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Le chat perdu [07-06-1842]

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Sarah Spencer
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MessageSujet: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeLun 25 Mai - 3:02

En provenance de: La voleuse de Whitechapel

Le chat perdu



Sarah Spencer & Jana Taylor

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[suite de: La voleuse de Whitechapel ]

La fin du trajet se fit tranquillement jusque dans le quartier de St-James. Les rues étant désertes, la circulation fut fluide. Bientôt les hautes habitations collées les unes aux autres laissèrent place à des maisons coquettes, des hôtels particuliers, des parcs et des jardins. Les rues s’habillèrent de grands arbres matures, de lampadaires. Des trottoirs firent leur apparition, le pavé se mit à être plus régulier. Le fiacre s’éloignait de la misère des quartiers pauvres pour entrer dans le secteur cossu du centre-ville de Londres. Même l’air sembla soudainement se parfumée. Coller contre sa cuisse, le petit chat noir semblait s’être endormie. Sa respiration calme et régulière faisait gonfler son ventre en un rythme apaisant. Après toutes ses mésaventures, l’animal était épuisé et semblait dormir du sommeil des justes. Sarah aurait aimé dormir de la même manière mais son esprit était ailleurs. Elle n’avait pas répondu aux nombreuses questions du félin lorsque celui-ci lui avait demander pourquoi était-elle aussi aimable, pourquoi avait-elle décidé de les aidés. Qu’aurait-elle pu répondre à cela? La bonté n’était pas une chose naturelle chez les aristocrates. Ils étaient supérieurs par leur naissance mais ce que certain considérait comme un droit divin, la magicienne appelait cela de la chance. Rien ne séparait la destinée d’un enfant né d’une famille aisé à celle d’un enfant né dans les bas-fonds de Whitechapel. Que possédait-il d’aussi irremplaçable? De l’argent? Un titre? De nos jours, cela s’achetait aisément. Était-ce par compassion? Par pitié? Pourquoi aider une gamine impétueuse qui avait osé la volée quelques instant plutôt. La Chasseuse avait fini par pousser un soupir. Elle qui n’avait plus de contrôle sur sa propre vie avait la possibilité d’aider quelqu’un d’autre, alors qu’elle en avait les moyens? Son regard bleu tourner vers la fenêtre, Sarah observa la pluie heurter la vitre d’un air absent, ses pensées étaient à des mois en arrière.

Elle se souvenait de l’odeur des livres, celui du métal et du bois. Le soleil plombait dans les fenêtres et la pièce était chaude, ou était-ce le plaisir d’être en si bonne compagnie qui lui avait réchauffé le cœur? Son hôte tourbillonnait d’un endroit à l’autre, comme un enfant pressé de faire découvrir ses trésors à un nouvel ami. Elle revoyait ses longs cheveux roux qui tourbillonnaient autour de sa tête alors qu’il se penchait pour saisir tel item, ou encore pour déplacer tel objets. Ses yeux ambrés pétillaient de plaisir et de malice. Ils étaient heureux, amoureux. Un destin rempli de perspectives s’ouvrait devant eux, remplis de promesses et de joie prochaine. La Chasseuse se souvenait d’un livre, un ouvrage, lourd et poussiéreux. Alexender l’avait surprise à le feuilleter.


- Une rumeur et légende perdue raconte que des Loups-Garous paisibles existent! Je les ai nommés, Lycanthropes! Vous savez, il y a bien d'autres créatures que nous et les Vampires qui sont pensantes...Les Loups-Garous deviennent aveugles mais certains restent lucides par exemple. Ils sont doués de raisons malgré leur animalité. Je chasse les Vampires parce qu'ils gardent toute leur tête et fomentent des plans alors que les Loups-Garous n'ont pas réellement conscience de leur état. Mais les Lycanthropes sont encore différents... Ils sont pacifiques et...rares... Vous savez, les Lycanthropes sont surement des Loups-Garous ratés en fait. J'ai travaillé un peu sur le sujet mais cela ne mène à rien de concluant. Laissez, mes spéculations sont souvent idiotes! N'y pensez plus, c'est une race éteinte et qui ne nous importe pas dans nos recherches.

La belle se souvenait de son sourire moqueur alors qu’il jouait l’idiot. À cette époque, Alex riait souvent, se content de jouer l’imbécile de service pour éviter d’être pris au sérieux. Et pourtant, c’était un homme au tempérament de feu. Un peu irréfléchis mais avec une noblesse de cœur qui en faisait un ami infaillible. Aujourd’hui… Aujourd’hui elle ne savait pas s’il était encore capable de rire...

Le fiacre s’immobilisa soudainement devant l’hôtel particulier de Lady Hortense Ballinger et de son club, le Leonticon. La secousse du véhicule du réveiller le chat puisque l’héritière de la famille Spencer le sentit bouger autour d’elle. Sarah tenta de rajuster sa tenue mais c’était peine perdue. Son manteau était couvert de poil noir, ses cheveux pendaient lamentablement de chaque côté de son visage. Elle n’avait plus son chapeau, ni ses gants. Tant pis, il faudrait qu’Hortense la reçoive dans cet état. Le chat entre les bras, la jeune femme sortit du fiacre, se hâtant de monter les escaliers de pierre pour éviter la pluie. Alors qu’elle s’approchait de la grande porte, Addams, le vieux maitre d’hôtel ouvrit la porte. Le dos courbé, le visage sévère, le domestique avait tout du vieillard irascible. D’ailleurs il ne manqua pas de grommeler contre Sarah et ses semblables qui entrait et sortait, l’obligeant à chaque fois à s’aventurer à l’extérieur dans une humidité insupportable alors que ses rhumatismes le faisaient souffrir. Lorsqu’il vit le chat, son air devient encore plus insupportable. Il y était allergique, les chats apportaient la mort, faisaient leur besoin partout, poussait les objets sur le sol. Sarah l’écouta grommeler sans vraiment porter attention. Elle y était habituée, comme la plupart des membres du club. Toutefois, alors qu’elle jetait un coup d’œil vers la porte, l’héritière ramena ses yeux purs dans ceux du vieil homme.


