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À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian]

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MessageSujet: À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] Icon_minitimeDim 3 Mar - 15:12

À la tombé de la nuit les morts reprennent vie...


Assise sur une chaise depuis le matin, assise devant cette table où, durant des années, elle avait dîné aux côtés de ses deux parents. Elyse restait pensive, impassible, ne laissant aucune peine, aucune tristesse transparaître. Une fois de plus, elle avait passé la journée dans ses pensées les plus profondes, se rappelant de ce terrible soir où elle avait vu sous ses yeux son père, perdre la vie. Toutes ces soirées passées dans les plus populaires salons... Elyse soupira, ses yeux s'emplirent de larme sous le regard impitoyable de sa mère qui, depuis des années, avait oublié tout cela. Rare étaient les jours où Elyse revenait voir sa mère, elles évitaient généralement de se croiser ; Elyse en voulait à sa chère génitrice de s'être remarié. Kate, comme à son habitude, s'était assise face à Elyse et attendait que cette dernière ne dise quelque chose. Finalement, ce soupire eut pour effet de surprendre autant Kate que sa mère.

- Je vais sortir...

- Souhaites-tu que je t'accompagne ? Avait demandé de sa petite voix, toujours toute souriante, la jeune Kate...

Toujours gentille... Toujours trop gentille. Elyse lui sourit, déposa comme à son habitude un baiser sur son front mais, elle hocha la tête négativement : elle aimait être seule, que ce soit lors de balades ou bien pour les salons. « La solitude est quelque chose de mauvais » avait toujours dit son père... Elyse le savait, mais, cette solitude elle l'aimait. D'autant plus que, que valent les paroles d'une personne morte depuis longtemps ? Strictement rien. Elle poussa la porte qui s'ouvrit dans un grincement, laissant entré la douce lumière dans la pièce, celle-ci l'englobe très rapidement. Son corps disparaît lentement derrière l'immense porte d'entrée. Dehors, juste devant le trottoir se tient la calèche de sa mère, sans doute là pour Elyse... Le major-d'homme de la famille est plutôt gentil, il sait étrangement toujours ce que veulent les membres de la famille Adams.

- Où souhaitez-vous aller, Lady Adams ?

Dit-il de sa voix la plus sérieuse ; d'ailleurs, il est toujours sérieux, il ne se permet jamais de choses déplacées, il rit, de temps en temps et s'en excuse presque aussitôt. Elyse fait un pas dans la calèche, elle regarde derrière elle et le visage de sa chère soeur et de son père apparaissent à la fenêtre... Elyse se frotte les yeux, cette journée lui rappelle ces journées qu'elle passait à jouer avec sa soeur, surveillée de près par son père, lorsqu'elle n'était encore qu'une petite enfant.

- Je souhaiterais que vous me conduisiez jusqu'à la forêt des âmes..

Un sourire s'affiche sur ses lèvres ; il ne se surprend jamais des demandes des trois femmes dont il s'occupe... Elyse, toutefois, est toujours la seule à demander des choses aussi décalés, cela lui plaît. On ne peut pas dire qu'il est réellement normal. Lui aussi, tout comme Elyse, aime bien aller à la forêt des âmes. Lui aussi, tout comme Elyse, peut voir les morts. Ce dont ne l'a jamais gêné. Elyse l'a su le jour où il s'est mit à parler dans le vide, toujours très souriant pour finir par s'excuser auprès d'elle. Durant les voyages, la jeune femme ne communique que très peu, cela n'a jamais gêné personne mais, il faut avouer que leur major-d'homme est très bavard et aime parler à la demoiselle... Ils se comprennent.

- Encore une belle journée, madame.

- Encore une belle journée. Répète-t-elle le plus simplement du monde, elle n'aime pas répondre, elle n'aime pas les grandes phrases.

