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[Exposé L3] La Fontaine - Les Animaux malades de la peste

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Comte Keï
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MessageSujet: [Exposé L3] La Fontaine - Les Animaux malades de la peste [Exposé L3] La Fontaine - Les Animaux malades de la peste Icon_minitimeJeu 27 Mar - 11:14

Bonjour à tous!

En troisième année de licence (L3) j'ai dû faire en Littérature du VIIème siècle un exposé sur la fable "Les Animaux malades de la peste" de La Fontaine. Il se présentait sous la forme d'un commentaire linéaire (analyse vers par vers).



Commentaire linéaire




~ Les Animaux malades de la peste
Jean de La Fontaine~



Méthode



Situation de la fable: (p.206) La fable que nous avons à étudier est la première du livre VII. C'est le premier livre du second recueil de La Fontaine. Elle est donc située dans la seconde période de l'auteur, celle où il commence à faire prédominer le récit, les descriptions et les dialogues pour évoluer vers d'autres sujets afin de varier son œuvre, comme nous l'avons constaté dans l'avertissement que nous avons étudié en cours.

Lecture: Attention à ne pas lire la fable trop vite. Il faut marquer les vers, les rimes, les diérèses...

Division de la fable et commentaire: Nous allons nous demander comment La Fontaine réussit à faire de cette fable une satire de la justice du XVIIème siècle.

Pour cela, nous pouvons diviser cette fable en cinq parties, comme cinq actes d'une tragédie :
1. Vers 1 à 14 : un tableau terrifiant, la peste
2. Vers 15 à 33 : le discours du Lion, le roi
3. Vers 34 à 48 : le discours du Renard et des courtisans
4. Vers 49 à 62 : le discours de l'âne et sa condamnation
5. Vers 63 et 64 : la morale




1- Vers 1 à 14 : un tableau terrifiant, la peste


Le premier passage a pour rôle celui d'une scène d'exposition. Ainsi, l'intrigue se pose, comme nous le signale l'imparfait utilisé dans ces 14 vers et la narration à la troisième personne qui donne lieu à un point de vue omniscient (ou focalisation 0). La peste y est décrite, présentée comme actrice.

v.1-6 : Description théorique de la peste

Un mal qui répand la terreur,
Présent de narration pour décrire de manière générale la maladie
Mal que le Ciel en sa fureur  
Mal : répétition en début de vers (ou anaphore) qui dramatise ici la situation.
Vocabulaire violent, rimes masculines (fureur, terreur) : dureté
Idée de fatalité du destin : le Ciel (appuyé par la majuscule) = Dieu, châtiment divin, inévitable pour les mortels
Inventa pour punir les crimes de la terre,
Notion de crime et de punition = vocabulaire judiciaire qui s'installe dès ces premiers vers.
Passé simple.
La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom),
Peste : le terme-clef est rejeté au troisième vers, par superstition, il y a encore des mots qui font peur, comme le montre la parenthèse (hésitations du narrateur).  
La peste est définie par deux appositions avant d'être nommée, ce qui crée une attente progressive, en gradation.
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
L'Achéron était le fleuve des Enfers dans la mythologie grecque : par métonymie, le passeur s’enrichit car chaque âme devait payer son obole. Ici on a une hyperbole qui renforce la dangerosité de la peste.
Faisait aux animaux la guerre.
Allitération en r : « répand, terreur, fureur, punir, terre, guerre » dramatisent la situation et font penser au rugissement du Lion qui sera vainqueur.
Imparfait pour poser définitivement la situation initiale.

v. 7-14 Conséquences de la maladie

Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés:
La répétition de l'adjectif indéfini dans une sorte de chiasme montre que toutes les classes sociales sont frappées : l'espoir de la première hémistiche est vite anéanti par la seconde.
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie;
Oxymore « mourante vie » : on ne vit pas on meurt lentement.
Nul mets n'excitait leur envie,
Ni loups ni renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie;
Évocation nostalgique (imparfait), d'un temps normal sans peste mais où le loup mange la douce et innocente proie. Le souvenir annonce le présage qu'on sacrifiera encore l'innocent. L'accumulation des termes négatifs montre les conséquences sociales, morales, catastrophiques de l’épidémie.
Les tourterelles se fuyaient:
Symbole de l’amour et de la fidélité.
Plus d'amour, partant plus de joie.
Asyndète (parataxe) = le connecteur logique « donc » est attendu mais son absence montre à quel point la situation est pressante et terrible : tout s'enchaîne.
Il n’y a plus de relations sociales, même l'amour est nécrosé. La peste anéantit tous les instincts vitaux, depuis la chasse jusqu'à la reproduction.

