L'Ombre de Londres
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La capitale vit dans le chaos : les Vampires complotent toujours, les Hunters s'allient et s'organisent, les Alchimistes se révèlent, les Lycanthropes se regroupent et les Loups-Garous recommencent à tuer !

Citoyen de l'Ombre, te voilà revenu dans nos sombres ruelles...

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Forum RPG - Londres au XIXème siècle. Incarnez Vampires, Loups-Garous, Lycanthropes, Homonculus, Chimères, Alchimistes, Hunter...et choisissez votre camp dans une ville où les apparences n'ont jamais été aussi trompeuses...
 
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Promenons-nous dans les bois...

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Charlotte Pitt
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Charlotte Pitt
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Race : Lycanthrope
Classe sociale : Ouvrière
Emploi/loisirs : Effectue de menus travaux à droite et à gauche pour gagner un peu d'argent.
Age : 20 ans
Age (apparence) : 23 ans
Proie(s) : Charlotte ne chasse pas. Elle essaye de survivre, c'est déjà bien.
Entité n°2 : Un écureuil roux baptisé Matt
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MessageSujet: Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeMar 24 Juil - 17:47

[HRP/ en venant de "Dans l'ombre des Docks" /HRP]

Dans la forêt sombre, alors que l'aube grise se levait à peine, baignant les environs de Londres de sa lumière presque translucide, rien ne bougeait. Pas un murmure, pas un souffle de vent. La campagne semblait morte en cette fin d'hiver, où la neige avait commencé à perdre de sa pureté, foulée par les vacanciers, les gardes-chasses et les animaux. Comme si le monde entier s'était arrêté, le temps... Suspendu. Pas un seul nuage n'obstruait le ciel, étrangement. La nature avait l'air encore terne sous la lumière mais elle ne tarderait pas à reprendre des couleurs. La plupart des gens dormaient à cette heure ci... Ils ne savaient pas ce qu'ils rataient. Se promener dans ce monde vide avait quelque chose... D'apaisant. Londres n’était qu’à deux petits kilomètres d’ici mais aucun bruit ne parvenait jusqu’à ce havre de paix et de tranquilité.

Silencieusement, des pattes recouvertes d'un soyeux pelage gris foulèrent la neige glacée sans bruit. Deux yeux d'un bleu pur transpercèrent la semi-obscurité environnante. La louve, tous sens en alerte, progressait sans but précis, la truffe vers le ciel. La faim la tenaillait mais elle n’avait aucune envie de chasser. Drôle de réaction, de la part d’un animal sauvage…

Pas si sauvage que ça, en réalité. Car cet animal qui trottinait dans la neige glacée en tenant fermement une valise dans sa gueule n’était autre qu’un lycanthrope sous sa forme lupine, Kiara. Charlotte Pitt, la forme humaine de cet être étrange dont les trois parties ne formaient qu’un seul et même Tout, était une ouvrière anonyme de la capitale anglaise. Récemment renvoyée de la maison où elle travaillait, elle s’était retrouvée à la rue, sans logement et sans travail. Elle s’était démenée comme elle avait pu, exerçant des petits boulots à la journée pour gagner de quoi payer son repas, vivant au jour le jour. La patronne d’un petit bouge avait accepté contre quelques pennies glissées chaque jour sous son paillasson qu’elle puisse venir se laver tôt le matin et faire sa lessive en utilisant le puits de la cour intérieure. L’eau était glacée, le savon avait une odeur détestable et lui décapait la peau à chaque fois qu’elle l’utilisait mais au moins, elle était propre et désinfectée. Le soir, elle dormait un peu n’importe où, repliée sous une couverture rêche mais chaude, utilisant sa valise comme un oreiller, toujours à l’affût du moindre voleur. La plupart du temps, c’était sous un auvent ou, les jours fastes, dans la cour d’une maison ou dans une grange.

Sa vie n’avait jamais été aussi infernale. Elle aurait donné n’importe quoi pour n’avoir ne serait-ce qu’un toit de cabane sur la tête. La misère des quartiers pauvres la hantait. Les cadavres d’enfants jetés dans les cul-de-sac, les odeurs des égouts qui s’élevaient dans l’air moite et fétide, les rues sales et encombrées de déchets, les familles entières regroupées sous un porche en faisant la manche du matin au soir… Et puis, les prostituées qui sortaient sur le trottoir une fois le soir venu, réglant leurs sordides affaires dans la première ruelle qui passait. Il y avait aussi des viols et des assassinats. Il y avait celles qui crachaient leurs poumons en attendant un client, rongées par la tuberculose ou la syphilis, celles qui n’avaient même pas 15 ans et qui s’accrochaient à la manche des passants en leur murmurant des propos osés… L’atmosphère ouatée et propre de la maison des Blake lui paraissait bien lointaine désormais.

Non, vraiment, comment la Reine pouvait-elle laisser pareille ignominie se produire dans sa propre ville ? Il y avait autant de pauvres à Londres que dans le tout le reste de l’Angleterre. Quelle honte… Il y avait bien quelques riches héritières qui donnaient généreusement pour l’amélioration de leurs conditions de vie… Mais la fortune de quelques uns ne suffirait jamais pour combler les générations désoeuvrées qui s’étaient entassées dans ces quartiers sordides depuis le Moyen-Age.

La veille au soir, elle avait décidé de quitter les bas-fonds pour une petite escapade en forêt dans le but de changer l’air nauséabond qui emplissait ses poumons. Elle avait gardé sa valise avec elle. Le peu d’effets personnels qu’elle conservait à l’intérieur lui était infiniment précieux et elle ne voulait pas prendre le risque que quelqu’un ne vienne les lui prendre.

La louve s’assit alors dans la neige, posa la valise et regarda le ciel. Il était bleu… Si bleu… La vision était magnifique. La nature semblait se réveiller enfin et la symphonie des oiseaux ne tarda pas à résonner dans l’air froid et pur de la campagne. Un gargouillis interrompit la contemplation de l’animal. Il fallait se trouver à manger… Mais que pouvait-elle bien faire ? Voler n’était pas dans ses habitudes et tuer un animal était tout bonnement hors de propos. Elle ne pouvait pas non plus retourner en ville, cela faisait deux jours qu’elle n’avait pas trouvé de travail à faire et toutes ses maigres économies avaient déjà été dépensées.
La louve hocha la tête de droite et de gauche, et sa propre voix retentit à l’intérieur de sa tête, à l’adresse de son entité humaine.