Ce qui est étrange avec la forêt des âmes, c'est que lorsqu'on s'y approche, tout devient plus ténébreux : le soleil semble ne pas vouloir s'approcher des arbres qui bordent la forêt... Et pourtant, c'est l'une des plus belles que Elyse ai vu de toute sa vie. Enfin la calèche s'arrête près de cette dernière. D'un simple geste de tête, Elyse fait comprendre au major-d'homme qu'il peut s'en aller, qu'elle compte passer la nuit ici. Les minutes s'écoulent, le bruit des sabots cognant contre le sol à vive allure bientôt s'éteint. Les quelques rayons de soleil qui marquait jusqu'à la le sol disparaît par delà l'horizon, la nuit se fait, lentement, mais sûrement. Tout d'abord, perdant peu à peu ses couleurs, le ciel vire au bleu marin. Si les lumières de la ville, des maisons plus précisément, n'étaient pas allumés, on pourrait peut-être voir, en faisant abstraction à la lune, que tout autour d'elle est noir. Tout noir... Mais la lune est là et elle éclaire du mieux qu'elle peut la forêt, entre chaque arbre.

Comme chaque nuit, elle peut entendre le murmure des arbres entre eux, le vent passer entre les branches, les feuilles s'agiter, les âmes vaquer. À l'exception du reste, il lui est possible de voir certaines âmes égarés, sans doute assassinés ici et obligée d'y rester jusqu'à qu'ils trouvent la raison de leur venue ici et qu'ils puissent, sans aucun problème, le régler.


- Encore une nuit seule dans cette forêt malsaine...

Des bruits de pas diffèrent des siens, Elyse, d'un simple geste, attrape la dague cachée dans sa poche et se colle contre un arbre, elle écoute chacun des pas, elle essaie de regarder où les ombres se font plus dessinés, plus marqués au sol, des ombres qui bougent...
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MessageSujet: Re: À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] Icon_minitimeDim 10 Mar - 21:12


La forêt des âmes... La nature, moribonde, y est si différente. L'atmosphère y est toujours lourde, oppressante et si l'on ferme les yeux un instant, c'est cris et larmes qui nous vrillent les tympans, plaintes d'agonies de ceux qui ne peuvent partir, emprisonnés et enlisés dans une glaise insaisissable, à moins que tout cela ne soit qu'imagination due aux légendes urbaines. Mais qui sait ? Combien de meurtres ont-ils lieu, combien de cadavres gangrènent dans ces terres pourtant si infertiles ? Il paraitrait que le surnaturel frôle ces terres. Des racontars seulement, voilà ce que disent les biens pensants, qui évitent pourtant comme la peste de se rendre dans cette forêt quelque peu particulière. La brumeuse a ses secrets...

Il faisait bien sombre ce soir, une nuit noire et gelée digne de celles du coeur de l'hiver et la lune restait la seule source de luminosité, une lune toujours puissante, reine, dont les rayons nacrés s'infiltraient entre les arbres décrépis, dotés ou non de feuilles d'obsidienne, à demi-rongées, Hécate était maîtresse des environs. Dorian marchait doucement, ses souliers noirs résonnaient quelque peu, scrutant à peine les lieux, flâneur et l'esprit proie à quelques rêveries, souvenirs plus exactement, si toutefois nous pouvons appeler cela de la sorte. C'était les bribes de vécut de son hôte humain qui l'assaillaient quelquefois sans qu'il ne puisse rien y faire, un passé inconnu et pourtant à l'air si réel. Cependant, les faits se déroulaient dans son esprit sans que la moindre émotion n'en découle, drame de sa stupide existence, le stoïcisme total, obligatoire. Il n'avait que le nom et le physique du garçon dont il tirait un semblant de vie.

