meurtriers... et elle semblait faire de même. Alors que la belle avait tourné la tête légèrement pour lui répondre la belle Hongroise lui vola un léger baiser et la laisser avancer son siège en souriant. Finalement elle prit place sur les genoux de Michael, croisant les jambes. Le jeune homme posa sa main sur la sienne doucement. Elle s'empara alors de son verre, y fit tourner le liquide sombre et en but une petite gorgée.

- Bien... celles qui nuisent à l'humanité. Vous attaquez donc vous aux humains ? Je veux dire, les simples criminels ont-ils une importance particulière à vos yeux ou bien ne vous occupez-vous que de l'irréel ?

La jeune femme se pencha vers la table et attrapa la bouteille remplissant le verre de son majordome. Elle le fit boire doucement en souriant avant de jeter un coup d'oeil à sa montre à gousset. Elle ne devait pas tarder dans les lieux, il lui fallait tout de même aller se reposer mais elle était prête à tenir compagnie à cette femme pour la soirée. Michael se lécha doucement les lèvres et enroula un bras autour de la Demoiselle. La Hongroise avait appris à vivre avec le fait qu'on ne pouvait plus l'aimer, alors pourquoi le rejeter ? Lui au moins semblait la tenir haut dans son cœur.

Spoiler:


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Kather10
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMer 26 Nov - 19:49

Désir ou simple fatalité? Si le hasard n’était pas de ce monde, c’est qu’il y avait une raison à tout. Aussi subtile et invisible que fût cette raison elle existait et c’est elle qui avait doucement changé le destin de la jeune Spencer. Sa rencontre avec le Comte avait une raison, tout comme celle qu’elle avait eue avec le Sieur Ravellow. Des liens s’étaient tissés et sa destinée avait doucement changé de cours. Tout avait une raison, aussi difficile fût-elle. Alors pourquoi n’arrivait-elle pas à trouver un sens à sa situation? Pourquoi elle était enfermée ici, derrière des barreaux qu’elle avait elle-même érigés pour se protéger, mais qui demeuraient une prison tout de même. Elle était enfermée alors que son assaillant vivait libre au grand air et que son tendre amant était perdu, loin de tous, loin d’elle...
Tout était inéluctable et sans hasard. Il fallait simplement en trouver le sens. C’était également la même chose pour les deux inconnus qui se tenaient devant elle. S’ils s’étaient rencontrés, c’est que quelques choses devaient se produire, ou avoir lieu. Ils avaient failli s’entretuer et pourtant, ils étaient désormais assis tous les trois autour d’une table dans la fraîcheur de la nuit. Il était presque cocasse de constater que cette petite rencontre donnait l’impression d’un simple souper entre amis. Et pourtant il n’en était rien. Loin de l’émeraude de la Tamise, dans la forêt des âmes, là où l’hiver commençait à prendre place, l’heure était sombre.
Sarah était lasse, lasse de ses nombreux coups d’épée qui s’étaient enfoncés dans l’eau avant de se faire vaincre par l’onde. Elle ne faisait que s’enfoncer de plus en plus. Il lui faudrait faire de nombreux efforts pour se sortir de cette torpeur encombrante. Beaucoup de gens comptaient sur elle. Elle avait le poids de l’humanité sur les épaules. Oui, beaucoup de gens comptaient sur elle alors que pour sa part, elle avait si peu d’alliée pour l’épauler...
La conversation avec les deux comparses avait dévié considérablement du sujet. D’une certaine médisance, ils étaient rapidement venus au vif du sujet. Pourquoi Sarah avait-elle parlé de loup? La jeune femme eut un instant de réflexion. Elle avait toujours trouvé ses créatures fascinantes. Liés de près à l’occulte, ils avaient traversé l’histoire de l’humanité en charmant bien des hommes. C’étaient des animaux d’une grande puissance, d’une agilité étonnante et bien sûr incroyablement mystérieuse. Oui, la magicienne avait toujours vu ces animaux comme des sauveurs et elle espérait qu’il pourrait venir la sauver, encore une fois. Devant le regard inquisiteur de Mademoiselle Thornes, elle ne put qu’élucider son idée.


- Ce n’était qu’une simple idée farfelue mademoiselle. J’ai toujours considéré les loups comme étant des créatures fort intelligentes. À Édimbourg, certains paysans les élèves, moi-même j’en aie eu un, autrefois... Une attaque de loups fausserait les pistes, et me donnerait plus de temps. Mais ce n’était qu’une idée parmi d’autres, il ne faut pas s’attarder.