*Charlotte… Cela me déplaît de te dire ça mais il faut parfois savoir mettre ses principes de côté quand sa survie est en jeu… *

* Enfin, Kiara… Je ne peux quand même pas ôter la vie à des innocents parce que j’ai faim !*

* Il faut parfois savoir faire des sacrifices, tu le sais. Lorsque nous avons faim, certains animaux doivent mourir, c’est comme ça. La nature a été construite ainsi. Je suis un prédateur, malgré ma nature pacifique et je commence a avoir sérieusement faim moi aussi. Alors trouvons une solution ou je me met en chasse que ça te plaise ou non. *

*Mais… *

Elles ne purent pas continuer leur discussion plus avant. Un coup de feu retentit au loin, faisant s’envoler des oiseaux qui s’éloignèrent dans un froufroutement d’ailes. Tous sens en alertes, la louve repris la valise et partit en courant à travers les bois, mobilisant toute la puissance de ses muscles pour aller le plus loin possible. Elle slaloma entre les arbres, évitant les pierres et les racines. Elle entendit des éclats de voix un peu plus loin et un second coup partit. Quelque chose siffla à son oreille. Terrifiée, elle retint un glapissement et partit sur la gauche, amorçant un virage serré avec ses postérieurs. Elle avançait le plus vite possible, haletante, soulevant des gerbes de neige derrière elle. L’animal regarda en arrière sans cesser de courir et ne vit pas la pente. Elle culbuta la tête la première et dévala la pente en freinant autant qu’elle pouvait avec ses pattes.

Finalement, elle réussit à se rattraper et récupéra la valise qui avait fini sa course un peu plus loin, heureusement sans s’ouvrir. Elle regarda autour d’elle. Kiara se trouvait dans une immense clairière entourée de hauts arbres touffus et serrés. La neige était encore d’une blancheur éclatante ici. Au milieu, il y avait une large étendue d’eau gelée. La louve s’employa à briser la glace à coups de griffes bien placés. Ce fut long et difficile mais elle finit par créer une ouverture dans le miroir d’eau figée. Sans plus attendre, elle lapa à grand coups de langue, buvant le liquide glacé autant qu’elle pouvait, s’en remplissant l’estomac pour oublier la sensation de faim. Elle pouvait sentir le parcours de l’eau de ses entrailles, percevant sa froideur qui emplissait son conduit digestif brûlant suite à la récente course de l’animal.

Quand elle eut assez but, la louve s’écarta du petit lac et alla se lover entre les racines d’un arbre, la valise toujours avec elle. Elle croisa les pattes, posa sa tête dessus et ferma les paupières, harassée. Son poil très épais ne laissait pas passer le froid, à son grand soulagement. Un petit moment s’écoula sans que rien ne vienne troubler cet instant de paix.  Puis, un craquement résonna dans le silence des bois et l’animal se releva d’un coup, muscles tendus, prêts à la réaction. Pointant la tête dans la direction du bruit, elle se mit à grogner sourdement.




Dernière édition par Charlotte Pitt le Lun 22 Juil - 19:09, édité 1 fois
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James Hunt
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James Hunt
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Race : Lycanthrope
Classe sociale : Haute bourgeoisie
Emploi/loisirs : Aucun emploi,simple héritier d'une grande fortune léguée par ses parents défunts en 1827. Violoniste.
Age : 24 ans
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Proie(s) : Aucune proie, cependant , garde une haine profonde contre un certain vampire. Il chasse des animaux quelques mardi, même s'il essai de minimiser le plus ces chasses, vu qu'il n'aime pas tuer.
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MessageSujet: Re : Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeMer 25 Juil - 13:33

Le silence était complet dans la forêt des âmes... Pas un craquement de brindille ne se faisait entendre, pas un souffle de vent, pas un bruissement d'insecte, pas un ronronnement d'animal... Rien, le silence était complet.
Les arbres nus aux branches difformes semblaient épier le moindre bruit, comme des gardiens surveillants les lieux.

Soudain, un grognement se fit entendre ainsi que le bruit sourd d'une patte se posant sur la neige, un loup, fort et brun avançait prudemment, guettant le moindre son , la moindre odeur... Ce loup aux yeux anormalement argentés avait la gueule ouverte, transportant ainsi deux lièvres adultes dont la vie avait été dérobée . Le loup semblait épuisé, il n'était pas blessé mais ses paupières étaient tombantes, il avait sans doute passé toute la soirée à chasser.



*James, je pense que nous en avons fait assez... Ces deux lièvres suffiront pour quatre jours au moins si tu ne les dévores pas tout de suite. Rentrons maintenant.*

*Non, Rigardo. Je pense que je peux au moins en prendre un de plus... Juste un, et j'en aurais pour six jours... Juste un.*



*Ne discute pas James, l'aube se lève déjà, et les chasseurs ne vont pas tarder.
*

*Les chasseurs ...? Déjà ?*

Le loup qui était en réalité un lycanthrope eu un sursaut. Ce que disait son entité Rigardo était juste, les chasseurs arrivaient, il les sentait à deux kilomètres de distance, mais James était si fatigué qu'il n'avait prit la peine d'utiliser correctement son odorat incroyable.


*Tout va bien, ils sont encore loin, nous allons nous diriger vers la sortie de la forêt sous cette forme et ils ne nous rattraperont pas puisque nous sommes plus rapides ainsi.*


Ainsi, James se faufila entre les gardiens de la forêt, ceux aux bras difformes et à la grandeur écrasante. James aimait bien les surnommer ainsi .. "Les gardiens" ne serait-ce que pour les donner de l'importance, alors qu'en réalité il ne s'agissait que des arbres de la forêt des âmes.

Cette forêt, James ne l'aimait pas. Elle était trop sombre pour lui, trop lugubre... A chaque fois qu'il y pénétrait il se revoyait neuf ans plus tôt, assistant à la mort de son père dans la forêt de brocéliande. Elle, il l'aimait bien, il la trouvait plus claire, plus fantastique, plus féérique... Tandis la forêt des âmes, à ses yeux, était trop mystérieuse, trop terrifiante. Un enfant innocent fondrait en larmes en y accédant.

James évita donc tout buissons, essayant d'être le plus discret que possible, quand un coup de feu se fit entendre suivit des battements d'ailes des oiseaux , le lycanthrope accéléra sa course, évitant de mieux qu'il pouvait les obstacles, les arbres n'étaient même plus visibles à ses yeux, James ne voyait que des lignes continues et sombres. Alors que l'odeur des chasseurs s'éloignait, James en sentit une autre. Rigardo grogna, et le lycanthrope s'arrêta.