-Comment va Hortense?

Cette simple question changea l’attitude complète du vieux domestique. Son visage s’affaissa et ses yeux se remplirent d’une grande douceur.

-Ah, vous savez...Les jours de pluie ne sont pas ses meilleurs jours. Mais je suis certain que vos histoires saurons la divertir. Il parait que vous avez encore fait un scandale ce weekend.

Sarah leva les yeux au ciel et entra dans le club. L’endroit était chaud, confortable. Quelqu’un jouait du piano dans l’une des pièces. Quelques dames chantaient tandis qu’un autre groupe discutait de leurs prochaines œuvres de charités. L’arrivée de Sarah dans cette oasis de paix déclencha un moment qui sembla similaire à celui des abeilles devant un pot de miel. On lui posa des questions sur cette étrange histoire de mort lors du weekend avec la Grande Médium Sylvermoon, puis sur cette histoire de vol sur le quai de la gare. C’était le problème avec une grande ville comme Londres, tout se savait beaucoup trop rapidement. Les dames vinrent posées milles et une questions, tournoyant dans un mélange de dentelle et de soie. Elles parlaient du bal, du weekend chez Lady Woodland, sa témérité à poursuivre un voleur sur le quai de la gare. Puis certaines avisèrent le petit chat dans ses bras et les questions fusèrent de nouveaux. Sarah prenait soin que personne ne touche à l'animal, craignant un comportement sauvage mais bientôt quelques mains douces réussirent à arracher une caresse ou deux à l'animal noir.

-C'est un chat perdue, je voulais le montrer à Hortense.

Les formules d’usages échangés, le visage fatigué de Sarah mit rapidement fin à toutes ses questions et elle put enfin monter à l’étage vers l’une des chambres que Lady Ballinger prêtait parfois aux membres du club. Un feu y était allumé, l’air était chaud. La belle déposa le chat sur le lit et profita de ses mains libres pour enlever son manteau et remettre de l’ordre dans sa chevelure rebelles. Cela faisait quelques minutes qu’elles étaient dans la pièce, lorsqu’une domestique entra avec un service de thé et un bol de potage fumant qu’elle déposa sur une petite table avant de se retirer. Sarah posa le bol sur la petite table de chevet près du lit.

-Fait attention, c’est chaud.

Lança-t-elle en guise d’avertissement au félin.




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Le chat perdu [07-06-1842] Signat10


Dernière édition par Sarah Spencer le Jeu 29 Sep - 2:41, édité 2 fois
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Jana Taylor
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MessageSujet: Re: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeMar 26 Mai - 0:03

L’arrêt brusque du fiacre sur la chaussée tira sans ménagement Karvaan de sa paisible sieste et la chatte s’étira doucement en baillant. Les yeux et l’esprit encore embrumés par le sommeil, elle prit lentement conscience de son environnement pendant que la jeune femme à côté d’elle réajustait sa tenue. Elles n’étaient plus à Whitechapel, puisque la fenêtre laissait apercevoir de belles rues pavées correctement et entretenues avec soin, bien loin de la saleté présente dans les bas-fonds de la ville. Elle pouvait distinguer de grands arbres dont les feuilles se balançaient dans le vent ainsi que de belles et imposantes maisons immaculées et relativement espacées les unes des autres, contrairement aux quartiers défavorisés où les maisons bancales aux façades grises de crasse étaient presque jumelées entre elles tant elle étaient resserrées. Il pleuvait encore, mais l’air charriait moins l’odeur de la pluie que celle de la propreté et du luxe. Toute la puanteur de la rivière Thames ainsi que des égouts, et les relents des docks, desquels se diffusaient l’odeur des poissons dans la moitié de la ville, semblaient s’être évaporés et n’être plus que de mauvais souvenirs. Définitivement les beaux quartiers, presque un nouveau monde tant la différence était frappante. Peut-être Soho ou St James’s, Karvaan n’était pas certaine. Elle avait un très bon sens de l’orientation, tout comme ses sœurs, mais il fallait dire que son champ de vision était assez restreint, et que sa sieste lui ayant fait manquer le trajet, elle était désorientée.

L’aristocrate tendit les bras et la reprit contre elle. Elle se laissa faire de bon cœur, encore toute endormie et de toute façon ravie de pouvoir éviter de marcher sous les filets de pluie qui dégringolaient joyeusement du ciel noir. Une fois hors du véhicule, la jeune femme ne s’attarda pas, pressant le pas, et Karvaan n’eut ainsi pas plus de temps pour observer les extérieurs. Après une volée de marches toutes aussi propres que le reste de la rue, elles arrivèrent à hauteur d’un vieil homme rabougri a l’air obscur ou du moins très peu amical. Immédiatement, il se mit à râler, apparemment très ravi d’avoir trouvé quelqu’un sur qui défouler sa frustration. Elle n’y échappa pas non plus. Le vieil homme n’était pas friand des chats, c’était le moins qu’on puisse dire. Karvaan leva les yeux au ciel en l’écoutant radoter, et se demanda fugitivement si tout l’entourage de l’aristocrate avait la même haine des félins de son genre. Ça en faisait déjà deux, tout de même.