Rien ne servait d’en dire plus. Lui parler de ses pouvoirs n’aurait servi qu’à agrandir le malaise qu’il existait entre eux. Ses pouvoirs avaient le don de la rendre étrange voir dangereuse aux yeux de ceux qui l’entouraient. Elle n’avait pas oublié le regard effrayé d’Alexender lorsqu’elle lui avait fait une petite démonstration. Non, il valait mieux taire ce genre de détail. Michael pour sa part avait un coup de fourchette qui aurait honoré la reine Victoria elle-même. Il avait terminé son assiette avant de la pousser devant lui, sans doute fort satisfait du repas qu’il venait de déguster. Sarah pour sa part n’avait pas touché à son assiette. Elle avait perdu l’appétit depuis très longtemps.

- Je ne cherche qu’une simple solution. Le déluge même me serait salutaire contre cette situation.

Il était difficile de se sortir de sa situation. Un fiacre, un majordome... Elle avait déjà tout réglé pour refaire l’échange avec Madeline mais encore là, il était difficile de tout prévoir. Malheureusement, la conclusion demeurait la même. Elle allait revenir au manoir et de là elle serait enfermée de nouveau, dans l’attente impossible de son mariage. Cette seule idée la révulsait. Katherine avait terminé de se promener dans la pièce et elle était venue s’asseoir ni plus ni moins que sur son compagnon. Cette preuve flagrante d’affection était anormale pour la jeune Spencer. Dans le milieu aristocratique, les marques d’affections ou de tendresses étaient inacceptables en public. Elles devaient avoir lieu dans la quiétude d’une chambre, loin des regards indiscrets. Aussi, les joues de la demoiselle rougir de manière imperceptible. Heureusement, la jeune mademoiselle Thornes poursuivit la conversation, évitant à la magicienne le malaise du silence.

-Si ces incapables du Scotland Yard étaient capables de faire leur travaille... C’est leur boulot de s’occuper des criminels de la vie de tous les jours. Pour ma part, je trouve que l’irréel est déjà bien assez préoccupant et dangereux. N’importe qui est capable d’arrêter un voleur, mais lorsqu’il s’agit de vampire ou de loup-garou, un être humain normal ne possède pas les capacités nécessaires pour mener et gagner ce combat. Sans connaissances propres, c’est une mort certaine qu’il l’attend. C’est là le but des hunters, protéger ceux qui ignorent...

[i] L’heure avançait, le soleil allait poindre le bout de son nez dans quelques instants. Il était temps de prendre congé de ses invités. Sarah était heureuse de cette rencontre hasardeuse. Elle avait enfin pu avoir de nouvelle d’Alex, sans se heurter a une impassibilité certaine. Il allait bien, c’était l’important. Surtout, elle n’était plus la seule à se soucier du sort de l’humanité. D’autres hunters étaient là. D’autres hunters se joindraient à leur cause... et ensemble, ils vaincraient la nuit. L’horloge du salon en bas sonna l’heure. Il était tard. Les deux voyageurs devaient être fatigués. Après une fuite de la capitale, ils devaient être épuisés. Prenant un sourire compatissant la chasseuse les regarda.

-Mais je suis impardonnable, je vous empêche de vous reposer, vous avez du faire long voyage... J’ai été ravie de vous rencontrer. Vous avez raison, le mieux pour vous c’est de demeurer invisible aux yeux du Comte et de ses Sbires. Ainsi, vous aurez une plus grande liberté d’action... Soyez prudent...


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Signat10
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Katherine Thornes
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeMar 16 Déc - 22:59