*Tu sens ça James ?*


*Oui, et ce n'est pas une odeur d'humain...*

*Serait-ce ...?*

*Allons voir.*

James slaloma discrètement entre quelques arbres,au fur et à mesure qu'il avançait, le lycanthrope apercevait un lac glacé... Il tendit l'oreille et un souffle se fit entendre. James s'arrêta.


*Rigardo, je crois bien que c'est un..*

*Cesse de parler et avance.*


Le lycanthrope obéit, et se cacha derrière un buisson. Il aperçu la louve qu'il reconnut immédiatement comme étant une lycanthrope... Enfin, il voyait quelqu'un de la même race que lui ! Depuis son déménagement à Londres, il se sentait si seul au beau milieu des humains...

*Ouh, il y en a de la belle louve ici !*


Constata Rigardo avec humour. James eu un sourire et n'y fit aucune remarque. Curieux il voulut s'approcher pour mieux voir et malencontreusement , le lycanthrope posa une patte sur une brindille qui se craqua. Il jura intérieurement et vit la louve regarder en sa direction.

*Bravo, ça ne sert plus à rien de se cacher maintenant, petit.*

James ne répondit pas à cette remarque. Il se contenta d'avancer et de sortir de sa cachette, faisant ainsi face à la lycanthrope. Il posa les gibiers au sol et avança de quelque centimètres.
Il la contempla un long moment. James était si excité à l'idée de voir un autre lycanthrope au moment où il s'attendait le moins ! Son attention se porta ensuite sur la valise près de la louve, puis sur la fatigue de celle-ci.

Dans un long souffle, la voix douce du Lycan se fit entendre :


- Je ne vous veux aucun mal... Je voulais sortir de cette forêt pour éviter les chasseurs et j'ai entendu un bruit, et je suis venu jusqu'à vous. Je suis James Hunt... Vous ne devez surement pas me connaître puisque je viens d’emménager à Londres... Enfin.... Bref... Je parles trop ! Vous aussi vous êtes une lycanthrope non ? Je l'ai senti à votre odeur... Vous n'êtes pas une simple louve.... Ou alors si vous en êtes une je dois me faire passer pour le plus grand des idiots à parler tout seul !


* Ah ! Ce serait bien drôle ça ! *
Ajouta Rigardo que James ignora.

- Bref je... Je ne sais pas ce que vous devez faire avec cette valise... Ce qui prouve encore plus que vous n'êtes pas une louve puisque je ne pense pas qu'elles ai l'habitude de porter avec elle cet objet.... Enfin... Ce sont vos histoires... Et je ne veux pas paraître indiscret.
Mh... Si vous avez faim, je peux vous donner un lièvre si vous le souhaiter... Vous semblez épuisée...


*Hey, petit, tu ne lui as même pas demandé son nom ! Tu penses à quoi au juste ?*


James réagit au quart de tour.

- Oh, excusez-moi ... Puis-je vous demander vôtre nom ?
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Charlotte Pitt
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeMer 25 Juil - 19:58

Un soulagement s’empara de la Lycanthrope lorsqu’elle se rendit compte que ce qui approchait était quelqu’un de la même race qu’elle. Kiara et Matt l’avaient également senti. Elle les sentait s’agiter. Face à elle se tenait un gros loup brun aux yeux d’argent qui était au moins aussi imposant qu’elle. Ses babines revinrent à leur position initiale et rien d’autre que la paix ne transparut sur le faciès de l’animal. Elle s’assit à nouveau, toujours aussi lasse, et darda son regard aussi bleu et glacé que le lac à leur côté.

Le lycan commença à lui parler, d’une voix suave à la diction parfaite. Elle en déduisit instantanément qu’il s’agissait d’un jeune homme fortuné. Il venait donc d’arriver à Londres et avait senti sa présence dans la forêt… Quand il évoqua l’hypothèse peu probable au demeurant, qu’elle ne puisse être qu’une simple louve, Charlotte envisagea le cas de figure d’une manière si cocasse que la louve grise laissa échapper un drôle d’éternuement qui pouvait être interprété comme un rire étouffé. Il continua sur sa lancée, parlant de sa valise qui, il fallait bien l’admettre, ne pouvait appartenir à un vulgaire animal des bois. Il lui proposa un de ses lapins. Visiblement, il avait perçu son harassement. La fatigue et la faim se lisaient dans ses yeux. Ainsi donc, il s’appelait James Hunt…

L’animal fit un pas en avant, inclina gracieusement la tête et répondit à son interlocuteur. La voix de Charlotte était claire, nette et sans artifices. Elle avait su se défaire de tous les accents qu’elle avait acquis lors de sa vie en Allemagne et en France. Néanmoins, il restait, dans le vocabulaire et la diction, la trace de ses origines.


- Il est vrai que je ne suis pas une louve ordinaire… Néanmoins, je suis heureuse de me retrouver face à un pair et pas à un chasseur ou un prédateur. Je n’ai pas entendu parler de vous… Je ne lis pas la presse et encore moins les journaux mondains, à vrai dire. C’est avec plaisir que j’accepte un de vos lapins… Je n’ai pas mangé depuis plusieurs jours en réalité.

Maintenant que la bête était morte, il n’y avait plus rien à faire. Autant en profiter et se nourrir autant que faire se pouvait, car rien n’était moins sûr que la date de son prochain repas. Comme rappelé à l’ordre par une de ses entités, il lui demanda son nom. Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Il ne la verrait sans doute plus jamais. Mais ce n’était pas une raison pour se montrer discourtoise.

- Je m’appelle Charlotte Pitt. Ravie de vous rencontrer, Mr Hunt. Quant à ma valise qui semble tant vous intriguer… Il ne s’agit là que de menus effets personnels qui ne me quittent jamais.

La louve s’avança encore et attendit qu’il daigne lui donner l’une de ses deux proies. Une fois que ce fut fait, l’animal s’en empara et l’entama sans autre forme de procès, en essayant de ne pas paraître trop vorace. La chair encore chaude de l’animal lui faisait l’effet d’un doux remède. Elle sentit ses forces la regagner petit à petit. Sans mot dire, elle dépeça la carcasse en faisant attention aux os. Le poil gris devint rouge au niveau de la gueule et du poitrail.

Quand il ne resta rien d’autre que la peau et les os, la lycanthrope gratifia James d’un regard empli de gratitude. Elle était sa débitrice. Puis elle essuya son museau et alla à nouveau boire l’eau glacée du lac. Sa longue langue rougie lapa l’eau dans un léger clapotis. Elle tourna la tête vers l’animal et le questionna.