Le croque-mort effleura de ses longs doigts graciles, les troncs desséchés, couverts de lichens grisâtres, happant le parfum singulier des alentours se sentant dans un état second, une demi-torpeur, très différente de celle, accoutumée, que lui procurait l'opium ou l'absinthe. Il côtoyait les morts tous les jours dans son métier et aussi illogique que cela puisse paraître, Wickham avait toujours ce désir saugrenu de s'aventurer près d'eux, ce n'est pas qui l'apaisaient toujours, les esprits de ce lieu étant plus que tout tourmentés, mais il se sentait proches d'eux, lui n'étant que trop peu humain. Une chemise blanche, une lavallière, un costume noir, un lys à sa boutonnière, des gants fins, Dorian portait son uniforme habituel des pompes funèbres bien qu'il ait rajouté à ceci un manteau sombre à cause de la fraicheur de la nuit.

Il n'était pas seul, à ses côtés se tenait un homme d'une quarantaine d'année, aux cheveux rares, tremblotant et à l'oeil larmoyant. Plus paniqué qu'autre chose il avançait difficilement la démarche rythmée d'inconstants soubresauts, un épais sac de toile dans le dos, on imaginait fort bien qu'il n'ait pas le moindre désir d'être là et seul le regard chrome de Wickham lancé de temps à autre sur lui assurait sa présence. Le contraste entre les deux personnages paraissait presque comique si on omet la nature de la situation. L'air nocturne et glacé s'incrustait dans les poumons, les brulant presque, maltraitait chaque parcelle de peau non couverte et empêchait par la même façon, l'envie de s'endormir, si bien entendu une telle chose était possible en cet endroit.


L'autre homme fixant de temps à autre Dorian, puis abaissant ses yeux, tordait étrangement ses lèvres comme s'il n'osait parler même si cela le démangeait affreusement, avant de reporter son attention sur les troncs morts. Enfin, en un souffle, il articula :


-On raconte que c'est de votre faute s'il est mort. Ou du moins s'il voulait mourir...

Sourire en coin, suivi d'un silence, l'Homonculus ne parut guère surpris, comme si cette phrase lui paraissait aussi naturelle qu'indéniable, ce qui le surprenait par contre c'est le laps de temps qui s'était écoulé avant qu'elle ne tombe aussi brutalement depuis qu'il avait quitté sa boutique de Covent Garden avec cet étrange compagnon, après de longues heures de travail, heures qui auraient dû se poursuivre sans ce détail... Préoccupant.

-On raconte bien des choses... dis-moi exactement ou l'as-tu enterré.

Car oui, le fond de l'affaire, si nous pouvons oser appeler ça de la sorte, était là. Un suicidé bien que cela ne doit se savoir, et un témoin, pris de panique, craignant que l'on pense au meurtre, qui s'est débarrassé en express du cadavre sans réfléchir aux conséquences, car le jeune homme était d'un rang haut placé et avait de plus laissé une lettre à ses proches explicitant son acte, une lettre dont le nom de Wickham était cité, une lettre qu'il avait fort heureusement réussi à se procurer. Il aurait pu laisser le corps de... Cet ancien « ami » (pour ne pas dire davantage), s'évaporer dans l'inconnu, il aurait pu laisser planer l'hypothèse de la disparition, mais leurs âmes avaient été liées un instant de sa vie et il ne pouvait s'y résoudre, son métier lui ayant inculpé des réflexes étranges pour ne pas dire illogiques et incompréhensibles (tout comme son esprit parfois quelque peu malade), le rang du suicidé en question n'arrangeant rien à l'histoire.

-Je... Je ne sais plus... Cette forêt est si grande... Pitié laissez-moi partir, les morts rôdent ici bas...

Sans prendre considération à la plainte, il écarta une branche afin de s'engouffrer dans un chemin un peu plus sinueux et de s'engouffrer davantage en profondeur de cette forêt oubliée.

-Une sépulture digne de ce nom doit lui être accordée.

-Je vous en prie, hier je me sentais continuellement observé, je ne sais pas ce qui traîne ici mais c'est louche, terriblement louche.
De grâce, laissez-moi retourner à mon foyer, je ne peux vous aider davantage, je vous le jure... De grâce...