Enfin, elles entrèrent, se coupant ainsi des rafales de vent et de pluie glaciales desquelles, malgré son pelage, la petite chatte ne parvenait pas à se protéger. L’air chaud la frappa de plein fouet et elle poussa un petit soupir d’aise, bien vite contrarié par l’entêtante piqûre âcre des parfums en tout genre portées par toutes les femmes qui occupaient l’intérieur. Elles étaient dans une sorte de club, à première vue occupée seulement par des femmes qui riaient, chantaient et  jacassaient dans une cacophonie pénible, accompagnées par le son mélodieux et tempéré d’un piano très bien accordé. L’endroit était insolite, différent des lieux qu’elle et ses sœurs avaient déjà visités. Il y avait une puissante influence grecque, avec de nombreuses sculptures et piliers travaillés à la mode antique, de telle façon qu’on se serait cru dans une réplique d’un temple grec. Les murs étaient d’un bleu vivant et recouvert ça et là de tableaux en tous genres ainsi que de tentures chatoyantes. C’était une symphonie de couleurs originales un tantinet agressives pour un œil aussi développé que celui de la chatte, mais ce désagrément naturel n’enlevait rien à la beauté de ce qui semblait être un havre de paix pour les femmes de la haute société.

Leur entrée ne tarda pas à être remarquée, et, bientôt, un tourbillon de dentelles et corsets vint les étouffer, accompagné de voix criardes et d’une curiosité qui lui parut déplacée. De vraies commères, tout ce que les trois sœurs détestaient au plus haut point ! Karvaan grogna mais le brouhaha ambiant étouffa son bruit et elle endura péniblement toutes ces voix aigues et geignardes désagréables pour son ouïe sensible. Assurément, être un chat dans ce genre d’endroits ne devait pas être de tout repos, et elle se prit à éprouver un soupçon de pitié pour tous les chats de compagnie de la ville. Toutefois, quand elle fut remarquée au bout de quelques minutes de questions incessantes, et que quelques mains se hasardèrent à caresser son poil soyeux, elle se détendit imperceptiblement en laissant échapper de tendres ronronnements. Karvaan avait beau être un chat sauvage, elle était en réalité très câline quand elle se savait en sécurité. Dans la vie de tous les jours au côté de Jana, peu de personnes lui témoignaient un quelconque intérêt, alors de l’affection, elle en manquait cruellement, ce qui était le comble car elle ne demandait pourtant que cela. Elle miaula doucement en fermant à moitié les yeux.


- C’est un chat perdue, je voulais le montrer à Hortense.

Le ton doux et calme de sa porteuse jurait avec les voix exubérantes qui l’entouraient, ce qui eut le don de ramener un semblant de tranquillité dans la grande pièce. Karvaan devait bien reconnaitre que, tout comme face à Jana dans la vieille église, la jeune femme disposait d’une prestance et d’une assurance remarquables. Malgré son allure négligée après la course sous la pluie et son air fatigué, son charisme irradiait la salle, ameutant autour d’elle les personnes présentes comme des papillons attirés par une flamme. Elle échangea quelques politesses d’une voix neutre avant de quitter l’attroupement pour les emmener à l’étage.

Elles arrivèrent dans une chambre bien décorée mais plus sobrement que la pièce principale, ce qui était un vrai repos pour les yeux, et l’héritière la déposa délicatement sur le lit. Aussitôt, Karvaan en bondit pour se rapprocher du feu crépitant dans l’âtre, presque hypnotisée. Excepté chez le père James, rares étaient les occasions de profiter d’un bon feu, alors elle était heureuse d’en trouver un ici. L’atmosphère de la pièce paraissait faite de coton, si bien que la petite chatte sentit une nouvelle fois ses yeux papillonner et elle étouffa un bâillement. Elle se détourna des flammes et laissa parler sa légendaire curiosité. Elle se promena dans la pièce sous le regard scrutateur de la jeune femme, explorant les moindres recoins en grimpant avec entrain sur les quelques meubles démunis de toute poussière. Arrivée sur une commode élégante, elle rendit son verdict :


- J’aime beaucoup cet endroit. Où sommes-nous ?

L’aristocrate n’eut pas le temps de répondre, puisqu’on entra. La personne avait les mains chargées d’un grand plateau, qu’elle posa sur la table basse avant de ressortir. Une fois la porte refermée, Karvaan sauta de nouveau sur le lit pour gagner la table de chevet, sur laquelle la jeune femme venait d’installer un bol d’où s’échappait une odeur délicieuse. Le ventre de la chatte gargouilla désagréablement.

- Fait attention, c’est chaud, déclara la brune.

Karvaan acquiesça et positionna sa tête juste au-dessus du potage, humant la chaleur et le parfum qui s’en dégageaient. Elle pointa prudemment le bout de sa langue, mais le bouillon était effectivement trop chaud pour être consommé sur l’instant. La chatte se redressa en se léchant les babines, puis posa son regard ambré sur son interlocutrice.

- Oui, vous avez raison. Je vais attendre.

Elle trouverait bien une occupation entre-temps… comme par exemple les jolis rideaux qui encadraient la fenêtre et touchaient presque le sol. Karvaan s’aplatit sur les draps, ramassée sur ses pattes, agita les fesses en prenant son élan et se jeta sur sa cible. Il serait mal élevé d’abîmer les rideaux, alors elle se contenta de jouer avec sans mordre ni griffer, les coinçant seulement entre ses pattes pour les saisir et les faire bouger. Karvaan était très joueuse et curieuse, définitivement la cadette des sœurs, un rôle qui lui convenait tout à fait car elle ne pouvait s'empêcher de courir et sauter sur tout et partout. Elle s’amusa quelques minutes, se laissant tomber sur le dos pour se tordre, exposant son petit ventre à la chaleur confortable émanant du feu, ou s’éloignant en courant pour mieux revenir à la charge, le dos rond et exécutant de petits bonds invraisemblables. Après s’être pris le mur pour la deuxième fois, elle se calma et sentit la faim la tirailler de nouveau. Elle remonta sur le lit et put cette fois déguster son repas qui avait eu le temps de refroidir. Suite à quoi, elle se posta au centre des draps pour commencer sa toilette.

- C’était délicieux, déclara-t-elle au milieu de sa tâche. Merci beaucoup.