- Vous plaisez-vous à Londres ? C’est une belle ville, quoi qu’un peu morne et pluvieuse… Mais vous y serez sans doute très à l’aise. Les salons sont nombreux et les divertissements forts développés… Faites attention aux ragots, cependant. Quand ils s’ennuient, les aristocrates n’hésitent pas à lancer les pires rumeurs et à détruire des réputations. Ils sont toujours à l’affût du moindre scandale et seront d’autant plus hostiles à votre égard parce que vous êtes un étranger.

Il allait sans dire que les mœurs de la haute société la répugnaient au plus haut point. Cette hypocrisie constante, ce besoin de casser du sucre sur le dos du premier venu... Bon nombre de familles avaient été brisées à cause de quelques racontars et avaient été contraintes de s’exiler à la campagne. Elle ne connaissait que trop les coutumes débauchées des grands de la capitale pour avoir travaillé sous leurs ordres. Et aussi parce que le même schéma se reproduisait dans les couches inférieures de la société. C’était déplorable mais rien ne pouvait plus changer ça.

Un bruit vint à nouveau perturber la paisible forêt. Un chasseur, de par son odeur. Il se rapprochait… La louve bondit sur ses pattes et saisit la valise dans sa gueule en murmurant


- Suivez-moi…

Et elle disparut plus loin, entre les arbres. L’homme se rapprochait au fur et à mesure… Il allait les trouver ! La louve se fondit alors dans l’humaine, laissant la place à une jeune femme quasiment rachitique à l’opulente chevelure noire. Elle sourit au loup et retourna vers la clairière où l’homme, un vieux barbu à l’air bien bourru retournait la carcasse de lapin du bout de son fusil. Il s’arrêta en la voyant et l’apostropha sans préambule.

- Dites-moi, mam’zelle, z’auriez pas vu des loups dans le coin ?

Charlotte lui répondit de sa voix la moins raffinée. Elle avait appris à maquiller sa voix lorsqu’elle fréquentait les gens des bas quartiers, pour ne pas éveiller les soupçons.

- Pour sûr que j’les ai vus ! Je les ai entendus passer, à moins d’un mètre de moi mon bon monsieur ! J’me suis cachée, j’avais bien trop peur. Mais je s’rais prête à jurer qu’ils sont partis vers l’ouest. Allez les r’trouver et faites-leur la peau !

L’homme posa deux doigts sur son chapeau en guise de salut avant de partir ventre à terre dans les bois.

- Merci bien ma p’tite dame !

Charlotte avait froid dans sa robe de droguet vert. Ses chaussures élimées n’isolaient pas très bien ses pieds non plus. Elle se surprit à claquer des dents, attendant le retour du loup quand il n’y aurait plus de danger. Instinctivement, elle se frotta les mains et souffla dessus, constatant qu’elles devenaient déjà rouge, brûlées par l’air mordant du mois de mars.
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James Hunt
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeMer 25 Juil - 22:43

La voix claire de la Lycanthrope raisonna dans les tympans de James Hunt. Il sourit intérieurement et s'affaissa noblement sur la neige pure. Il semblait déjà apprécier la Lycanthrope, ne serait-ce que pour son accent faiblement audible .

Lui-même en avait un, ce qui était logique vu les nombreuses années qu'il avait vécu en France. James n'apprenait l'anglais que depuis trois ans et même si son travail était acharné, le jeune Lycan gardait des expressions Françaises, voir même Bretonnes, qu'il traduisait lui-même en Anglais, si bien que souvent, les gens ne le comprenaient pas.

La lycan prit donc un des lièvres qu'elle dévora littéralement. James ne s'en répugnait pas, il constatait qu'elle faisait des efforts et se doutait bien qu'elle n'avait pas manger depuis des lustres.
Il la laissa donc faire sans dire le moindre mot.
"Charlotte Pitt" était donc son nom. James l'aimait bien. Il était simple à prononcer et à mémoriser. Il ne préféra pas insister sur la valise, après tout c'était ses objets personnel et en aucun cas le Lycanthrope voulait violer la vie privée .


*Dis James... Pourquoi lui as-tu donné un lièvre ? Tu ne vas avoir de la viande que pour deux jours maintenant.* Constata Rigardo à qui James ne répondit pas.

Non, James était concentré sur la jeune "louve". Il l'écouta avec attention, ne voulant pas mener un double dialogue. Charlotte lui demanda donc si celui-ci se plaisait bien à Londres, et le prévenait des différents dangers comme par exemples les bruits courants dans la ville, faisant distractions des plus riches.
James Hunt se mit donc à lui répondre .


- A vrai dire, mademoiselle Pitt, j'ai un peu le mal du pays. "Pourquoi ne pas rentrer chez vous" alors, vous devez vous dire... Et bien tout simplement parce que je ne peux pas. Non, pour moi Londres est un peu trop grande, mais ne vous en faites pas, ce climat pluvieux j'en suis aussi habitué, je viens mois-même de Bretagne figurez-vous, et d'une petite ville charmante où j'y avais mes repaires. Certes, la ville ici est gorgée de divertissements et de beau monde, mais je n'y suis pas encore habitué. Cette forêt est le seul endroit que je fréquente fréquemment, et non par plaisir non plus . Je vous remercie cependant de m'avoir prévenu des aristocrates, de toute façon, où que nous soyons, ces gens là seront toujours aimable envers qu'eux même ou ne serait-ce qu'avec personne possédant une certaine fortune. Je n'espère pas attirer leur attention.

Sa phrase frisait de peu l'ironie. James ne disait que très rarement du mal des gens.

James s'immobilisa un instant, le regard ailleurs. Lui-même aussi avait repéré le chasseur à son odeur, une odeur d'humain mêlée à la transpiration et au sang d'animal, un vrai poison pour son odorat développé. Il écouta donc Charlotte et la suivit entre les arbres, et dès lors que l'odeur du chasseur se faisait de plus en plus forte, la Lycanthrope prit sa forme humaine sous les yeux surpris de James. Il est vrai qu'elle était frêle et fragile, mais sa chevelure brune et ses grand yeux bleus lui donnèrent un certain charme, et James la trouvait très jolie .


*James, je sais à quoi tu penses. Il suffit qu'une fille te souris et tu fond. Sérieusement petit, reprend-toi, ce n'est pas parce que tu manque d'affection que tu dois t'exciter pour un rien.*


*Je sais Rigardo, je sais. Mais en rien mes pensées étaient étranges, je lui trouve juste un certain charme et je suis tout sauf excité . Tu prends toujours tout au premier degré .*


Sous ces "dires" James regarda Charlotte s'en aller. Il ne changea pas de forme, du moins pour l'instant. Il l'a vit parler au chasseur qui entre temps venait d'arriver, son odeur forte lui piquait les yeux, James détestait ça. Il eu envie de rire quand la Lycan s'adapta au type de discours de son vis-à-vis, mais il se retint. Il attendit donc que l'humain s'en aille et prit forme humaine pour aller rejoindre Charlotte.