→ Dans cette première partie qui sert de situation initiale, le registre est dramatique, on fait quelques références antiques, et on instaure l'idée d'un châtiment divin, de la fin d'un monde.
Depuis l'antiquité et le MÂ, l'épidémie est un mal que l'on considère comme une punition divine. Ainsi, ce tableau peut évoquer la tragédie d' "Œdipe roi ", de Sophocle dans laquelle Thèbes est ravagée par une épidémie de peste, et où l'on recherche le coupable de ce châtiment divin.




2- Vers 15 à 33 : le discours du Lion, le roi


Intervient alors le Lion, figure du roi et élément perturbateur. On passe de l'imparfait au passé simple pour signaler une mise en action de l'intrigue. Le Lion réagit et nous allons voir que son discours est habilement étudié pour pousser à dénicher un coupable, c'est à dire ici un bouc-émissaire.

v.15-24 Exposé des faits

Le lion tint conseil, et dit: "Mes chers amis,
L'apostrophe sert à capter l'attention de son auditoire (captatio benevolentiae)
Il y a un décalage entre « conseil » et « amis » : le Lion utilise un vocabulaire familier et affectif (pronom possessif + adj « chers ») qui n'est pas adapté à son rang et à sa fonction. Il se place étrangement au même niveau de ses sujets avec chaleur et complicité. Ainsi nous pouvons dès lors songer à une forme d'hypocrisie de sa part.
Je crois que le Ciel a permis
La première personne sert à mettre en avant le Lion dans la mesure où il est le roi et où sa parole a toute autorité, mais très vite il met en place une habile stratégie...
Pour nos péchés cette infortune;
Que le plus coupable de nous
Le superlatif montre bien que ce n'est pas le coupable qui est cherché mais celui qui sera considéré comme le plus coupable, c'est à dire celui qui sera jugé par les autres : la subjectivité mène à l'arbitraire et donc aux danger de l'injustice.
Il y a donc bien l'idée du besoin d'un bouc-émissaire (du grec, sacrifice d'un bouc)
L'utilisation de la première personne du pluriel (« nos » et « nous ») par la suite, permet au Lion de s'inclure dans la communauté et de se donner un rôle de porte-parole.
Se sacrifie aux traits du céleste courroux;
« Ciel, péchés, sacrifie, céleste, courroux, infortune » = le vocabulaire est religieux, le ton se fait solennel et grave : le Lion se fait représentant de Dieu, seul capable d'interpréter la situation et de proposer une solution.  
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'utilisation de la troisième personne donne une valeur générale.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements:
Argument d'autorité + vocabulaire religieux : le Lion se cache derrière l'Histoire et Dieu
Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence
L'état de notre conscience
Examen de conscience, vocabulaire religieux : avouer les péchés pour les absoudre.

v. 25-33 La parole du Lion et le rappel de la loi générale

Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons,
J'ai dévoré force moutons.
Vocabulaire quelque peu comique : le Lion exagère pour mieux appuyer sa propre accusation et se faire valoir aux yeux des autres par son courage et sa franchise.
Que m'avaient-ils fait? Nulle offense;
Question rhétorique qui accentue encore cet effet : c'est par caprice qu'il a tué
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le berger.
Le Lion fait la liste de ses péchés qui le montrent comme un prédateur cruel avec un appétit sans limite. L'adverbe « même » appuie sur son plus grand crime pour susciter l'admiration par sa franchise.
Je me dévouerai donc, s'il le faut: mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi:
Le Lion est quelque peu ironique : il ne le fera pas mais il invite les autres à faire comme lui et à débattre. Il sait parfaitement qu'il ne pourra être désigné et il joue sur les mots pour donner l'image d'un bon roi, juste et impartial.
Car on doit souhaiter, selon toute justice,
Que le plus coupable périsse.
Reprise du vers 18 avec non plus la notion de sacrifice mais la notion de mort. Le Lion met en avant l'équité et la justice : il a donné l'exemple, les autres doivent suivre. D'ailleurs, les modalisateurs  « je crois », « peut-être » et « je pense » sont utilisés dans son discours pour montrer que le Lion n'impose rien pour faire croire que le débat est ouvert (d'adhésion de l'énonciateur à l'énoncé).