Elle se concentra un instant sur ce qu’elle ressentait à l’intérieur, mais Jana et Eiwya étaient toujours absentes. Karvaan ne se faisait pas de souci, tant qu’elles étaient dans le Monde de l’Esprit leur blessure ne pouvait pas s’aggraver, mais elle devrait aller les chercher si l’une d’entre elles ne se réveillait pas bientôt. Ce qui la poussa à s’interroger sur la suite des événements. Elle termina ses soins et se lécha consciencieusement les babines avant de reporter son attention sur l’aristocrate.

- Et maintenant, que va-t-il se passer ?


"Clever Devil Devil
How quickly they do sell their souls, for the feast and the promise of gold? But Devil, that won't be me !"


Devil Devil , MILCK
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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeVen 29 Mai - 3:52

Le chat perdu


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Sarah poussa un soupir avant de s’approcher de la fenêtre, écartant le rideau de dentelle d’un revers de la main. La pluie continuait de tomber, heurtant le carreau de la fenêtre. C’était une belle journée pluvieuse. D’un geste machinal, l’aristocrate replaça les tentures que le chat avait déplacées en jouant et en sautant partout. Pendant quelques instants, à la regarder se déplacer avec autant de joie dans la pièce, la Chasseuse en avait oublié qu’il s’agissait en faite d’un être humain. C’était tellement inusité comme situation. Comment un être humain pouvait contenir l’esprit de deux animaux à la fois? Le regard bleu de la jeune femme se tourna vers le meuble près d’elle. Sur la table de chevet, Karvaan terminait de boire son bol de potage, se pourléchant les babines de contentement. Elle n’avait pas dû manger depuis fort longtemps, on pouvait entendre son petit ventre de félin gargouiller d’ici. Sarah se passa de nouveau la main dans ses cheveux. La suite? Elle n’en avait aucune idée. Après un instant de réflexion, la belle alla prendre place sur l’un des majestueux fauteuils devant le foyer. Les flammes qu’ils diffusaient étaient chaudes, agréables, chassant l’humidité et rendant la pièce chaleureuse et réconfortante. Elles étaient bien loin de l’atmosphère glauque et désagréable de la vieille église. Après un petit soupir, la Chasseuse répondit à la question du chat noir.

-Nous sommes au Leonticon. Il s’agit d’un club, un peu comme celui des hommes, qui n’accueil que les femmes de la haute société. On peut y jouer de la musique, rencontrée des amies, c’est un bel endroit, un peu comme une deuxième maison.

La belle tourna alors un regard d’avertissement sévère en direction de l’animal.

-Je te conseille de bien te tenir et d’aviser tes amies que je ne veux pas de vols ici.

Il était hors de question que Jana commence à chaparder des choses ici et là pendant sa convalescence. L’héritière de la famille Spencer se demandait déjà comment elle allait faire accepter toute cette histoire à Hortense, elle ne voulait pas s’embarquer dans des explications supplémentaires si des objets de valeurs disparaissaient du club. Sarah se leva de nouveau, arpentant la pièce, tapotant sa jupe du bout des doigts. Hortanse était une femme mature, ouverte d’esprit, une femme d’expérience. Mais comment réagirait-elle devant un chat qui parle? Elle était malade, ce n’était certainement pas le moment de lui donner un coup d’émotion qui risquerait de lui nuire encore plus. Cette pensée fit sourire la jeune femme. Il en fallait beaucoup pour surprendre Hortense Ballinger. Du sang d’écossais coulait dans ses veines et elle emporterait son esprit de feu jusqu’à son dernier souffle. On racontait qu’Hortanse avait été une espionne dans sa jeunesse, se servant de sa beauté pour tirer des informations aux officiers français. D’autres disaient qu’elle avait fait de la contrebande en Italie. Tous s’accordaient pour dire qu’Hortanse était une Dame au caractère bien ancré.

Alors qu’elle terminait de nouer ses cheveux, la porte s’ouvrit de nouveau laissant place cette fois à une femme à l’allure distinguée. Hortense Ballinger était autrefois d’une grande beauté. Elle s’était mariée jeune, avait voyagé partout avec son époux jusqu’à ce que celui-ci décède d’une chute de cheval, lui laissant une fortune, un titre et un domaine. Hortense en avait alors profité pour accroitre ses biens, voyager encore et ouvrir ce magnifique club où se réunissaient les jeunes femmes de Londres. Sa toilette raffinée enrobait sa taille dodue d’un tissu lilas qui lui allait à ravir. Même si encore aujourd’hui ses traits avaient conservé une finesse et un éclat que peu de femmes de son âge avaient, son visage avait l’ombre tourmentée de la maladie. Sarah remarqua qu’elle était plus pâle que d’habitude. Pourtant, lorsque ses yeux se posèrent sur l’héritière de la famille Spencer puis sur le petit chat près du bol de potage, ses yeux se mirent à pétiller.

-Ma chère petite Artémis! Que cela est bon de te revoir, ma foi tu as été fort occupé ces derniers temps, la presse à scandale c’est fait un plaisir de vous suivre ces temps-ci!

Hortanse se posa sur une chaise et se servit un thé chaud, faisant une autre tasse pour l’héritière qui la but d’un air distrait.

-J’ai besoin de ton aide, Hortense, il y a un enfant blessé. En fait, le chat est un enfant… C’est plutôt compliqué.

Sarah chercha à se faire une idée. Comment pouvait-elle expliquer cela à quelqu’un d’autre. Après une gorgée de thé, elle montra le chat du doigt.

-Ce chat parle Hortense.

Contrairement à ce qu’elle aurait cru, la grande Dame se mit à rire doucement.

-Oh, mais je te crois tout à fait, ma chère, j’ai eu un chat un jour, Darlington, je peux t’assurer que c’était l’animal le plus intelligent de la terre, je suis même persuadé de l’avoir entendu dire un mot ou deux quelques fois.