James était grand et se tenait droit. Dans son long manteau gris le jeune homme restait très élégant. Ses cheveux d'un soyeux châtain n'ondulèrent pas sous l'humidité et ses yeux d'un argent clair contrastait avec l'obscurité du lieu. D'un geste rapide, il retira ce long manteau et le posa sur les épaules tremblantes de la brune, lui adressant un sourire gratuit au passage. Sa dentition était blanche et presque parfaite, ce qui était bien rare à cette époque, juste une de ses canines chevauchait l'une de ses dents voisine mais cela ne se voyait qu'à peine.

-Ainsi vous n'aurez plus froid.


James restait en chemise. Le froid ne le traversait pas. Il en était familier. Il regarda autour de lui avant de soupirer .


-Le jour se lève...Gardez ce manteau, il sera votre souvenir de notre rencontre, ou bien, si vous voulez me le rendre un jour, il sera l'excuse que nous aurons pour nous croiser de nouveau.
Cependant, je voulais vous demander...
Où passez-vous vos nuits ? Je mettrais ma main à couper que vous n'avez plus de logis. Un personne en ayant un ne se priverait pas de nourriture pendant des jours ! Que faîtes vous dans la vie..?


Certes, James n'avait pas sa langue dans sa poche, mais il s'inquiétait pour la jeune femme, cela se lisait aussi dans son regard expressif. Et si elle était vraiment à la rue ? Sans emplois ? Sans la moindre chose à se mettre sous la dent ? Se forçant de chasser tous les jours, menacée par les chasseurs , pour se nourrir ? Si c'était le cas, James ferait quelque chose, c'était plus fort que lui, le jeune homme ne peut s'empêcher de rendre des services, même si la personne face à lui n'était qu'une inconnue.
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Charlotte Pitt
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeSam 25 Aoû - 9:46

Assise dans la neige froide, Charlotte écoutait James parler à son tour de sa vie. Le lièvre qu’il lui avait donné l’avait grandement revigorée et elle léchait soigneusement son pelage aussi immaculé que le manteau blanc qui recouvrait la clairière. Pas question de n’en perdre ne serait-ce qu’une miette. L’eau glacée contrastait désagréablement avec la chaleur de son corps et elle aurait donné n’importe quoi pour une tasse de thé brûlant. Il lui faudrait attendre quelques jours… Ses économies étaient complètement épuisées, elle n’avait plus un seul penny. Il allait sans dire qu’elle se passerait de toilette pour un moment… La perspective de vivre un long moment dans la forêt, uniquement sous son entité lupine, lui avait plusieurs fois traversé l’esprit. Mais c’était bien trop dangereux. Les chasseurs ne feraient jamais dans le sentimentalisme. Elle était acculée, du moins, jusqu’à-ce qu’elle trouve une solution pour s’en sortir.

Le Lycan aux yeux gris lui raconta qu’il avait le mal du pays et lui avoua qu’en réalité, il venait d’un petit village de Bretagne, à la lisière de la forêt de Brocéliande. Charlotte avait passé quelques semaines dans cette région, avant de prendre clandestinement un bateau pour l’Angleterre. Elle s’en souvenait comme d’une région mystérieuse et humide, regorgeant de légendes, de dragons et de héros disparus. Tous les habitants avaient une histoire à conter, une chanson à transmettre. De la même façon qu’en Alsace, ils parlaient le français mais utilisaient entre eux un patois local très difficile à apprendre pour ceux qui n’étaient pas natifs de la région. Mais, alors que l’alsacien ressemblait, dans les sons et la formation des phrases, à l’allemand, le breton sonnait très différemment. Elle n’avait jamais entendu une langue aux pareils accents. Les sons qu’elle avait entendus semblaient presque des incantations magiques ou des prières à un Dieu oublié de tous depuis bien des générations. Jamais elle n’aurait pu les reproduire. James semblait espérer ne pas attirer les foudres des aristocrates sur lui. S’il se montrait charmant, courtois et hypocrite, il n’y aurait pas de problème majeur…

Puis, le chasseur vint et ils durent se résoudre à quitter les lieux. Charlotte joua divinement bien la comédie et donna une fausse piste à l’homme bourru qui les laissa bien vite en paix. Même si ce genre d’homme sentait mauvais, était violent et pouvait parfois se montrer cruel, elle ne pouvait pas se mettre en colère. La faute revenait en grande partie à la cruelle roue du Destin. Certains naissaient riches, d’autres le devenaient et d’autres encore, restaient miséreux toute leur vie. C’était le hasard qui décidait de la trame principale de la vie d’un homme. Les choix et le libre arbitre n’avaient qu’un impact minime et ne changeaient que des détails sans importance. Du moins c’était ce qu’elle pensait.

L’air mordant du mois de mars la gela jusqu’à la moelle. Ses jambes tremblaient également et elle ne rêvait que d’un bon lit, d’un édredon et d’une cheminée.

Quelque chose se posa soudain sur ses épaules. C’était doux, lourd et chaud. Un manteau… Elle se tourna en direction de James qui était maintenant en chemise. Il lui adressa un sourire sincère et simple. Les yeux écarquillés, elle ne savait que dire. Elle remarqua aussi au passage qu’il était plutôt beau sous sa forme humaine. Matt rit à cette pensée et elle se fit violence pour ne pas rougir.


- Merci mais… Je… Je ne peux pas accepter… C’est votre manteau et….

La lumière commençait à poindre dans la clairière, éclaboussant la neige de taches brillantes. La forêt avait repris ses couleurs. Les troncs recouvraient déjà l’acajou de leur écorce, le ciel retrouvait son azur limpide, encore vierge de tous nuages. Le jour se levait… James le lui fit remarquer. Ils devaient rentrer à présent. C’était à ce moment de la journée que les chasseurs étaient les plus nombreux.

Soudain, il la questionna sur sa vie. Son logis, son travail. Il avait deviné. On pouvait lire trop clairement en elle, même après toutes ces années ! Cette fois, elle rougit de honte. Que devait-elle faire ? Tout lui dire ou s’enfuir sans demander son reste ? Il avait été si gentil avec elle… Ce fut à son tour de soupirer, avant de se serrer dans le manteau trop grand pour elle.