-Cesse de geindre. Je ne sais quelle illumination stupide t'as prise de vouloir l'enterrer ici au lieu de rapporter son corps, ses proches souhaitent qu'il rejoigne le caveau familial, ce qui est bien naturel.
Crois-tu que je vais le laisser pourrir ainsi dans la nature ? Allons...
Maintenant, j'ose espérer que ta mémoire est déjà plus efficace, quitte à ce que cela prenne toute la nuit nous partirons à trois, ton sac rempli est-ce clair ?


L'autre ferma farouchement les yeux, comme s'il venait de recevoir quelques coups, en guise d'approbation oubliant dès lors également l'idée de creuser à n'importe quel endroit afin de ramener un inconnu, en un jour passé le cadavre serait sans doute encore en très bon état et le croque-mort semblait particulièrement attaché à l'affaire, quant à fuir cela aurait été un comportement encore plus suicidaire que le sujet de recherche en question.. En un mouvement de tête emprunt de lassitude il indiqua une direction en haussant les épaules pour faire comprendre que ceci frôlait la simple supposition.

Dorian pensa à l'indifférence délicieuse de John Simon Cee, son souffreteux mentor maître des reptiles et au détachement exemplaire qu'il aurait fait preuve en cette situation. Le vieil homonculus ne se serait même pas déplacé, aurait détruit toutes les traces qui le liaient à l'histoire et aurait corrompu un autre être dès le lendemain avec un dangereux sourire sans s'en soucier outre mesure. Wickham soupira un instant, il était pourtant certain que ceci était la meilleure solution, ou du moins la plus pratique, mais pour un croque-mort laisser une carcasse stagnante n'était pas dans ses principes.


-Tu n'es décidément pas très utile... D'ordinaire je m'occupe de tout moi-même et que cela me serve de leçon de continuer à l'avenir. Mais tu étais là, tu as vu, hasard des plus gênants. Passons...

Si seulement il y avait un moyen de repérer cette pauvre âme en peine...


Les yeux légèrement vagues, il avait prononcé la dernière phrase d'un ton des plus étranges, comme s'il se parlait à lui-même ou s'adressait à quelqu'un d'autre, qui n'avait rien à voir avec l'imbécile qui l'accompagnait. Sa nature d'Homonculus hypertrophiant ses sens il avait l'intime conviction qu'ils n'étaient pas seuls, ou du moins bien plus que deux.

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MessageSujet: Re: À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] Icon_minitimeVen 22 Mar - 15:40

Oh curiosité pourquoi es-tu si vilain défaut ? Elyse reste là où elle se trouve. À l'abris de cette arbre, elle voit tout, elle entends tout. Elle est à même de comprendre la moindre des choses qui se passe tout autour d'elle. Les âmes dansent ensembles, s'amusant avec le peu de vent, avec les branches d'arbres. Elles rient, elles s'amusent. Cela fait chaud au coeur de les voir ainsi. Deux hommes, deux hommes tracent leur chemin, bouscules les âmes, comme s'ils n'étaient pas là, pas vivant. Quel toupet ! C'est inhumain ! Elyse se décide à les suivre, avec sa discrétion naturelle, elle n'a aucun mal à se cacher derrière les arbres. L'ombre est son amie, la lune son ennemi. Elle ne semble faire plus qu'un avec cette forêt. Partout les âmes chuchotent, elles parlent entre elles.

Finalement, elle tendis une oreille curieuse et écouta leur semblant de conversation. Cette dernière, d'ailleurs, touchait à sa fin mais, ce fut sans doute le plus intéressant pour elle !


-Tu n'es décidément pas très utile... D'ordinaire je m'occupe de tout moi-même et que cela me serve de leçon de continuer à l'avenir. Mais tu étais là, tu as vu, hasard des plus gênants. Passons... Si seulement il y avait un moyen de repérer cette pauvre âme en peine...