Katherine, femme peu ordinaire, avait rencontré ce soir-là une charmante personne. Une humaine très certainement, celle-ci ne semblait pas être une créature des plus étranges comme la Hongroise a pu croiser sur sa route durant ses longs périples. Elle paraissait tout à fait normale quoiqu'assez perturbée à la longue. Ne s'était-elle pas méfiée d'elle directement ? On aurait presque pu dire qu'elle l'avait prise pour une ennemie au premier abord ce qui était finalement compréhensible puisque sa situation actuelle semblait être des plus délicates. D'ailleurs Katherine ne s'était-elle pas non plus méfiée de cette jeune femme pour diverses raisons ? Tout d'abord la peur qu'elle ait entendu leur conversation, mais également celle de tomber sur une aristocrate rangée bec et ongles du côté de ce Lord Keïsuke. Cela l'aurait mise dans une situation des plus délicates bien qu'elle aurait pu l'arranger en quelques petites secondes. Un cadavre de plus ou de moins à cacher, elle n'en voyait presque plus la différence... Ah si, son Seigneur le lui ferait payer plus tard mais à quoi bon culpabiliser ? Elle savait parfaitement que les seules portes qui lui étaient fermées étaient celles du Paradis. Bien sûr tuer faisait parti de son petit train train quotidien depuis un bon siècle d'existence. Cela avait commencé par sa mère... Cela avait fini par être le simple fait qu'une créature puisse être assoiffée de sang. Humain, vampire, ou loup-garous peu lui importait à ses yeux il étaient tous les mêmes. Des suppôts de Satan, les sbires d'un seul et unique homme le Diable. Dieu avait pitié des victimes, était-elle donc leur meurtrière ? Bien entendu, cela allait de soi, parfaitement orchestré, elle prenait grand soin de tourmenter un peu ses prochaines cibles avant de les achever, comme un chat jouant avec une souris entre autre. Mais n'était-elle finalement pas ce félin vicieux et joueur ? N'était-elle pas une de ces créatures qu'elle ne chérissait pas plus que nécessaire ? Être lycanthrope était une affreuse condition pour elle qui aimait l'humanité. Ses deux entités lui faisaient perdre tout sens de la réalité. A cause d'elle son corps n'abritait pas une seule âme, comme il était à la base conçu pour mais trois... Celle d'une humaine, d'un loup et d'un léopard. Non pas qu'elle soit une créature des plus sanguinaires qui existent dans ce sombre monde qu'était la Terre au XIXème siècle mais plutôt qu'elle se voyait comme l'un de ces monstres qu'elle abattait.

La discussion avait tourné sur le sujet des loups. Oui Katherine connaissait la peur qu'inspirait les loups pour les hommes. Certains voyaient en eux des démons, d'autres des mangeurs d'hommes. Elle, la jeune Hongroise ne les percevait pas comme cela. Elle ne les voyait pas non plus comme des créatures qui venaient au secours des personnes pour éviter de dire simples mortelles. Elle les voyait comme des créatures majestueuses et aimantes. Que serait un loup sans sa meute ? Un solitaire qui pouvait bien vite devenir agressif pour survivre ou bien soumis et mourant. Dans une meute, lorsque les belles saisons arrivaient certaines louves avaient des brioches au four ou bien déjà des petits. Leur esprit de solidarité leur permettait de s’entraider et d'acquérir une parfaite complicité. Il s'agissait de créatures dotées d'une grande intelligence mais aussi d'une certaine fierté et Raïna, sa louve semblait englober toutes ces particularités. Oui elle aimait les enfants, mais non elle n'était ni douce ni des plus agréables. Sa solitude lui faisait adopter un caractère des moins enviables et la rendait un quelque peu agressive. Seul l'entité de Michael semblait lui convenir, elle paraissait l'accepter bien que la coopération semblait un quelque peu compliqué.

Katherine afficha peu à peu un petit sourire joueur. Elle pointa doucement son doigt devant elle comme s'il s'agissait d'un avertissement :

- Farfelue mais intéressante vous ne pouvez le nier.

Cependant elle se renfrogna quelques secondes plus tard, ses propos semblèrent la toucher profondément. Les loups étaient donc des bêtes d'élevage ? Les hommes leur enlevaient décidément tout leur charme...

- Ces bêtes sont bien mieux en liberté Mademoiselle que domestiquées. Elles n'ont rien demandé, pas même l'aide des hommes, ce sont eux qui sont venus à elle et qui ont décrété que tout leur appartenait. Le loup doit être moins animal de compagnie ou d'amusement que de respect. Laissons donc ces créatures vivre en paix... La nature est faite à leur image, sauvage mais digne et fière.