- Et bien… En réalité, il y a quelques mois, j’étais femme de chambre dans une très bonne famille mais… Le père était quelqu’un d’affreux et j’ai aidé le fils à s’enfuir. On m’a renvoyée sans lettre de recommandation et sans gages. J’avais quelques économies avec moi, mais ce n’est pas une mince affaire de trouver un logement bon marché par les temps qui courent. J’effectue des travaux à la journée quand j’en trouve, et j’arrive à me débrouiller pour gagner de quoi m’acheter de la nourriture tous les jours. Mais depuis quelques jours, je dois avouer que les employeurs se font rares et j’ai dépensé le peu d’argent qui me restait. Alors j’ai décidé de chasser.

Et voilà qu’elle racontait sa vie de miséreuse à un jeune homme qu’elle ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam ! Elle en eut honte. Elle ne voulait pas faire pitié aux gens et ne voulait pas non plus qu’après cela, James se sente obligé de la prendre sous son aile.

- Mais ce n’est pas si terrible ! Moi, je suis en âge de travailler dur. Pensez qu’il y a des milliers de personnes âgées et de bambins qui vivent dans des conditions semblables voire pires.

Elle regarda ensuite le ciel, comme perdue dans ses pensées. Puis, elle se tourna vers le Lycan et lui adressa un sourire.

- Les chasseurs ne vont pas tarder à tirer à vue… Nous ferions mieux de partir.

Charlotte lui tourna ensuite le dos et s’enfonça dans ces bois qu’elle ne connaissait que peu. Mais ses sens sur-développés lui permettaient de se diriger vers la ville grâce à l’odeur ténue mais néanmoins terriblement âcre des différentes usines qui crachaient jour et nuit leurs volutes de fumées noires et malsaines. C’était abominable. Elle pouvait sentir la nature souffrir de cet assaut des hommes sur son territoire. Plus les siècles avanceraient, plus elle dépérirait, silencieuse, jusqu’au jour où elle reprendrait ses droits. Les hommes ne comprenaient pas qu’ils étaient en train de commettre un meurtre. Ils se couleraient eux-mêmes.

Silencieuse, elle écoutait les gouttes de rosée tomber sur le sol, le craquement sourd de la neige sous ses pas. Elle suivait la mince volute de fumée qui s’échappait de ses lèvres. Elle ne savait plus que dire. Mais, déjà, les murs de la ville se profilaient à l’horizon. Encore quelques minutes et ils furent à nouveau au cœur du tumulte de la cité cosmopolite, berceau de passions et de sordides affaires. Tout se mêlait et s’échangeait en cette enceinte. Elle n’avait pas souvenir d’avoir déjà vu une telle ville, si l’on exceptait Paris.

La lycane se tourna vers James, ne sachant que dire. Ses mains s’agitaient, signe d’une nervosité latente.


- Je… Je vous remercie pour le manteau et… Pour le lapin aussi. Je… J’espère que nous nous reverrons un jour…

Elle tourna les talons et fit mine de s’en aller, plus très sûre de ce qu’elle faisait. Au fond, avait-elle vraiment envie de le quitter ?
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James Hunt
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MessageSujet: Re : Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeSam 8 Sep - 15:21

Le premier bouton doré de la chemise en satin du jeune Hunt était légèrement décousu, pendouillant disgracieusement, ne tenant plus qu'à un simple fil, laissant ainsi vue sur sa clavicule . James remarqua bien que la jeune femme était confuse. Ses grand yeux bleus se posèrent sur lui, emplis de surprise et d’incompréhension. Pour lui, il s'agissait de deux incroyables topazes .

Il demeura silencieux, alors que la lumière envahissait peu à peu les lieux de ses rayons radieux. La jeune Lycan quant à elle , répondait à ses questions indiscrètes. Elle était donc seule, sans emplois officiel et sans logis. Qu'elle misérable vie pour une fille de son genre. James la trouvait si forte et à la fois si fragile. Ce n'est point de la pitié qu'il éprouva pour elle à ce moment précis, mais de la compassion. Même si le jeune homme n'a jamais connu de difficulté financière, il connaissait beaucoup de monde étant dans la même situation que Charlotte.
Et il trouvait cela injuste que Dieu accorde tant de chance à certains et si peu à d'autre, surtout que la jeune ouvrière avait fait preuve de tant de courage pour tenir tête à l'un de ses employeur, au risque de tout perdre. Cette jeune femme ne méritait pas ce sort, et si elle pensait qu'une simple excuse en deux phrase allait résigner le jeune bourgeois à l'aider, elle se trompait ouvertement. James croyait fortement en Dieu, et il pensait que même si celui-ci n'avait pas donné de chance à Charlotte jusqu'à ce fameux jour , il avait fait en sorte que les deux jeunes gens se rencontrent, qu'il était du devoir de James d'aider cette Lycanthrope . Alors que la jeune fille se retourna, la voix rauque de Rigardo raisonna dans le crâne du garçon aux yeux argentés.


* James, si tu fais ce choix, sache qu'il y aura des conséquences. *

*Je sais, Rigardo, mais je sais aussi que je dois l'aider. Tu me connais, je ne suis pas du genre à laisser les gens que je croise abandonnés à leur triste sort, alors que ma vie, elle, n'est pas du tout à plaindre à côté de celle de ces personnes.*

*Soit. De toute façon, quoi que je dise, tu me contrediras toujours. Foutu gamin.*

Soudain, toutes pensées s’interrompirent . Charlotte venait de se retourner et d'adresser un nouveau sourire au jeune homme. Finalement, son entité avait raison, le garçon s'était tenu trop longtemps éloigné de toute sociabilité, et le simple sourire d'une personne lui faisait tourner la tête.

*Je t'avais bien dis que tu t'excitais pour un rien.* se manifesta Rigardo sur le ton de la rigolade.

James ne répondit pas, il tenait aussi à sa fierté et ne voulait pas admettre que ce loup butté avait raison. De toute façon, s'il était question de n'importe qui d'autre, sa réaction aurait été la même, c'est ce que le lycanthrope pensait.