La Chasseuse secoua la tête. C’était pire que ce qu’elle s’était imaginé. Elle coula un regard en direction du félin au pelage d’ébène comme pour lui demander de l’aide.

-Non Hortense, c’est un vrai être humain, il parle.





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Jana Taylor
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MessageSujet: Re: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeDim 31 Mai - 16:31

Après avoir terminé de manger, la petite chatte écouta attentivement les explications de son interlocutrice en faisant sa toilette. Le Leonticon. Si ses souvenirs étaient fiables, Jana devait déjà en avoir entendu parler auparavant, mais les sœurs n’y étaient jamais allées. En tout cas, comme elle l’avait présumé un peu plus tôt dans le grand salon, l’endroit était réservé aux femmes, ce qui était intéressant comme concept. Dans une société patriarcale et autoritaire, il était rassurant de savoir qu’il pouvait se trouver de pareils havres de paix pour les femmes. Karvaan sourit à la remarque de la jeune femme, qui ne souffrait d’aucune réplique. Jana ne volait que lorsqu’elle était sous contrat ou affamée, alors il n’y avait aucun risque, mais elle ne le précisa pas et se contenta de hocher la tête. De toute façon, il y avait peu de chances que Jana accepte de rester ici. Même dans l’état où elle se trouvait, il serait difficile de la convaincre de ne pas retourner tout de suite dans les rues. Karvaan comptait baser ses arguments sur le confort non négligeable des lieux, si rare dans leur vie. D’aussi loin qu’elle se souvienne, jamais ses sœurs et elles n’avaient pu bénéficier de draps aussi doux et d’une chambre aussi bien et sécuritaire. Dans les rues, c’était bien sûr impossible, et même si la maison du père James était coquette, c’était loin de tout cela. Bien avant, à l’orphelinat, les draps étaient rêches, sales et de mauvaise qualité ; les chambres étaient mal isolées et il y faisait toujours froid ou trop chaud en été ; et enfin, personne n’y avait jamais été en sécurité. Karvaan eut un frisson en se souvenant des épisodes douloureux qui avaient ponctué l’enfance de sa sœur humaine. Cette dernière n’avait jamais été facile, c’était même tout le contraire, mais ce n’était pas une excuse suffisante pour tout ce que les Sœurs lui avaient fait subir, à elle comme aux autres enfants, d’ailleurs. Les plus « indisciplinés », dont avait fait partie la rousse, étaient parfois soumis à ce que les vieilles peaux appelaient les « nouveaux baptêmes ». Quand ils commettaient un acte jugé mauvais voire « démoniaque » (il n’y avait pas à dire, les vieilles grenouilles avaient le sens de la mesure), les Sœurs les plus cruelles les baptisaient, autant de fois qu’elles le jugeaient nécessaire, pour purifier leur âme : c’est-à-dire qu’elles leur maintenaient la tête sous l’eau, les amenant parfois au bord de la noyade.

Karvaan secoua la tête pour se débarrasser de ces pensées désagréables. Elle avait justement l’impression de se noyer quand elle songeait à tous ces enfants abusés et traumatisés au fil des années, et ce n’était pas le moment de s’y perdre. En revenant pleinement dans le monde réel, l’entité réalisa que l’héritière n’avait pas répondu à sa question, ne lui fournissant qu’une explication évasive sur le lieu où elles se trouvaient, sans s’attarder sur les événements à venir. Cela ne lui plaisait pas beaucoup et elle ouvrit la bouche pour répéter sa demande d’éclaircissements, mais la porte s’ouvrit, coupant net son élan. Sur ses gardes, Karvaan tourna la tête. Une vieille femme raffinée pénétra dans la pièce. Elle avait un visage affable et un regard vivace et empli de sagesse, si pénétrant qu’elle en paraissait plus jeune. Sa robe majestueuse flottait sur le sol, lui allant à merveille. La chatte pouvait sentir que cette inconnue avait beaucoup vécu, une existence marquée par des expériences inédites et enrichissantes, et qu’elle était pleine d’intelligence. Ce devait être une personne remarquable, mais le flair de l’animal lui permit également de deviner qu’elle tendait à devenir l’ombre d’elle-même. La maladie la rongeait, comme en témoignait son teint blafard et sa démarche chancelante, mais ses yeux étaient toujours plein de vie.

Après avoir salué la jeune femme, en employant le curieux sobriquet « Artémis », la vieille dame s’assit et leur servit du thé. Karvaan continua de les observer avec intérêt, intriguée par ce qui allait se passer ensuite. Elle espérait enfin être fixée sur les heures ou jours à venir.


- J’ai besoin de ton aide, Hortense, il y a un enfant blessé. En fait, le chat est un enfant… C’est plutôt compliqué.

Alors ça c’était direct. Peut-être même un peu trop. Il était clair que la jeune femme allait droit au but, sans prendre de détours. Bonne chose ou mauvaise chose, Karvaan hésitait, mais elle doutait que leur hôte la croie aussi facilement. N’importe qui penserait qu’il s’agit d’une plaisanterie ou s’interrogerait sur la santé mentale d’un humain qui prétend être en présence d’un chat doté de parole. Elle aurait préféré qu’elle mente, qu’elle attende le retour de Jana avant de voir cette Hortense, et prétende seulement avoir trouvé un gamin blessé, cela aurait été beaucoup plus simple. Bien sûr, maintenant c’était trop tard. La chatte lâcha un petit grognement et battit de la queue. Moins il y avait de personnes au courant de leur véritable nature, moins il y avait de risques qu’elles se retrouvent comme cobayes dans un laboratoire clandestin obscur au milieu de nulle part. D’accord, elle était peut-être un peu paranoïaque, mais les risques étaient bien réels et effrayants. Elle savait que les humains avaient tendance à tuer, enfermer ou expérimenter sur les choses qui échappaient aux critères de leur société normale et étriquée. Et le surnaturel était définitivement en-dehors desdits critères.