La jeune femme n'avait pas totalement fini son assiette elle ne désirait pas se montrer non plus comme une femme gloutonne mais plutôt bonne vivante. Se priver des plaisirs simples de la vie était pour elle passable de haute trahison. Quelle offense ! Manger c'était la vie à ses yeux, ce peu de chose qui la raccrochait à la réalité, à sa condition d'humaine tout comme dormir. Michael, quant à lui, ne se gênait pas. N'aimant pas le gaspillage il aimait déguster son assiette jusqu'au dernier morceau et tant pis si cela dégradait son image de parfait majordome. Il savait qu'en présence de sa maîtresse il pouvait être lui-même. Après tout ne devrait-il pas la connaître plus que quiconque dans ce monde?il l'avait vu enfin puis grandir... Subir les supplices de sa mère puis lentement au fil de sa croissance pour devenir une femme laisser une âme de meurtrière se glisser dans son âme. Il avait vu son chagrin d'amour mais aussi ses haines. Il avait tout partagé avec elle absolument tout.
La jeune femme s'était levée pour papillonner dans la pièce se plaçant quelques fois juste derrière son interlocutrice pour venir poser ses mains fines et délicates sur ses épaules ou bien caresser ses belles joues nacrées. L'idée même du déluge l'amusa. Katherine était une femme qui n'avait pas eu vraiment d'enfance, elle se rattrapait à l'âge adulte.

- Le déluge ? Oh non pas maintenant ! Nous avons tout d'abord quelques petits... hum... monstres à réduire à l'état de cendres... peut-être me faire des colliers de leurs dents et... Elle se coupa en plein élan semblant réfléchir. Par ailleurs ce Noé... Comment a t-il fait pour nourrir tous les animaux sur son arche ? En voilà une bonne question...

Oui elle pouvait également paraître étrange mais que serait donc cette Katherine sans cette petite touche d'extravagance ou d'étrangeté ? C'était pour cela que Michael l'aimait... Pour ce qu'elle était vraiment. Il l'accueillit chaleureusement lorsqu'elle s'installa sur ses genoux. Bien évidement en public elle n'agirait jamais ainsi c'était un geste presque anodin pour elle. Ce contact ne la révoltait pas. La réaction de cette Sarah Spencer la fit rire doucement passant un doigt le long du bras de Michael avant de prendre sa main dans la sienne, buvant quelques fois un peu de vin pour se dessécher la gorge.

- Mademoiselle est gênée ? Elle eut un petit sourire joueur et s'appuya contre le torse de son domestique. Peut-être devrais-je revoir mes manières mon cher Michael... Nous sommes un peu trop proche... elle éclata de rire en voyant l'air de son majordome. Mais non mon ami je ne changerais rien. Seule la société ne sera pas spectatrice de notre proximité. Je suis certaine que Mademoiselle gardera tout cela pour elle...

Elle caressa doucement la joue de son amant de quelques nuits, de son ami mais surtout de son majordome. Katherine finit simplement pas l'écouter à demi mots bien trop concentrée à réfléchir sur ce qui l'attendait à elle mais aussi à cette jeune femme. Quelle vie aurait-elle mené si ces créatures monstrueuses n'étaient pas sortir de sous les lits pour pointer le bout de leur nez ? Peut-être serait-elle déjà morte depuis plus d'une soixantaine d'années... Peut-être même aurait-elle eu encore une famille, avec son père et sa sœur, sa mère étant une femme totalement à part. Oui la vie aurait peut-être été nettement plus simple pour tout le monde et peut-être même moins terrifiantes. Les rues de Londres grouillaient de monstres en tous genres depuis des siècles, il était temps que cette mascarade prenne enfin fin. Elle releva la tête en fronçant les sourcils :

- Les humains sont des plus dangereux Mademoiselle. Un voleur qui a fait autant de nourriture que d'argent sera prêt à tout pour arriver à ses fins. Quiconque lui fera obstacle se verra réduit en un misérable monticule de membres déchirés, la poitrine éclatée au grand jour. Il devient alors bien difficile de les rattraper. Si le Scotland Yard ne le fait bien il faut bien que quelques personnes le fassent à leur place pour le bien de l'humanité.