Alors la jeune fille tourna une nouvelle fois le dos à son interlocuteur, lui faisant reprendre ses esprits . Il se remit donc à songer. James ne s'avait pas s'il avait les moyens nécessaire d'engager une domestique. Mais même si il n'avait pas assez d'argent pour elle , il pourrait lui prêter son toit , et lui demander en échange le simple cadeau d'une compagnie pour animer ses journées de solitudes. Il pouvait se permettre de lui donner une petite somme d'argent chaque fois qu'elle accomplissait des petites tâches ménagères. Il pourrait l'aider en lui donnant un toit où s'abriter, un lit où dormir et de la nourriture, contre sa simple présence . De plus, le bourgeois ne risquait rien, la jeune femme était une lycanthrope comme lui, elle pouvait donc l'accompagner à la chasse et peut-être à sa quête de vengeance ... Pourquoi ne pas saisir une opportunité aussi belle alors qu'elle était tombée du ciel ? Charlotte s'éloignait de plus en plus. James s'arrêta donc de songer une nouvelle fois et se décida à la rattraper. Il pressa le pas et alors qu'il s’apprêtait à lui prendre l'épaule, elle se tourna soudainement, provoquant sur lui un sursaut et une accélération de son rythme cardiaque. Puis il se calma et posa son regard profond sur les mains tremblantes de la jeune ouvrière. Elle se mit à le remercier et à lui faire ses adieux. Elle se tourna une nouvelle fois, et cette fois-ci, James se pinça les lèvres et agrippa les épaules frêles de la lycanthrope, la faisant pivoter sur elle même pour l'avoir de nouveau face à lui.

- Vous me remerciez pour un manteau et pour un lièvre, et vous espérez me revoir un jour dîtes-vous. Chère Charlotte...

L'élégant bourgeois, dans un mouvement gracieux et purement affectueux se pencha sur la jeune-fille et posa ses lèvres froides sur le front de cette dernière, ses paupières tombantes sur ses pupilles d'argents telles des rideaux de chaire. La bouche contre sa peau, il murmura de nouveau.

- Je vous fais une proposition... Que diriez-vous de vivre un certain temps sous mon toit ? Il vous faut un lit et de la nourriture, choses que je peux vous offrir en échange de votre compagnie. Je suis seul chez moi, et le ménage n'est pas ma tâche favorite... J'ai donc besoin d'une femme pouvant m'aider sur ce point aussi...

James se redressa alors, ouvrant de nouveau ses lourdes paupières qui cachaient son regard expressif et chaleureux. Ce regard fixait celui de son vis-à-vis, sans gêne, sans crainte. Ses lèvres légèrement bleutées par la fraîcheur du vent, formèrent un dernier sourire.

-Qu'en dîtes-vous ?
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Charlotte Pitt
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MessageSujet: Re: Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeDim 9 Sep - 12:52

Plus elle portait ce manteau et plus elle culpabilisait. Charlotte n'aimait pas que l'on s'apitoie sur son sort et que l'on essaye de l'aider. Elle ne méritait pas tant de considération et d'affection, pauvre fille des rues qu'elle était. De plus, la mise qu'arborait le jeune homme à présent la gênait. Il était exposé au froid, quoi qu'il puisse en dire et apparaissait sous une tenue plutôt dénudée. Ce n'était que la clavicule mais les gens auraient pu jaser. D'ailleurs, elle voyait bien certaines personnes discuter en passant à leur niveau, s'échangeant des signes de tête entendus. Décidément, elle n'apportait que du malheur aux gens qui l'entouraient ! Que ce soit sur le court ou le long terme, James aurait des ennuis à cause d'elle.

Alors, elle lui fit ses adieux et tenta de partir, incertaine. Quelque chose au fond d'elle la pinçait et lui faisait regretter de s'éloigner de ce jeune homme, ce sauveur providentiel. Mais elle n'osait pas non plus se retourner. Était-ce là un simulacre de fierté ? Étonnant de la part d'une jeune femme qui n'avait fait que subir brimades sur brimades sans jamais se rebeller depuis sa plus tendre enfance. Elle sentit alors une prise à la fois douce et ferme sur ses épaules, l'obligeant à se retourner. C'était James qui se tenait face à elle, la maintenant pour éviter qu'elle ne s'en aille. Ses yeux gris comme un ciel d'orage l'attiraient autant qu'ils l'intimidaient. Elle sentit sa gorge se serrer et ses protestations mourir lorsqu'il commença à lui parler, gentiment moqueur, sur sa façon absurde de se comporter avec lui.

Il avait raison, son attitude n'avait ni queue ni tête. Elle ne savait plus quoi faire et son corps était tétanisé par la gêne ainsi que la honte. Puis, avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, il l'embrassa sur le front, tendrement. En un éclair, elle sentit le rouge lui monter aux joues et son coeur battre à une allure folle. C'était la première fois que quelqu'un lui accordait une marque physique d'affection et elle s'en sentit toute émue. Ses grands yeux verts émeraude papillonnèrent et se fixèrent sur lui dans un mélange de timidité, d'incompréhension et également de plaisir. La tendresse était pour elle une denrée rare qui ne pouvait s'acheter ou se vendre. Distillée à petites doses depuis sa naissance, elle la recueillait précieusement à chaque fois qu'elle en recevait et la gardait précieusement enfouie dans un coin de son coeur pour pouvoir ressasser ce souvenir dans les moments les plus sombres de son existence. Cet instant resterait longtemps gravé dans la mémoire de la jeune femme.

Il lui fit alors une proposition qui l'abasourdit. Il lui demandait de venir vivre avec lui pour une durée indéterminée... Et pas seulement pour lui épargner les corvées ménagères ! Le premier voeu qu'il avait formulé était qu'elle lui tienne compagnie. Ce ne fut qu'ensuite qu'il parla du travail, et elle comprit qu'il ne devait pas avoir de domestiques, ou alors très peu.

Que pouvait-elle dire ? Une proposition pareille ne se refusait pas. Et puis, il ne la recrutait pas seulement pour entretenir son foyer... A sa manière, il était seul et recherchait le bonheur. Si sa présence pouvait l'y aider, eh bien, elle accepterait ! Avec un sourire jusqu'aux oreilles, elle lui répondit d'une voix serrée par l'émotion.


- Oui, ce serait un honneur et un réel plaisir pour moi.

Ce fut le moment que choisit Kiara pour se manifester dans son esprit. Alors qu'ils montaient dans le cab qui devait les amener chez le jeune homme et regardaient les bâtiments qui défilaient paresseusement derrière les vitres, elle interrogea Charlotte.

* Dis-moi, Lottie... Ne devrais-tu pas être honnête avec ce jeune homme ?*

L'esprit de la jeune femme vacilla.