Un moyen de repérer une âme en peine ? Ils n'étaient donc pas là par hasard ! Ils cherchaient un fantôme.. Ou du moins, son corps, qui semblait bien être ici. Elyse balayait les alentours des yeux, les feuilles se soulevaient à rythmé régulier avec le vent, ce qui restait de neige fondue ne bougeait pas.

- Ils me cherchent.

Lui avait-on murmurer à son oreille. Sauf que lorsqu'elle s'était retournée, l'âme s'était envolée. Une voix d'homme, une voix légèrement virile mais, également saccadée et tremblante... Avait-il peur ? Non, de la colère, de la rage. Finalement, Elyse s'était encore un peu avancé, à ses risques et périls, afin d'aller à la rencontre de ces deux personnes. Ces personnes-là, elle pouvait les décrire de là où elle se trouvait. Bien que son regard ne se posa que sur l'un d'entre eux possédant une peau blanche contrastant avec ses cheveux foncés. Un vampire ? Sans doute pas, il n'avait pas les allures vampiriques que l'on pouvait voir dans les contes pour enfants.

Elyse croisa ses mains dans son dos, essayant de camoufler tant bien que mal tout le stress dont elle était pourvue. D'une petite voix, à la fois douce et enfantine, ressemblant sans doute plus à un couinement de souris qu'à une réelle parole, Elyse se hâta de leur signaler la présence de fantômes en ces lieux. Et tant pis s'ils ne la croyaient pas ! Elle n'avait réellement aucune honte de son don ; bien qu'elle n'était pas réellement convaincue de voir les morts.


- Savez-vous que nous ne sommes pas seuls ici ?

Elyse contempla les alentours d'un regard discret, le reposant quelques secondes après son écart sur les hommes qui lui faisait face. De sa position, elle voyait parfaitement que deux fantômes leur tournait autour. L'un d'eux ne resta pas plus longtemps lorsqu'il remarqua que Elyse l'avait vu et s'en alla avec hâte. L'autre, quand à lui, semblait en colère contre le second homme. Celui sur lequel Elyse n'avait posé qu'un bref regard. Un très bref regard. Si rapide qu'elle n'avait pas remarqué qu'il suait de peur. Un sourire amusé se dessina puis se figea sur ses lèvres. De son regard, elle semblait dire ; "tu ne t'en sortiras pas comme ça, mon vieux !", mais ses pensées étaient tout autres.

- Visiblement l'un d'eux à quelque chose à vous réclamer.

Les agaçantes conversations entre les âmes qui rôdaient autour de Elyse la fit serrer les dents tant elle était en colère contre elles. Ayant déjà du mal d'ordinaire à parler fort, elle se sentait obliger de parler encore plus fort, bien qu'elle soit la seule possible - selon elle - à voir les morts présent. Sans quoi, l'un d'eux auraient déjà demandé où se trouvait "l'âme en peine".

Finalement, l'homme qui se tenait derrière l'autre - ou plutôt le mort - se dirigea jusqu'aux côtés d'Elyse, semblant surpris qu'elle dise sans aucune gêne qu'elle peut voir les morts. Peut-être avait-il déjà rencontré des personnes comme elle ? Elle n'espérait pas. Être unique était la seule motivation de Elyse depuis son plus jeune âge.


- Peut-être pourrais-je vous aider ?

Elle penche sa tête sur le côté, ses cheveux glissent le long de son épaule, son sourire figé reste inscrit sur ses lèvres, paraissant dès lors presque sadique. Elle espérait bien faire peur à l'homme qui semble fautive de la venue d'une nouvelle âme. Ses joues deviennent légèrement rosées, elle commence à avoir chaud mais essaie de le cacher du mieux quelle peu. Après quelques secondes, elle se retourne afin de faire face à un grand arbre qu'elle connaît bien. Majestueux et magnifique ; son point de repère. D'ici, elle pourra se souvenir de la route si jamais l'âme ne les accompagnes pas. Encore faut-il que les autres hommes acceptent l'aide d'une femme, aussi fiable soit-elle.