Ainsi, on peut remarquer que le Lion sait utiliser la rhétorique pour son besoin :  
- il persuade par sa familiarité, son air solennel, son ironie et sa façon de se mettre en avant
- et il convainc par la structure de son discours et ses arguments.
Il construit logiquement son discours pour le rendre efficace : v. 15 (il expose la situation) v. 20 (il invite les autres) v. 24 (il fait propre confession) v.29 (il invite les autres) v. 33. Il manie l'ironie et des exagérations amusées pour ensuite utiliser la dissimulation, pour cacher son audace par le rappel de la loi générale.  

→ Il fait donc un discours qui s'abrite derrière des apparences de transparence pour mieux mentir et manipuler la cours : c'est un discours de démagogue.




3- Vers 34 à 48 : le discours du Renard et des courtisans


Arrivent alors les autres animaux qui viennent répondre au Lion. Avatars des courtisans de l'époque, ils s'empressent de s'attirer les bonnes grâces de celui-ci afin d'échapper au rôle de bouc-émissaire.  
On assiste donc à un véritable procès (champ lexical de la justice), avec un plaidoyer qui se joue sur une prise de parole par ordre hiérarchique (du plus puissant au plus faible) Après le Lion, le Renard est le premier a parler.

v.34-42 Le Discours du Renard

- Sire, dit le renard, vous êtes trop bon roi;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse.
Eh bien! manger moutons, canaille, sotte espèce.
Représentants du 'bas peuple', profondément méprisé, et que l'on peut impunément exploiter, il valait mieux se débarrasser de pareille engeance !
Est-ce un pêché? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
En les croquant, beaucoup d'honneur;
Croquer = atténuation de dévorer.
Le Renard accumule les expressions hyperboliques pour faire l'éloge du Lion.
Et quant au berger, l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire."
Allitération en [s] et [r] = paroles mielleuses et sournoises. (sifflantes et vibrantes). Le Renard apparaît comme rusé habile dans son maniement de la langue (stéréotype).

v.43-48 Les autres animaux

Ainsi dit le renard; et flatteurs d'applaudir.
Infinitif de narration : les « flatteurs » = courtisans se hâtent de montrer leur accord pour s'attirer la bienveillance du roi à leur tour.
On n'osa trop approfondir
Du tigre, ni de l'ours, ni des autres puissances
Les moins pardonnables offenses:
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
Ceux qui font peur sont excusés, les puissants (courtisans et aristocrates) n'ont pas à se justifier. L'antithèse entre « les moins pardonnables offenses » et « étaient de petits saints » révèle toute l'ampleur du manque de justice : les plus coupables s'unissent pour échapper à la loi.

Ainsi le Renard déculpabilise le roi et joue ainsi le rôle de son avocat tout en le flattant. On peut remarquer qu'il n'avoue aucune faute pour sa part : il flatte pour se faire oublier (absence totale de la première personne). Quant aux autres animaux, ils représentent l'aristocratie puissante et utile au roi : leur statut les protège dans cette société fondée sur les classes sociales.




4- Vers 49 à 62 : le discours de l'âne et sa condamnation



v.49-54 La parole de l'Âne


L'âne vint à son tour, et dit: "J'ai souvenance
Modeste, l'Âne attend pour s'expliquer lui aussi.
Qu'en un pré de moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense,
Quelque diable aussi me poussant,
Le vocabulaire religieux accentue la faute de l'Âne : non seulement il a volé chez des saints mais en plus il parle du Diable et du péché de gourmandise. Si c'est Dieu qui a envoyé la peste, c'est qu'il a été offensé : l'Âne semble donc le plus susceptible d'être désigné coupable.
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Assonance en [i] et [en] avec la diérèse d' « occasion » = l'âne brait et passe pour un benêt.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net."
L'âne est le seul à être réellement franc. Il n'a pas saisit le jeu des courtisans et a prit au pied de la lettre le discours du roi : sa naïveté le perdra.