* Je... Je ne sais pas si c'est une bonne idée... *

* Allons bon ! Il t'accueille, te donne l'occasion de sortir de la misère, la moindre des choses en retour est de lui dire la vérité sur ce que tu es vraiment. *

* Mais... Et s'il le prend mal ? *

* Ne t'en fait pas, je ressent une grande gentillesse et une droiture sans communes mesures. Il comprendra. Et je suis persuadée qu'il préférera l'entendre de ta bouche plutôt que de l'apprendre par hasard. Tu dois instaurer une relation de confiance entre vous... *

La jeune femme soupira. Comment aborder le sujet ? C'était une partie horriblement gênante de sa vie qu'elle s'apprêtait à confier à un quasi inconnu, aussi gentil et prévenant qu'il pouvait être. Mains serrées sur sa jupe, elle inspira et chercha la force de se lancer. Son regard d'émeraude se porta sur le jeune homme en face d'elle. L'ouvrière déglutit et se jeta à l'eau.

- Je... Je ne vous ai pas dit toute la vérité...

Ah, ça commençait mal ! Elle se sentait déjà tremblante et elle cherchait ses mots.

- En fait je n'ai pas grandi à Londres... Et encore moins dans les bas quartiers... J'ai vu le jour dans une famille bourgeoise, en Allemagne... Mon vrai nom est Karlotta Mölders. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi mais... Mes parents ne m'ont jamais vraiment aimée. Alors quand j'ai développé les signes de la lycanthropie, ils ont prétexté que j'étais folle et m'ont envoyée à l'asile... Je me suis échappée à l'âge de 15 ans et j'ai voyagé à travers mon pays. J'ai fais une halte en France plusieurs années avant de m'embarquer pour l'Angleterre...

Elle ne voulait pas raconter à James tous les détails de son internement, qui avait été des plus abominables. Rien n'était pire pour une personne qui avait toute sa tête que d'être enfermée au milieu des fous. Elle les revoyait, l'oeil vitreux, l'air absent. Certains restaient dans leurs coins à s'occuper ou bien à ressasser des paroles vides de sens. D'autres jouaient, couraient et se comportaient étrangement, applaudissant aux farces d'un univers qui n'existait que pour eux. D'autres encore pouvaient avoir l'air doux comme des agneaux pour soudain se mettre à hurler et à se cogner partout, tels des lions furieux. Et elle se souvenait aussi de ceux qui avançaient et venaient se coller aux autres, les enlaçant et leur parlant avec des grognements étranges. Ils bavaient et babillaient à la manière des animaux, défigurés par leur maladie. Elle se souvint combien elle avait eu peur, coincée à côté d'eux pendant des heures. Elle se souvint des fois où elle avait voulu se pendre à l'aide de ses draps, ou bien se couper les poignets grâce à un couteau subtilisé à la cantine...
L'air fétide de moisissure, de transpiration et d'excréments de cet endroit lui revint en mémoire et lui envahit les narines d'un seul coup.
Elle revit la salle sombre, les seringues, les électrodes. La chaise avec ses fils qui dépassaient et la décharge qu'on lui envoyait à trois reprises. Mordante et douloureuse, elle lui avait donné l'impression que quelqu'un venait lui déchirer la peau avec un scalpel mal aiguisé, avant de lui enfoncer des aiguilles dans la tête.

Sans vraiment savoir si c'était au souvenir de ces atrocités, par culpabilité ou alors par soulagement de s'être échappée de cet enfer, la lycanthrope se mit à pleurer à chaudes larmes.
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James Hunt
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MessageSujet: Re : Promenons-nous dans les bois... Promenons-nous dans les bois...  Icon_minitimeJeu 27 Sep - 20:09

[HRP/ Je suis désolé, ce message sera vraiment très court comparé aux précédents. Sur le coup je suis en manque d'inspiration, mais j'en ai plus déjà pour la suite. /HRP]

"- Oui, ce serait un honneur et un réel plaisir pour moi." avait-elle dit.

   Son sourire enfantin à ce moment là fit rater un battement du coeur de James. Il ne dit rien, mais son sourire des plus heureux en disait assez. Pour lui, Charlotte était une belle jeune femme. Bien plus belle que toutes ces aristocrates hautaines  , car Charlotte, elle , était simple et d'une beauté naturelle, James pouvait le voir. Cette vision d'elle l'attendrit quelque peu, tout comme l'instant où la jeune lycanthrope avait rougit à son contact un temps plus tôt.


- Dans ce cas, allons-y.


A ces mots, le bourgeois pris la main de l'ouvrière, pour l'emmener bien loin des arbres, devant un cab dont le cheval avait fière allure. James en ouvrit la porte et aida la jeune femme à y entrer sans lâcher sa main. Il se dirigea ensuite vers le chauffeur pour lui donner une petite somme d'argent qu'il avait au fond de son porte monnaie.

- Jusqu'à ma résidence, au Green Park s'il vous plait.

Poliment , James fit un signe au chauffeur qui hocha de la tête. Il se rendit ensuite aux côtés de Charlotte, songeuse , qui semblait communiquer avec son entité. Il pouvait le voir.

Soudain, la brune serra sa jupe entre ses mains, et semblait nerveuse. Ses yeux clairs se posèrent sur les siens, envoûtants et mystérieux. Elle se lança donc dans sa confidence, lui parlant vaguement de son identité et de son passé, sans en faire de trop . C'était bref , mais James avait compris. La lycan était encore traumatisée de cette période sombre de sa vie, ce qui paraissait tout à fait normal. Elle s'arrêta donc, et son regard se fit triste et de nouveau songeur. James savait qu'elle replongeait dans ses souvenirs, mais il ne fallait pas. Il voyait son visage se crisper et ses yeux devenir humides.

*Il ne faut pas !* Pensa-t-il.


Alors que le cab arrivait alors à  Piccadilly et St James's , passant devant  Royal Academie of Art ,le salon Pall Mall, l'Eglise St James's , le Théâtre HillsBurry,  l'Hotel Albany , le Paulo's park et le St James's Square. Enfin, le Green Park se voyait à travers les vitres , et alors que ce "carrosse"  s'approchait de plus en plus de sa demeure, James, d'un geste simple, posa sa main sur celle de l'ouvrière. Un geste compatissant. Il ne dit de parole, il utilisa juste ce geste pour lui montrer toute l'attention qu'il avait pour elle, afin qu'elle tente de laisser cette période douloureuse dans un côté caché de sa mémoire, avant de l'oublier, même si ce fait est presque impossible. James le savait, lui aussi avait un passé douloureux, et il savait que la pitié et les fausses paroles des personnes n'y connaissant rien n'aidait aucunement un âme traumatisée. Cependant, il était là pour elle, et il voulait qu'elle le sache.


[HRP/ Suite du RP de James et Charlotte au Green Park dans la demeure de James Hunt : Faire plus ample connaissance entre Lycanthrope (PV Charlotte Pitt) /HRP]
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