- Ce chat parle Hortense.

Karvaan leva les yeux au ciel avant de les rabaisser quand elle entendit la vieille femme rire d’un son mélodieux et naturel.

- Oh, mais je te crois tout à fait, ma chère, j’ai eu un chat un jour, Darlington, je peux t’assurer que c’était l’animal le plus intelligent de la terre, je suis même persuadé de l’avoir entendu dire un mot ou deux quelques fois.

Darlington ?! A quel moment on peut appeler son chat Darlington ? Karvaan étouffa un petit rire en se faisant la réflexion que ce ne serait pas aussi simple de s’attirer la compréhension de lady Ballinger. C’est alors qu’elle surprit le regard de mademoiselle Spencer sur elle. Un regard suppliant. Elle voulait qu’elle l’aide. La chatte ouvrit de grands yeux et secoua frénétiquement la tête. Qu’est-ce qu’elle voulait qu’elle fasse ? Qu’elle saute de la commode et engage la conversation avec leur hôte, discuter de la pluie et du beau temps (surtout de la pluie, en ce moment) comme si la situation était parfaitement normale ? A tous les coups, la dame quitterait la chambre les pieds devant par la suite d’une attaque cardiaque fulgurante. Très mauvais plan. Pourtant, la jeune femme insista :

- Non Hortense, c’est un vrai être humain, il parle.

Un être humain ? Et puis quoi encore ? Visiblement, l’aristocrate avait eu un peu de mal à comprendre les explications de Karvaan sur la nature d’un lycanthrope, mais ce n’était pas l’important pour l’instant. Elle n’en démordrait pas, c’était cela qui comptait. Karvaan soupira. Deux choix s’offraient à elle. Un : elle gardait le silence, miaulait, se comportait comme un stupide animal, et l’aristocrate passerait pour une folle finie. Deux : elle l’aidait, Dieu sait comment, à convaincre la vieille femme qu’il s’agissait de la vérité, en risquant des ennuis si elle décidait pour x raison d’appeler la police ou de tuer le chat démoniaque. Déjà qu’un chat noir porte malheur, alors un chat noir qui parle pourrait clairement être considéré comme une créature du Malin. Toutefois, mademoiselle Spencer l’avait aidé et cela la dérangeait de la laisser tomber sur ce coup-là. Il ne restait plus qu’à espérer que lady Ballinger n’était pas superstitieuse.


- Elle a raison, madame, dit-elle prudemment et doucement. Je ne suis pas tout à fait un chat comme les autres.


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Sarah Spencer
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MessageSujet: Re: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeMer 1 Juil - 2:10

Le chat perdu


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Assise sur sa chaise, le dos aussi droit que la justice, Sarah Spencer laissait son regard bleu et pénétrant sonder celui de la vieille dame devant elle. Hortense était une amie chère. La vieille dame à l’esprit vif avait marqué son époque autrefois et rien dans son parcours ni dans celui de l’héritière de la famille Spencer ne les prédestinait à se rencontrer. Leur écart d’âge à lui seul aurait dû suffire à repousser cette amitié improbable mais les deux femmes avaient une curiosité et une vivacité qui les avaient rapidement liés. Pourtant, Sarah ne s’était jamais épanché sur ses problèmes d’ordre surnaturel à son amie. Hortense était malade, elle ne voulait pas lui donner des inquiétudes supplémentaires. Pourtant, c’était ici, au club que la jeune chasseuse avait décidé d’amener sa réticente invité.

Les doigts de pianiste de la magicienne serrèrent nonchalamment le tissu encore humide de sa jupe. Le tissus rêche sous ses doigts avait quelque chose d’apaisant. Un long silence s’installa suite à la dernière révélation de Sarah. Hortense la regardait ainsi que le chat comme si elle s’attendait à ce que quelqu’un lui avoue que tout cela n’était qu’une bonne blague. Alors que la jeune femme mettait ses idées en place dans sa tête et qu’elle se préparait à formuler des explications plus convaincantes, la petite voix mélodieuse du chat noir se fit entendre de nouveau.

- Elle a raison, madame. Je ne suis pas tout à fait un chat comme les autres.

Le regard d’Hortense se posa alors sur le félin noir et Sarah du fermer les yeux pour retenir un profond soupir. Comment la situation pouvait-elle se compliquer encore plus? D’un geste machinal, Sarah se pinca l’arête du nez, cherchant à formuler une réponse évidente ou faire face à une crise éventuelle de son amie lorsque celle-ci eut un petit rire très doux. Ouvrant de nouveau les yeux, la Chasseuse vit qu’Hortense riait doucement derrière sa tasse de thé. Elle ne semblait ni surprise, ni hystérique, comme si on lui annonçait simplement le prochain spectacle de théâtre. L’air scandaliser de Sarah du faire rire encore plus la vieille dame car celle-ci reposa sa tasse avec distinction.

-Un Lycos Anthropos! Comme tout cela est follement excitant!

-[color:6975=#yellowgreen]Attendez, vous connaissiez cette race?

La chasseuse gardait son air surpris. Comment Hortense pouvait-elle connaitre l’existence de ces créatures dont elle ignorait tout il y avait à peine une heure? Devant sa mine déconfite, Hortense lui offrit un sourire de connivence.

-Allons, je n’ai pas toujours été coincé dans se salon, ma chère, j’ai parcouru le monde, j’ai vue des choses… tu serais surprise de savoir que les Lycantrope sont plus connu que tu ne le crois.

Satisfaite de son effet, Hortense reprit tranquillement une gorgée de son thé, ignorant le visage surpris de l’héritière. Celle-ci se reprit bien vite. Après tout, il était plus facile qu’Hortense sache déjà tout plutôt qu’elle ait à tout lui expliquer. La vieille dame gardait à présent son attention sur le petit animal.