La jeune femme avait jeté un coup d'oeil à sa montre, nul doute que cela faisait un petit moment déjà que toutes deux parlaient. Michael pour le respect des deux aristocrates était resté muet mais pas sourd. Il entendait tout et n'était pas dupe. Malgré le caractère enjoué et parfois hautain de sa maîtresse, il y décelait de l'inquiétude. La jeune femme avait peur comme à chaque fois qu'elle se retrouvait face à une situation compliquée. Bientôt elle reverra ses amis les vampires pour le meilleur et pour le pire et cela la faisait toujours trembler d'effroi. Celui ou celle qui n'avait pas peur de telles créatures étaient le plus grands des imbéciles. Katherine avait beau les chasser depuis plus d'un siècle elle n'arrivait toujours pas à surmonter sa peur. Elle réussissait à la masquer en leur présence pour son propre bien être. Nombre de fois elle avait failli et avait manqué de rencontrer la mort à cause de ces bestioles. La belle avait su apprendre de ses erreurs et enfouir en elle cette terreur qui l'envahissait en présence de ses ennemis. Sa mère avait été certainement le pire monstre qu'elle avait croisé, non pas à cause de sa nature mais plutôt par ce qu'elle avait été réellement. Cette femme normalement guillerette et agréable s'était métamorphosée dès la naissance de sa fille en une créature emplie de méchanceté et de ressentiment envers son propre enfant.
La jeune femme eut un sourire en entendant les propos de son interlocutrice qui l'avait faite redescendre miraculeusement su terre. Se rendant compte que sa présence la dérangeait peut-être elle se leva doucement et s'inclina devant la belle :


- Oh Pardonnez-nous, je n'ai pas vu le temps passer. En effet nous avons fait long voyage et avons besoin de nous faire un peu oublier en ce moment. J'espère pouvoir être d'une quelconque aide, Mademoiselle Spencer...

La jeune Hongroise se rapprocha de la Huntress et se pencha vers ses joues qu'elle baisa une à une avant de poser ses lèvres sur son front d'une manière assez maternelle. Elle glissa une main dans ses cheveux avant de s'écarter :

- Je vous souhaite bien du courage, n'oubliez pas que vous n'êtes plus seule Sarah... S'il m'arrivait de croiser votre ami Messire Von Ravelow je veillerais à lui transmettre de vos nouvelles si vous me le permettez...

Elle se recula doucement Michael s'inclinant bien bas restant tout de même d'une certaine manière « inflexible ». Il attrapa les assiettes laissant celle de la demoiselle si elle avait encore faim et ouvrit la porte à Katherine qui fit un dernier signe de la main avant de se retourner :

- Une dernière chose, n'hésitez pas si vous avez besoin de quoique ce soit. Je suis à côté. Si vous désirez me joindre vous pourrez me trouver au manoir Thornes.

Elle adressa un petit sourire à sa nouvelle interlocutrice et sortit de la pièce refermant derrière elle. La belle entra dans sa chambre et enleva son pantalon pour se retrouver en chemise longue lorsque Michael s'absenta. Elle s'assied sur le lit démêlant ses cheveux et finissant le verre de vin de son compagnon. Lorsqu'il revint elle se lova contre lui. S'enivrant de son odeur masculine, elle ne tarda pas à s'endormir ses deux entités lui laissant un peu de répit pour la nuit. La soirée avait été éprouvante. Elle avait rencontré cette femme que deux hommes convoitaient. Et elle avait besoin d'aide... Michael, quant à lui, se contenta de l'observer. Elle paraissait si calme si paisible. Si enfantine... C'était si rare d'elle qu'il en profitait. Il profitait de ce petit moment de faiblesse de sa part. Quand elle dormait elle redevenait la douce Comtesse qu'elle avait jadis été.

[HRP/Fin du rp avec Katherine, suite à venir/HRP]


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Kather10
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MessageSujet: Re: Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Icon_minitimeLun 9 Fév - 20:32

Sarah était plongée dans ses pensées, tout comme mademoiselle Thorne. Chacune réfléchissait à cette difficile situation et à tous les rebondissements qui pouvaient intervenir. Il était vrai de pensée que si les créatures de l’ombre n’avaient jamais existé, la vie aurait sans doute été beaucoup plus simple. La magicienne avait souvent pensé et même envié ses amis, ses parents, tous ceux qui se levaient le matin et qui se couchaient le soir dans cette ignorance si agréable. Pouvoir vivre tous les jours en ayant comme crainte que les peccadilles de la vie. Elle avait souvent cherché à oublier tout ce qu’elle savait, mais cela était impossible. C’était comme ignorer la musique qui se retrouve dans chaque détail de la vie. Un silence passa puis mademoiselle Thorne sembla prendre conscience de l’heure.

- Oh Pardonnez-nous, je n'ai pas vu le temps passer. En effet nous avons fait long voyage et avons besoin de nous faire un peu oublier en ce moment. J'espère pouvoir être d'une quelconque aide, Mademoiselle Spencer...