[HRP : Nul, nul, nul et archi nul ! Je me rattrape au prochain, promis !]
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MessageSujet: Re: À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] À la tombé de la nuit les morts reprennent vie.. [PV Dorian] Icon_minitimeJeu 4 Avr - 14:24

Dorian était très loin de s'attendre à la présence d'une inconnue. Une femme à l'apparence d'une toute jeune fille. Pâle, les longs cheveux noirs et brillants, si fine qu'elle semblait prête à se briser d'un instant à l'autre... Les apparences sont souvent trompeuses, fut-il si bien placé pour le savoir. Et ce n'était pas un sourire enfantin qui ourlait ses fines lèvres. Il avait quelque chose de plus profond sans paraitre foncièrement mauvais bien que ce soit le but qu'elle souhaite montrer. Un air d'adolescente... Du moins c'est ce que laisser penser son physique, il faut pourtant s'attendre à tout dans cette ville aux mille rumeurs, se méfier, un visage d'ange et un maintien de poupée de collection exemple même de l'innocence sont ici parfois le pêché incarné, mais au moins Wickham était certain qu'elle n'était elle-même pas Homonculus, reconnaitre les membres du premier abord était un qualificatif de l'espèce.

D'ailleurs, la demoiselle n'avait rien d'une précieuse poupée de cire, aux boucles trop parfaites pour paraitre naturelle, aux froufrous à outrance et autres multiples jupons... Ce qui la rendait des plus intrigantes. Il était compréhensible qu'elle veuille se montrer hostile face à deux inconnus, deux hommes qui plus est, afin de se préserver d'éventuelles intentions peu louables. Dorian se demanda tout de même ce qu'une Londonienne faisait seule en plein milieu de cette forêt si peu recommandable, peuplée seulement par les morts mais n'en toucha mot, après tout lui-même avait un but précis en ce lieu , bien personnel.

Il ne l'avait jamais rencontré auparavant dans les rues de la brumeuse ou le bord de la Tamise, ni dans les salons, ni à l'opéra, ni dans sa boutique et encore moins dans les lieux beaucoup moins... Décents. Bien que Dorian n'y soit pas toujours dans un état d'une brillante analyse cela va de soit. Son visage lui était donc parfaitement étranger.
L'air commença à prendre le singulier parfum de la pluie, légèrement acre, si courant en cette ville pour ne pas dire quotidien. Pluie, brume, pluie, brume, pluie, le cycle interminable n'avait que pour trêve de rares rayons de soleils chose qui était bien évidemment à milles lieux en cette nuit avancée.

Il pensa à son majordome qui était resté au manoir, sans la moindre nouvelle comme cela se faisait pourtant si coutumier avec Dorian, il y avait que quoi devenir dingue si l'on n'était pas nantit d'une patience sans nom et heureusement, l'homme l'était. D'une fidélité inébranlable il restait de marbre face à tous les agissements de son maître, si saugrenus soient-ils, démentant les rumeurs et gardant le silence d'une tombe par rapports à certains faits dont il était témoin directement ou non.

A vrai dire son domestique actuel n'était pas son premier, mort quelques années plus tôt et ne connaissait dont rien de l'ancien maître des lieux ou du peu de familles qui lui restait jadis ainsi que sa nature véritable malgré quelques caractéristiques physiques assez étranges. Si ce n'était que cela... Il avait une fois ou deux juré de voir son maître traverser des objets. Avec force, il ne cessait de se persuader intimement que ce n'était que le fruit de son imagination ou le résultat d'une éprouvante journée de travail. Il ne cherchait pas davantage que la cause des divagations de l'esprit et là était sans doute sa meilleure qualité, une discrétion exemplaire.