-Donc, si j’ai bien compris, il s’agirait de ton entité humaine qui est blessé, c’est cela?





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Dernière édition par Sarah Spencer le Sam 26 Sep - 3:53, édité 1 fois
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Jana Taylor
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MessageSujet: Re: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 1:10

Assise sur la commode dans une position majestueuse telle une statue égyptienne, Karvaan, la petite chatte noire et joueuse, attendait un cri, une exclamation, un sursaut, de la part de la vieille dame. Entendre un chat parler n’était pas un évènement anodin, et ce qu’importe la douceur du ton employé ou la banalité de la phrase. C’est pourquoi elle se préparait à devoir grimacer de douleur au cas où un hurlement s’échappe de la bouche de leur hôte et heurte ses oreilles sensibles.

Hurlement qui ne vint jamais, en fin de compte. A la place, Karvaan eut droit à un long regard qui la mit profondément mal à l’aise, et aucun phrase ou réaction ne fut amorcée. Lady Ballinger était-elle en état de choc ? Rien ne serait plus normal considérant l’étrange situation dans laquelle elle se retrouvait embarquée, surtout à son âge. Inquiète, le petit chat émit un bref miaulement et fut très surpris de l’entendre…rire ? Oui, c’était bien un rire qui s’échappait des lèvres mi-closes de la vieille femme, et non pas un rire d’hystérie résultant d’un choc, comme il aurait été possible.

De plus en plus intriguée, Karvaan pencha légèrement la tête sur le côté en ouvrant de grands yeux. Derrière sa tasse de thé, leur hôte riait toujours, pas plus perturbée que cela. Dans ses yeux brillaient une profonde lueur d’intérêt et une pointe…d’excitation. La situation semblait l’amuser et mettre un peu de piquant dans une vie déjà fort mouvementée et intéressante, de ce qu’elle avait pu constater en passant dans le salon. Le bruit de la tasse reposée sur le plateau attira le regard de Karvaan, qui reporta ensuite son attention sur lady Ballinger.


-Un Lycos Anthopos ! s’exclama vivement cette dernière. Comme tout cela est follement excitant !

-Attendez, vous connaissiez cette race ?

Un quoi ? Un Lycos… Anthopos ? Perdue, Karvaan détailla la vieille femme. Elle l’avait appelé ainsi. S’agissait-il du nom réel de leur race, du nom scientifique ? N’ayant jamais connu aucun autre lycanthrope, la connaissance que Jana et ses sœurs avaient de leur propre être résultait des faibles réponses divulguées par Eiwya, qui, bien que beaucoup plus sage et instruite qu’elle, n’en savait pas beaucoup plus.

Mais cette femme étrange, cette Lady Ballinger, elle elle semblait en connaitre un rayon. Karvaan la détailla sous un jour nouveau, intéressée d’une manière différente, surtout par le savoir qui devait se cacher dans les souvenirs de leur hôte. Des tas de questions fourmillaient dans sa tête, qu’elle devait se retenir de poser, remerciant la méfiance de ses sœurs. Dévoiler qu’elles ne connaissaient pas vraiment de détails sur leur propre race serait les mettre dans une position de faiblesse. Mais elle devait se contenir très fort, tant sa curiosité menaçait de prendre le pas sur sa raison beaucoup plus mince.


Quand la femme reprit la parole, la chatte revint à la réalité pour l’écouter attentivement :


-Allons, je n’ai pas toujours été coincé dans se salon, ma chère, j’ai parcouru le monde, j’ai vue des choses… tu serais surprise de savoir que les Lycantrope sont plus connu que tu ne le crois.

Plus connus ? Comment ça ? Enfin, il y avait bien des personnes au courant pour les loups-garous ou les vampires, alors cela ne devrait pas vraiment l’étonner que ce soit pareil pour les lycanthropes. Il n’empêche que le savoir de lady Ballinger l’intriguait de plus en plus, sa langue la brûlait presque. Elle émit un petit grognement curieux qui se tourna en miaulement amusé quand elle aperçut le visage ébahi de mademoiselle Spencer, qui ignorait visiblement tout des connaissances de son amie sur ce qui touchait au « surnaturel. »

Toutefois, elle reprit son sérieux quand la vieille femme se mit à la fixer un nouveau. Un peu décontenancée et nerveuse, Karvaan aplatit doucement les oreilles, se montrant méfiante. Après tout, ce n’était pas parce qu’elle savait tout des Lycanthropes que ses intentions étaient bienveillantes.

-Donc, si j’ai bien compris, il s’agirait de ton entité humaine qui est blessé, c’est cela ?

Karvaan se passa la langue sur les babines, hésitant à répondre. Mais bon, le plus important était de s’occuper de ses sœurs, le reste, qui incluait la prudence, passait après. Elle hocha doucement la tête.

-Oui… Jana est blessée à la cuisse, mais ma sœur louve est blessée aussi car elles étaient en train d’échanger leur place…Si on soigne d’abord Jana, il faudra ensuite s’occuper d’Eiwya, sauf si elle est connectée à Jana en même temps…


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MessageSujet: Re: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeSam 26 Sep - 4:00

Le chat perdu


2941ef9ea562ca0e44fa4254b3328d8b.jpg


Sarah passa de nouveau sa main dans ses cheveux, repoussant une mèche folle qui obscurcissait sa vue. La situation se compliquait encore.

''Ta vie entière est compliquée’’ songea avec amertume l’héritière. Son regard d’azur tourné vers la tasse de thé qu’elle n’avait pas touché, la jeune femme écoutait d’une oreille distraite ce qui se passait autour d’elle, concentré qu’elle était à ses réflexions.