v.55-62 Réactions des autres, discours du Loup et châtiment

A ces mots on cria haro sur le baudet.
Hiatus + rime pour l'oeil + Vocabulaire de la chasse = on se dirige vers la curée. Le bouc-émissaire est trouvé : on s'emballe et on se précipite pour clore l'affaire.
Un loup, quelque peu clerc, prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Le Loup fait office de religieux, de faux dévot, qui s'insurge contre le crime de l'Âne. Son statut de clerc le rend instruit et son discours est suffisant pour prouver la culpabilité de l'âne. Il y a une syllepse sur le mot « clerc » / cler qui, à l'oreille, nous sous-entend que le Loup n'est pas très net.
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Le Loup sert d'élément de résolution : son discours fait complètement pencher la balance en défaveur de l'âne.  
Les allitérations en [p], [d] et [b], consonnes bilabiales et dentales, accentuent la gradation dans le mépris : on crache sur l'Âne.
« pecadille » = chose insignifiante : injustice
Manger l'herbe d'autrui! quel crime abominable!
Discours indirect libre = ironie et hyperbole
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait: on le lui fit bien voir.
Diérèse sur « expier ». Litote de la mort, non décrite précisément.

L'Âne était condamné d'avance : seul herbivore, franc, criminel conte l’Église, il s'autoculpabilise et celle ainsi son destin. Le Loup, figure du faux dévot, vient achever son discours pour le culpabiliser définitivement. On assiste alors à un déchaînement de violence envers l'Âne.




5- Vers 63 et 64 : la morale


Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.  
La morale, déjà claire dans l'exemple, est ainsi explicitée. Elle appuie sur l'idée que la justice blanchit le roi et les courtisans tandis qu'elle noircit et condamne facilement les gens du bas peuple. Le pronom personnel de la seconde personne du pluriel (« vous ») est une adresse directe au lecteur de la part du narrateur (auteur?).




Conclusion


En conclusion, La Fontaine nous délivre une véritable satire de la justice au XVIIème siècle en nous présentant ce que l'on pourrait appeler une parodie de procès. Ainsi, via des personnages stéréotypés qui prennent la parole successivement pour nourrir un plaidoyer, il dramatise son récit, ironise et condamne la violence de l'injustice. La Fontaine s'attaque donc directement au fonctionnement de la cour à son époque où les puissants s'attribuent tous les droits et n'en reconnaissent aucun aux faibles. Ces derniers sont également critiqués pour leur naïveté face aux discours de la cours.

Ses deux cibles principales sont donc la cours et la justice :
- Il critique le rapport malsain entre le roi et les courtisans (flatterie)
- et s'indigne face à la justice du plus fort




Reprise du professeur


- « net »/ « Baudet » n'était pas une rime pour l'oeil à l'époque. [Voir mise en scène de Benjamin Lazare : il reprend le style parlé de l'époque.]
- « cour » = polysémique → justice et société
- Attention dans les conclusions partielles : ne pas revenir dans l'analyse.
- Attention à ne pas tomber dans la psychologie et la paraphrase : il faut analyser plus profondément les éléments linguistiques, il faut être plus proche du texte.
- « mourante vie » : participe présent qui suppose un processus en cours de réalisation qui conduit à l'extinction des appétits vitaux.  
- Début tragique et spectaculaire : modèle du monde inversé, tradition poétique → on prend l'idée d'un paradis à venir pour le renverser.
- Livre d'Isaï, prophétie biblique où l'on annonce que l'agneau vivra en paix avec le loup.
- Le lion démagogue : pas tellement, il est plutôt sophiste, c'est à dire comme un philosophe qui construit un dialogue pour vendre sa sagesse, c'est un maître de rhétorique qui sait convaincre même si son propos n'a pas de sens. C'est un raisonnement trompeur et biaisé qui est souvent intéressé.  
- Sa peccadille fut jugée un cas pendable. : effet miroir entre « pecadille » et « pendable », placé en début et fin de vers, effet d'équivalence et de parallèle. On met bien en valeur la disproportion entre les deux terme.  
- Le rugissement du lion, présent dans les sonorités au début de la fable, rapproche aussi sa future victoire au tragique religieux.




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> Jirômaru Keisuke <

[Exposé L3] La Fontaine - Les Animaux malades de la peste Comte_10

Shakespeare, Macbeth, I, 4, 1605 :

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