"-Savez-vous que nous ne sommes pas seuls ici ?"

Les volutes d'Ether étaient plus épaisses et la brume cotonneuse commençait à se gorger d'une humidité bien significative. Une légère pluie commençait à tomber sur la forêt, presque imperceptible. Elle perlait doucement les arbres, glissait le long des branches mortes, s'accrochait aux cheveux comme de fines particules de verre, presque silencieusement. On était bien loin de l'averse tonitruante qui n'allait peut-être pas tarder. Cette pluie a toujours eu le don de l'apaiser.

La jeune fille brisa le silence de la nature. Dorian la fixa avec davantage d'attention. Ses yeux gris se firent plus brillants, essayant de deviner malgré lui ce que l'inconnue tentait d'expliquer en cette courte phrase, Le croque-mort plissa légèrement les prunelles. Si elle cherchait une quelconque intimidation l'effet fut tout autre chez l'Homonculus qui la considéra avec un tout nouvel intérêt. Ce qui n'était bien entendu pas le cas de son compagnon qui gagnait davantage en nervosité avec l'entrée en scène de ce nouveau personnage, la façon dont la femme le toisait eut pour résultat de mettre encore plus à vif ses nerfs déjà à rudes épreuves. Chose qui s'accentua au fur et à mesures des mots de la nouvelle venue. Les suppositions de l'homonculus, quant à lui, migraient dès lors en certitudes. La petite brune n'avait rien d'ordinaire comme il s'en doutait, certains l'auraient pourtant, volontiers prise pour une folle.


"- Peut-être pourrais-je vous aider ?"

L'autre homme étouffa un juron, avant de se faire fusiller du regard par Dorian. Le pauvre bougre craignait l'idée d'un témoin supplémentaire lui qui, la nuit dernière non loin d'un bouge infâme a laissé choir la fumée grise de son pistolet. Il regrettait cet acte, non par remords mais, par couardise face aux événements qui s'enchaînaient à la suite decet assassinat. De base, il devait seulement retrouver l'individu en question et les voilà ainsi, grotesquement à partir à la chasse au cadavre. Il n'avait pas réfléchi, sanguin, il avait agi sur le vif sans songer aux conséquences.

La peur des représailles familiales le démangeait désormais, retrouver le corps et faire passer cela pour un suicide, tel était son objectif. Il considéra à nouveau la fille qu'il venait presque d'insulter, pouvait-elle vraiment être utile ? N'était-ce pas une manigance de bonne femme afin de percer le but de leur visite dans la forêt des âmes ? Après tout quelles raisons avaient-ils de lui faire confiance ? Cependant, il se tut. Mr Wickham était le seul apte à juger les réponses de ses questionnements.

Il le fixa pourtant de manière très forte, vraiment peu rassuré avec toutes les rumeurs immondes qui circulent sur certains Londoniens, les créatures rejetées de Dieu qui sortent une fois la nuit tombée et d'autres choses irrationnelles tapies dans l'ombre. Non, il avait tout sauf confiance en cette gamine et si les circonstances s'y prêtaient, son arme allait rougeoyer une nouvelle fois s'ils étaient menacés, d’ailleurs, il leva le pistolet vers elle afin de l’intimider.

Dorian le laissa faire, acquiesçant. Sans nul doute allait-elle comprendre qu’une telle entreprise nécessitait la discrétion la plus absolue, sans nul doute allait-elle rebrousser chemin. Une fois de longues minutes passées l’homonculus fit signe à son second de baisser son arme face à la jeune fille. Ils s’éloignèrent.



[HRP/ Suite à la "volatilisation" d'Elise je termine ce rp de manière expéditive et saugrenue, certes mais passons... Fin du rp avec Elise Adams, Dorian quitte cet endroit. Suite de ses aventures à Chinatown, "En dépit de ma rage, je reste comme un rat en cage. /HRP]
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