Le week-end à Darenth avait été un désastre. La seule évocation de ce souvenir suffit à faire soupirer la magicienne. Une voyante, un mort, un accident curieux, il en fallait peu pour que la presse s’en donne à cœur joie. Pour l’instant, Madame Woodland, grâce à son influence avait empêché le scandale d’éclabousser la jeune héritière, mais ce n’était qu’une question de temps avant que tout cela ne parvienne aux oreilles de Londres. Les commérages voyagent toujours trop vite. Et dire qu’elle avait été là pour se reposer. C’était bien là la chance de la Chasseuse.

Et alors qu’elle pensait revenir en toute quiétude à Londres, une espèce de créature à la fois femme, louve et chat, volait son journal avant de s’automutiler devant elle. Et pour comble, Hortense trouvait cette situation divertissante. La magicienne pinça l’arête de son nez, cherchant à réprimer le mal de tête qu’elle sentait poindre. Assise confortablement sur sa chaise, ses yeux fatigués pétillant d’esprit, Hortanse Ballinger observait le petit chat noir par-dessus ses lunettes. On sentait chez la vieille dame une intense réflexion. L’héritière de la famille Spencer l’observa à la dérobée, elle ne voulait pas que son amie s’épuise. Sa maladie avait le don de se montrer sinueuse et dans un mauvais jour comme celui-ci, Hortense pouvait rapidement tomber de fatigue. Pourtant, la vieille dame restait bien droite sur sa chaise, observant l’animal avec intensité.


-Je vois, je vois…murmura Hortense.

-Que va-t-on faire? demanda Sarah.

La Chasseuse était revenue à ses habitudes impulsives. Tout ce bla-bla et ces révélations ne menaient à rien. Elle avait déjà bien assez de mystère à résoudre par elle-même. La jeune femme posa de nouveau ses yeux sur l’adorable chaton, se disant en elle-même que c’était bien la faute de ce félin, ou plutôt de la fille cachée à l’intérieur du félin. Hortanse prit une gorgée de thé pour se donner de la vigueur avant d’exposer le plan. On reconnaissait bien là la femme d’action qu’elle avait été autrefois.  

-La première des choses est de soigner l’entité humaine de cette jeune personne. Pour ça il va falloir lui céder ta place jolie Chatonne, je vais appeler mon médecin personnel, il devrait nous faire un miracle ou deux.

Hortense sonna la petite cloche qu’elle avait toujours sur elle pour appeler l’une de ses domestiques. Le regard de la vieille dame se tourna vers l’héritière de la famille Spencer.

-Il est tard Sarah... Vous devriez rentrer avant que vos parents ne s’inquiètent. On parle déjà de votre poursuite contre un voleur sur les quais, il vaut mieux ne pas envenimer la situation.

Sarah poussa un soupir. Hortense avait raison. Il était bien tard et il était mal vu qu’une jeune femme retarde aussi longtemps son retour de weekend. Ah les gens et leur maudit racontar. Mademoiselle Spencer se leva de sa chaise, remerciant chaleureusement son amie. Il lui restait un point à régler. La Chasseuse posa son regard d’acier sur le petit chat. Elle n’en avait pas fini avec cet animal et ses sœurs. Se levant d’un geste impétueux, l’aristocrate fit deux pas en direction de l’animal.

-Je te conseille de bien te comporter pendant la convalescence de tes sœurs, et fait leur le message également. Si j’apprends que l’une de vous trois a tenté quelque chose… elle laissa sa menace en suspens.  

Après tout, Jena s’était avéré être une voleuse, et un être instable, il n’en fallait pas plus pour lui enlever toute confiance. Et puis, elles n’avaient pas fini leur discussion. Lui jetant un regard impétueux, Sarah baissa la voix.

-Nous allons bientôt nous revoir, puisque j’ai encore cette discussion à finir avec Jana…

La promesse de cette rencontre réglée, l’aristocrate quitta l’hôtel particulier de Lady Balliger. Le fiacre l’emporta dans la nuit alors que la pluie continuait de tomber dans la ville qui commençait à s’animer. C’était soir de théâtre, le Spirit présentait un nouveau médium, le St-James avait l’une de ces fameuses soirées table de jeu… Londres était décidément une ville de nuit.

Le regard bleu de la jeune femme se posa sur son journal qu’elle tenait serrer contre ses genoux. La couverture de cuir était abîmée, les pages jaunies étaient couvertes de boue et de sang sécher. La tranche était fissurée et le fermoir avait encore sauté. Le petit livre en avait vu de toute les couleurs. La plus grande sagesse aurait sans doute été de s’en débarrasser, mais pourtant, Sarah n’arrivait pas à s’en départir. Un ouvrage de cette sorte pouvait devenir dangereux s’il tombait entre de mauvaises mains. Bien sûr, la magicienne avait pris plusieurs précautions afin que personne ne puisse lire son journal aussi facilement, mais un être déterminée parviendrait à trouver le code de ses symboles. Une autre menace planait sur cet ouvrage. Avec son écriture étrange, un néophyte aurait pu crier rapidement à la sorcellerie. Même malgré sa position d’aristocrate, de telles accusations seraient sévèrement prises au sérieux. La jeune femme poussa un profond soupir. Elle n’aspirait plus qu’à une bonne nuit de sommeil pour oublier.

Le visage tourner vers la nuit, les pensées de la magicienne s’éclipsèrent vers les ténèbres.




[HRP : Fin du RP pour Sarah, suite avec le PNJ] Patris Mortem



Une fois l’héritière de la famille Spencer partie, le médecin d’Hortense arriva, prêt à soigner la jeune blessée.





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Le chat perdu [07-06-1842] Signat10


Dernière édition par Sarah Spencer le Jeu 29 Sep - 2:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le chat perdu [07-06-1842] Le chat perdu [07-06-1842] Icon_minitimeDim 1 Nov - 0:17

[HRP : Suite pour Jana à Repos et réflexion]


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