Sarah demeura un peu interdite sous la démonstration affective de la Comtesse, mais ne fit aucun geste pour la repousser pour ne pas la froisser. Elle était Britannique et aristocrate et ce genre de preuve d’affection ne se faisait qu’aux animaux et aux enfants. Peut-être était-ce ce à quoi elle ressemblait pour la jolie femme. Un animal blessé ou encore une enfant apeurée. Il y avait quelque chose d’intemporel chez la jeune hongroise. Ses grands yeux d’un bleu profond semblaient impénétrables. La jeune femme et son compagnon s’éloignèrent quelque peu.

- Je vous souhaite bien du courage, n'oubliez pas que vous n'êtes plus seule Sarah... S'il m'arrivait de croiser votre ami Messire Von Ravelow je veillerais à lui transmettre de vos nouvelles si vous me le permettez...

Le sourire qui avait commencé à poindre sur le visage de la jeune femme se figea douloureusement. Une pointe de triste traversa ses yeux et elle se contenta de hocher doucement la tête. Oui, mademoiselle Thorne allait avoir beaucoup plus d’occasions de recroiser un jour son cher amour. Même dans la mesure où la reine déciderait de gracier le jeune Ravelow, jamais elle ne pourrait le revoir... Sarah s’éclaircit la gorge, réprimant un sanglot.

-Dites lui simplement... elle eu une hésitation.

Que pourrait-elle lui dire? Elle avait une occasion de lui transmettre un message et elle ne trouvait pas les mots. Quels mots pouvaient bien exprimer sa souffrance, sa douleur, sa joie de le savoir en vie et loin de tous les tourments. Quel mot pouvait décrire son amour impossible et les milliards d’excuses qu’elle voulait lui faire. Il y eut un long silence qu’elle chassa en secouant doucement la tête.

-Dites lui simplement de ne pas perdre espoir...

Oui, c’était la seule chose qu’elle pouvait lui dire. Son cœur se serra et son visage redevint impassible. Elle essayait tant de garder sa souffrance cachée, sa douleur enfouie au fond de son cœur, précieux secret qui constituait son seul lien avec ce qui avait déjà été. Mademoiselle Thorne et son compagnon prirent congé et la jeune aristocrate se leva à son tour pour leur faire une révérence courtoise. Avant de quitter la pièce, la jolie Hongroise se retourna, un pâle sourire sur les lèvres.

- Une dernière chose, n'hésitez pas si vous avez besoin de quoique ce soit. Je suis à côté. Si vous désirez me joindre vous pourrez me trouver au manoir Thorne.

Cette fois un sourire sincère éclaira le visage de la Chasseuse.

-Je vous remercie infiniment, mademoiselle Thorne. J’essaierais de vous transmettre autant de nouvelles qu’il me sera possible.

Après un dernier hochement de tête, la porte se referma sur les deux inconnus. Sarah demeura un moment immobile, plongée dans ses pensées. Quelle rencontre fortuite. Deux hunters, déjà au courant de la situation. Mademoiselle Thorne semblait être une femme forte. La figure salvatrice même de la situation. Elle était d’une grande beauté. Il y avait quelques choses dans son visage qui semblait trahir ses origines hongroises, mais il n’y avait aucun doute que ses traits reflétaient une noblesse aristocrate. Elle possédait également une force tranquille et des yeux qui trahissaient un esprit intelligent. Sarah la considérait comme un nouvel allié qui pouvait sans doute faire pencher le jeu d’échecs de leur côté.  En étant extérieure au conflit, mademoiselle Thorne pouvait aisément agir à sa guise. Même dans ses rêves les plus fous elle n’avait jamais eu l’espoir d’une telle souplesse de la providence. Peut-être que le destin n’était pas entièrement contre eux après tout. Peut-être y avait-il encore un espoir, aussi infime soit-il, que leur destin ne soit pas déjà scellé.

Sarah Spencer se leva doucement pour aller se poster devant la petite fenêtre de sa chambre. Dehors, le vent avait commencé à se calmer et l’on voyait à travers la brume poindre les premiers rayons de soleil. L’ombre se dissipa doucement et encore une fois, la lumière vainquit les ténèbres. D’un geste brusque, la jeune femme referma les rideaux.


[HRP: Fin du RP. Suite à Pluie sur l'onde / HRP]


Un murmure au milieu des arbres [Sarah, Katherine] [19/04/42] Signat10
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